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 Time doesn't heal all wounds │ Stefano

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Message# Sujet: Time doesn't heal all wounds │ Stefano   Time doesn't heal all wounds │ Stefano EmptyMar 7 Jan 2020 - 21:11

~ Time doesn't heal all wounds
Il y a en ce monde peu de choses qui peuvent la rendre mélancolique. Elle qui se méfie des autres n’est jamais surprise par leurs actes, même les plus atroces. Elle qui ne supporte pas le machisme s’est rendue à l’évidence, bien que le monde chance, certaines choses ne changeront jamais. Elles s’améliorent, certes, mais à l’évidence il ne faudra jamais s’attendre au monde parfait.

Ce qui lui pèse parfois sur le cœur, c’est de lointains souvenirs qui n’ont rien de plaisant. Sa mémoire lui fait parfois défaut, faisant de cette dernière une longue série dont elle oublie parfois certains épisodes. C’est ainsi qu’elle aime décrire la chose, c’est plus facile à comprendre pour ceux qui n’en ont point l’expérience. Il serait aisé de croire qu’il ne lui reste plus la moindre image de son enfance, de sa vie humaine. Il serait plus logique qu’elle se souvienne en détails de l’amour qu’elle a ressenti pour un sorcier, il y a de cela près de deux-cent ans, plutôt que de la tristesse qui l’habitait il y a deux millénaires. Il n’en est pourtant rien. Souvenirs flous, mais présents. Hantant ses jours et ses nuits, les siècles et les millénaires n’y changeront rien. Chaque fois qu’elle prend possession d’un hôte, elle s’efforce de vivre une vie épanouie, avec son lot de malheur mais surtout beaucoup de bonheur. Et si entre deux hôtes, elle erre sur terre en se plaisant dans l’anonymat et invisible aux yeux de la majorité des vivants, ça n’enlève en rien qu’elle le fait surtout pour ne pas devoir être vivante. Ne pas avoir les obligations qu’elle ne peut se permettre de négliger avec un hôte. Manger. Boire. Dormir. Combien d’années en tout est-elle restée sur place, en forme immatériel, à observer l’une ou l’autre chose sans même vraiment la voir ? Combien d’années déjà déprime-t-elle parfois en se rappelant de ce fils qu’elle n’aura jamais pu féliciter pour l’homme qu’il était devenu, le père exemplaire qu’il s’était efforcé de devenir.

Hélios est sa plus grande fierté. Même si elle a eu d’autres enfants aux fils des siècles, ça n’était jamais pareil. Et si elle a perdu l’opportunité de voir son fils grandir de son vivant, d’être présente lorsqu’il épousa cette charmante jeune femme ou de serrer dans ses bras ces petits-enfants, c’est à cause d’un seul homme. Celui même qu’elle observe en ce moment. Ce lui-même qui lui a gâché la vie pas une, ni deux, mais trois fois ! Il n’en a certainement pas conscience pour la troisième, après tout, ce n’est que son visage qui l’a chamboulé au point de fuir et d’abandonner le seul homme qu’elle ait un jour réellement aimé. Son visage, et non ses actions. Mais en quoi est-ce différent ? C’est à cause de lui qu’elle est là aujourd’hui. Que les Dieux lui ont ri au nez et l’ont condamné à une éternité d’errance et de solitude, car personne, jamais personne ne pourra vivre à ses côtés comme elle l’entends. Il l’a condamné à une peine plus lourde que la mort elle-même. Condamné à voler les corps d’innocents pour pouvoir avoir un semblant de vie. Condamné à voir les gens qu’elle apprécie, qu’elle aime, mourir ou être détruis alors qu’elle continue d’exister. Bien avant tout cela, il l’a condamné à la solitude par son désintérêt et à la souffrance par sa cruauté.

Mélancolie éternelle qui devient colère face à cet être qu’elle a tant aimé, admiré. Dont le moindre regard, la moindre parole était un cadeau du ciel. Enfant, elle avait été le cliché même de la fillette qui voulait que son père représente son prince charmant, l’homme idéal. Désillusion. Pauvre sotte qu’elle était. Elle pourrait lui en vouloir pour tout cela, mais elle peut le comprendre, de ces temps-là les filles n’étaient pas des garçons. C’était aussi simple que ça. Quant à son mariage à l’âge de douze ans, vraiment, c’était dans les mœurs, rien de bien choquant. Mais l’homme qu’il lui avait choisi, un être abject, ça, c’était impardonnable. Près de deux siècles de réflexions suite à cette révélation et pourtant elle a du mal à contenir sa colère. Heureusement qu’elle n’ait pas de pieu en poche ou une bouteille d’essence et un briquet, car l’envie ne lui manque pas de le faire souffrir, là, tout de suite et sans la moindre hésitation.

Toutefois, elle n’est point là pour ça. Alors elle se détache de ce ressenti négatif, de ses pensées noires. Et elle se focalise sur sa cible, celui qu’elle a traqué et pour qui elle est venue s’installer à L.A. En toute honnêteté, elle ignore encore si elle souhaite vraiment se venger pour des erreurs commises il y plus de deux mille ans, ou bien si elle souhaite juste l’entendre s’excuser. Mais dans le doute, elle se muni de son plus beau sourire. Elle a un plan auquel elle tient bien se tenir, elle improvisera pour la suite. Elle ignore ce qu’il fait ici, dans un des bâtiments du club de Yacht, sans doute vient il rencontrer un ami de longue date ou est-il là pour une raison professionnelle. Non, cet homme n’est pas celui qu’elle a connu et elle sait qu’elle se fait de belles illusions. Il est là pour le plaisir, peut-être attend-il même quelqu’un pour passer une fin d’après-midi plus plaisante. Dommage, en attendant qu’une pimbêche arrive, elle compte bien lui voler quelques minutes de son temps. Non pas pour se dévoiler, mais pour déjà apparaitre comme un visage familier. Encore faut-il qu’il lui prête la moindre once d’attention, mais Ariane a l’impression qu’il a toujours été facile pour tout le monde d’intéresser Stefano. Elle était l’exception à la règle. Inexistante, invisible. C’est donc d’un pas autant plus assuré qu’elle se dirige vers lui. L’endroit est très fréquenté à cette heure, principalement des membres du club de yacht qui viennent d’amarrer leurs bateaux ou qui viennent se détendre après une longue journée au bureau. Stefano se trouve près du bar et Ariane a attendu qu’il y ait une place de libre à côté de lui avant de l’accoster.

« Bonjour, me permettez-vous de m'asseoir ici? » lui demande-t-elle tout sourire, faisant preuve de bien plus d’assurance qu’elle ne l’avait auparavant espéré.


avengedinchains
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Message# Sujet: Re: Time doesn't heal all wounds │ Stefano   Time doesn't heal all wounds │ Stefano EmptyMar 7 Jan 2020 - 23:52

~ Time doesn't heal all wounds
Stefano n’était plus le même qu’auparavant. Il n’était plus cet humain aux mœurs ancrées, au mauvais tempérament. Il ne voulait plus être cet homme, plus jamais. Il ne lui est arrivé que des malheurs et des regrets de ce temps si lointain. Le temps pouvait tout prendre mais les souvenirs restaient et certains ne guérissaient pas. Plus le temps se défilait, plus il perdait des souvenirs de sa ville natale, de sa vie d’avant la transformation. Il se souvenait de la beauté pure de sa femme Hélénê. Stefano se souvenait de l’odeur particulière d’Athènes à cette époque, un mélange sucré et d’olive. Il se souvenait des collines verdoyantes brûlant lentement sous le soleil de plomb qui surplombait la cité. Il se souvenait d’Ambrosos qui courait sur le domaine, faisant des farces aux domestiques. Il se souvenait quelque peu d’Ariane, de son rire qui résonnait dans les murs de la maison. Ses souvenirs clairs commençaient à se faire rares. A cause de sa vieillesse ? Ou des drogues qu’il prend ? Il penchait plus pour  la vieillesse. Avant l’ère des drogues, sa mémoire commençait à défaillir. Les magnifiques traits d’Ariane commençaient à être flous dans ses souvenirs. C’était une sensation horrible qui le hantait autant que ses regrets. D’Ariane, il ne lui restait que ses magnifiques cheveux noirs aux boucles soyeuses, les dernières confrontations de son frère, le cri d’Helios, de son rire enfantin et mutin lorsqu’elle courrait dans le domaine. C’était pauvre, trop pauvre par rapport à Ambrosos. Plus, il forçait à sa mémoire de se souvenir, plus celle-ci se bloquait ou lui faisait oublier quelque chose d’autre, d’essentiel dans sa vie humaine. Une impression étrange et frustrante qui l’énervait tout autant. Il avait l’impression que sa vie humaine allait se faire oublier sous les nouveaux souvenirs. Pour autant, Stefano ne voulait pas. Il ne voulait pas oublier la belle Hélénê, ni sa fille si belle sous le soleil d’Athènes en train de cueillir des olives. Ni son fils qui le défiait avec une telle conviction. C’était des moments clés de sa vie. Des moments qui avaient forgé ses joies et ses regrets.

Il aurait aimé oublier le mépris, le silence de son père à son égard. De la haine de sa mère envers lui et son sexe. Il n’était pas leur fils mais leur héritier. Il n’avait pas été aimé par eux, par contre, ses sœurs étaient leurs princesses. Il aurait  aimé tellement oublier cela.  Tellement. Pourtant, c’était gravé dans sa mémoire, comme les premières pierres d’un édifice. Quelle étrange chose qu’était la mémoire ! Le temps pouvait être un poison comme une bénédiction. Il était immortel, avait l’éternité qui s’offrait à lui mais il prenait des vies. Derrière ses airs de petit comique, se cachait une âme qui avait vu beaucoup trop de choses, perdu beaucoup trop. Les regrets accompagnaient sa vie. Ariane était son plus grand regret, sa hantise. Il refaisait le monde avec des «  et si » et se plaisait à croire qu’elle était avec les anges au paradis. Il repensait souvent à elle dans des rares moments de solitudes, voulant changer les choses qui dataient de plus de deux mille ans. Il aurait tellement aimé, aller sauver sa fille plutôt que de voir une prostituée. Il avait eu le cœur trop dur, les mœurs qui tapaient dans son crâne pour faire quelque chose de convenable. Peut-être qu’un jour, il trouverait la force d’aller sur la tombe de sa fille pour lui demander pardon ? Cependant, il savait que le pardon était une denrée rare surtout après deux milles ans. Il ne pouvait pas se pardonner lui-même de ce qu’il avait fait. Pour lui, pardonner, c’était d’oublier et Stefano ne voulait pas oublier le calvaire d’Ariane. Un calvaire, un enfer que son propre père lui avait offert sur un plateau. C’était juste inhumain.

En cette journée où le soleil se faisait timide sur Los Angeles, Stefano était dans un club de Yatch. Un verre de whisky à la main, assis au bar en train d’écouter distraitement les conversations derrière lui. Une femme vint lui poser une question si elle pouvait s’asseoir à côté. A travers ses lunettes de soleil, il la détailla. Magnifique, sûre d’elle. Une belle proie pour lui. Stefano entendait son cœur battre dans sa poitrine, si hypnotisant, si magnifique comme le vol d’une hirondelle. Il entendait le sang faire palpiter son pouls, c’était si attirant. Il eut un sourire enjoué et levait les mains en l’air.

-Bien sûr, tu peux. C’est un pays libre, enfin, je crois, répondit-il d’un ton enjoué. Tu veux un verre ? De l’herbe ? De la drogue dure ? Ou tout simplement voir mon caleçon ? Attends, je crois que j’en ai pas mis, aujourd’hui, S’enquit-il sur le même ton.

Il enlevait ses lunettes, laissant ses yeux s’habituer à la luminosité ambiante. Son sourire toujours sur les lèvres.

-Tu veux que je vérifie ? Sinon, je peux te raconter comment mon colocataire a brûlé le rôti de porc hier soir, continua-t-il en commençant à divaguer. En plus, il a confondu la drogue aux épices. Bon, c’est ma faute, je les ai mélangés pour les fumer avec un petit goût, s’enquit Stefano en divaguant complètement.




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