They turn like this, this, this, the little puppets.

☾☾Ah, l’Halloween. Une nuit particulièrement rigolote où je me nourrissais jusqu’à plus faim. Les enfants étaient d’avance terrifiés, mais le but était de faire quelques victimes subtilement pour avoir la panse pleine et la subtilité fine. J’étais rentré chez moi vers 03h00 du matin après avoir longuement regardé une adolescente se changer sans aucune pudeur. Je l’avoue, j’étais dans son garde-robe à la regarder en souriant un peu. Loin de moi l’idée d’être déplacé. J’aimais bien me rincer l’oeil et les costumes modernes étaient là pour ça non? C’était le temps idéal pour les jeunes filles de se déguiser en pute sans se faire traiter comme tel.

J’étais donc rentré dans mon immense maison, qui était à la fois pleine et vide. Je barrais la porte principale avec la même minutie habituelle avant de monter prendre une bonne douche pour évacuer tout ce sang dans les égouts de Los Angeles. J’allais être mur pour un petit voyage en Europe bientôt histoire de prendre des nouvelles moi-même. Je sortais de la douche pour me brosser les dents après avoir enfiler mon peignoir le plus usé, mais également le plus moelleux. Petite routine quand tu nous tiens. Je replaçais ensuite chaque chose bien à sa place avant de laver toutes les poignées de porte de la maison par précaution et monter dans ma chambre. Là, je m’endormais définitivement dans un sommeil de plomb. Un immense lit à moi tout seul, pas de femme et pas de gamin. Seigneur que j’étais bien seul sans personne autour de moi.

Ce fut la sensation de sentir quelqu’un près de moi qui me réveillait ce mat.. non soir? J’étais totalement perdu et mon regard se porta sur le mur en face de moi. Je me relevais doucement en me passant une main derrière ma nuque. Mes cheveux avaient poussés à ce point? Il faudrait que je les coupe ce soir alors. Je regardais autour de moi et je me sentais … plus léger et surtout en pleine forme! Aucun craquements d’articulations, pas de grandes raideurs comme mes réveils habituels. Visiblement bouffer des gamins m’avait redonné une seconde jeunesse. Je regardais le décor plutôt … particulier et… C’était pas ma chambre ça. C’était bien trop propre et sans journaux, livres, et machins électroniques lumineux divers.

- C’est quoi encore cette grosse putain de connerie à la noix?!?!

Je fronçais fortement les sourcils. Ce n’était pas ma voix. C’était celle d’un autre homme. Je regardais mes mains. Pas à moi. Dans quoi j’avais encore mis les pieds. Mon fils encore? Je me retournais pour voir un homme … COMME MOI. C’était mon corps? Mon Dieu, j’étais plus bedonnant que je ne le croyais. Je pointais le type du doigt avec mon regard sévère. Mon ton de voix était sec et autoritaire. Au diable l’endormi. Il dormirait plus tard.

- HEY le … le … Toi avec ma tronche! Amène ton petit .. gros … enfin ton cul ici. Faut qu’on cause! C’est toi qui nous a foutu dans cette belle grosse merde ?!?!

They turn like this, this, this, the little puppets.

☾☾Le type avec ma gueule me tapait déjà sur les nerfs. Il se prenait pour qui le chef de la bande. Il n’avait absolument aucune idée à qui il avait affaire et encore moins dans le corps de qui il était tombé. Je levais les yeux au ciel en marmonnant des insultes inaudibles. Je pestais le jour de la naissance de cet homme avec un empressement plutôt pesant. Je me tournais vers lui en le foudroyant du regard. La pièce était chargée en arme avec une table ronde. On était où dans une série de HBO?

- J’aime mieux ma tronche avec ma personnalité dedans jeune pékinois!

Je ne mâchais pas mes mots et j’allais vers les armes. Elles étaient magnifiques et propres. C’était quelque chose qui me plaisait bien. Un endroit propre et exempt de toute poussière indésirable sur des objets absolument magnifiques. Malheureusement, il n’y avait aucun de ces derniers qui n’avaient de lumières. Un sabre laser aurait été parfait, mais qu’est-ce que je racontais là moi. J’avais une sainte envie de fumer et de lire les journaux en paix dans mon vieux fauteuil capitonné. Je me raclais la gorge il me mentionna comme étant son « ami ».

- Je ne suis l’ami de personne et encore moins le tiens.

Je regardais l’autre homme présent qui était beaucoup plus calme que moi et le moulin à parole. Il semblait presque à l’aise dans le corps qu’il avait, mais c’était sans doute une illusion. Même moi, je ne savais pas dans quel genre de corps j’étais. Dans tous les cas, j’étais amplement satisfait de la forme physique de ce dernier. J’allais devoir me remettre au sport si je voulais vivre encore quelques années sinon se serait la crise cardiaque assuré et ma femme me suivrait jusqu’aux Enfers pour me tuer de nouveau elle-même si c’était le cas. Notre fils n’était pas prêt à prendre la tête de l’empire que je lui offrait. Il préférait largement s’amuser avec les jeunes femmes et bouffer des enfants à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.

Je prenais une hache sur l’un des murs et je regardais sa lame avec un sourire démoniaque. Oh oui me servir de cet objet allait être une véritable partie de plaisir. Je tournais sur mes talons vers mes deux collègues d’infortune et je m’approchais avec mon sourire fendue jusqu’aux oreilles.

- Tu parles de cette magnifique hache? N’en déplaise je préfère largement défoncé une porte avec nous garderons cette charmante activité hautement éducative pour plus tard. Refaire des portraits n’est pas ma spécialité… Comme Rambo semble enclin à discuter je vais me présenter à mon tour. Je suis Ypolite Saint-Yves.

Je n’allais pas divulguer mon identité complètement en ajoutant « Roi des croquemitaines ». J’allais leur laisser le plaisir de découvrir avec qui ils conversaient. Peut-être l’un d’eux auraient entendus mon nom … ou pas. Je me tournais vers mon autre collègue que j’avais vu et écouté sans vraiment répondre à ses demandes. L’autre m’énervait bien trop pour ça.

- Alors mon petit brun bouclé, Ezé machin truc chose... Tu n’as aucune idée de ce qui nous arrive? Quelle chance! Moi aussi figure toi donc! Et pour ce qui est d’une issue, elle n’est clairement pas afficher avec une enseigne lumineuse à néon. On va devoir se creuser les méninges un peu les petits garçons…. Je propose un atelier de démolition dans les règles de l’art.