Une tentation dangereuse Caleb T. Putnam et Azazel La soirée touchait à sa fin. Les derniers clients venaient de quitter l'établissement. Le personnel était en train de finir de ranger. Le patron des lieux était dans son bureau. Azazel clôturerait les comptes de la soirée. *Bonne soirée, le fric est coulé à flots.* Il était assez fier des chiffres. Il rangea l'argent au coffre fort et il décida de voir ou en était son équipe avec la remise en ordre du club. Quand il arriva dans la salle où tout était allumé, tout le monde s'affairerait dans les derniers rangements. Son bras droit l’aperçut. "C'est bon boss, tout est pratiquement en ordre." "Parfait vous pouvez y aller, à demain pour ce qui bosse. Vous avez fait une belle soirée. Vous pouvez être fier de vous." Il aimait flatter ses équipes afin de les motiver de façon douce à bien travailler, une technique comme une autre pour arriver à ses fins. Tout le petit comité se dirigeait vers la sortie. Soudain le démon eut envie de connaitre le ressentit de sa nouvelle recrue. C'était un nouveau gogo danseur qui visiblement était très apprécié par sa clientèle. Les premiers échos étaient assez positif. Azazel avait particulièrement apprécié sa prestation lors du recrutement. Il l'avait grandement admiré pendant les auditions qu'il avait ouvert afin d'accueillir des nouvelles recrues. Il s'était montré clair, pas de prostitution dans le club. Ils étaient libres de faire ce qu'ils voulaient à l'extérieur. Le boucan se voulait être un nightclub bien sous tous rapports et comme le démon l'avait dit ce n'est pas un bordel ici. Il n'avait rien contre un show un peu hot, sans pour autant être vulgaire. Il n'avait rien contre ce type de prestation, mais il voulait que l'établissement soit exemplaire afin de ne pas attirer l'attention sur lui. Azazel avait d'autres affaires moins recommandables, il se devait de préserver l'image de l'établissement. Il avait été assez séduit par la plastique de l'homme et ce soir encore il s'en délectait du regard. *L'architecte ne t'as pas trop mal gâté mon cochon.* Pendant que tout le personnel était sur le point de partir. Il se dirigea vers Caleb et son regard noir se posa sur lui. "Aurais-tu un peu de temps à me consacrer? J'aimerais savoir comment ce passe ton arrivée au sein du club?" Il le faisait avec tous ses nouveaux employés. Non pas qu'il était soucieux de leur bien-être, mais il aimait connaitre leur avis. Cela permettait d'avoir un regard neuf sur le club et d'y apporter des améliorations. En tant que démon il lui manquait l'empathie et ses employées l'aidaient à mieux comprendre les besoins actuels de ses clients. Il savait parfaitement assouvir les besoins inhérents dus à une impulsion, mais son manque de compassion ne lui permettait pas de tout cerner. "Boris tu fermeras derrière toi, cela m'évitera d'oublier." "Ok, à demain boss." Ce faisant, Azazel alla derrière le bar. Il ouvrit un frigo, farfouilla un peu et en ressortit avec une bouteille de champagne à peine entamée. * Ce serait dommage de gâcher.* Ce nectar était son péché mignon. "Si tu décides de rester, tu peux te prendre une boisson et me rejoindre à l'étage. Nous y serons plus confortablement installés pour discuter. Sauf si tu te sens trop crever. Ce que je peux comprendre après une nuit de taff." Dit-il d'un ton faussement dégagé à Caleb, avant de se diriger vers la zone VIP, où il s'était aménagé un coin rien que pour lui. *Vous êtes des créatures si fragile vous les mortels.* Il y traînait souvent et il lui arrivait même d'y dormir tellement que les canapés étaient fort confortables. Il décida de se mettre à son aise. Il jeta sa veste couleur anthracite négligemment sur un des fauteuils rouges, déboutonna le deuxième bouton de sa chemise blanche et il se servit une coupe de champagne, attendant tranquillement Caleb. Il pouvait comprendre que la fatigue la gagne, après tout l'aube était sur le point de se lever et qu'ils avaient bossé toute la nuit.
Une tentation dangereuse Caleb T. Putnam et Azazel La soirée avait été tranquille. J’étais de plus en plus à l’aise avec le fait de montrer mon corps, même si j’en cachais les facettes les plus problématiques avec des sorts d’illusions. Je commençais vraiment à prendre mon pied en voyant les spectateurs se rincer l’œil lors de mes danses, voir et sentir leurs regards sur mon corps, attiser leurs désirs sans pour autant les assouvir. Ils étaient attirés à moi comme les marées sont attirées par la lune : essayant encore et encore de l’atteindre sans jamais pouvoir la toucher. Bien sûr, certains clients du Boucan trouvaient mon site et payaient pour passer une nuit avec moi, mais tant que j’étais entre les murs de l’établissement, je n’étais plus un escort, mais simplement un danseur, le reflet de que les gens pouvaient vouloir. Un mirage, un rêve.
Alors que la soirée était terminée et que les derniers rangements avaient été fini, le patron du Boucan, un jeune homme du nom de Warren Lopez, vint tous nous féliciter pour le travail accompli. J’eux un sourire amical et hochai la tête pour le remercier, même s’il ne s’était pas adressé à moi personnellement. Puis, quand je m’apprêtais à suivre les autres pour sortir du club, Warren vint me voir pour me demander si je pouvais rester un moment pour discuter de mon ressenti depuis mon arrivée au club. J’étais fatigué, mais rien que je ne pourrais rattraper dans la journée si j’en ressentais le besoin. Ce n’était pas comme si j’avais un rythme de sommeil régulier, de toutes manières.
Et puis, il ne fallait pas se mentir : passer du temps avec un Apollon comme mon patron me semblait bien plus intéressant que d’aller m’écrouler dans mon lit après avoir pris une douche. Même si je ne pensais pas qu’il puisse se passer quoi que ce fut entre Warren et moi – pas que j’aurais refusé, mais bon – je voulais au moins le remercier de m’avoir embauché.
Je décidai donc de le suivre après une courte hésitation et après m’être servi un verre de whisky. Je montai à sa suite, souriant et essayant de chasser les espoirs lubriques que la demande de mon patron avait fait germer dans mon esprit en manque d’affection. Le voir retirer sa veste et déboutonner le haut de sa chemise ne m’aida pas dans cette tâche. Je posai le verre sur la table basse et retirai distraitement le blouson de simili-cuir rouge que j’avais remis sur mes épaules pour partir.
« - Je ne sais pas si je vous ai déjà remercié de m’avoir accepté dans votre équipe, monsieur Lopez. »
Une tentation dangereuse Caleb T. Putnam et Azazel Caleb avait décidé de rejoindre son patron. Azazel s'était clairement mis à son aise. Il jouait discrètement avec la chaine qu'il avait autour de son cou en l'enroulant avec son index. L'objet magique qui se trouvait à son extrémité lui permettant de cacher son aura maléfique. Ce qui lui permettait de jouer les gentils patrons jusqu'à un certain point. Ce n'avait pas été forcément le cas avec cette pauvre Brittany, qui avait osé le courroucer. "Tu n'as pas à me remercier. Ta prestation était parfaite et puis tu corresponds tout à fait à ce que je recherche pour le club.* Il se dégage de toi un sex-appeal, mais aussi une fragilité. Peut-être un écorché vif. Tout à fait le genre d'âme que j'aime pervertir.* Faire passer les entretiens d'embauche étaient souvent une corvée pour le démon, sauf pour les auditions des danseurs. C'était souvent un moment qu'il appréciait. C'était au moins un délice pour les yeux et des fois beaucoup plus. Le démon tirait bien souvent avantage de sa situation et en abuser sans aucun souci. Ce n'avait pas été le cas avec ce nouveau danseur, mais il n'était jamais trop tard pour y remédier. "Un petit faible pour le Whisky?"*Ou bien besoin d'un bon remontant pour m'affronter?* Ce n'était pas anodin si Azazel l'avait laissé se servir au sein du bar. Il savait aussi que l'alcool permettait de désinhiber les êtres humains et surtout qu'ils étaient bien souvent plus malléables. Ce qu'il aimait en tirer parti. Il esquissa un petit sourire quand Caleb le remercia. *Même si je serais curieux de savoir comment tu serais capable de me remercier et comment tu t'y prendrais mon cher.* Son regard ténébreux se posa sur Caleb avec intensité. "Alors tu t'intègres bien? Les clients ne sont pas trop chiants? *Je suis sûr qu'ils posent leurs mains vicelardes sur ton beau corps. * À cette pensée un léger rictus se dessina sur son visage angélique. Il n'en restait pas moins un démon redoutable, même si au Boucan il essayait de dissimuler sa véritable nature. "Mets-toi à ton aise? Pas trop tendu après cette soirée? Tu as dû solliciter beaucoup tes muscles, ils ne sont pas trop courbaturés?" D'un geste de la main le démon l'invita à s'assoir à ses côtés en tapotant la banquette près de lui. "Le club avait besoin de *sang frais* nouveau talent. Tu es tout à fait ce que je recherche pour mon établissement."*Je n'ose imaginer le temps passé pour l'entretenir pauvre petit être.* Azazel avait hérité du corps de Warren, il lui suffisait d'en prendre un peu soin;un peu de magie noire et le tour était joué. Le démon prenait de plus en plus conscience du potentiel de séduction de son hôte. Ce qui n'était pas pour lui déplaire, même s'il avait l'art des mots. Il avait bien envie de l'essayer sur ce pauvre Caleb. *Pourquoi ne pas joindre l'utile et l'agréable.* Le démon n'avait que faire des convenances patron employé cependant il décida de ne pas aller trop vite pour le moment. Il avait le temps afin de prendre dans les mailles de sa toile démoniaque cette pauvre âme. Il porta à ses lèvres sa coupe de champagne et il but une gorgée. Puis il se passa légèrement sur ses lèvres sa langue de façon très sensuelles. Azazel guettait la moindre réaction de son employé. Le petit jeu du chat et de la souris commençait pour le plus grand plaisir du démon. :copyright: CRIMSON DAY
Une tentation dangereuse Caleb T. Putnam et Azazel Les compliments de Warren me firent sourire et je pris une gorgée de whisky, toujours debout. J’essayai de ne pas trop regarder mon patron, sachant que j’aurais sans doute du mal à garder contenance. Il était vraiment très beau et charismatique, et son regard intense me fit réprimer un frisson. J’avais l’habitude qu’on me déshabille du regard – qu’on me déshabille tout court, aussi - , mais là, j’avais l’impression qu’il pouvait voir la moindre parcelle de mon âme.
« - J’aime bien les alcools forts. À petite dose, bien sûr. »
Je vins m’asseoir près de mon patron quand il me fit signe de venir, en essayant de faire mon possible pour cacher mon trouble. En le regardant, je ne pus m’empêcher de me demander ce que ce serait de sentir ses lèvres sur mon cou. Je finis par chasser les images qui me venaient en secouant la tête et je repris une gorgée de mon verre pour me distraire de ces pensées ridicules. Warren était mon employeur, il ne serait sans doute pas intéressé par moi, et puis, c’était contre la déontologie, non ?
« - Je m’intègre bien, oui, merci. Les collègues sont très sympas, je m’entends bien avec eux. Certains clients sont un peu collants, mais rien que je ne puisse gérer. Et puis, les clients un peu lourdingues, je suppose que c’est un des risques du métier, non ? Et j’adore ce métier, vraiment, j’aime plaire, j’aime qu’on me désire… »
Je m’interrompis soudain, réalisant ce que je venais de révéler, et je rougis en détournant les yeux. Pourquoi lui avais-je révélé ça ? Qu’est-ce qui m’avait pris ? Qu’allait-il penser de moi, maintenant ? Je mis un long moment à contrôler mon rougissement et à relever la tête, mais je ne trouvais aucun jugement dans le regard de monsieur Lopez. Je souris doucement et bus une autre gorgée de whisky pour faire passer mon trouble.
« - Non, ça va. J’ai fait assez d’étirements après mon dernier numéro et j’ai bu assez d’eau. Vous aimez mes danses ? »
Mon regard suivit distraitement la langue de mon patron passant sur ses lèvres et je détournais les yeux une fois encore en rougissant. Il fallait vraiment que je me calme.
Une tentation dangereuse Caleb T. Putnam et Azazel Caleb était tout à fait au goût du démon. Azazel était clairement intéressé par le physique de son employé, mais aussi par son âme. Pour un démon autant lier l'utile à l'agréable. *Au pire j'aurais peut être l'un des deux ce soir.*Dans d'autres circonstances, des millénaires auparavant, Caleb aurait sans nul doute touché l'ange qu'avait été Azazel. Peu d'êtres humains ne trouvaient grâce à ses yeux depuis fort longtemps. Il n'était que des jouets tombant dans ses filets afin qu'il puisse lentement, mais surement imprégner son emprise sur ce monde. Son ego était flatté qu'un homme puisse rougir pour lui, cela ne pouvait lui échapper. Cela ne suscitait guère d'émotion en lui. Son cœur s'était tari il y a bien des siècles et il y avait peu de créatures dans ce monde capable de raviver une étincelle de bonté. La discussion était agréable et il se délectait dans une certaine mesure de la compagnie du jeune homme. "À chacun ses petits péchés. Vois-tu je me délecte du champagne. Ces petites bulles si fines et son gout unique sont l'un des mets auquel je suis le plus attaché. Tout n'est pas qu'une question de prix. Cela tient particulièrement à la recette élaborée bien souvent par l'œnologue. Une vraie alchimie afin d'obtenir un breuvage de qualité." Le démon aimait particulière cette boisson et il ne s'en cachait pas. Il en savourait d'autres bien sûr, mais rien à ses yeux n'avait cette saveur si particulière. Le démon porta à ses lèvres fines et délicates sa coupe afin de boire une gorgée. Azazel fut assez content de lui quand Caleb lui annonça que tout se passait bien et qu'il s'intégrait bien. Après tout il avait tout fait pour que ce lieu soit sans histoire. Il avait eu besoin de cela afin que sa réputation soit blanche comme neige. Ce qui lui permettait d'agir dans l'ombre plus aisément. *Je comprends mes clients qui te croqueraient.*"Tu leur offres un pur moment de bonheur et l'espace d'un instant ces derniers pensent qu'ils peuvent t'avoir, avant que la magie disparaisse."*Tu es trop sexy, tout a un prix dans ce bas monde.* Le démon posa son regard intense sur Caleb. "N'hésite pas à faire intervenir les videurs en cas de problème. Ils sont là pour cela. Que je ne les paye pas à rien faire." Puis il éclata d'un petit rire. *Mais avec ses bobos, ils sont souvent calmes. Ils sont tous tellement prévisibles. Un peu de poudre aux yeux et les voilà dans ma poche.* Caleb parlait de désir à un démon, qui ne savait pas résister à son désir et à ses pulsions. "C'est tout à fait normal, qui n'aimerait pas. Ton pouvoir d'attraction est assez puissant.* Tu attises la convoitise.* Généralement les personnes qui disent qu'ils n'en ont rien à faire sont celles qui n'ont pas ce magnétisme."*Ou qui sont si laids. Jusqu'à quelle point veux-tu être désiré? Que serais tu prêt à sacrifier pour le rester?* Azazel n'avait que faire des convenances patron employé. La magie pouvait toujours l'aider en cas de soucis, un bon sort d'amnésie pouvait facilement régler tout problème lié à du harcèlement. Le démon esquissa un petit sourire quand il entendit la question de Caleb. "Bien sur que j'aime tes danses, penses-tu sinon que je t'aurais choisi si elle n'avait rien suscité en moi. En tant que chef d'établissement je pars du principe que si cela me plaît, cela devrait satisfaire mes clients." Azazel pouvait être assez fier, il avait effectivement bon gout en général et qu'il se trompait rarement. *Même si tous les goûts sont dans la nature.* Il savait qu'il devait juste être dans l'air du temps. Les modes évoluaient, les goûts et les fantasmes aussi. Il se devait d'être toujours à l'affut de ce qui pouvait plaire au mortel afin de pouvoir les séduire et les manipuler à sa guide. "Et toi! Qui danse pour toi?" Azazel attrapa une télécommande qui était posée sur la table. Il se leva et alluma de la musique qui se mit à jouer un remix de Broken Glass. Azazel commença à délicatement se déhancher, posant son regard noir sur Caleb. En suivant le rythme sensuel de la musique, il commençant à déboutonner lentement et avec beaucoup de sensualité sa chemise, qui finit grande ouverte et laissant ainsi dévoiler sa plastique de rêve. L'hôte d'Azazel n'avait clairement rien à envier à la beauté de Caleb. Puis il s'approcha de lui, tout en continuant à danser de façon suave à quelques centimètres du Caleb. Dans un murmure le démon prononça. "C'est ainsi que tu provoques l'émoi chez tes clients si je ne m'abuse." Tu en le fixant dans les yeux. Il avait bien envie de s'amuser avec lui là maintenant et de provoquer chez ce pauvre Caleb un coup de chaud.
Une tentation dangereuse Caleb T. Putnam et Azazel Je ne pouvais pas détacher les yeux de mon patron. Non seulement il était magnifique et très sexy, mais en plus, il avait de la conversation, du charisme, il semblait cultivé et, en plus, il semblait intéressé par moi. J’aimais sentir que j’étais désiré, je me fichais bien pas mal des convenances. Quand je ne travaillais pas au Boucan ou au Moonlight, je vendais mon corps au plus offrant, donnant du bonheur et du plaisir en échange de quelques heures d’amour. Ou du moins de ce qui s’en rapprochait. Quand je leur tenais compagnie, mes clients étaient à moi, même simplement pour quelques heures. Ils pouvaient être mariés depuis dix ans, avoir trois enfants et deux labradors, quand ils étaient dans mes bras, ils étaient à moi et rien qu’à moi. Bien sûr, je préférais quand je pouvais coucher avec des gens qui ne me payaient pas pour ça, c’était toujours bien plus gratifiant, mais j’aimais le métier que j’exerçais quand je ne dansais pas ou ne jouais pas de la musique.
« - Oh, je sais me débrouiller, monsieur Lopez. Je n’ai pas encore eu de clients vraiment insistants, mais si j’en sens le besoin, je ferai intervenir les videurs."répondis-je avec un sourire avant de boire une gorgée de whisky, passant sensuellement ma langue sur mes lèvres pour juger de sa réaction.
Il était maintenant clair que je n’avais pas mal interprété les signes que le jeune homme m’envoyait et j’en étais ravi. Je me fichais bien que ce qu’il faisait était clairement du harcèlement : je n’y étais pas opposé, alors où était le problème ? Je ne me sentais guère forcé ou contrait, il ne menaçait pas mon emploi si je refusais. S’il se passait quelque chose entre nous, ce serait entre deux adultes consentants.
Quand Warren se leva et se mit à danser, je lui souris et m’installai un peu mieux pour mieux savourer le spectacle. C’était agréable d’être à cette place, pour une fois. Je bus une nouvelle gorgée d’alcool et regardait mon patron se déhancher devant moi. J’avais clairement chaud, à présent que je pouvais voir la plastique de mon interlocuteur. Je déboutonnais le haut de ma chemise et me redressai un peu sur le canapé. Warren était doué.
Je finis par me lever et commencer à suivre ses mouvements à quelques centimètres de lui en le regardant dans les yeux et en me mordant la lèvre inférieure. J’avais envie de poser mes mains sur ses hanches et de l’entraîner dans une toute autre danse, mais je ne savais pas jusqu’où je pouvais aller sans briser la magie du moment.
Une tentation dangereuse Caleb T. Putnam et Azazel Azazel avait les yeux rivés dans ceux de Caleb quand ce dernier se leva afin de suivre les mouvements langoureux et sensuels du déhanché du démon. Son regard ténébreux pénétrait clairement l'âme de son employé. Il ne lui avait pas échappé son petit jeu de lèvres.*Je m'écouterais je dévorais tes lèvres maintenant. Mais faisons monter les enchères.* Si Warren n'avait pas donné satisfaction au démon, Caleb était tout à fait le style que convoitait le démon. Par chance pour le jeune homme, son hôte était parfaitement à la hauteur de ses attentes. Le démon ne pouvait nier que depuis les auditions, il convoitait Caleb d'une façon ou d'une autre. Aux lueurs du petit matin Azazel avait envie de lâcher prise pour une fois. Il n'avait plus de nouvelle de sa dragonne et s'il avait bien des aventures d'un soir, cela ne le satisfaisait pas totalement. Il avait un vide dans son lit à combler. Il avait bien envie de jouer avec Caleb, de voir jusqu'où le jeune homme pouvait aller dans les sombres enfers que pouvait proposer le démon. Certains pouvaient être délicieux et d'autres plus effroyables que la mort. Pour le moment Azazel avait juste envie de se changer les idées De profiter de l'instant présent, il avait beaucoup de tensions à évacuer et il avait bien l'intention d'oublier tous ses petits soucis grâce à Caleb en s'adonnant à un petit jeu. "C'est toi le client maintenant et il est roi." Lui susurra-t-il. Il se demandait si Caleb avait déjà été confronté à ce genre de situation d'inverser les rôles. Cette idée en tout cas émoustillait l'esprit du démon. *Je vais enflammer ton âme, mon cher.* Azazel savait bien que Caleb avait dû sans doute être confronté à plus d'une situation insolite. Azazel n'était pas né de la dernière pluie pour penser qu'il était le premier à avoir eu l'idée de ce petit jeu. Tout en continuant à danser et en gardant la distance imposée par Caleb, il esquissa un petit sourire. On pouvait clairement sentir la tension sexuelle dans l'air qui se dégageait. "Vois-moi comme un simple danseur à ta disposition." Il ne voulait pas que le jeune homme ait quelques résistances à cause de leurs liens. *Je me demande jusqu'où tu oseras aller.* Ce faisant, il commença à passer ses mains sur son corps musclé comme le faisaient souvent ses danseurs. Il essayait de maintenir son regard avec celui Caleb. Il devait admettre que Warren était vraiment bien battit et qu'il se dégageait de son hôte un sex-appeal qu'il avait rarement connu. *Que ce passe t il dans ta petite tête de danseur?* Le démon aurait adoré pouvoir percer à ce moment les pensées du jeune homme. Il était sûr que celui-ci était réceptif, puisqu'il avait répondu favorablement à sa danse. Le démon se délectait de son petit jeu. Il continua à bouger tranquillement. Afin de faire monter un peu plus la tension et pour lui montrer qu'il n'y avait aucun malaise, il mouilla son doigt de façon très sexuelle avec sa langue avant d'aller effleurer les lèvres de Caleb avec ce dernier. Le démon guetta avec impatience la réaction de son employé.
Une tentation dangereuse Caleb T. Putnam et AzazelTout ce petit jeu devenait dangereusement tentant et je devais presque me pincer pour garder un tant soit peu les pieds sur terre. J’avais devant moi un homme charmant, sexy en diable et apparemment ouvert à la possibilité de finir au lit avec moi. Cette situation en elle-même n’avait rien de particulièrement inhabituelle, surtout au vu d’un de mes autres boulots – que j’avais pris l’habitude d’appeler mon job « de passion ». Cependant, là, c’était mon patron, un homme influent et diablement charismatique qui dansait pour moi en me disant qu’il était à ma disposition. De plus, là, je n’étais pas payé. Tout ceci était vraiment dangereusement tentant.
Je vidai mon verre de whisky d’une traite tout en continuant de danser et me passai la langue sur les lèvres comme pour y goûter les dernières gouttes de liquide ambré. Mes yeux se promenaient sur la plastique parfaite de mon partenaire de danse et je commençai à retirer mon propre haut, commençant à avoir chaud. Une fois torse nu, j’attrapai le jeune homme par la ceinture de son pantalon et l’attirai à moi, annulant la distance qui nous séparait.
« - Vous êtes un vil tentateur, Warren. »murmurai-je à son oreille avant de poser une main sur sa hanche.
Quand il commença à humidifier son doigt avec sa langue, je ne pus m’empêcher de me mordre la lèvre de désir. Il voulait vraiment me faire craquer, c’était certain. J’espérais de tout cœur que mon nez ne se mettrait pas à saigner sous le coup de l’émotion, cela gâcherait le moment et je ne voulais pas que cela s’arrête. Warren passa son doigt humide sur mes lèvres et, sans réfléchir, je vins le lui mordiller avant de le prendre brièvement dans ma bouche avec un sourire mutin. J’espérais que c’était ce que mon partenaire attendait de moi. Je m’amusais beaucoup trop et mes sens étaient échauffés comme rarement ils l’avaient été.
Après un moment, je relâchai le doigt de mon patron et vins déposer un petit baiser au coin des lèvres du jeune homme. Ma main dériva de sa hanche vers son dos, puis plus bas.
Une tentation dangereuse Caleb T. Putnam et Azazel La luxure était au rendez-vous. Azazel avait visiblement fait monter la tension des corps. Il esquissa un magnifique sourire quand il entendit le mot tentateur.*Si tu savais mon pauvre ami à quel point je le suis.* Il était effectivement un démon tentateur de la pire espèce. Il avait été missionné par Lucifer lui-même pour essayer de pervertir le Christ. Il aimait cela, pouvoir tenter les âmes afin de les amener petit à petit vers le chaos et les précipiter en enfer. Dans son for intérieur cette petite phrase l'amusa beaucoup. Elle avait tout son sens et surtout dans la bouche de Caleb. "C'est de ta faute, comment te résister." Lui susurra-t-il. Il n'allait bien sûr pas lui avouer sa véritable nature. Si certains aimaient s'acoquiner avec le diable ce n'était pas le cas de tous. *Tu auras grandement le temps de le découvrir.* Il avait décidé pour le moment de jeter son dévolu sur ce pauvre Caleb. Azazel se mordit légèrement les lèvres quand Caleb commença à se dénuder. Sa plastique était tout aussi remarquable que celle de son hôte. Le démon se laissa faire quand Caleb l'attira à lui. Azazel reçut la douce caresse de ses lèvres sur son doigt. Il avait provoqué la situation, il était assez fier de lui. Le beau danseur décida de déposer un léger baiser. *Tu es bien chaste.* Il le laissa faire. Il sentit sa main baladeuse sur ses fesses. Il se laissa aller à mouvoir leurs deux corps dans une danse sensuelle, collant son bassin contre celui de Caleb afin de lui faire suivre ses mouvements ondulatoires. Ne résistant plus à ses pulsions, le démon décida de couvrir de baiser le torse parfait de Caleb. Ses lèvres douces savourant sa peau. S'amusant de temps en temps à titiller avec sa langue certaines zones de son torse. Puis il remonta jusqu'à son cou, qu'il mordilla légèrement et s'amusant de temps en temps à lui lécher la nuque. Il finit à son tour par lui poser un baiser chaste sur ses lèvres. Avant de plonger son regard ténébreux de celui de Caleb. *Irais-tu jusqu'en enfer avec moi.* Il aurait aimé à ce moment là figer le temps à jamais, ne plus être rattrapé par le monde extérieur. Il avait pour le moment cette folle envie de passer du temps avec lui. Il avait à cet instant bien envie de garder Caleb rien que pour lui et ce pour l'éternité.
Une tentation dangereuse Caleb T. Putnam et Azazel Les lèvres de Warren sur ma peau me firent lâcher un soupir de bien-être. La tension montait et tout contact était bon à prendre. J’étais voulu, désiré ; en cet instant, j’avais l’impression de compter vraiment pour quelqu’un, même si ça ne devait durer que le temps d’une nuit. Qu’importe ; je ne voulais pas réfléchir à l’après, seul comptait l’ici et maintenant.
Je passai une main dans les cheveux de mon partenaire en continuant mes caresses sur son corps de rêve. Quand il vint me mordiller le cou et lécher ma nuque, je fermai les yeux, terriblement sensiblement à ces endroits. J’étais totalement à sa merci et répondis avidement à son baiser. Ce dernier fut cependant terriblement bref et je les rouvris pour voir ce qui se passait. Le regard intense et ténébreux de Warren suffit à me faire oublier toute pudeur ou toute envie de prolonger le jeu plus longtemps : je me jetai sur ses lèvres comme un homme assoiffé sur une source fraîche. Je l’attirai contre moi, collant nos corps l’un contre l’autre et reculant vers le canapé sans regarder où j’allais.
Je finis par trébucher contre le bord du canapé et attirai mon patron dans ma chute pour qu’il se retrouve au-dessus de moi. Mes lèvres parcoururent sa mâchoire pour finir dans son cou, mes mains caressaient ses bras, son dos, ses hanches, ses fesses. À ce moment-là, je ne pensais plus à rien, je me laissais simplement guider par mon désir et mon besoin presque maladif de compter pour quelqu’un. Je ne pensais plus qu’au corps de Warren contre le mien, à la dance sensuelle de nos deux êtres et au feu qui m’habitait.
Ma concentration étant entièrement prise par les caresses et les baisers, la magie illusoire que j’avais appliquée sur mes cicatrices s’éteignit. Sans que j’en prenne conscience, ma marque au fer rouge et les marques de punitions de mon père qui me striaient le dos depuis l’enfance étaient à présent parfaitement perceptibles par le toucher comme par la vue. Si Warren me caressait le dos, il pourrait les sentir. Mais hélas, j’avais l’esprit trop embrumé pour m’en rendre compte.
Accueil 
