Tu n'es pas une Impur pour moi feat. Margaret Maclochlainn xx••• Je sentais que la femme brisée en face de moi commençait à devenir plus calme et sereine en ma présence. Je ne lui voulais absolument aucun mal. Je la regardais avec bienveillance après que la vieille dame ne soit partie. Elle irait rejoindre les cieux sous peu. Elle avait eu une belle vie. Margaret répondait à ma question avec gentilesse. Je lui rendais son sourire avec douceur. Elle était donc libraire. Elle était comme mon Nicolas mais en différent. J’appuyais ma tête dans ma main alors que je partais dans les nuages un tantinet. Il faut dire que j’avais la distraction facile dans ce monde.
- Oh une librairie. J’adore l’odeur du papier et des livres. Je trouve que les écris sont un merveilleux don de Dieu. Vous avez une véritable vocation alors. J’ignore où se trouve encore cette rue cependant, mais je vais trouver. Est-ce que c’est proche des grosses lettres HOLLYWOOD ? J’imagine que c’est le nom du quartier. C’est là, les choses du cinéma non ? Je n’ai jamais été au cinéma. Cela doit être spécial pour les gens de rejouer trois ou quatre fois par jour la même histoire. Je serai épuisée à leur place.
Mon esprit venait de confondre théâtre et cinéma. Pour moi, c’était la même chose même si en vrai, c’était très différent. La pluie venait de cesser et je regardais à l’extérieur avec le sourire. Je me sentais de plus en plus à l’aise et j’écoutais les propos de cette charmante femme.
- Madame MacLochlainn... Je tiens à vous dire que vous êtes une femme qui dégager une force intérieure très forte malgré les épreuves que vous avez subis. Je trouve cela absolument magnifique. Vous êtes magnifique... Il devrait tant y avoir plus de gens comme vous dans le monde ... J’aimerais tant que les miens comprennent mon point de vue à ce niveau...
J’appuyais ma tête dans ma main et je soupirais un peu. J’étais le petit mouton noir qui s’occupait de la nature. Pour les autres archanges, je n’étais pas grand chose et je ne servais à rien. C’était ainsi tout simplement.
Tu n'es pas une Impur pour moi feat. Margaret Maclochlainn xx••• Plus les secondes défilaient devant Margaret, plus elle commençait à se détendre à mesure qu'elle discutait avec l'archange Ariel. Il était peut-être idiot d'avoir été si méfiante à l'encontre de son interlocutrice mais comment était-il possible d'oublier le passé ? D'oublier ces mois de fuite dans l'espoir de ne pas être retrouvés par les Puissances, de fuir pour suffisamment pour que leur poursuivants se lassent.
Ce n'était pas aisé, loin de là, mais au moins la néphilim avait devant une exception à la règle, un ange parfaitement compréhensif, amical et doux, chose qu'elle n'avait pas encore pu connaître. Seul le mot violence lui venait à l'esprit pour qualifier un ange. Quoi qu'il en soit, leur discussion était parfaitement agréable et permettait à la jeune femme de se confier quelque peu, de découvrir en quelque sorte qui était l'ange Ariel. Margaret tenait sa librairie depuis un an mais avait toujours porté un grand amour envers les livres et la réaction de l'ange la fit sourire. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'il s'agissait d'un don de Dieu mais elle aimait l'odeur du papier et de l'encre, chérissait l'existence des écrits.
- Des grosses lettres ? Non, c'est juste à côté de cette rue où il y a les étoiles au nom des plus grands acteurs et actrices, de chanteurs. Oui c'est ça, c'est là où il y a ce qui concerne le cinéma !
Le léger sourire de Margaret s'effaça légèrement en entendant les compliments émis par Ariel. Elle, magnifique ? Elle ne se détestait mais elle ne se trouvait pas magnifique comme le disait l'ange. Oui elle avait dû faire preuve d'une force de caractère pour s'endurcir et affronter les épreuves mais ce n'était pas beau, ne pas exister aurait été probablement plus préférable à une enfance gâchée par un massacre, un frère tué devant ses yeux, une sordide histoire de manipulation et de meurtres. Elle soupira.
- Je ne mérite pas ce compliment, avoir de la force pour affronter les obstacles ne veut pas dire être quelqu'un de bien. Mais oui, les frères et vos soeurs devraient laisser leur chance aux humains, aux néphilims impurs, avant de les juger coupables. Je suis désolée que vous n'ayez pas cette voix comme certains peuvent avoir, dit-elle finalement.