C’est d’un œil perplexe aux laxisme de l’être que tu observes que tu finis ton rhum, tu le vois papillonner d’un être à un autre depuis quasiment deux jours après ton arrivé ici. Tu roules tes ornières dans leurs antres lorsque les deux corps en transe non loin de toi font leur chorégraphie. Ouaip, peut être que ton demi-frère est doué pour la drague et apparemment la danse mais pour se planquer.. qu’est ce qu’il était nul. Tu te demandais bien pourquoi Riwal t’envoyer toi, sérieusement. Il aurait pu le retrouver en deux minutes, qu’est ce qu’il avait bien fait ou dit pour ne pas vouloir mettre qu’un seul orteil sur cette terre. Tu étais prêt à parier que ça avait rapport avec cette justice surnaturelle, tu pouvais flair.. sentir. Sentir d’ici. Tu l’avoue au début tu avais eu un doute sur l’identité de l’effronté sulfureux, faut dire la dernière fois que tu l’a vu en chaire et en os il avait même pas huit ans. Il jouait encore aux poupées alors qu’à présent il avait plus les allures d’une poupée gonflable. Tu dis ça en tout objectivité évidement, comment tu pourrais lui lancer la pierre alors que tu n’es pas mieux ? La danse de la chaire tu l’a connais mieux que qui contre, avec n’importe qui et n’importe quand. Cadeau empoisonné de votre paternel, l’éternel insensible qui se trouve répu que dans l’étrangère. Il le féliciterai sûrement d’être aussi sans attache, aussi joueur avec le monde qu’il l’entoure. Les Pendragon sont ainsi, confidence pour confidence c’est moi que j’aime à travers vous.
Du moins de ce que tu as compris en fouillant au près de son propriétaire ce traître avait même renié votre nom pour revêtir celui de sa défunte mère. Tu peux comprendre. Mais quel salop quand même. Jusqu’au bout il vous crachera à la gueule après tous ce que vous avez fait pour lui. L’ordre aurait dû l’exécuté sur le chant si votre patriarche ne s’en était pas mêlé. Et voilà que ce sang-mêlé balayé tout ça aisément. Honteux. Tu recommandes un autre verre que tu finis aussitôt, c’est agaçant, tu n’a plus la même résistance à l’alcool tu enquilles depuis deux bonnes heures ses liqueurs mais rien ne vient. D’un geste rageur tu balance l’argent sur le comptoir avant de te lever et de te diriger vers la sortie. Tu t’arrête soudainement lançant un dernier regard à celui qui un jour à était ton frère mais qui à présent ta némésis. Me reconnaîtra-tu ? Malgré que le désert du temps a recouvert nos émois de bambin ? Tu l’ignore mais il y a une chose que tu sais. Waël est peut être qu’un sorcier ou un traître mais il a était élevé par un chasseur. Rester trop longtemps ici n’est qu’idiotie. Tu dois le prendre par surprise. Ton téléphone vibre annonçant un message « Ambrosia. Stp 10. » en plus le devoir t’appelle.
The girls and the goat, le diner américain dans toute sa splendeur, tu aimes cette endroit. Plein de cliché, tu es un peu un gosse à Disneyland à chaque fois. Depuis les deux semaines tu squattes ici à chaque fois que la nuitée et la, bien loin de la nudité ambiante dans laquelle tu baignées il y a quelques heures. Le deal est fait depuis bien longtemps mais les œufs brouillés au bacon et des gaufres t’ont tentés. Faut dire que tu as une faim de loup en ce moment. Et entre deux bouchées grasses tu écris une lettre à ton père comme tu avais l’habitude lors de ton exil. Tu le faisais même à tous les membres, tu sais pas trop pourquoi. Sûrement pour dire que tu étais toujours vivant et toujours vacant à la place d’héritier. (Le déni est beau)
Une odeur te titille la truffe, tu lèves la tête en apercevant Waël faire son entré dans le dîner, en bonne compagnie et un peu pompette de toute évidence. Tu tapotes ton stylo contre la table en bois, le hasard est drôle tu disais justement à Riwal que tu l’avais retrouvé. Hasard ou destinée qu’importe, il prenait place avec ce porc qui ne le lâchait pas. Rapidement tu te lèves, le prends en chasse et t’assois face aux bouclés avant que l’autre vieux qui grogne directement.
« - C’est qui ce gringalet ? Ton mec ? - Mmh.. Pas vraiment, c’est pas trop mon genre. Par contre je te conseille de partir si tu veux pas que le gringalet te retire ton dentier figlio di puttana.»
Il te regarde d’un œil mauvais alors que tu n’hésite pas à taper dans le plat que le sorcier a commandé. Il cherche sûrement son approbations ou une connerie dans le genre en tout cas il finit par partir en insultant grassement d’allumeur Waël. Tu ricanes un peu, heureusement que tu devais te la jouer discret sinon tu n’aurais pas hésité à lui courir après pour le rué de coup. Le silence s’abat, tes pupilles plongent enfin dans celles que tu avais oubliés la couleur, tu racles ta gorge avant de t’exclamer.
« - Ciao ragazzo, j’crois que dans les site com à la con que tu regardai dans ce genre de moment c’était en mode « dans mes bras mon frère » ou une séquence niaise de pleures. J’sais plus trop. »
T’exclamas-tu en faisant un signe de main vague, tu le regarde de tête en bas avant de reprendre.
« - C’est pas avec ça que tu va faire passer l’alcool hein. M’enfin tu fais ce que tu veux tant que tu me gerbes pas dessus. Ta bien grandis dis donc. Un peu vexé que tu sois plus grand que moi. Alors tu l’a enfin lâché ton monsieur pouilleux ? »
Drôle de surnom pour un doudou de gosse mais bon, même à l’époque tu n’étais pas tendre et à cet instant tu ne savais pas comment agir. Il est ta proie mais à cet instant aussi un étranger pour toi.
Durant ton adolescence, tu avais trouvé refuge dans des pratiques qui auront tout fais pour te faire oublier la mort de ta mère. La seule personne à t'avoir appris ce qu'aimer voulait dire. Tu te souvenais encore de sa voix un peu Nasillarde alors qu'elle t'apprenait le latin pour pouvoir lire les psaumes de chasseur que tu devrais réciter, ou bien les incantations pour enchanter les armes de Riwal... Ton nom, c'était ta mère qui l'avait choisi, ton père ayant trop hésité à reconnaître un sorcier. Mais à ses yeux, tu restais son fils, et les fils Pendragon comptaient, car vous étiez sa descendance... Poupées d'argile façonnée à son image. Telles les poupées avec qui tu inventais des histoires, des histoires de liberté.
Tu aimais ta magie, mais tu n'osais pas l'utiliser... Quand l'occasion s'y était présenté. Tu avais fait une demande à l'école de magie, et au final, te voilà libéré. La liberté que tu avais tant voulue, était à portée de main, et tu avais pour cela perdu ton géniteur. Mais tu avais gagné une famille au sein des sorciers. Ainsi que d'autre... Tu avais trouvé un travail, un Coven, un toit. Tu t'en étais bien sorti. Et le tout en changeant ton nom, comme une nouvelle peau, tu avais revêtis le nom de Pagnol. Pendragon te collant à la peau comme de la glu sanglante.
La liberté coulait encore sur tes hanches, tout comme les mains de ta conquête de la soirée. La chair était le seul moyen que tu avais de communiquer, car tu ne connaissais rien aux sentiments. Ou en tout cas, à tes sentiments.
Tu meurs de faim, tu as besoin de manger, d'éponger l'alcool qui a pris possession de ton corps depuis des heures. Tu laisses la main de l'homme te courir sur la hanche, tu sais comment ça va finir, tu aimes ça, te sentir désiré, le tout sans faire de véritables efforts. Par la chance, tu avais hérité de physique avantageux, d'yeux bleus comme de l'eau et de boucles qui adorait être malmenées.
Tu regardes le plat qui t'es servi avant de grignoter. Tu ne lève qu'à peine la tête quand un jeune homme s'assoit à votre table, allons bon, tu avais trop l'esprit embrouiller pour réfléchir, tu bois ton jus d'orange en silence alors que les deux hommes commencent les hostilités apparemment.
Tu ne lèves la tête que quand on t'insulte d'allumeur.
"Je n'allume pas pour une si petite mèche cher ami, si j'avais trouvé mieux tu ne serais pas là. On serait déjà chez moi ou chez toi."
Tes yeux finissent par se plonger dans ceux de celui qui viennent de parler. Tes pupilles océanes sont celles de ton père sans aucun doute. Mais l'homme devant toi en est son portrait craché. Tu n'avais pas revu Efflam depuis que Riwal l'avait envoyé loin de votre famille.
"Je ne suis pas le genre à te sauter au cou, je sais pour quoi tu es là, mais je ne reviendrais pas. Les Sitcoms?... Ah, peut-être, je n'ai plus trop le temps de regarder la télé. Je ne fais pas passer l'alcool, je me contente d'éponger. Et je n'ai pas envie de parler du passé, donc. Dis-moi clairement ce que tu attends Efflam... Je ne veux pas que tu passes par 4 chemins, je suis trop dans le flou pour ça."
Tu finis ton jus d'orange avant de manger ta nouvelle assiette, ayant bien trop faim pour t'arrêter de manger, tu avais oublié de manger la veille et là, tu le payais.
Azur contre noisette, eau contre terre, magie contre lune. Vous étiez si différents mais Dieu sait qu’à la fois vous êtes tellement plus ressemblant que ce que vous pensiez, des cheveux aux mimiques et à l’attitude détaché que vous aviez. Aux nombreux traumatismes que votre père a créer en vous et à l’angoisse qui vous accroches les tripes dès qu’on vous parles d’amour. Vous auriez pu être une fratrie aimante si seulement votre geôlier vous avez appris à vous aimer et non être en compétition. Il fallait être le meilleur, le plus fort, le plus adroit. Toujours se dépasser pour atteindre un salut qui ne viendra jamais. Waël avait un avantage il avait sa magie, il était bien plus utile qu’un humain comme toi. Peut être que Riwal projecter son infériorité sur toi, entouré de sorcier, il te traitait plus durement pour que tu leurs (surtout à lui) prouve que tu étais bien plus que ça. Et tu avais tenté d’égaler le magicien, tu t’étais tuer à la tache pour que toi aussi tu sois utile. Et où ça t’avais mener mon petit ? A rien. A une existence parsemé de solitude, à une mère inconnue, un père manipulateur et un frère qui ne te reconnais pas. Tu l’observes longuement en lui tu vois sa défunte poulette, surnom « affectif » que tu lui donner car elle le surprotéger que bien trop.
« - Tu l’as dis, t’as déjà oublié ? Tu sais pourquoi je suis là. Riwal veut que tu reviennes. Ah ouais.. faut dire que tu dois pas avoir trop le temps avec ta nouvelle super vie, Pagnol. Déclarés-tu un peu sèchement, peu être un peu trop, la rancoeur l’accompagnant, on a pas toujours ce qu’on veut dans la vie tu le sais bien. Enfin, tu le savais. Clairement ? »
Demandes-tu en l’observant un instant les mots se coinçant dans ta gorge serrée : Je veux te buter enfoiré. Penses-tu si fort que tes poings se serrent, bien plus qu’une mission de Riwal. Car oui à vive voix c’était ainsi que vous l’aviez il n’avait jamais eu de papa ni quoi que ce soit car le Pendragon était un père de nom et pas réellement un. Le sang coule dans vos veines en théorie mais en pratique.. il était aussi doué que ses fils pour s’exprimer. Le pomme (pourrie) ne tombe jamais bien loin disons nous.
« - Ton aide. Je veux m’extirper de la main de Riwal, jai compris qu’avec cette mission je pouvais m’en servir pour le contrer, j’ai appris ce qui est arrivé à Énora en rentrant il y a deux semaines. Je suis chef de sursucales maintenant j’ai plus de liberté même si je fais toujours partie de l’ordre... donc avec ça il m’a dit pour toi. Je suis désolé. Il croit que c’est parce que tu fais ton deuil. Mais je comprends. On a eu une enfance de merde et encore maintenant ça continue. Donc je me suis dis que tu pourrais m’aider, à moi aussi gagner ma liberté. Parce que malgré tout tu sei il mio sangue, siamo fratelli. »
Tu savais qu’il parlait ta langue maternelle, il avait apprit sur le tas car le patriarche voulait que vous puissiez communiquer dans différentes langues pour être encore plus efficaces. Tu savais aussi que tu jouais avec sa sensibilité, que tu disais tout ça juste pour le manipuler. Charmé par tes idées de révolution envers un être qui vous a fait naître mais insouciant de votre bien-être. Cependant, tu l’avoue tu es un peu déçus de vos retrouvailles tu t’attendais pas à grand chose mais tu étais tout de même blessé. Tu avais connus beaucoup de monde à l’académie qui avaient eux aussi des fratries, ils avaient de liens fort avec eux et parfois certains pleuraient même leurs manque. Mais Waël et toi.. vous n’aviez pas de lien en réalité. Pas d’amour qui vous liez, juste un nom et un sang. Tu le ressentais à présent que tu l’avais face à toi alors qu’il était enivrer de ses substances.
« - tu m’apprécie pas hein ? C’est pour ça que tu répondais quasi pas à mes lettres ? »
Questionnes-tu d’un seul coup, tu es bien trop vif, toujours à dire ce que tu penses sans filtre. Or, tu veux savoir ce qu’au fond il pense vraiment de toi. Tu espère qu’il te dise que oui il ne t’apprécie pas, ça sera bien plus facile de le tuer. Et après tu pourras reposer sainement. Une fois que l’argent aura eu la bête. Tu attends sa réponse puis tu commandes un milkshake à la vanille.
« - Riwal dit que tu es devenu un sorcier accompli. Alors ça fait quoi ? Tu peux envoûter des gens ça y est ? »
Questionnes-tu en mimant un air énigmatique avec tes mains, revêtissant la couverture de l’idiot, des années d’entraînement à étudier ses restes de démons qui aujourd’hui se font appeler sorcier, ce n’était pas pour croire aux idioties que certains raconter. Non expérimenté comme ses hommes d’églises qui croient que les sorciers sont tout puissant. La blague. Ils faisaient quelques tours de passe passe puis s’amuser avec les éléments mais rien de bien effrayant. Bien loin des grosses malédictions en un regard échangé. En tout cas pour être différent il l’était, rien à voir avec le morveux maladroit que tu avais en souvenir. Aux antipodes de ce que ton père te décrivais.
« - Dis moi.. tu es heureux maintenant ? j’me souviens a l’époque tu avais toujours ton air de pleunichard collé au visage. Riwal t’engueuler tout le temps quand tu jouais avec l’eau puis Énora qui te défendais ça finissait toujours par faire trembler les murs de la maison. En tout cas.. tout ça pour dire que tu as l’air vraiment de l’être et je suis content pour toi. »
Pas réellement, sincèrement, Le Breton que tu es bouillonnais plutôt de l’intérieur de voir à quel point il éclatait de bonheur. Peut être un brin jaloux c’est vrai, que tu n’avouerai pas comme tant d’autres choses. Cependant, à l’instant pour toi il ne portai que l’effigie tu traite, du fouteur de trouble, le masque de celui qui t’avais fais devenir cette bête indirectement. Il ne savait pas pour ta condition mais tu avais une petite idée pour lui révéler. Lorsque l’astre mère sera haut dans le ciel à briller de toute sa clarté une petite balade entre frères devraient vous résoudez. Car après tout rien n’est plus précieux que la famille n’est ce pas Efflam ?
« - j’suis désolé, je pose un peu trop de question. Mais j’sais pas.. j’ai envie de rattraper le temps perdu. Ça te dis un tour de moto ? »
Vous n'avez jamais été élevé comme une fratrie. Vous avez été élevé comme des armes de guerre... Tu regardais l'homme en face de toi. Comparé à toi, il paraissait endurci. Et toi, qui tombais dans les pommes dès que tu voyais une goutte de liquide carmin, fluide à l'odeur métallique, qui t'avait traumatiser durant ton enfance... Entendre les cris de douleur des victimes du groupe de chasseur... Il arrivait encore maintenant que tu entendisses leur cri dans ton sommeil, ce qui le perturbera à de nombreuses reprises.
Tout comme la mort de ta mère, qui t'avait fait perdre fois en tout, tu avais été incapable de voir le corps ravagé par une meute de loups-garous, mais pendant l'enterrement Riwal t'avait fait cette remarque qui marquera tes relations à tout jamais.
- Ta mère a aimé. Regarde ou ça l'a mener. L'Amour est une faiblesse Waël, et vous, mes fils ne devez jamais être faibles. -
Tu avais tout fais pour ne pas pleurer. Pas devant lui en tout cas, mais en rentrant dans ta chambre et en sortant de ta poche la mèche de cheveux que tu avais récupérée auprès du thanatopracteur.. Tu éclatas en sanglots profonds, faisant ce que tu pouvais pour qu'ils soient silencieux, tu refusais que ton père entende ta faiblesse... Et tu enviais ton frère d'être loin, quelle chance il avait à ne plus être aux côtés de votre paternel. Il était plus libre que tu ne le serais jamais, ou du moins c'est ce que tu croyais.
Face à celui que tu avais toujours envié, lui qui étais plus fort que toi, alors que tu étais obligé de rester en arrière parce que tu n'avais pas de force physique il était devant... Il avait bien plus de charme que toi et plus de conquêtes, ça, tu en étais certain... Mais face à lui maintenant, tu n'avais plus aucune envie, tu te sentais épanouis comme tu étais, tu voulais te sentir épanouis... Et tu soupiras en passant ta main dans tes boucles brunes, qui étaient votre point physique en commun le plus flagrant... Efflam pu alors admirer, que malgré que tu ai voulu te détacher du passé, le bracelet ou pendait ta rune d'affinité aquatique, était toujours les cheveux d'Enora...
"Je sais pourquoi on t'a envoyé là. Mais toi pourquoi tu es là au juste?... C'était ça ma question.. Mais je ne reviendrai pas, je ne suis plus un Pendragon. Je suis un Pagnol justement comme tu l'as si bien fait remarquer... On peut avoir ce qu'on veut, le problème, c'est de savoir si on est vraiment prêt à tout pour l'obtenir. Toi l'es-tu?"
Tes prunelles océanes se fondent sur lui, il a vraiment grandi, mais pas franchement grossi. Il mange à sa faim?... Quoi que tu n'avais rien à dire, c'était sûrement un ordre de votre géniteur. Tu écoutes sa tirade, et regardes fixement l'homme avant de réfléchir, continuant à manger ton repas, histoire d'éviter la bonne gueule de bois.
"Je vois, donc tu as pris en grade et maintenant tu as besoin de mon aide pour t'extirper de son influence, ça ressemble tout au point à une mascarade... J'ignorais que désormais les Pendragon faisaient preuve de ruses, mais bon, je vais t'aider. Mais pas à te libérer, ce n'est pas à moi de le faire. Pour que ça a de l'impact, il faut que toi, tu te libères seul. Tu es en ville depuis peu, je suppose... Dans un hôtel. Pas très loin, et je doute que ce soit le Lux, trop cher pour toi au vu de tes vêtements... Tu ne mettras pas autant dans un hôtel... Donc je pari sur l'hôtel miteux à la périphérie de la ville... Mon aide sera la suivante. Je vais t'héberger. Pas sans contrepartie bien sûr, si on est deux on partage au moins les courses."
Tu avais volontairement mis l'ombre sur ce qu'il appelait ton Deuil, l'acceptation, tu l'avais passé, mais il n'empêchait que tu y penses encore trop souvent. Et ce n'était pas avec Efflam que tu voudrais en parler.
Bien entendu, de l'italien, tu l'avais appris au début, car tu savais qu'Efflam devait dire des insultes à ton égard dans cette langue, et Riwal avait penser que c'était un bénéfice que de savoir parler une troisième langue, tu avais beaucoup perdu, car il n'y avait qu'avec Efflam ou très rarement Riwal que tu parlais, mais en entendant cette langue chantante et ses "r" roulé, tu traduisis, avec bien plus de temps qu'à l'accoutumée, mais tu avais compris, c'était le principal.
Cependant, tu te mis à froncer les sourcils avant de le regarder avec un sérieux que tu n'avais pas encore eux depuis le début de votre échange.
"Des lettres ? Quelles lettres ? Je n'ai reçu aucunes lettres Efflam, Riwal me disait toujours que tu n'écrivais qu'à lui. Sinon j'y aurais répondu. Je ne te déteste pas. Si c'est ce que tu veux entendre. Ça fait trop longtemps que je ne t'ai vu, et trop peu de souvenirs avec toi autre que quand tu me chassais pour te dire que je t'apprécie énormément."
Tu finis ton jus d'orange en soupirant un peu, puis tu le regardes en posant ton dos contre le dossier du fauteuil en croisant les bras.
"J'ai eu mon diplôme en magie oui, et toi de ce que je vois et comprends, tu as également énormément bien évolué, c'était où déjà ou tu étudiais ? Tu restais toujours au même endroit où tu as quand même vu du paysage?... Heureux?... Je ne sais pas, je me sens bien, mais de là à dire que je suis heureux, c'est un peu fort, je dirais... Et toi ? Vu que comme à ton habitude, tu ne souris pas beaucoup, j'en conclus que tu es toujours le même, tu ne souris qu'en retirant la vie à mes semblables ?"
Tu lances cette pique tout en regardant dehors, posant tes coudes sur la table, le taux d'alcool dans ton sang est redescendu, ton esprit commence à se sentir un peu mieux. Et tu hausses un sourcil en penchant la tête, le regardant avec surprise.
"Un tour de moto ? Enfin Efflam... Tu n'es pas sérieux?... Tu vas supporter qu'un pleurnichard sorcier se colle à toi pour ne pas tomber sur ta bécane ? Soit, je veux bien voir ça."
Tu ricanes clairement en le regardant. Avant de te lever ayant déjà réglé ta note.
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