Comme chaque matin avant le travail, je me dirige vers la plage, une fois a l'abri des regards, je me déshabille, ensuite je plie correctement mes vêtements et je plonge.

Aujourd'hui, il est arrivé quelque chose d'étrange. Pendant que je nageais une étrange odeur m'a interpellée, une odeur de sang. Je n'ai pourtant pas l'odorat sur développé, ce qui m'a rendu un peu perplexe. Je fais quelques brasses en essayent de ne pas trop portée attention à cette émanation qui me chatouille les narines. Au bout d'un moment, c'était devenu si désagréable que j'ai fini par retourner sur la plage, je suis sortis, me suis transformé. Chose que je ne peux m'empêcher de faire même si à chaque fois c'est douloureux. Mon corps a besoin de l'eau de l'océan sous peine de me voir déshydrater. C'est un risque que je ne prendrais pas et puis j'aime trop sentir l'eau sur ma peau, c'est si relaxant et le faite d'avoir mal m'empêchera jamais de nager.

Je m'habille tout en cherchant d'où peut provenir cette effluve qui me rend malade. Le vent vient doucement caresser mon visage, je me rends compte du coup que c'est cette brise qui m'a permis de sentir cet écœurant parfum et qui est remonté jusqu'à mon nez. Je n'ai donc plus qu'à suivre sa provenance pour découvrir d'où vient cet horrible fumet et rien de plus simple pour moi. Je ferme les yeux, je laisse alors la bourrasque me guider.

Au bout de quelques secondes j'ai trouvé et je me mets à suivre la piste du souffle. Ce qui m'emmène finalement au port de marchandises. Je suis tout de suite frappé par le silence qui y règne, on m'a souvent dit qu'il y avait toujours des pécheurs, alors pourquoi n'y a-t-il personne ? Poussée par la curiosité, je continue d'avancer et c'est là que je découvre des corps, mutilés. Heureusement que je n'ai pas encore mangé parce que c'est sur et certain que j'aurais tout rendu. Je suis prise de vertige à la vue des cadavres. Malgré le fait que j'ai envie de fuir, un détail m'interpelle cependant. On dirait qu'ils ont été attaqué par des sirènes. Je ne comprends pas ! D'après ce que m'a raconté ma colonie, elles ne tuent pas sur terre, mais dans l'eau, elles attirent leurs victimes grâce à leurs chants vers l'océan et une fois qu'ils sont entrée dans l'eau assez profondément, c'est là qu'elles frappent. C'est une façon de dissimuler le corps. Bien sur, là d'où je viens plus personne ne fait cela. Nous sommes devenu pacifistes. Maintenant je ne dis pas que ceux comme moi ne sont pas capables de faire ça. Ce serait mentir sur ma nature si j'affirmais le contraire. Cependant j'ai le sentiment que ce n'est pas un être comme moi qui a fait ça. Pour prouver ce que je dis, il faut que je creuse et donc que je cherche des indices pour confirmé ce que je ressens.

Je scrute les environs à la recherche de quoique ce soit qui puisse m'aider dans mon investigation, j'ai besoin de connaitre la vérité. Je suis poussé par la curiosité de connaitre l'identité du ou des coupables. Alors que je suis accroupie prés des corps, je sens une présence. D'un seul coup, une sorte de rage m'habite, je suis partagé entre l'envie de me lever et de faire face ou de jouer la prudence et de ne pas bougé. Quelques secondes d’hésitations et je choisis la prudence. Bien que je ne bouge pas, je reste sur mes gardes.

Je suis là accroupie devant les cadavres essayant de trouver un indice pour prouvé que ce n'ai pas une sirène qui a commis ce crime. Je ne veux pas dire que des créatures comme moi, n'en sont pas capable. Je mentirais si confirmait le contraire. Néanmoins, je pense pas qu'elle aurait pu commettre une erreur pareil, en affichant ainsi leurs victimes et commettre l'irréparable d'être découverte.

Pendant que j'observe la scène, je ressens une présence. Une rage s'empare de mon être alors que je lève le regard pour découvrir une silhouette qui se dirige dans ma direction. Cependant, je ne bouge pas et décide de jouer la prudence. J'observe l'inconnu qui s'avance vers moi arbalète en main. Je comprends assez vite qu'il s'agit d'un chasseur. Je peux aussi affirmer qu'il n'est pas celui qui a fait ça et ce pour la bonne raison qu'il aurait pu me tuer sans aucune hésitation puisque je me trouvais sans défense. Donc par déduction, il n'est pas le coupable.

Je me dis qu'il pourrait m'être utile, voire même m'aider et une aide est toujours précieuse peu importé de qui elle vient. Il me reste plus qu'a trouvé comment faire pour qu'il devienne mon allié. Je pose mon regard sur lui alors qu'il pointe son arme sur ma personne me demande de me lever sans gestes brusques. Chose que je fais sans hésitation tout en continuant de le scruter. Je commence tout d'abord par me relever délicatement, sans faire de mouvement brusque, doucement je lève les mains, mon regard croise le sien, un instant, ses yeux sont magnifiques et j'ai un sentiment étrange que je peux lui faire confiance. Ne me demandez pas pourquoi ! Je le sais, c'est tout. Je racle ma gorge pour lui parler sans pour autant bougé mes mains.

" ce n'est pas moi qui ai commis cela, ni une créature comme moi…"je mords sur ma chique tout en cherchant les mots pour ne pas commettre d'erreur. Je ne veux en aucun cas être tué avant d'avoir trouvé le criminel.

"...je n'ai pas l'intention de fuir, ni de vous faire du mal, je veux juste trouvé des indices et surtout découvrir qui a pu commettre cela…"

Ma voix est douce, on ne distingue pas une once de colère. Il y a pourtant quelques minutes j'étais hors de moi. Cet homme a su, je ne sais comment calmer ce parti de moi, indiscipliné. J'espère au fond de mon être qu'il me croit. Alors que j'attends impatiente une réaction de sa part, j'analyse son corps. Je peux distinguer les muscles de ses bras, son visage est presque dur, ce qui laisse deviner qu'il a dû en voir des trucs moches, son corps bien battit. Ferait fondre n'importe quelle femme, si elle venait à se retrouver dans ses bras. Chose que je n'ai jamais connue et que je ne risque pas de connaitre s'il décidait de me tué. Je pris doucement en silence qu'il m'accorde une chance.

Quelle idiote, je fais. Je dis la première chose qu'un coupable aurait dite ! N'empêche que c'est la vérité, je n'ai rien fait mais ça le chasseur ne le sait pas et j'aurais agi de la même façon si j'aurais été à sa place. Je ne sais pas trop quoi dire, je lui ai donc ajouté que je voulais trouver le coupable, encore une chose de vrai.

Je ne supporterais pas qu'une sirène soit accusée à tort. Maintenant, je ne dis pas que c'est n'est pas possible que se soit réellement quelqu'un comme moi qui ai pu commettre ce crime. En y réfléchissant se serait idiot de sa part, d'avoir laissé autant de trace alors que l'océan aurait pu très bien servir à cacher les corps. Je trouve insensée toute cette histoire et j'ai besoin de trouver des réponses. Je dois admettre que je suis soulagé quand il baisse son arbalète même si elle reste dans sa main et qu'il m'accorde un petit peu de sa confiance et peu importe qu'elle soit de courte durée. C'est déjà pas mal, je me sens moins menacé. Je le regarde s'approcher de moi, il se trouve face à moi. Je n'ose bouger même pas le petit doigt, je reste immobile alors qu'il s'accroupit pour observer les cadavres. De mon coté, je me permets de l'admirer. Il est très beau, bien musclé. Sans oublier qu'il a quelque chose que les autres non pas. Hélas, je n'arrive pas à dire ce que c'est. Tout ce que je peux dire c'est que je n'ai jamais ressenti cela pour quelqu'un et ça aussi je compte faire tout pour comprendre ce sentiment qui m'envahis d'un seul coup.

Plongé dans mon inspection, je ne fais pas trop attention à ce qui m'entoure. Je suis comme envouté par cet homme. Me demandant un instant, s'il ne serait pas croisé avec un triton . Ce qui expliquerait pourquoi je me sens tend charmée. Son cri me sort de ma transe et les mots "des sirènes" qu'il prononce me fait trembler. Je suis transpercé par une peur étrange, une crainte qu'il découvre que je suis de la même espèce des créatures qui semblent avoir commis se massacre. Je croise son regard alors qu'il se relevait tout en soupirant. Il n'a pas l'air d'être ravis, serait-il en colère ? Bien qu'en sommes ce soit assez compréhensible de ressentir cela. D'après ce que j'ai pu entendre, le travail d'un chasseur consiste à protéger les êtres humains contre les créatures comme moi. Normal alors qu'il ressent autant de haine à notre égard. Je ne lui en veux pas, c'est dans sa nature après tout.

Curieusement, je sens ses yeux magnifiques posés sur moi. Je me sens intimidé, encore une fois je ne bouge pas comme si j'étais paralysé sur place. Je crois que j'appréhendais sa réaction, voir ses paroles. Doucement son regard change et je comprends immédiatement ce qu'ils s'apprêtent à dire. Je l'écoute m'accuser à tort, pourtant je reste silencieuse. Que puis-je faire d'autre, me défendre et détruire ce petit truc que j'éprouve. Non, je ne prendrais pas le risque même si pour cela je dois en prendre pleins la figure. Ses iris quittent son attention de moi, il regarde aux alentours. Que cherche-t-il ? Un complice ? Juste au moment où ce mot traverse mon esprit. Un plouf se fait entendre. Encore une fois, il m'accuse à tort.

J'éprouve une certaine douleur, alors qu'il déverse sa rage sur ma personne. J'ai si mal que j'ai l'impression d'avoir reçu une épine en plein coeur. Je ne comprends toujours pas ce qui m'arrive. Pourquoi je ne fais rien ? Pourquoi, je ne lui crie pas au visage, mes quartes vérités ? Je n'en aie aucune idée. C'est bizarre ce que j'éprouve, mon comportement face à lui, c'est comme si je voulais qu'il me voie autrement que cette prédatrice que je suis; qu'il voit ma bonté. Quoique la foudre qui l'anime ne lui permettrait pas de voir au-delà, de la sirène.

Et comme si cela ne suffisait pas à ma peine, voila que des cris nous parviennent, ils viennent de derrière nous. Des personnes se font attaquées. Mon coeur bondit dans ma poitrine, je suis prête à aller les aider, prête à montrer que je ne suis pas une créature sans coeur, que je ne suis pas un de ces monstres et que ces celui qui a commis ce massacre qui devrait être puni pas moi. Il m'adresse une nouvelle fois la parole, certains de ces mots me touchent plus que d'autres. Il m'accore une chance de prouver mon innocence, je ne vais pas cracher dessus; même si la suite est une menace.

" D'accord "

C'est tout ce que j'arrive à répondre avant de le suivre dans la direction des cris. Poussé par l'injustice, je me sens en colère contre ces individus. Je ne peux pas les laissés faire. J'aperçois alors des hommes qui se battent; je ne sais pas ce qui me prend mais je fonce droit dans le tas, sans même m'en rendre compte, je me retrouve face à un homme au gabarit d'Hulk, il tabassait un autre homme, bien plus costaud que lui. Je me place entre les deux, en position de défense. J'essaye de protéger le marin comme je peux mais cela se retourne contre moi. L'homme dont je venais de prendre la défense, m'agrippe par-derrière. Je me débats comme je peux mais ma déshydratation m'affaiblit. Il me faut pas longtemps pour comprendre que je me suis jetés droit dans un piège. Alors que l'individu me coince toujours de ses bras, je ne peux pas m'empêcher de chercher le chasseur des yeux. Je veux m'assurer qu'il va bien, qu'il n'a pas fait la même erreur que moi. Bien que je me sente affaiblir par la pression de cet horrible homme. J'arrive à crier d'une voix haletante

" Attention.....C'est un piège…"

Je continue à me débattre comme je peux, j'essaye de me libérer de l'emprise qui bloque ma respiration. Je sens malgré tout mes forces m'abandonnaient et tout ce qui me traverse l'esprit, c'est le souhait qu'il n'arrive rien au chasseur.