Breathe Me @Maddison Koch & @Richard BrightburnMaddison le regarde avec intérêt alors qu’il argumente mais s’exécute tout de même au séchage de sa robe de manière des plus particulière. Elle ne connaissait pas les pouvoirs du chef de police et avait l’impression d’avoir une toute nouvelle information à exploiter. Il était maintenant doublement intéressant pour la sirène qui éleva un sourcil en passant sa langue sur une de ses canines aiguisées.
« Un des nôtres hein? »
Dit-elle en se replaçant sur son rocher, tout de même attentive aux mouvements de son corps pour ne pas dévoiler l’entièreté de son physique au chef de police. Il voulait tout de même la ramener au poste, elle n’allait pas lui donner le privilège de poser ses yeux sur ce qu’elle considérait être une œuvre d’art, c’est-à-dire son corps, pour retourner derrière les barreaux dès qu’elle serait un peu plus en forme. Elle posa son menton sur ses mains croisées, faisant mine de s’intéresser honnêtement à son interlocuteur alors qu’en réalité, elle n’espérait que trouver des bribes de secrets qu’elle pourrait éventuellement utiliser à son avantage.
« Alors… du feu qui sort des mains? Sorcier ou phénix? »
Elle roule sa queue pour la sortir de l’eau et taper la surface à l’aide de ses nageoires délicatement dans un petit claquement qui servait en réalité à ponctuer sa phrase.
« Aller Richard, tu sais pleins de choses sur moi et tu ne me parles jamais de toi. Faut partager un peu, on est intimes maintenant. »
Elle ne l’écouterait probablement pas réellement. Elle n’écoutait jamais personne mais elle devait meubler le temps et c’était probablement la meilleure manière de le faire. Elle savait que ses petites questions allaient finir par l’emmerder et c’était un divertissement suffisant pour la sirène. Elle voulait l’énerver. Juste pour chercher ou se trouvait sa limite peut-être, par ennuie. Maddy avait pu récolter quelques informations de ses subordonnés. Elle savait qu’il avait une femme. Maintenant, elle savait qu’il n’était pas seulement humain.
« Et essaie pas, je sais que t’aimes bien savoir que mon joli minois t’attend au poste quand tu arrives le matin. »
Elle lui fait un clin d’œil. La complicité n’est probablement pas réciproque. Le sentiment qu’elle venait d’évoquer non plus d’ailleurs. La jeune femme était une habituée des bars et de la prison et ce n’était certainement pas pour plaire au chef de police. Elle n’avait pas suffisamment d’empathie cependant pour s’imaginer qu’une personne pouvait ne pas apprécier sa présence. Se mettre à la place des autres c’était bien peu pour elle. Sa place était déjà bien supérieure que celle des autres, pourquoi essayer de prendre la leur?
Richard et Maddison Richard était soulagé d'être arrivé à la crique pour que Maddison puisse survivre, ce n'était pas beau à voir une sirène en train de mourir d'asphyxie. Elle aimait beaucoup jouer et surtout aimait le taquiner. Lui-même aimait taquiner les autres, il savait être patient mais il était impulsif. C'était le feu en lui qui parlait quand quelque chose lui tenait à cœur, on pouvait le domestiquer, l'apaiser mais qui s'embrassait il était difficile de l'arrêter. Maddison percuta qu'il n'était pas un capitaine de police comme les autres et elle chercha à savoir ce qu'il était, ce qui était amusant. En même temps qui, hormis un membre du monde surnaturel, pouvait conduire une jeune femme, en train de mourir, vers l'océan plutôt qu'aux urgences.
- Bien deviné, Sherlock. Je suis effectivement l'un des deux, répondit-il avec un léger sourire alors qu'il se concentrait pour sécher correctement les vêtements de la sirène et ne pas les brûler.
Du coin de l'oeil il la vit s'approcher du bord du bassin. Elle était curieuse mais il ignorait si elle l'était vraiment ou si elle essayait de détourner son attention pour finir par lui échapper.
- Intimes ? Faut arrêter la drogue, ça te ronge la cervelle ! rétorqua-t-il d'un ton à la fois moqueur et dépité. Les gosses de riches étaient tous autant déconnectés de la réalité ? Un vrai mystère et pour certains ils posaient de vrais problèmes. Pour la suite il ne pu s'empêcher de rire. Mais tout à fait, je me languis de toi tous les jours !
Une fois certains que les vêtements étaient secs, il les posa sur un rocher à l'abris des vagues qui pourraient les éclabousser puis il se tourna à nouveau vers la sirène.
- Tout ce que tu as besoin de savoir c'est que je suis très vieux et que j'ai vécu pas mal de choses, dit-il en croisant les bras sur son torse, attendant qu'elle reprenne suffisamment de forces.
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