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 « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll

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Message# Sujet: « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll   « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll EmptySam 5 Jan 2019 - 16:57

ALEISTER CARROLL FT. JACK ROTH
Doué
Bienveillant
Individualiste
Obsessionnel
Solitaire
Orgueilleux
Manipulateur
Sensible
Complètement cinglé

Caractère & Physique
Aleister Osman Carroll n’est ni bel homme, ni charmant garçon. C’est une physionomie irrégulière qui ne trouve aucune symétrie dans ses proportions. Taillé comme un géant scandinave, le sorcier tire haut ses mensurations pour se tordre le cou face à ses contemporains. Bien que le menton haut et l’allure fière, le garçon est lourd du poids de ses angoisses et sa nuque et son dos se sont efflanqués d’un galbe difforme. A en perdre quelques centimètres d’orgueil. Il n’en reste pas moins colossal et, malgré une sensation de fragilité embarrassante, il s’agit d’un homme bien portant aux épaules droites et carrées. C’est seulement à son contact que l’on peut prendre mesure de son impressionnante stature. Pourtant, ses coups sont faibles, mal placés. Ses os sont de verre et Aleister collectionne quelques allergies pas mal déplaisantes.

De petits yeux creux et sournois sont vissés comme de force à son visage. Ces billes d’eau glauque savent contraster net avec les terrifiants cernes violacés - largement entretenus par l'usage de drogues et de ses longues nuits blanches - qui bercent le coin de son regard et rendent ses clins d’œil plus effroybles encore. Surplombé de sourcils extra-mobiles, le regard d’Aleister est expressif de mépris. La porte ouverte à son âme, Ses yeux sont une vision malsaine et gênante de son esprit qu’on prend soin d’éviter lorsqu’elle vous pénètre avec une insistance presque douloureuse.
Ses lèvres sont excessivement torses. Charnues et déformées par l’expression que prennent ses grimaces, elles cachent une mâchoire chevauchante et saillante. Il reste à ce sourire une impression peu commune de pourriture. Aleister est un rien prognathe.
Toujours appliqué dans le soin de son hygiène, Aleister entretient sa peau et ses cheveux avec une méticuleuse application maniaque. D'une élégance très britannique, Aleister semble toujours très propre sur lui, incroyablement lisse et net. Vêtement repassés et cheveux coiffés. Cependant, sur lui reste une étrange odeur que l'on a dû mal à cerner. Entre souffre et encens. Une odeur apaisante d'abord mais qui soulève vite les cœurs tant elle peut devenir tenace et agressive.

Enfin, Aleister pensa opportun, après moult expériences et mésaventures magiques, de s’inscrire quelques sigils sur le corps, de manière définitives. Sur ses avants-bras, sur le torse, le ventre et sur le dos sont alors gravés des sceaux et runes divers qui ne cachent rien de ses penchants évidents pour la magie noire. Au poitrail, plus dissimulé que le reste, repose un pentacle qu’il voit comme la protection viable aux innombrables créatures démoniaques, infernales et magiques qu’il invoque. Son buste est ainsi tapissé et noir de symboles qui forment des lignes, des cercles et d'étranges formes.

Entre les runes, sous l'étoile sombre, dans son dos et sur ses mollets restent les traces multiples des mutilations qu’il s’inflige pour atteindre l’extase pour ses rituels. Balafres monstrueuses, vestiges de l’utilisation d’instruments divers de tortures, tâches de brûlures, … Son corps est zébré du reste des expériences sensitives qu’il s’inflige à l’usage abusif de ses noires arcanes.

***

Aleister ne vient d’aucun cercle, d’aucune organisation. Jeté dans le grand merdier ésotérique, il est son propre maître et n’a connu rien d’autre que sa propre expérience, forgée au fil de sa pratique. Scientifique dans l’âme, chercheur de nouvelles spiritualité, c’est un esprit mathématique, sensible, visionnaire. Il sait, comprend, se remet en question et réessaye. Manipule ses propres émotions et engage son âme au pouvoir de sa volonté. Sa détermination ne connait que les limites matérielles que lui imposent ses petits budgets. Discret, fin, connaisseur et patient. C’est un sorcier méticuleux et appliqué. Son soin persévérant dans ses pratiques n’égale que ses puissants pouvoirs, acquis à la sueur et à l’effort. Il mérite ce qu’il a gagné, gonflant son arrogance et sa prétention. L’orgueil est de son premier péché. Si orgueilleux que le cynisme et l'ironie sont devenues ses langues maternelles. Aleister se sait plus intelligent que son entourage et déplore bien souvent le manque de réactivité spirituelle de ses interlocuteurs. Cependant, le mage sait ses limites et tend à un peu de modestie. Il ne s’invente rien. Piètre sportif, séducteur malhabile et plein de lourdes angoisses, le jeune homme garde ses vanités dans les domaines qui le connaissent.

C’est un nécromage passionné et érudit. Curieux des mystères et avide de savoir. Ses connaissances sont larges et poussées. Il cherche en profondeur et décuple ses possibilités ainsi que le faisaient les plus grands enchanteurs des temps passés. Aleister sait relever les morts, parler au passé pour savoir l’avenir, interroger les astres et les ombres, se faire obéir des petits démons, des spectres et des êtres issue du Néant abyssal. Capable de miracles et de sinistres, il modèle la réalité selon ses bons caprices et connait peu de limites à ses pouvoirs. Sa présence excite les esprits et rend les ectoplasmes violents. Ses interlocuteurs sont écrasés par leurs cauchemars en sa triste compagnie. Parfaitement conscient du macabre de son aura, c’est dans une solitude très tranquille qu’il aspire terminer ses jours et tourner la page sur son existence vivante ; Aleister s’est maudit, lui et un objet qu’il a précieusement dissimulé, afin de renaître après la mort. Lucide sur ce que la damnation vaut, le sorcier possède l’espoir de développer ses pouvoirs jusqu’à entrer dans le panthéon des Enfers. Et c’est sous la forme d’une liche noire qu’Aleister se voit continuer son œuvre et ses expériences après le trépas.

Le garçon fréquente peu de vivants. Son mépris (ou sa peur) du genre humain, ses loyautés à sa propre personne, il s’enferme dans un monde fait de formules et de sciences. Peu ont eu le privilège de pénétrer son univers. Bien peu encore de découvrir ce qu’il dissimule derrière la porte de son appartement. Aleister est très discret, très mystérieux. Il parle peu de lui, plus de son savoir. Il aime meubler la conversation de sa culture et de ses découvertes. Esquive avec maestria les questions sur son passé, détourne habilement le sujet à son interlocuteur et y met fin le plus rapidement possible, peu intéressé par les anecdotes de ses proches.

On lui trouvera pourtant de nobles qualités qui méritent d’être vues et reconnues. Pas aussi mauvais qu’on voudrait le prétendre, Aleister sait être compatissant et généreux. Il offre et prend soin des gens qu’il sait apprécier. Naturellement, ses attentions vont à ceux qui ont su apprivoiser son terrible penchant à la solitude. Qui ont trouvé l’esprit et le cœur de supporter ses préférences morbides pour la mort, pour le glauque, pour l’étrange. Mais son ouverture d'esprit et sa bienveillance peuvent se poser sur n'importe quel hère, capable d'une générosité désintéressé et d'une patience proverbiale. Aleister peut faire montre d'une sagesse sereine et paisible qui se heurt violemment à sa morbidité.

Aleister rend service et accepte la compagnie par amabilité. Souriant, éduqué, poli, agréable. Il se garde de critiques et de méchancetés. Connait les mots qui blessent et ne les utilisent en aucune manière. Aleister n'utilise ni violence physique, ni verbale. La franchise doit se parer d'une bienveillance honnête et ne peut être servit sans filtre et sans réflexion. C’est une personne modérée dans ses paroles, sage dans les domaines qui ne lui sont pas familiers, calme et flegme comme l’Anglais sait l'être. Le garçon est un confident silencieux et attentif. Réfléchit et objectif qui sait offrir un avis constructif. Mais loin d’être l’ami qu’on voudrait s’en faire, pourri d'angoisses et d'instabilité psychiatriques, Aleister est incapable d’affection pour les êtres banals. Aussi peu qu’on ne s’accrochera pas à lui, perdre une connaissance ne lui arrache aucune tristesse.

Cependant, passé les premières conversations gentillettes, il est aisé de trouver une sombre tâche à son esprit si grand. Dans un univers morbide et trouble, il évolue d’une brasse languissante. Ses délires prennent vie dans une anarchie funèbre où Aleister prend conscience que son plaisir se trouve en des trips bien trop égoïstes pour ceux qui en connaissent les méandres. Les dépouilles mangées de vers, les viandes sanguinolentes et les odeurs de putréfactions éveillent en son âme en torpeur des émotions sublimatoires où l’art prend tout son sens. Il est l’un de ces virtuoses contestés, si méchamment insulté qui lutte dans le terrible jugement de ses critiques. Ses créations laissent un dégoût interdit et fascinant pour l’œil averti. Quelque chose d'empruntes d’une trace de désir, de perversion qui magnétise. Sa magie, à la fois morbides et colorées, jettent ses plus grands admirateurs dans le règne de l’étrange et du sordide. Aleister se complaît à attirer les détracteurs véhéments et les plus virulents fanatiques contre lui. Et plus le détestera-t-on pour ses pratiques impies et plus il trouvera plaisir à provoquer les puritains et les moralisateurs.

Ses principes ne trouvent de sens que dans la science et la spiritualité. Le reste n'a que peu d’importance et aucune philosophie ne vaut le progrès de ses recherches. Aleister tue, pille, ment et commet le crime au nom de son propre succès. Son intéressement atteint le paroxysme et sa détermination est dangereuse. Bien que généreux dans le plus noble des sens, le sorcier est un égoïste exacerbé et porte l’œillère du laborantin. Ne se laisse aucunement détourner de sa haute mission et n’accepte guère de brides morales et physiques. C’est ainsi, dans un esprit semi libertaire, un peu anarchiste, qu’il évoque ses rituels et sortilèges maléfiques et accroît ses pouvoirs. Qu'il sacrifie des âmes et des corps à des entités dangereuses et cosmiques. Il est maître de lui-même et pratique avec une ferveur presque religieuse les principes de la magie noire. Tout est possible, tout est permis. Aussi ses convictions sont changeantes, instables, fluctuantes. Aleister développe sa capacité à croire en ce qui pourra l’aider à devenir plus grand, plus fort. Il créer ses propres dieux, organise ses propres doctrines et alimente une foi qui ne connait aucune frontière. Son ouverture d’esprit est large. Son jugement, serein.
| 25 ANS - MAGICAE - MARGINAL - HETEROSEXUEL |

Mon histoire

On sait peu de choses sur la famille Carroll et ce qui a fait le mystère de ce ménage. Certaines légendes fomentent encore sur leur ancienne demeure et le vieux jardin qui a connu l'enfance troublée d'Alexander semble encore être un lieu de hantise reconnu, dans sa petite bourgade natale.

Ce que l'on sait sur eux tiens sur quelques feuillets. Vieille famille profondément religieuse, le voisinnage entendit peu parler du couple et de ses deux enfants, avant le drame. Un foyer relativement calme, très tranquille quoiqu'un peu puritain. Le seuil de leur porte accueillait les visiteurs d'un grand crucifix et une Bible ornait fièrement l'une des étagères du salon. Ils étaient silencieux, peu bavards mais très cordiaux. Jamais ne rataient-ils une seule messe.

Alexander vivait avec sa soeur, Margareth. Les voisins témoignaient de leur complicité, lorsqu'ils les voyaient jouer dans le jardin. De temps en temps, la mère interpellait sévèrement Alexander depuis l'intérieur de la maison. La petite fille jouait alors seule, attendant parfois vainement le retour de son frère.

A l'école, Alexander était un enfant très calme. Très discret et dont l'intellect précoce l'aliènait des autres groupes d'enfant. Il passait beaucoup de temps avec Margareth, disaient les enseignants, lorsque les policiers vinrent les interroger.

Alexander avait cinq ans quand son père est mort. Il pleurait parfois sans raison et s'isola d'avantage des autres enfants. Son deuil fut inconscient et rapide. Après quelques mois, il reprit un comportement habituel, pour peu que son comportement l'ai un jour été. Margareth mis plus de temps que son grand frère à tourner la page. Leur mère resta inconsolable. C'est un an après la mort du père que les choses s'envenimèrent sans raison.

Un jour, madame Carroll vint avec Alexander voir le pasteur. Elle alla le faire s'asseoir sur un banc et prit le pasteur de la paroisse à part. Ils discutèrent longtemps. Le prêtre n'eut jamais à réveler la nature de leur conversation, ce jour-là. Les juges n'ayant jamais autorisés un tel mandat. Après leur discussion, le pasteur vint voir Alexander et lui posa de nombreuses questions. Quelques semaines suivantes, un autre écclesiastique vint les visiter une fois par semaine. Parfois deux. Madame Carroll n'en parla jamais à quiconque bien que le regard des voisines se faisaient de plus en plus douteux, lorsqu'elles allongeaient le cou pour mieux voir à travers la haie.

Un jour, il y eut des cris. La mère hurlait des injures, des mots terribles et lançait à Alexander de très colorées malédictions. Comme elle pleurait à la mort et ne répondait pas à la porte, c'est la police qui vint forcer le verrou de leur petit havre. Ce qu'ils y découvrirent glaça le sang de tous les témoins. Du sang recouvrait les murs. Partout. Les meubles étaient renversés. Les vitres brisées. Les crucifix retournés. Les Bibles déchirées en confetti. Madame Carroll pleurait, recroquevillée sur sa fille. Elle se balançait d'avant en arrière et ignorait l'intrusion. Lorsque la police approcha et aperçurent l'état du corps de Margareth, ils l'arrachèrent de force des doigts de la mère. Les yeux de la petite Maggie avaient été arrachés de leurs orbites, introuvables dans l'appartement. Idem de la langue arrachée. Son corps juvénile et blanc était ensanglanté de traces de griffes et de bleus. La police emmena madame Carroll au poste. Alexander était caché sous les escaliers. Il ne revit plus jamais sa mère. Il avait huit ans.

Devant le tribunal, la plaidoirie de madame Carroll fut d'un goût mitigé : Alexander avait tué Margareth, disait-elle. Alexander était possédé. Alexander était un démon. Alexander avait amené le Diable dans leur maison. D'une évidence qui ne se conteste pas, elle fut envoyée en pénitencier psychiatrique et l'on trouva un foyer d'accueil pour le jeune Alexander dont les traumas effrayaient les pédopsychiatres inexpérimentés. Pour le reste, il fut un sujet d'étude amusant mais néanmoins limité. Alexander était un garçon devenu mutique et difficile. Il grognait plus qu'il ne parlait et boudait tout adulte qui se penchait sur lui avec un peu trop de bienveillance.

Ce furent monsieur et madame Blacks qui accueillirent le garçon chez eux. Il lui ouvrirent les bras et le coeur, sans jugement, ni crainte. Alexander resta longtemps muet mais, la persévérance des Blacks éveillèrent chez le garçon une profonde affection. Il finit, avec un peu de temps, par se livrer complètement à ses nouveaux tuteurs. Deux ans plus tard, ils demandèrent à Alexander s'il désirait être adopté. Devenir leur fils. Il le désirait.

Les Blacks étaient un couple très tranquille, profondément athée mais d'une ouverture d'esprit exemplaire. lls avaient toujours été stériles. Les démarches d'adoption traînaient, les tentatives d'ovulation échouaient, ils avaient depuis longtemps abandonné. L'arrivé d'Alexander dans leur ménage avait comblé un vide immense. Ils l'élevèrent comme leur fils et lui inculquèrent des valeurs qui leur étaient chères. L'honnêteté. L'ouverture d'esprit. La soif de connaissance. L'amour des études. Le respect d'autrui. L'équité. Les Blacks eurent toujours beaucoup de mal à accepter les passions morbides d'Alexander pour l'ésotérisme et la magie noire. Ils ne comprenaient pas grand chose à ces choses-là mais, il n'y avait pas besoin d'être expert en sociologie pour savoir qu'avoir la démonologie en centre d'intérêt n'est pas un facteur social facilitant. Cependant, pourvu qu'il se concentre sur ses études et ne parte pas en dérive, ils jugèrent cela bon qu'Alexander trouve un exutoire à ses anciens traumatismes. Aucun pédopsychiatre n'avait réellement touché le fond du problème ou à le faire parler de ce qu'il s'était passé dans l'intimité, avec sa mère. Lorsqu'on vit qu'il s'épanouissait très bien au sein de son nouveau foyer, on arrêta de lui prescrire des rendez-vous. Il semblait aller très bien.

Adolescent, Alexander resta un garçon discret et très solitaire. Il n'avait que peu d'amis et se faisait brimer pour sa participation au club ésotérique du lycée. Il y était entré par curiosité. Alexander était déjà un garçon suffisant et d'une extrême arrogance. Son investissement dans ses passions étaient d'une telle ferveur qu'il en devenait religieux. Il possédait ce blog ésotérique sur lequel il postait ses vidéos, ses dessins. Ses articles, ses conseils de rituels, ses idées politiques et philosophiques. C'était un adolescent, il surfait sur la vague de la jeunesse. Aussi trouva-t-il ces pauvres séances quotidiennes au lycée autour d'une table de Ouija particulièrement pathétiques. Il voulait voir ces occultistes du dimanche faire leur petit manège en se moquant gentiment. C'est parce qu'il inspirait une confiance en lui presque impériale que plusieurs jeunes filles du club lui tombèrent volontiers dans les bras, en secret. En échange de leur fidélité - car s'agissait-il sans doute d'avantage de cultes que de véritables relations - le garçon acceptait de les faire participer à des rituels où tables de spiritisme et autels wiccans n'avaient guère leur place. Alexander pratiquait de toutes autres activités. Mutilations, drogues et sexe étaient souvent mêlés à ses projets. Certaines eurent beaucoup de mal à s'éloigner des néfastes influences du jeune adolescent. D'autres plongèrent à coeur ouvert dans son univers. Les Blacks n'en surent jamais rien.

Un jour, les membres du club raillèrent la chiche participation d'Alexander aux réunions. La dispute éclata sous le regard diverti du sorcier. Le président et ses amis votèrent pour le virer. Une grande partie votèrent pour qu'Alexander devienne le nouveau président du club. Alexander ne voulait pas devenir président de ce ramassis de superstitieux. Pour rire une dernière fois, il proposa de leur montrer l'un de ses rituels. En échange, il acceptait de quitter le club de sa propre volonté, si au moins l'un de ses détracteurs restait jusqu'à la fin de son rituel. Ils acceptèrent.

Alexander les amenèrent dans un cimetière. Le lieu n'était pas nécessaire mais, il trouvait sans doute cela amusant de nourir les fantasmes de ses camarades. Sept avaient accepté le challenge. Seulement quatre vinrent le relever. L'un d'entre eux refusa de participer d'avantage lorsqu'il fallut y laisser un peu de son sang. Il décida d'observer. Un autre abandonna lorsqu'il eut l'impression de se sentir fatigué. C'est plus tard qu'il avoua qu'il entendait des voix depuis le moment où il avait versé une goutte de son sang. Le spectateur, accompagné de l'un de ses amis, décidèrent ensemble de rentrer chez eux lorsqu'ils se mirent à avoir l'impression d'être surveillés. Un seul resta jusqu'au bout. Il revint au lycée le lendemain mais, pas le surlendemain. Trois jours plus tard, il se suicidait.

L'enquête découvrit que le pauvre garçon avait toujours été en proie à des idées mélancoliques. Ca avait été un adolescent mal dans sa peau et très porté sur le macabre et le nihilisme. Cependant, les membres du club assuraient que les magies d'Alexander l'y avaieent poussé. Seul le président osa en parler à la police. Si les forces de l'ordre accordèrent que peu de crédits à ces histoires de fantôme, ce qu'il s'était passé cette nuit, au cimetière, n'était sans doute pas un élément anodin. Les parents d'Alexander tombèrent des nus en ouvrant la porte à l'inspecteur. Ils restèrent inquiets et silencieux tandis que leur fils se faisait interroger sans ménagement. Rien de ce qu'il avoua ne pu être retenu contre lui. Cependant, la découverte de cette facette morbide troubla profondément ses parents. Cela, bien en dépit des excuses que pouvait inventer le garçon. Quelques mois après, la famille décida d'envoyer le jeune ésoteriste en centre spécialisé. Leur méfiance avait découvert la drogue et les mutilations. On lui prescrivit de nouveau des rendez-vous chez un psychiatre.

Alexander ne leur en voulu jamais. Il prenait la pleine mesure de ses responsabilités.

En centre, Alexander apprit à devenir plus vif et bien plus pernicieux. Le respect qu'il vouait à ses parents adoptifs, il ne le partageait pas avec ses éducateurs. La séparation avec son foyer l'avait marqué du sceau de l'abandon. Il fut incapable d'accepter ni l'autorité, ni la thérapie. Il continua ses activités et redoubla de fureur. Il trouva le dessin comme exutoire à ses maux et entreprit de profondes recherches sur les sujets qui l'animaient. Il devint bientôt un sorcier reconnu dans le milieu et des jeunes gens admiratifs de son travail se déplaçaient pour consulter le grand Aleister. Si on ne sut jamais vraiment quand avait commencé la furie sanguinaire du garçon, il était probable que ce fusse à cette période. Lorsqu'Alexander en eut l'opportunité, il cessa ses études pour concentrer toute son attention à ses sombres arcanes.

Conscient qu'il ne pourrait jamais progresser au sein du foyer familial qui lui avait offert tout son amour, c'est justement par amour qu'il jugea bon d'épargner ses parents adoptifs du monde qu'il s'était forgé. A peine rentré à la maison, il fut accueilli avec un soulagement presque insultant. Aleister décida de se tenir à carreau. Temporairement. Le temps de trouver un job alimentaire. De rassembler quelques économies. Puis de quitter la maison. Aleister était devenu bien trop important dans les coven alentours et avait déjà entamé un processus de développement spirituel qui le coupait désormais de tout contact avec le monde mortels. Celui des hommes. Il était désormais le mage noir, celui qui marchandait avec les démons et qui fréquentait les vieux vampires. Sa vie privée devint de plus en plus trouble pour ses proches qui n'étaient pas initiés aux ténèbres.

Ainsi débuta une double-vie très étrange. Jamais tout à fait accessible pour ceux qui le fréquentaient. Il planait dans des sphères trop hautes pour le commun des mortels. Alors, très vite, Aleister décida de quitter son foyer. De voyager. Voir du paysage. Avec quelques épargnes sagement économisées, Aleister décida d'entamer une initiation magique en Asie. D'abord en Inde, Aleister sentit très rapidement que son âme appelait à découvrir d'autres mœurs et d'autres pratiques. Son esprit réclamait d'avantage. Sa curiosité avait besoin d'être apaisée. Bien qu'Aleister aurait dû rentrer au bout de deux mois, il erra entre l'Asie et le Moyen-Orient pendant près de trois ans. S'attachant très fortement aux traditions et aux cultes locaux, Aleister adopta successivement les pratiques chrétiennes, musulmanes et bouddhistes. Cependant, après que sa curiosité l'ait poussé à s'introduire au Tibet illégalement, il eut quelques ennuis avec le gouvernement Chinois. Il passa quatre mois en prison avant d'être extradé en Angleterre où ses parents avaient fait le nécessaire pour l'en sortir. Aleister ne parlera jamais de son séjour dans les geôles chinoises même si quelques rumeurs admettent qu'il y a subit des interrogatoires poussés, considéré comme rebelle par les autorités locales.

En rentrant, Aleister entama une brève période dépressive. Attiré par le voyage et la découverte, il s'isola quelques temps pour mieux digérer ce qu'il avait pu vivre et apprendre durant son voyage. Son blog muait, prenait en maturité. Un grimoire public et en ligne sur lequel il y partageait quelques connaissances magiques et sa propre philosophie. Ses réflexions et quelques aides aux rituels. Rapidement, il fut approché pour devenir chroniqueur d'un webzine ésotérique. Naturellement, il accepta. La paye ne suffisait largement pas à se passer d'un véritable travail alimentaire mais il y put épanouir ses intérêts et agrandir son cercle d'influence. Il finit par travailler également comme rédacteur pour d'autres webzines dédiées aux magies dites noires.

Sa réputation au sein des cercles de sorciers était toujours aussi trouble. Ceux qui ne le connaissaient qu'à travers ses œuvres le considéraient un peu timbré quoique génial. Quelque fois, Aleister était approché pour parler de sa magie et de ses connaissances dans des coven où il finissait irrémédiablement par trouver de jeunes sorcières prêtes à servir de cobayes pour ses expérimentations magiques.

Les mages noirs et nécromanciens qu'il fréquentait avec plus d'assiduité, quant à eux, le connaissaient comme un sorcier puissant et très trouble. On se méfiait volontiers d'Aleister. Provocateur, subversif mais étonnamment très démagogique. Impossible de savoir sur quel pied danser. Finalement, les plus naïfs finirent par lui trouver une sagesse dans laquelle ils posèrent toute leur affection. Rapidement, il fut approché de loge maçonniques ésotériques. Aleister accepta cette initiation et certains Thelemites accordèrent que cet Alexander-là était probablement une réincarnation.

Sans doute, de fil en aiguille, Aleister comprit que son investissement commençait à attirer les jaloux et les puritains. De plus en plus critiqué, c'est jusque dans sa vie privée que ses détracteurs vinrent le chercher. Sa sexualité était discuté, ses expériences étaient débattus et bientôt, alors que sa loge commençait à voir en Aleister un guide spirituel, on commença à le traiter de gourou. Le jeune homme le savait : Il ne serait plus jamais tranquille et certains services judiciaires ne tarderaient pas à sonner à sa porte.

Un peu sur un coup de tête (beaucoup en prévention), Aleister décida de quitter l'Angleterre où son nom était beaucoup trop murmuré dans les loges ésotériques et les covens de sorcières. Il était encore très jeune et si beaucoup s'accordèrent que ce sorcier était très doué mais pas encore assez vieux pour faire face aux troubles de la vie, on le considéra bien vite comme une figure trop subversive pour être discutée. Tant et si bien que son nom devint tabou et qu'on lui accorda de nombreux surnoms. Plus ou moins élogieux. Plus ou moins insultants.

La vie personnelle d'Aleister est toujours resté un grand mystère. Il semble qu'Aleister soit victime d'un drôle de dédoublement de personnalité, d'après les rares personnes à avoir partagé une réelle intimité avec lui. A son contact, les phénomènes paranormaux, des cauchemars. Aleister perd parfois pied avec la réalité. Parle d'une voix d'outre-tombe et peut avoir des comportements très violents. Ces élus ont vu. Savent. Quel démon habite le garçon. Et Aleister le sait : Vivre avec quelqu'un lui réclame une organisation sérieuse et très dangereuse. Aussi, Aleister réussit à trouver un hôtel miteux où s'enfermer le temps de trouver un appartement. Rapidement, il trouva quelque chose à la mesure de ses moyens (et de ses rares qualifications professionnelles).

Quand bien même très secret, Aleister finit par faire la rencontre de son voisinage dont une femme qui l'aida à se faire embaucher au sein d'une entreprise stable. Bienveillante, elle voulu l'aider à s'intégrer (quand bien même Aleister faisait des efforts monumentaux pour rester très à l'écart) et à trouver sa place.

Le sorcier n'est pas en ville depuis très longtemps. Il connaît très peu de sorciers américains et son expérience en Angleterre le garde de trop s'investir, cette fois-ci. Aleister souhaite apprendre, connaître et expérimenter dans la sérénité. Après avoir disparu du jour au lendemain des cercles occultes de Londres et du Royaume-Unis, il espère n'attirer aucune attention sur lui. Dans la plus parfaite discrétion. Se gardant bien de parler de ses penchants pour la magie noire et en restant le plus invisible possible.

Derrière l'écran

Salut je suis PnP et j'ai 24 ans. J'ai découvert le forum grâce à PRD. Je suis un INVENTE. J'en profite pour dire que j'autorise le staff à faire mourir mon personnage inventé si je venais à quitter le forum. Je serai présent à peu près quand je peux et je tiens à dire que le forum est encore inconnu pour moi ! J'espère juste que mon personnage saura s'intégrer dans le contexte ♥️

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Ézéchiel Draven
Ézéchiel Draven
Sorcier
Crédits : Morgana (moi)
☽ Paroles Échangées : 2854
☽ Age : 53
☽ Profession : Nettoyeur de scènes de crimes surnaturelles et également de la police de L.A

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Message# Sujet: Re: « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll   « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll EmptySam 5 Jan 2019 - 17:04

Bienvenue de façon officiel et bonne chance pour ta fiche. Si tu as des questions le staff est là alors n'hésite pas :)
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Message# Sujet: Re: « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll   « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll EmptySam 5 Jan 2019 - 17:04

Bienvenue à toi (comme je te l'ai dit en cb ;) ) bon courage pour le reste de ta fiche, et si tu as quelque chose à demander ou quoi que se soit, n'hésite pas à contacter le staff. :D
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Message# Sujet: Re: « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll   « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll EmptySam 5 Jan 2019 - 17:37

Bienvenue !

Bonne chance pour ta fiche !
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Message# Sujet: Re: « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll   « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll EmptySam 5 Jan 2019 - 21:11

Bienvenue par ici! j'ai lu le début...un personnage à l'aura mystique avec des faiblesses et des forces bien appuyées ;)
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Message# Sujet: Re: « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll   « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll EmptyLun 7 Jan 2019 - 10:58

Merci à tous pour votre accueil ♥️

@Louis Beaumont : Merci beaucoup. Tes compliments me touchent sincèrement !
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Message# Sujet: Re: « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll   « La voie de la Damnation » • Aleister O. Caroll EmptyLun 7 Jan 2019 - 12:57

Mais quelle histoire ! Ben dis donc en voilà un vrai vilains :vdou: dr
Sinon, il ne faudra oublier un détail, les sorciers doivent forcément avoir un parent ou descendant étant sorcier. La magie se transmet génétiquement. Les gens qui apprennent la magie (les simples humains) ne peuvent faire que des sorts basique, des potions mais pas de grande magie.

Mais tu pourra exploiter cela en rp si tu le désire car après tout tu ne dis nul part qu'il n'y a pas de sorcier dans ta famille :D Donc je te valide :)



Tu es Validée !

Félicitation à toi, tu es à présent validé. A présent les portes de l'aventures te sont ouverte. Tu peux dés à présent recenser ton avatar ICI, créer ta fiche de liens LA et ta fiche de RPS à cet endroit. Si tu as besoins d'en savoir plus sur le forum, nos annexes sont également là pour t'aider. N'hésite donc pas à les consulter ICI. Allez hop, à présent place au jeu c2

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