Une nounou d'enfer 18:15. Il était enfin l'heure de quitter ce bureau empli d'âmes n'appelant qu'à être récoltées, pour aller chercher la petite crevette braillarde mais tout à fait intrigante. Je saluai les avocats, les secrétaires encore présents et je ne me faisais pas prier pour quitter au pas de course le cabinet d'avocat pour lequel travaillait Doro. La route pour rejoindre le repère du vampire millénaire fut ponctué d'emboutaillages qui feraient un parfait moyen de torture pour renouveler le stocks d'idées d'en bas et ce fut près d'une heure plus tard que j'arrivais enfin à destination. Après m'être stationnée, je gagnais le bar puis je me faufilait jusqu'au bureau du concerné, sans prêter la moindre attention aux clients qui s'abreuvaient de boissons alcoolisées, j'arrivais devang la porte d'entrée du bureau et ne prit pas le temps de m'annoncer en frappant, il m'aura entendue dès lors que mon entrée au Moonlight.
- Stefano, Samuel, rangez les couteaux je suis là ! annonçai-je en m'engouffrant à l'intérieur. Mais qu'est-ce que ...
Je ne terminai pas ma phrase. Comment le pouvais-je tant la sidération me coupait la moindre connexion neuronale me permettant d'exprimer une réflexion ? Bon je savais pertinemment que je ne confiai pas le mini humain dans de mauvaises mains car malgré les réticences sans cesses exprimées à chacune de mes visites surprise pour lui déposer le colis, il finissait toujours par accepter. Mais tout de même, je ne me serais absolument pas attendue à découvrir une telle scène en poussant la porte du lieu du bureau de Stefano Kray !
Devant moi scétait une vison tout à fait écœurante, probablement une vision d'horreur qui me ferai vomir si je n'avais pas l'estomac solidement accroché, mais qu'est-ce qu'il lui prenait à celui-là ? Ecarquillant les yeux je m'avançai vers lui en scrutant le moindre détail, par Léviathan, avais-je confié ce bébé à un déséquilibré mental ? Pourquoi tant de mignonnerie ? Et puis c'était quoi ce body Superman ? J'allais prendre le petit et le maintenant fermement -et confortablement- je me mettais à l'examiner sous toutes les coutures, perdue entre le désir d'afficher du dégoût et la curiosité liée à cette extravagance, tandis que le petit Samuel continuait à rire comme si Stefano lui avait partagé la blague du siècle.
- Stefano, si je te confie le gamin c'est pour le garder, l'instruire, et non pas pour faire de lui un demeuré qui me serait parfaitement inutile ! déclarai-je avant de rapprocher le sujet du débat de mon nez pour venir sentir cette tête toute douce. Décidément les humains à cet âge pouvaient se montrer fascinant lorsqu'ils n'étaient pas casse-pieds : comment était-il possible de sentir si bon et de remplir des couches comme s'ils avaient avalé trop de laxatifs ? Pourquoi je le sais pas ? Et bien d'habitude je les tue, je les garde pas pour plus tard.