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 L'art de vivre [pv — Jad Eltanin]

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Message# Sujet: L'art de vivre [pv — Jad Eltanin]   L'art de vivre [pv — Jad Eltanin] EmptySam 14 Déc 2019 - 0:02


L'art de vivre
Jad Eltanin & Jesus Goodman



Ou l'art du crime ?
Le téléphone vibre sur l’oreiller. Vibre. Vibre… Jesus grogne comme un ours et roule sur le côté, sans montrer la moindre intention de décrocher ce satané téléphone. Un engin inventé par les démons, il n’en doute pas, tant il rêve de s’en débarrasser à jamais pour ne plus être dérangé quand il dort. C’est pas compliqué à piger, si ? Il dort du matin au soir, point. Pourquoi il faut toujours qu’on l’appelle pendant ce moment-là ? Il ne veut pas entendre parler de choses comme « habitudes humaines » qui font que le monde entier est censé vivre de jour, quand le soleil est haut, très haut dans le ciel, et qu’il gêne tout le monde avec ses rayons. La nuit, c’est mieux, beaucoup mieux. Pourquoi personne ne veut le comprendre ?

Le Nokia vibre toujours à côté de son visage et Jesus se décide à s’emparer du petit appareil. Il appuie sur un bouton, plaque le haut-parleur à son oreille et attend que l’autre se présente. Des fois, faire le mort, rester silencieux, ça dissuade. Avant, il répondait en grognant, comme la bête qu’il n’est pas, ou pas tout à fait, mais ça ne les effrayait pas tant que ça. À croire que les humains aiment se prendre pour des animaux et râler au moindre coup de fil. Le silence, c’est mieux. Combien de fois lui a-t-on raccroché au nez parce qu’il ne disait rien ? Fidèle à lui-même, l’elfe noir reste silencieux et espère sincèrement que l’autre abandonne.

Puis une voix surgit du téléphone et Jesus ferme les yeux, prêt à se rendormir sans rien écouter. Néanmoins, son « interlocuteur » évoque des mots qui réveillent l’esprit embrumé de l’elfe noir. L’appareil plaqué contre l’oreille, il se redresse sur son lit, cherche l’heure mais, son réveil étant réduit à l’état de cendres depuis longtemps, il ne trouve rien et abandonne. L’appel est une drôle d’invitation qui tombe comme un cheveu sur la soupe et force Jesus à froncer les sourcils. L’autre a vu ses photos ? Il veut lui parler ? Lui parler de quoi au juste ? Rendez-vous dans sa galerie ? Aujourd’hui ? 16H ? L’elfe noir n’a même pas le temps de dire ouf que la conversation s’arrête. Il jette un coup d’œil aux numéros, sur le petit écran, et se rend compte qu’il est déjà 14H30. Ce qui lui laisse largement le temps de refaire un somme.

Sa sieste a, peut-être, un peu trop duré. Jesus se réveille à l’heure de son rendez-vous. Il prend un temps fou à se lever, se motiver à aller prendre une douche et à sortir de chez lui sans, comme à son habitude, verrouiller la porte de l’appartement. La galerie de l’inconnu (parce que Jesus n’a pas tout écouté à la conversation non plus) est dans un autre quartier de la ville. Le temps de s’arrêter prendre à manger, parce que ces choux étaient vraiment irrésistibles dans la vitrine, l’elfe a peut-être une ou deux heures de retard sur l’horaire prévu quand il entre enfin dans la galerie d’art.

Jesus, ce qu’il connaît de l’art, c’est le bouton en haut de son appareil photo. Il se contente d’appuyer, de dire à un model de sourire, quand il fait des photoshoots, et n’a jamais vraiment cherché plus loin que ça. Tant que ça paie un peu, il fait pas son difficile, lui, et il ne va pas non plus se creuser la tête plus que nécessaire. Alors, il ne sait pas trop à quoi s’attendre d’une galerie d’art. De vieux tableaux incompréhensibles, usés par le temps, bons à jeter ? De l’art moderne comme personne ne le comprend ? Dans tous les cas, l’elfe n’a pas une grande estime de ce que l’on peut trouver dans ce genre d’endroit et se fait la réflexion que ses photos d’ombres seraient bien mieux que n’importe quoi d’autre, dans ce genre de galeries.

Du moins est-ce ce qu’il pense avant d’entrer. La bouche ouverte, prêt à enfourner un nouveau chou à la crème, Jesus s’arrête sur le seuil, ses yeux sombres fixés sur la première « œuvre » qu’il aperçoit. Un corps, humain, dans toute la beauté de sa mort et d’une peau arrachée, de haut en bas, d’une minutie que lui, en bon Goodman qu’il est, ne pourrait jamais égaler. Les humains, ça lui donne plutôt envie de tout déchirer avec les dents, d’arracher sans s’inquiéter des pointillés. Jesus n’a jamais appris la délicatesse. Seulement la haine et un besoin irrépressible de violence.

Fasciné par le corps, l’elfe noir enfourne son choux à la crème, se lèche les doigts et approche de l’étrange œuvre d’art. Peut-être bien qu’il bouscule quelqu’un, trop concentré qu’il est sur une exposition aussi… intéressante. S’il avait su avant que ça, ça peut rapporter de l’argent, il est persuadé qu’il aurait pu être riche depuis longtemps ! Avec une fascination ni feinte ni dissimulée, Jesus se penche un peu sur les corps et prend le temps de les observer dans les moindres détails. Il en a vu d’autres, lui, et la vue de ceux-là ne le dérange pas. Le seul point qui pourrait le faire grimacer : qu’il n’ait pas lui-même écorché tous ces humains.

(c) ROGERS.
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Message# Sujet: Re: L'art de vivre [pv — Jad Eltanin]   L'art de vivre [pv — Jad Eltanin] EmptyMer 25 Déc 2019 - 23:59

L'art de vivre@Jesus Goodman & Jad EltaninLes poings enfoncés dans ses poches, une moue aux lèvres, Jad contemplait d'un air maussade les photos que lui montrait l'artiste. Il s'était rendu chez ce type, un photographe d'art assez célèbre de la ville, dont tous les critiques du milieu artistique ne cessaient de vanter les mérites. Ses œuvres plaisaient au public et il était plus que probable que la Solaris Gallery se rempliraient de visiteurs si jamais le dragon décidait de les exposer. Le problème, c'était que Jad ne suivait jamais la mode. Il créait la mode. Était-ce par esprit de contradiction ? Il n'avait absolument aucune envie de faire affaire avec cet artiste là. Trop célèbre, trop apprécié, trop banal.

- Je suppose que vous êtes sensible à ces jeux de lumière et ce soin que j'ai apporté à la mise en évidence des couleurs. Bien-sûr, votre galerie aurait tout à gagner à m'exposer et, par chance, je suis prêt à fixer des dates avec vous. On commence quand ?
- Mouais. Je vous rappellerai.

Le sourire du photographe s'était terni tandis qu'il dévisageait avec stupeur cet arrogant personnage qui avait fait volte face pour s'en aller tranquillement. En vérité, Jad se foutait royalement de ce que ce type pouvait penser, qu'il soit célèbre ou pas. Il l'avait planté là, avec ses photos et ne comptait pas du tout le rappeler.  

La gestion d'une galerie d'art pouvait prendre énormément de temps, surtout pour une personne aussi perfectionniste que lui. Jad désirait être dynamique et proposer de la variété au public. A coté de l'exposition principale de longue durée, il avait envie d'organiser des petites expo parallèles sur des thèmes variés. Ses recherches avaient prit du temps, il était extrêmement difficile à satisfaire, désirant de l'originalité, du mystère, un coup de cœur. Les goûts de Jad le poussaient souvent vers un esthétisme morbide. Pour on ne savait quelle raison, ces photos d'ombre qu'il avait découvert au prix d'une recherche intensive, lui avaient "parlé". Jad s'était débrouillé pour obtenir le numéro de cet homme, un certain Jesus Goodman - inconnu total - à qui il avait donné rendez-vous. Est-ce qu'il viendrait ? Le mec n'avait pas prononcé un mot au téléphone mais certains artistes pouvaient se montrer très excentriques. Jad s'en accommodait sans souci.

*

L'après-midi touchait à sa fin, une heure plus tard, la Solaris Gallery fermerait ses portes. A cette heure, il y avait tout de même encore pas mal de visiteurs, venus admirer son expo, d'un regard partagé entre dégoût et voyeurisme. Jad avait encore été obligé de passer des heures à négocier avec les autorités, qui ne cessaient de le tourmenter pour qu'il ferme son expo. Le galeriste s'était associé à un avocat qu'il connaissait très bien et qui lui permettait de réfuter légalement tous les arguments en faveur d'une fermeture. Ils n'en avaient pas le droit, la loi était de son coté jusqu'ici. L'avocat en question n'était pas le plus honnête qu'il soit mais il se débrouillait parfaitement bien et Jad avait eut gain de cause, pour cette fois. Pourtant, quand il revint dans la galerie, il se sentait fatigué et quelque peu irrité. Cette histoire lui avait fait perdre son temps et lui avait fait louper son rendez-vous avec le fils de dieu en personne. Pas de Jesus. C'était bientôt Noël pourtant.

Le dragon traversa la galerie, dans le but de rentrer chez lui. Il ne resterait pas jusqu'à la fermeture, ses collègues se débrouilleraient sans lui. Alors qu'il avançait, un peu perdu dans ses pensées, il fut brutalement bousculé par un grand type chauve, qui ne prit même pas la peine de s'excuser. Au passage, il avait maculé sa chemise avec de la... crème ? Les sourcils froncés, Jad se retourna vers le malotru qui semblait complètement fasciné par ce qu'il voyait, sans doute trop pour faire attention à lui. Son irritation laissant place à la curiosité, Jad baissa son regard sur cet homme qui prenait une attention toute particulière à observer l'une des œuvres. Il était rare qu'il découvre ce genre d'expression sur les visages des visiteurs. Ce n'était pas du dégoût, ni de l'angoisse, ni du malaise. C'était... autre chose.


- Ça ne vous coupe pas l'appétit au moins.

Visiblement pas. Jad frotta sa chemise tâchée d'un revers de la main tout en observant le chauve d'un regard plus attentif. Ce n'était pas n'importe quel chauve, il n'avait pas de sourcil non plus. Et au travers de ce que ses contacts lui avaient raconté, sur l'auteur de ces fameuses photos d'ombres au prénom divin, la description correspondait.

- J'attendais un certain Goodman à seize heures, ce ne serait pas vous, par hasard ?
:copyright:️ 2981 12289 0
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Message# Sujet: Re: L'art de vivre [pv — Jad Eltanin]   L'art de vivre [pv — Jad Eltanin] EmptyMer 1 Jan 2020 - 16:15


L'art de vivre
Jad Eltanin & Jesus Goodman



Ou l'art du crime ?
Jesus est fasciné par le corps qui se présente devant lui, dans toute l’impudeur de son état d’écorché. Des cadavres en mauvais état, l’elfe noir en a vu d’autres. Peut-être même pourrait-il se vanter très fièrement d’avoir connu tous les états possibles de décomposition du corps humain. C’est qu’il a eu cent ans de sa vie, ou presque, pour expérimenter toutes sortes de choses sur ces créatures fragiles. Lui en voudrait-on ? Voilà qui lui permet d’enrichir sa culture G et de briller en société. Jesus est incollable sur le corps humain, ses limites, ses possibilités, de quelle manière la chair se flétrit, la peau se déchire, les os craquent. Il sait ce qui tue, ce qui ne tue pas, ce qui fait mal, très mal, affreusement mal. Reconnaître une blessure, d’une mutilation, d’une menace, d’un pur sentiment de haine et d’un besoin irrépressible de faire le mal, de tailler les muscles tendres, de planter n’importe quoi dans le premier organe qui passe. Il sait tout ça.

Il sait, aussi, que ces corps-là ont été dépouillés de leur peau après leur mort. Ce qui, évidemment, ne lui plaît pas trop. C’est un frein à son imagination, un détail qui pourrait soulager les humains, mais qui le fait grimacer, lui. S’ils cherchent un volontaire, la prochaine fois, pour faire des dons plus intéressants, l’elfe noir n’hésitera pas à lever la main. Il y a quelque chose en plus, sur un écorché vif. Comme une contraction imperceptible des muscles, des organes, une expression de douleur pure, si intense qu’elle est, à jamais, gravée dans la chair, jusqu’au plus profond du cadavre. C’est, du moins, ce que lui en pense. Et il n’écoutera personne lui affirmer le contraire !

Le chauve s’apprête à passer à un autre corps, à deux doigts d’enfourner son dernier chou à la crème, quand une voix s’élève derrière lui. Jusque là, il a peut-être senti deux/trois regards sur lui, sans s’en inquiéter, comme à son habitude, mais cette voix-là s’adresse à lui. Évidemment, ce n’est pas l’envie de l’ignorer qui manque à Jesus. Il hésite, son chou entre les doigts, et se dit, finalement, que des mots pareils méritent son attention. Au moins un petit peu. Juste un petit peu. Le temps de lui dire d’aller voir ailleurs si les fesses du curé sont plus rebondies que les siennes.

Jesus se retourne, toise son interlocuteur, sans vraiment s’intéresser à son physique. Un humain, c’est un humain, ça restera toujours un humain. Il se fiche du reste. Ce qu’il voit, lui, c’est qu’un humain a osé l’interrompre dans son observation minutieuse des corps exposés dans la galerie. Un simple humain, pas un elfe noir, encore moins un elfe blanc. Ce qui, il faut l’avouer, aurait été amusant, très amusant. Un peu dangereux, aussi. Mais ce n’est qu’un humain ou ce qui ressemble à un humain. Alors le chauve grimace, une sorte de sourire mi-amusé mi-dégoûté, et lève son chou devant ses yeux.

« Rien au monde ne m’en empêcherait. »

Il enfourne aussitôt son dernier dessert, savoure la dose de sucre qui explose dans sa bouche et détourne son regard de l’inconnu. C’est bon, c’est fini, l’autre peut lui foutre la paix maintenant. Mais non, il enchaîne et Jesus hausse un sourcil imberbe. Son attention revient se planter sur le brun. Sur sa chemise, une belle tache de crème qui fait, à nouveau, grimacer l’elfe noir. Il se souvient, lui aussi, d’une affreuse tache de crème sur sa belle chemise noire. Heureusement, tout était rentré dans l’ordre assez vite et l’elfe n’avait plus aucune trace de ce cauchemar sur son vêtement. La crème, c’est bien la seule chose qu’il reproche à ses beaux choux. Elle a, au moins, le mérite de se cacher sous la pâte. Sinon, il est certain qu’il ne mangerait pas de choux. Trop blanc. Trop dangereux, aussi.

« Si c’est moi, tu vas te mettre en colère ? T’as attendu tout ce temps comme un con ? Haha ! On a pas idée de donner des rendez-vous si tôt dans la journée… »

L’elfe hésite entre penser que l’inconnu (celui avec qui il a rendez-vous, apparemment) est un peu trop têtu ou juste un peu trop bête. Lui, à sa place, il n’aurait pas attendu aussi longtemps que son rendez-vous se pointe. Il n’aime pas attendre, encore moins un humain. Arriver en retard, au moins, ça lui permet de commencer immédiatement ce pour quoi on l’a appelé. Mais pourquoi, en fait, l’a-t-on appelé ? Certainement pas pour prendre ces œuvres d’art en photo, ça n’aurait aucun sens… Jesus n’a, de toute façon, pas pris son appareil. Le poids dans sa poche lui rappelle l’enjeu de la conversation téléphonique, plus tôt dans la journée. Quelque chose à propos de ses photos, celles que personne n’aime vraiment. À propos desquelles on vient souvent l’enquiquiner pour savoir « comment il fait ». On n'a pas idée de demander son secret à un magicien, non mais !

« Bon, alors, tu voulais me voir pour quoi ? demande-t-il, innocemment, en s’emparant d’un mouchoir qu’une femme, en passant à côté de lui, venait de sortir de son paquet pour se le coller au nez. Que je fasse mieux que ça ? » (Il vrille ses yeux sombres sur l’autre, essuie méticuleusement ses doigts pleins de crème et sourit.) « Non, je plaisante, je suis pas un tueur en série, moi. Tu veux savoir quoi ? »

On n’a pas idée, non plus, de réveiller Jesus avant l’heure, ce qui, inévitablement, le met de mauvaise humeur et lui donne une irrépressible envie de faire chier le monde entier… plus que d’habitude, disons. Une belle auréole au-dessus de sa tête d’ange, l’elfe noir attend donc les réponses de son interlocuteur et, sans crier gare, lance son mouchoir usagé sur le brun. Juste comme ça, pour tester ses réflexes. Pour qu’il puisse s’essuyer comme il faut, lui aussi. Vous voyez, de la pure gentillesse, quoi. Si, si. Promis.

(c) ROGERS.
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