Moi j'ai appris à lire, ben je souhaite ça à personne.

Spoiler:

Un vacarme provenant des dortoirs agite Lobo, alors tu t’es levé de ton bureau duquel tu travaille tard le soir et lorsque tu arrivas les vois se tut. Personne ne moufta, personne ne te trouve vraiment sympathique. Tu ne comprends pas leurs accoutrements étranges, mais sur le visage du plus jeune tu peux voir les traces des larmes saccager son maquillage. Il y a quelques mineurs ici avec leurs parents, tu les caches quelque temps parce que tu sais ce que c’est, d’être sans papier, d’être un étranger. Tu ne leur a pas claqué la porte au nez, mais pour une raison que tu ignores, les gens te trouvent antipathique. IL faut dire que tu met rarement les pieds ici, tu ne cré pas de lien avec eux, comme moi je le faisais… D’ailleurs sans ça, tu ne serais jamais devenu mon fils. Mais tout cela te dépasses…

Être aimé n’est pas ta priorité.

- Pourquoi tout ce bruit ? Ces habits ? Pourquoi lui pleure ?

Et la raison t’arrache un haussement de sourcils.
Des bonbons volés ? Pathétique.

Tu a fait volte face, quand un esprit s’impose à toi pour te dire :

- Tu ne compte pas les aider ? Tu n’as donc aucun cœur ? Ne te souviens-tu pas ce que c’est que d’être un enfant ?! Tu dois retrouver les friandises de tes bénévoles, ils ont parcouru la ville pendant plus de trois heures et en plus, ils t’ont fait de la publicité ! Oui monsieur, comme ça ! Gratuitement sur leur temps personnel ! Tu dois agir… Tu gagnerais de leur affection, ça n’a pas de prix.

Tu ne veux pas vraiment de leur affection, mais leur respect, ça t’intéressé. Alors tu es rentré chez toi et cet esprit t’as dégoté une boite de maquillage, tu as grogné, mais tu l’a laissé faire, parce qu’elle t’as convaincue que tu te dois de te fondre dans la masse. Halloween, ça ne fête avec parcimonie au Portugal, et ici, tu n’as jamais voulu y aller.

Le pire dans tout ça, c’est que tu dois aller en ville. Car cet esprit témoin a vu l’agression des plus jeune, devant la librairie… Tu arrive devant les lieux, te sentant parfaitement ridicule déguisé en esprit vaudou. Les esprits, ça ne te fais pas peur. D’ailleurs si celui-ci te fais marcher, Lobo se chargera de le déchiqueté. Les esprits évitent de se jouer de toi.

- Je ne devrais pas être manches courtes.

- On dit "avoir" des manches courtes et puis personne ne va te toucher !

Tu soupire et pousse la porte de la librairie, cet endroit a une odeur qui te rappelle ton enfance, celle des livres parcourus parce que l’on te prenait pour un petit génie en raison de ta différence. Ton regard balaye les lieux décorés pour l’occasion. Un duo d’enfants te frôlent pour quitter l’établissement, alors tes yeux verts se posent sur la libraire et là…

Ça te revient. Cette fille à la voix d’ange.

Tu t’approche du comptoir et te contente de demander, oubliant comme quasiment toujours les formules de politesse à savoir “bonjour” et s’enquérir de savoir comment elle se porte. D’ailleurs tu ne t’imagine pas qu’elle va te reconnaître, mais à l’instant que tu vas ouvrir la bouche, ton accent te trahira une fois de plus.

- As tu voir un ba-te-man, une sorcière et une fra… Franke… Instant ? Oh…  Um Frankenstein. Frapper et voler deux enfants, devant sa libraire ?

Spoiler:

Aujourd'hui était un grand jour pour l'écossaise qu'était Margaret, si les trente-et-un octobre étaient toujours sous l'égide de la fête qu'était Halloween, ils restaient pour la néphilim le jour ancestral d'une nouvelle année comme un jour où sa famille avait l'habitude de faire des farces, de se déguiser. Cela restait le souvenir de quelques années heureuses, innocentes.

Halloween était toujours festif mais ce jour pouvait attirer beaucoup de farceurs comme beaucoup de violence, parfois insoupçonnée. Et ce fut le cas pour la libraire qui avait revêtit une robe dans le but de représenter Christine Daaé, l'histoire d'un de ses romans préférés. Cela avait commencé par des voix, de jeunes voix même, qui étaient montées crescendo jusqu'à ce que des cris se fassent entendre. Sans hésiter un seul instant Margaret s'était ruée à l'extérieur, ayant tout juste le temps de voir trois jeunes gens s'enfuir en courant vers Hollywood Boulevard tandis que sur place deux enfants restaient, pleurant à chaudes larmes.

La libraire fit rapidement fait le lien entre la fuite et les pleurs des enfants : ces derniers venaient de s'être fait voler violemment leurs bonbons à peine dûment récoltés. S'il y avait bien une chose que la néphilim détestait autant que les démons c'était bien tous ceux qui osaient s'en prendre à des enfants. Des lâches en somme. Elle demanda à Tony d'appeler la police et le temps qu'une patrouille arrive elle décida alors de s'occuper des enfants, les invitant à s'asseoir au chaud.

- Bonsoir, que puis-je faire pour v... eut-elle le temps de demander avant que le jeune homme, vêtu comme ce qui semblait être un vaudou, ne se mette à parler rapidement dans un anglais approximatif. Devin ! Margaret écarquilla les yeux. Devin, oui ! Ils sont partis sur Hollywood Boulevard, j'ai appelé la police pour qu'ils viennent s'occuper des deux enfants, répondit-elle en contournant son comptoir de vente.

Tu ne pensais pas la revoir de si tôt et quelque part, ça te fais plaisir. Tu trouve cette femme intéressante, probablement parce qu’elle n’est pas humaine. Tu ignores que les enfants sont dans l’arrière-boutique, tu veux seulement te lancer dans l’enquête, mais tu as le désavantage de mal connaitre la ville, tu ne maitrises pas tous ces recoins comme le préconiserait une filature, mais tu peux compter sur Lobo.

- Pas la polícia !

Grognes-tu avec plus de hargne que tu ne le songeais, tu as promis de protéger ces gens-là pas de les livrer à la justice. Tu comprends cependant qu’ils se trouvent ici.

- Appelles enfants, ils partir maintenant.

Tu ne doute pas que tu lui devras quelques explications, l’esprit qui te suit ce soir semble bien silencieux tout à coup. Tu te comportes d’une manière qu’il ne connait pas. Même si tu ne tient pas à ses enfants, tu n’as qu’une parole, ça tu y tiens. C’est ta manière d’être.

Tu plante ton regard vert dans celui de l’irlandaise.

- Je pas occuper de eux et des voleurs. Pas le temps.

Et la priorité est de les éloigner de toutes forces de l’ordres, ces enfants sont en situation irrégulière tout comme leurs parents. Tu pense que la nephilim sera en capacité de comprendre. Tu aurais aimé pouvoir apprécier ce lieu à sa juste valeur, tu ne fréquente pas beaucoup ce genre d’endroit, par manque de temps et parce que lire impliquerait mieux connaitre la langue, pais peut-être reviendras-tu à l’avenir…

- Pas américains, tu comprendre la problème ? Mais je retrouve les voleurs, ça la bonne chose de faire, je crois.

Ton regards glisse vers l’esprit qui retrouve enfin la parole :

- Tout à fait ça, il faut que tu gagnes leur respect en faisant quelque chose pour eux.

Tu lèves les yeux au ciel, leur donner un toit et les nourrir, ça te semble déjà être quelque chose, certes, rien de sentimental… Mais tu as décidé de repousser les émotions depuis bien longtemps, seule manière de survivre quand l’on est empathe.

Spoiler:

Pas la police ? Mais pourquoi donc ? Il était important que les enfants puissent être en lieu sûr et si la librairie pouvait en faire office, ce n'était pas le lieu dans lequel ils devaient rester : la place d'un enfant était auprès de ses parents et nul part ailleurs. Margaret plissa les yeux tout en serrant les mâchoires alors que Devin lui demandait d'appeler les enfants et de les faire partir dès à présent. L'espace d'un instant, la néphilim crû qu'il lui donnait un ordre.

- Non Devin, ils seront en sécurité avec la police qui se chargea de les ramener à leur parents. Je ne les laisserait pas repartir tous seuls !

Margaret alla se planter devant le banshee, mains sur les hanches, alors qu'il lui certifiait qu'il ne pouvait s'occuper des enfants en même temps que les voleurs. Elle ne le lui demandait pas mais il restait tout de même honorable qu'il pense aux enfants dans ces conditions.
- Mon employé Anthony s'occupera d'eux... insista-t-elle avant qu'il ne lui coupe la chique en lui révélant que les deux enfants ne possédaient pas la nationalité américaine. L'écossaise écarquilla les yeux à mesure qu'elle comprenait de quoi il retournait : Devin devait sûrement s'occuper d'une manière ou d'une autre des enfants et ces derniers devaient sûrement être des immigrés.

Elle se pinça les lèvres, quelque peu honteuse d'avoir été trop ferme alors que le banshee tentait de lui expliquer les tenants et aboutissants. Elle soupira, se maudissant d'avoir réagir au quart de tour.
- Desculpa, não fazia ideia, dit-elle en se massant doucement les tempes. Je veux vous aider avec les voleurs !

Margaret était sincère dans sa proposition, elle voulait non seulement se rattraper pour avoir été dure mais elle voulait surtout que justice soit rendue et si cela passait par poursuivre les voleurs à travers la ville, elle était prête à le faire. Elle se retourna pour regarder l'heure sur l'horloge puis reporta à nouveau son attention sur le banshee.

- On y va ?

Tu es partagé entre ton désir de rendre justice et celui de protéger les enfants, malheureusement, la nephilim ne semble pas d’accord pour les laisser partir, cela t’oblige à avouer leur situation irrégulière. Elle te fais face, bien que tu n’aie pas peur, tu as reculé d’un pas, tu ne veux pas qu’elle te touche. Même pas elle. Tu ne le supporterai pas, tu le lui fera irrémédiablement payer, parce que personne n’a la droit de te toucher. Personne.

Tu tolères les accidents, et encore...

- Tu dire de Anthony emmener au refuge, nous chercher les voleurs.

Tu ne veux pas quitter la librairie tant que tu n’es pas assuré que les enfants ne seront pas remis à la Police, jamais tu ne pourra être apprécié des bénévoles si tu fais perdre les enfants. Et puis tu sais ce que c’est, de fuir un pays.

- Je suis le responsable de eux.

Tu iras sans nul doute en prison, ou pas, tu es immensément riche, tu payera, tu perdra peut-être le refuge et ça tu le refuse. Tu n’aurais pas dû autoriser cette sortie, mais comment aurais-tu pu prédire l’issu de la soirée ?

Une fois rassuré, tu relève tes yeux verts sur Margaret

- On peut aller.

Vous partez donc dans la rue, il y a du monde et de l’animation. Tu interroge du regard l’esprit qui grommelle que c’est chercher une aiguille dans une botte de foin !

- Comment sont les voleurs ?

Avec plus d’indication, l’esprit pourra ratisser plus large, car plus tu avances plus il y a de monde et plus ça te semble impossible. Tu esquive les gens, fuis les contacts, tu es menacé ici, mais tu n’en montre rien. Tu garde le contrôle, parce que tu n’as pas le droit d’exploser en pleine rue, tu ne peux pas céder à des émotions, tu dois rester le même, fermé à tout, seul, froid et imperturbable. Tu as vécu avec ce poids, cet interdit d’exister comme toutes autres choses vivantes sur cette terre. Tu es l’entre deux.

Spoiler:

Margaret n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle ne pouvait pas laisser les enfants en sécurité avec la police, elle fut donc un peu trop véhémente avec le banshee au point qu'elle le mis au dos du mur, le forçant de ce fait à révéler des informations qu'il aurait préféré garder secrètes. Des enfants en situation illégale. Voilà bien un point auquel elle n'avait absolument pas songé, la faisant donc passer pour une idiote. Elle s'excusa non sans avoir noté que Devin avait reculé d'un pas lorsqu'elle s'était approchée, il ne la connaissait pas et il craignait sûrement qu'elle ne le touche. Elle ne lu cependant aucune peur dans son aura.

Elle recula d'un pas pour donner un peu plus d'espace au banshee et ce tourna dans la direction où se trouvait, derrière les rayons de livres, Anthony avec les enfants. Elle n'avait nullement besoin de d'élever la voix, il l'entendrait parfaitement.

- Tony, tu as bien entendu ? Ramène les enfants au refuge de Devin Belvin Jr, on s'occupe des voleur, dit-elle avant que Devin ne clame qu'il était responsable des deux enfants. Vous avvez ma parole que les enfants ne seront pas remis à la police et qu'il seront bien au refuge quand vous rentrerez ! fit-elle la promesse avec tout son sérieux écossais.

Il releva vers elle ses yeux verts et elle pu voir qu'il était rassuré par la promesse qu'elle venait de lui faire, l'ombre d'un sourire apparu sur les lèvres de la jeune femme avant que son sérieux ne revienne lorsque le banshee annonça qu'ils pouvaient y aller. Elle hocha la tête puis elle le suivit hors de la librairie et à mesure qu'ils se rapprochaient d'Hollywood Boulevard la foule devenait plus importante, faisant naître une certaine inquiétude chez la néphilim. Elle se doutait que le banshee ne pourrait gérer autant de contact et la dernière chose dont elle avait envie c'était que son cri ne tue des innocents, et elle par la même occasion.

- Ca va aller ? eut-elle le temps de demander avant que Devin ne lui demande la description des trois voleurs. Un diable rouge, même taille que vous, cheveux clairs, yeux foncés. Un squelette façon mexicaine, plus petit que moi. Le troisième portait le même costume que Chucky, la poupée tueuse, répondit-elle balayant la foule du regard.

Tu n’es pas du genre à faire confiance aux autres, mais tu la crois, elle se soucie des enfants, elle ne veut pas qu’ils souffrent à cause de l’immigration. Tu sais qu’elle fera la bon choix, qu’elle les protègera, qu’elle ne te mens pas. Tu ne lui ferais pas confiance aveugle, mais pour cette fois-ci, encore, tu dois faire cet effort. Les choses ne se passent pas toujours comme toi tu le souhaites. Tu consent à faire équipe avec elle, même si ce n’est pas ton fort, tu aurais pu tomber sur bien pire co-équipière.

Dans la rue de nouveaux problèmes s’offrent à toi.
Tout ici t’es hostile.

Lorsqu’elle te demande si ça va aller, tu n’es pas habitué à ce que l’on s’inquiète sincèrement pour toi, alors tu comprends qu’elle s’inquiète que tu perde le contrôle. Pour tout dire, ça t’inquiète également, mais tu répondit :

- Je contrôle.

Tu es doué pour les apparences.

Tu es donc à la recherche d’un diable, qu’un squelette mexicain et une poupée tueuse ? Tu ignore qui est Chucky et tu apprécies qu’elle ait fait la précision pour toi. Tu jette un regard vers Lobo et l’esprit qui t’accompagne pour leur faire signe de chercher. Si Lobo fonce, l’autre rouspète qu’il n’est pas ton serviteur, mais il fini par y aller également.

- Jolie robe, mais fait pas peur.

Lui dis-tu finalement, probablement le stress de la situation qui finalement te fais perdre les pédales ? Va savoir… Tu as cru comprendre que les costume devaient faire peur, pas en mettre plein les yeux. Tu n’as pas compris qu’elle est en fantôme, tu le trouverais même belle, mais tu n’es pas du genre à complimenter à outrance.

Rapidement Lobo revient fier en pisteur.

- Par là.

Dis tu en prenant avec sureté une direction qui à priori n’avait pas le moindre sens pour atterrir dans une rue, puis une autre et finalement finir dans une allé de jolie pavillon. Le groupe de trois individus correspondant à la description se trouvent sous le proche de l’une d’entre elle. Tu ouvres la marche bien que tu as l’intention de laisser Maggie tenter la diplomatie, ce qui n’est pas du tout ton fort, mais cela va-t-il marcher avec cette bande de crétins et voleurs ?

Les trois costumés pivotent en votre direction.
Lobo aboie avec virulence, et un frisson te parcours.
Ça va mal.

jet de dés:

oh et pis j'trouvais que j'en avais pas lancé assez !:

Spoiler:

Margaret derrière son envie de rendre justice aux deux pauvres jeunes enfants sortis pour profiter des joies qu'offrait Halloween, avait une crainte : que le banshee ne puisse se contrôler. Elle savait que ces êtres entre deux mondes étaient empathiques, très sensibles et qu'un surplus d'émotions pouvait les mener dans un profond état de dépression. Et si une grande foule et trop de contacts pouvaient faire exploser Devin, il y aurait de nombreux morts ou de personnes devenant folles à cause de son cri perçant.

- Tant mieux, répondit-elle avant qu'un petit sourire n'étire ses lèvres alors qu'il la complimentait sur sa robe. Elle leva les yeux au ciel. Ce n'est pas une obligation à Halloween. Et puis je vends des lires, si je fais trop peur je n'aurais personne !!

La chemin se poursuivit à la recherche de leurs trois maudits voleurs. Devin indiqua une direction et elle le suivit même si le chemin ne semblait par le plus logique mais au détour d'une première rue puis d'une seconde ils finirent par déboucher sur la rue d'un beau quartier pavillonnaire. Rapidement ses yeux analysèrent les alentours et finirent par se poser sur trois silhouettes portant les costumes qu'elle avait décrit. Mais voilà, elle remarquait ce qui lui avait échappé à la librairie. Deux démons et le troisième... elle frissonna lorsque ses yeux se posèrent sur l'ombre projetée par la lumière du porche.

Devin ouvrit la marche et bien qu'elle mourait d'envie de faire demi-tour avant que les trois créatures ne les remarquent, elle n'eut d'autre choix que de le suivre. Elle ne pouvait décemment pas le laisser de la sorte, elle aurait dû prendre ses précautions et prendre sa fiole de poudre de sorbier. Elle prit une grande inspiration et elle senti son souffle se couper lorsque les trois êtres se retournèrent vers eux. Elle s'éclaircit la gorge et tâcha de paraître la plus calme possible, la plus agréable sans pour autant passer pour une moins que rien.

- Bonsoir Messieurs, il semble que vous ayez pris quelque chose qui appartient aux neveux de mon ami. Nous voulons récupérer ce qui a été pris et retourner à nos affaires.

J’ai des souvenirs des soirées d’Halloween avec ma femme et mon unique enfant, ça remonte à si longtemps… Mon épouse est morte, ma progéniture partie vivre son histoire d’amour dans une autre meute. Un vent de nostalgie qui m’a poussé à accompagner les orphelins en ville. Les pupilles de la meute. Apeurés, ils ont pensé mourir quand j’ai dû tuer leur parents, des fidèle à O’Hare, mais j’ai juré de veiller sur eux. Je veux m’assurer qu’ils comprennent, mais aussi… Aussi qu’ils ont le droit de me détester. Peut-être qu’un jour l’un deux viendra me défier, peut-être qu’ils me tueront, mais j’ai espoir qu’ils comprendront, qu’il y aura enfin de la paix dans leur cœur.

Quoi qu’il en soit, une soirée en toute décontraction à se balader dans les rues habillés en guignoles pour des friandises imbouffables la plupart du temps. J’accompagne le groupe, mais pas seul. Le nouvel oméga et deux louves accompagne la joyeuse troupe.

Hollywood boulevard, les odeurs sont ignobles, mais je m’efforce d’ignorer ces puanteurs de la ville. Une paire d’heure et on décarre d’ici !

- Je m’en occupe…

Lâchais-je aux trois loups et au enfants alors que nous avions senti une odeur étrange, celle… D’un loup ou d’un chien… Une odeur étrange, comme… La mort. Je fronce les sourcils en suivant cette odeur qui ne me dit rien de bon, et quelque rues plus tard une odeur prime sur le reste. Deux démons et un croque mitaine. L’odeur de trompe pas. L’odeur de mort venait-elle du banshee qui semble les accoster ?

Une femme déguisée en Christine Daaé engage la discutions, je renifle l’air… Une nephilim ? Quel groupe improbable… Je tend l’oreille, bien qu’elle semble peu hostile, l’un des démons prépare une boule de feu dans son dos, j’aurai pu le laisser cramer ces êtres, mais il semblerait que le banshee, sous tout ce maquillage, ne soit autre que Devin Belvin. Un homme que j’estime malgré son espèce que je comprend pas réellement.

- Fais chier.

J’utilise ma célérité surhumaine pour me précipiter en la direction et frapper dans le bras du démon au moment où il s’apprêtait à lancer la boule de feu sur la brune. Un bruit d’os brisé indique que le bras est cassé, le cri de douleur vint un peu plus tard. Quant à la boule de feu, elle s’écrasa sur le pavé de la rue heureusement déserte. Enfin pas tout à fait…

Je me tourne vers celle qui a faillit se faire cramer pour tout dire : Nonos.

Ai-je précisé que je suis costumé en... Viking ?

Halloween était bien un jour dans l'année que la reine des vampires n'aimait absolument pas. Tout d'abord une célébration celte emplie de changements, fêtant la nouvelle année, dévoyée par les chrétiens parce que tout ce qui était païen était sale et arriéré. Puis réapparu il y a plusieurs décennies de cela en une célébration de plus en plus commerciale où se faire peur était le mot d'ordre. Mais ce qu'elle détestait dans cette fête c'était bien l'hypocrisie des parents : toute l'année ils ordonnaient à leur marmaille de ne par suivre les inconnus, de ne pas leur parler, de ne rien accepter venant d'eux, mais arrivés au 31 Octobre ils finissaient par les laisser quémander des sucreries à ces mêmes inconnus.

Ce jour où le voile qui séparait le monde des vivants du monde des morts était aussi synonyme d’extrême vigilance pour Sigrid qui devait faire attention aux éléments les plus perturbateurs qui pouvaient se sentir pousser des ailes. Comme Stefno Kray par exemple et pour cela, cette année, elle avait dû donner de sa personne en se déguisant, complétant sa tenue avec un vrai lasso, pour suivre le vampire bimillénaire grec qui traînait aux abord du quartier mexicain selon les informations fournies par ses vampires.

Que nenni, le bougre avait bougé le temps qu'elle arrive. Elle s'attela donc de le suivre discrètement parmi la foule d'humains et jusqu'à présent il ne s'était encore livré à aucune frasque. Malheureusement au détour d'un groupement de jeunes hommes tout émoustillés par le costume de Wonder Woman qu'elle portait, elle perdit de vue Stefano. Elle dû mettre plusieurs secondes pour trouver une piste concrète et continua à suivre sa trace mais encore une fois plusieurs éléments extérieurs vinrent la perturber jusqu'à ce qu'elle le perde dans un quartier pavillonnaire non loin d'Hollywood Boulevard.

- Malaka Stefano ! s'exclama-t-elle, se maudissant de l'avoir perdu.

Elle soupira d'agacement avant de continuer à marcher dans le quartier, c'était plutôt calme seule la voix d'une femme puis celle d'un homme lui parvinrent. La première lui était inconnue mais la seconde... Elle tourna à un coin de rue et ce fut là que le drame manqua d'arriver. Voilà qu'une boule de feu venait de passer à quelques centimètres de son visage, lui chauffant plus que désagréablement la peau. Elle écarquilla les yeux un instant, surprise et tout de même un minima choquée, avant de reprendre contenance et de se tourner vivement vers l'endroit d'où provenait l'arme. Par Hella ces odeurs ! Deux démons, un diable de coruqe-mitaine, un banshee, une néphilim et ... le charismatique sac à puces d'Emmanuel Druid. Mais quelle était cette horreur de costume anachronique à bas prix ?

- Ah un cheveux ! constata-t-elle avant de se diriger vers le groupe qui semblait prêt à se battre, d'ailleurs un démon semblait avoir le bras cassé. Sûrement l’œuvre de l’alpha. Elle eût tout le temps de détailler du regard le costume du loup.Emmanuel, on a un accord mais vous n'êtes pas obligé de vous déguiser en un simulacre de viking pour me plaire ! dit-elle en lui lançant un sourire amusé avant fixer du regard les trois êtres maléfiques.

Alors comme ça on s'amuse à jouer les caïds face à des demi-humains ? Franchement votre mère serait verte de honte de constater le niveau auquel vous vous abaissez ! A ces mots elle usa de sa vitesse pour frapper le croque-mitaine dans les cotes.