Les grands esprits se rencontrentSigrid & Nicolas Depuis plusieurs jours à présent, Sigrid Askadill reine de vampires de Los Angeles ne tenait plus en place. En toute honnêteté cela faisait même plusieurs mois que c’était le cas mais les évènements qui s’étaient déroulés dans le mois qui s’était écoulé avaient en quelque sorte accentué cette sorte d’hyperactivité dont elle faisait preuve. Elle savait désormais qui était coupable du meurtre ritualisé de plusieurs de ses vampires et il ne lui restait plus qu’un mystère à résoudre avant de prendre une importante décision : si découvrir la personne qui avait causé l’épidémie de folie meurtrière qui avait touché les vampires plusieurs mois auparavant pouvait être d’une logique implacable si on écoutait les rumeurs, il fallait des preuves avant d’accuser vertement la personne en question. Cette dernière s’était bien arrangée pour ne laisser aucune trace pouvant l’incriminer et il ne restait de ce fait qu’une seule solution. Cette solution prenait la forme d’un homme au visage inconnu mais dont la fonction n’était pas étrangère à la mémoire de la viking.
Elle avait tout d’abord envoyé une lettre à la grande bibliothèque de la ville, à l’attention du conservateur des archives et il y en avait qu’un qui pouvait se reconnaître, la connaître suffisamment pour lui répondre. Elle avait besoin de lui parler, dans un lieu neutre où ils pourraient parler librement sans craindre les oreilles curieuses et à son plus grand bonheur il avait répondu par l’affirmative, lui permettant par la même occasion d’obtenir son identité. Ils avaient donc convenu de se retrouver dans un restaurant et Sigrid s’était chargée de privatiser entièrement un des salons pour s’assurer de leur intimité. Elle s’apprêtait à discuter avec un homme important dont elle avait entendu parler de l’ordre bien des siècles auparavant grâce à sa longue période vécue parmi les Anciens.
Deux places dressées, Sigrid était attablée et les doigts de sa main pianotaient nerveusement la table, preuve qu’elle ne tenait plus en place et qu’elle rongeait son frein. Elle ignorait à quoi ressemblait l’homme avec qui elle s’apprêtait à parlementer alors elle s’était tout de même apprêtée comme si elle sortait pour un bal et s’était alors vêtue d’une longue robe jaune au tissus fluide et léger. Elle patientait alors dans le salon privé depuis plusieurs minutes. Elle était probablement venue un peu trop en avance mais peu importait, elle avait demandé à le voir et c’était à elle d’être la première sur les lieux de leur rencontre. Au bout d’un moment elle entendit des pas s’approcher de la porte qui permettait l’intimité de la pièce, on frappa et elle se leva à l’instant où la porte s’ouvrit sur un serveur, accompagné.
- Madame Askadill, Monsieur Obéron est arrivé ! annonça-t-il. - Merci, dit-elle avant d'adresser un grand sourire à l'homme qui entrait dans la pièce tandis que le serveur refermait derrière lui. Monsieur Obéron, c'est un réel plaisir de faire votre connaissance. Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de discuter avec un Erudit !* poursuivit-elle en invitant l'humain à s'asseoir à table.
Depuis presque 1 an que je suis revenu dans cette ville je me suis fait discret. L'ordre des Érudits avait dû fuir la ville avec précipitation lorsque les anges dans leurs "grande sagesse" ont décidé de nous abandonner nous les humains à notre sort. J'ai été personnellement outré de leur attitude ! J'admet que l'humanité n'est pas toujours très belle, mais sans guide comment pouvait elle s'améliorer ? Heureusement nos chers protecteurs sont revenu et nous avons pu à nouveau quitter le Vatican et rejoindre chacun nos villes, pays et archives respectives. Récupérer mon post, revoir mes archives et cette ville que j'ai appris à aimer m'a fait le plus grand bien. Bien sur il y a énormément de travail, mais cela ne m'a jamais fait peur. Je ne suis pas du genre à rechigner à la tâche. J'ai remonter mes manches et j'ai tout remis en ordre. Bon il reste encore pas mal de travail, mais ça commence à reprendre forme. Mais pour l'heure d'autres inquiétudes ce profiles à l'horizon.
La terreur règne plus que jamais sur la cité des anges et je n'ai pas l'impression que cela va aller à s’arrangeant. Bien au contraire. La boite de pandore nous a à tous fait beaucoup de mal et même si sa chute sur terre a eu le mérite de faire redescendre les anges parmi nous, cela a laisser pas mal de traces indélébiles sur la ville et ses habitants qu'ils soient humains ou surnaturels d'ailleurs. Même si les humains sont peu nombreux à connaitre le monde surnaturel, ils subissent tout comme la population surnaturelle les effets dévastateurs des dérèglements des sociétés magiques et fantastiques de la ville. Et ce n'est pas tout. Les agitations lors de la soirée de parade du maire et le retour en force du Coven Ombra met à mal la paix déjà précaire entre les espèces ! J'ai parfois l'impression que la guerre est inévitable...
Mais pour l'heure, il n'est pas temps que je m'inquiète pour cela. Je suis apparemment un homme très demandé. Je ne suis pas habitué à recevoir des requêtes de la part de leaders surnaturels et pour cause, ils savent très bien que notre ordre ne révèle jamais rien de ses secrets. Mais une fois de plus ma curiosité l'emporte sur la prudence et je décide donc de sortir de mon repaire et d'aller rejoindre la belle et dangereuse Sigrid reine des vampires de Los Angeles. Je la connais bien cette vampire nordique. Du moins sur papier puisque je n'ai jamais eu l'immense honneur de la rencontrer en personne. Il est peut-être risqué de me montrer au grand jour à une créature aussi dangereuse ? J'imagine bien que oui, mais sans un peu de danger la vie serait fade et sans saveur.
Vue le lieu de rendez-vous, je sors donc vêtue d'un superbe costume de soirée. Nœud papillon, veste taillée sur mesure et chaussures noire cirées de près ! Je ne suis pas du genre à laisser les choses au hasard. J'aime être à mon avantage et faire bonne impression. Après tout n'est-ce pas la première impression qui donne le ton à une relation ?
Le restaurant étant tout proche des archives, je décide donc d'y aller à pieds. La nuit est calme et cela fait du bien. Je me présente à l’accueil et enfin je suis invité à rejoindre la belle. La vampire vêtue d'une robe jaune des plus sublime m'attends avec patience à une table. Pour l'occasion le lieu est vide et je préfère autant que cela soit le cas. Je ne me sens pas en danger ce soir. J'imagine que si elle m'a fait venir ce n'est pas pour me tuer et dans le cas contraire elle aurait des surprises...
Elle me salue dans un parfait Français et m'invite à prendre place face à elle. J'admet bien volontiers qu'elle en impose par sa prestance et son aura charismatique naturelle. Mais même si je suis un peu impressionné, c'est sans l'ombre d'une hésitation que je prends place en face d'elle. "Laissez moi vous retourner le compliment. Je suis ravi de vous rencontrer. Vous ne me connaissez pas, mais moi je vous connais très bien." Je lui souris en ne quittant pas son regard de glace, puis je reprends : "Votre lettre m'a surprise. Mais je dois bien admettre que je suis curieux de savoir ce que vous avez à me dire. Mais ne vous attendez pas à des réponses de ma part par contre. J'imagine que c’est pour cela que je suis là ? Mais hélas j'ai bien peur que la conversion ne risque pas de vous apporter ce que vous désirez. Mais ça vous le savez déjà." Je sais qu'elle connait l'ordre des Érudits de nom et par conséquent nos règles. Les anciens nous connaissent et vue son passif avec eux, je sais que c'est aussi son cas.
Les grands esprits se rencontrentSigrid & Nicolas L'homme qui ne pouvait être nul autre que Nicolas Obéron était grand, bon il fallait bien avouer qu'il n'en fallait pas beaucoup pour dépasser la brune en terme de taille. Il portait un costume qui à n'en pas douter de part la coupe parfaitement réalisé, ne pouvait qu'avoir été taillé sur mesure pour l'homme. Sous cette masse de tissus de luxe, elle pouvait deviner les muscles qui se cachaient. Bel homme, il avait un certain magnétisme qui attirait autant le regard de la femme de la nuit, qui le trouvait tout à fait à son goût, et dans le même temps l'humain pouvait passer inaperçu dans une masse grouillante de visages.
Avec leur échange manuscrit, elle avait supposé au vu de son identité qu'il était français alors avec Nicolas face à elle, la vampire prit la décision de le saluer dans sa langue natale. Cela sembla être entendu positivement, ce qui confirma l'intuition qu'elle avait eu et elle l'invita par la suite à prendre la place en face d'elle. Il s'exécuta et en passant devant elle, il laissa flotter une senteur intéressante mêlant son humanité et son parfum masculin à l'odeur de parchemin et d'encre. Avec un léger sourire aux lèvres, Sigrid inspira profondément cette odeur pour la mémoriser. Elle s'assit lorsqu'il le fit et elle l'écouta attentivement lorsqu'il prit la parole. Non effectivement elle ne le connaissait pas, il la connaissait c'était son travail, mais grâce aux Anciens elle connaissait dans les grandes lignes le fonctionnement de son ordre et leur utilité.
- Je respecte votre Ordre ou du moins sa fonction : le Savoir est si important qu'il faut les bonnes personnes pour le récolter et le protéger... Mais effectivement, je suis au courant de vos règles et je sais que les réponses à mes questions ne franchiront pas vos lèvres. Donc si cela peut vous rassurer je ne compte ni causer votre mort ni un éventuel emprisonnement, répondit-elle tout d'abord.
Elle savait pertinemment qu'arracher des informations à un archiviste des Érudits était mission impossible mais la BACS ne donnant aucune nouvelle sur leur enquête et ses propres recherches faisant du surplace, elle se devait d'essayer.
- J'imagine que si vous êtes sorti, c'est parce que vous savez que vous êtes surveillé par une puissance supérieure. Vous avez bien raison de vous protéger, cette ville est probablement aussi dangereuse qu'un réacteur nucléaire sur le point d'exploser ! poursuivit-elle avant d'attraper la carte des vins. Alors que ses yeux survolaient rapidement les vins présentés, elle reprit la parole. Je suis étonnée que vous ne vous doutiez pas encore de la raison de votre présence ici. Un événement qui a durement touché les miens il y a quelques temps, n'a toujours pas trouvé sa conclusion ! Elle releva les yeux vers l'Archiviste pour adresser une grand sourire avant de refermer la carte. Prenez donc ce qui vous fait plaisir, je réglerai la note !
Je ne suis pas habitué à être scruté de la sorte. Je reconnais bien là la prédatrice dont j'ai bien souvent lu les exploits sur des rouleaux de parchemin ancien et des carnets plus récents. Elle est énigmatique. Nombreux sont ceux à avoir essayé de percer les secrets de son esprit mais aucun n'y est réellement arrivé. Elle est pour moi comme un livre dont on m'a fait un sommaire résumé et qu'il me reste à présent à lire. J'ai passé la préface à présent entamons le premier chapitre. Je sens peser autour de moi une drôle de sensation. Serait-ce ce que l'on appelle l’anticipation ? Savoir que ce qui va se passer est si fort et important que l'on en éprouve une impatience qui nous prend aux tripes. En tout cas je me laisse porter par l'instant oubliant même mon instinct de préservation ancestral graver dans l'ADN même humain qui me hurle de fuir à toute jambes le prédateur. Heureusement mon professionnalisme prends le dessus sur tout cela. Le self-contrôle est une grande qualité que doit posséder tout bon Érudit.
Evidemment qu'elle connait mon ordre. Rien ou si peu échappe aux oreilles des anciens. Leur petits oiseaux sont partout dans le monde à récolter pour eux des informations importantes. Ils n'ont plus besoin de sortir au grand jour ou à la grande nuit, ils n'ont cas siffler et en un battements d'ailes ils savent... Nous en savons si peu sur eux. Ils préservent aussi farouchement leur secrets que nous autres les Érudits. Si j'osais je demanderais à Sigrid de m'en dire plus sur eux. Je n'aime pas les énigmes irrésolue surtout quand une partie de la clé de celle-ci est face à moi.
Je souris à ses dires. Elle ne va rien faire pour me tirer les vers du nez pour ne pas mettre ma vie ou ma liberté en danger je trouve cela plutôt prévenant. "Nous sommes d'accord sur un point : Le savoir est la chose qui gouverne ce monde. Seul un idiot pense pouvoir aller au sommet d'une montagne sans connaitre le chemin. Je vous remercie de respecter mon savoir et le fardeau qui va avec. Débuter une relation par le respect mutuel est une bonne chose. Il m'arrive bien souvent d'avoir envie d'avertir telle ou telle espèce d'un danger, mais je ne le peux et cela me pèse parfois... Le poids du secret est notre fardeau à nous les Érudits. J'imagine que vous avez aussi le votre ?"
Je l'écoute attentivement. J'aime le son de sa voix. Doux, fort et franc à la fois. Il n'y a pas de malice dans ses paroles juste une réelle envie de communiquer. Evidemment elle est au fait des anges qui nous protègent et pour cause, certains de sa race ont essayé par le passé de s'en prendre à nous autres et furent très surpris d'être sévèrement châtié par les êtres angéliques qui nous protègent depuis le début de notre ordre. "Je suis téméraire mais pas suicidaire ma chère. Non pas que je pense que vous, vous en prendriez à moi, mais votre espèce est réputée pour ses instincts parfois incontrôlables. J'imagine bien qu'une vampire de votre âge sait se contrôler, mais on est jamais trop prudent."
Je lève ensuite mes sourcils au ciel lorsqu'elle insinue que je devrais être au fait de ce qui m'amène ici. Des événements qui touchent les surnaturels il y en a et pas qu'un seul... "A vrai dire j'hésite encore entre deux événements marquant. L'épidémie qui a touché les vampires et les meurtres rituels de ces derniers temps. Soyez plus précise et peut-être que je pourrais me faire une plus grande idée de ce que vous souhaitez." Sans promettre de l'aider, je pourrais peut-être lui donner certaines pistes de façon détournés. Il y a tant de façon de dire les choses sans pour autant les dires.
Un serveur s’approche de nous. A son regard vide je vois bien qu'il est sous hypnose, mais je passe néanmoins commande. J'ai faim et puisque Sigrid règle la note je ne vais pas me priver. "Je prendrais un pavé de saumon sauce oseille accompagné de petits légumes s'il vous plait. Je laisse l'honneur à madame de choisir le vin." Dis-je en souriant à la vampire.
Les grands esprits se rencontrentSigrid & NicolasCela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas parler français et le fait qu'elle fasse un effort avait été bien accueillit par Nicolas Obéron. A présent l'Archiviste et la leader du clan de Los Angeles, attablés, se faisait face et chacun observait l'autre. Le rendez-vous promettait tout de même d'être enrichissant même si la brune savait que l'homme ne parlait pas du sujet sur lequel elle souhaitait l'amener, il faudrait alors se montrer prudente et rusée. Le savoir était quelque chose d'important qu'il fallait découvrir et entretenir, c'était le seul moyen d'ouvrir son esprit et de comprendre le monde autours de soi. Devenir vampire lui avait permise enrichir la soif d'exploration viking qui courrait dans ses veines depuis sa naissance et elle ne pouvait que respecter un homme qui le récoltait pour le protéger.
- Je comprends et il faut être doté d'une très grande volonté pour s'empêcher d'intervenir car le savoir permet d'empêcher des événements ou de les conclure plus rapidement.
Pour être un Erudit il fallait être doté d'un grand sens moral et d'un volonté poussée à l'extrême car ne pas pouvoir intervenir dans un conflit meurtrier devait être si pénible à vivre. La réponse de Nicolas Obéron concernant la protection angélique dont bénéficiaient les Erudits fit rire Sigrid.
- Je vous concède que beaucoup des miens ont parfois trop tendance à suivre leur instinct plutôt que leur raison. Un vampire sans mon passif vous aurait prit pour un simple libraire ou bien un écrivain à l'ancienne, le mélange que vous dégagez d'humanité, d'encre et de parchemin est tout à fait agréable et trompeur, un autre que moi vous aurait donc prit pour un simple humain... et peut-être en-cas. Mais quand bien même vous n'auriez aucune protection, effectivement je ne m'en prendrais pas à vous !
Elle était sincère quand elle disait que dans tous les cas elle ne s'en prendrait pas à lui, elle savait se maîtriser. Quand bien même sa soif pouvait commencer à lui brûler la gorge en cet instant, ce qui n'était pas le cas elle avait pris ses dispositions, elle se maîtriserai. Des bruits de pas, ceux du charmant serveur, et quelques secondes plus tard le serveur entre pour prendre leur commande. Elle regarda le jeune homme d'un air à la fois envieux et satisfait avant de couler un regard vers l'Archiviste qui se rendrait compte de l'état du jeune homme. Pour accueillir Obéron dans le restaurant elle avait prit ses dispositions en hypnotisant tous ceux qui seraient susceptibles de voir le visage de l'Archiviste, elle ne tenait pas à le mettre en danger elle n'était pas une sauvage.
- C'est aimable à vous, Monsieur Obéron. Ce sera donc un Saint-Emilion, château Cheval Blanc, 2010, dit-il en regardant tout d'abord l'archiviste avec un sourire avant de regarder le serveur au regard vide si caractéristique d'un être sous hypnose vampirique. Il termina d'écrire la commande sur son calepin puis il sorti de la pièce en refermant la porte derrière. Sigrid qui avait suivit son cheminement du regard, reporta son attention sur l'homme assit en face d'elle.
- Vous parlez de deux événements marquants. Celui des sacrifices n'est certes pas conclu car personne n'a été arrêté mais nous avons au moins eu un nom grâce à leur petit manège au bal de la mairie, n'est-ce pas ? C'est déjà une avancée. L'événement auquel je fais référence est bien sûr cette mystérieuse épidémie de folie qui a touché les miens. Nous ne sommes pas des saints mais nous méritons tout de même justice, vous comprendrez donc ma frustration de n'avoir que des rumeurs en guise d'indices concernant un coupable, dit-elle avant de se pencher en avant pour venir poser un coude sur la table et de remonter son avant-bras vers son visage pour venir déposer son menton dans le creux de sa main. Cependant je souhaite vous interroger sur autre chose, je sais qui vous êtes et si vous répondez, vous ne briserez pas votre loi de non-interventionnisme. Que savez-vous à mon propos ? Je suis curieuse d'entendre ma propre histoire, racontée par quelqu'un d'autre comme s'il s'agissait d'une Saga.
Oh oui, une femme comme elle doit bien connaitre le danger du savoir. Oui, entre de mauvaises mains le savoir peut-être une arme dangereuses. Peut-être même plus redoutable encore que la créature sanguinaire qui me fait face. De toutes les créatures c’est des vampires dont je me méfie le plus. Leur apparente humanité est surement l'arme la plus puissante qu'ils possèdent pour endormir la méfiance des pauvres humaines que nous sommes. Aussi aimable et bien élevée soit elle, je ne ferais jamais l'erreur d'oublier que Sigrid est une chasseuse et une reine vampire impitoyable ! Ma protection angélique me met peut-être à l'abris de ses crocs, mais elle a de bien plus redoutables armes que cela à son actif. "C'est hélas bien vrai ma chère. Mais heureusement avec nous autres les Érudits vous n'avez rien à craindre. Quelques soit le ou les secrets que nous connaissons sur vous, jamais vous n'aurez à craindre qu'ils soient révélés et qu'ils puissent vous être préjudiciable d'une manière ou d'une autre. J'emporterais ses secrets avec moi dans la tombe comme mes prédécesseurs avant moi et tout ceux qui me suivront après."
J'aime l'entendre parler et encore plus dans mon Français natal. Tellement peu de personne savent le parler comme il se doit. Sigrid n'a quasiment aucun accent. Son Français et doux, délicat comme la caresse d'une plume. Ses mots sont bien posés et utilisés avec soin. Pas plus d'effets qu'il ne faut est mis dans ses mots et ses phrases et j’apprécie cela. C'est un pur délice à écouter. Et je prends moi même plaisir à lui répondre dans cette langue si chère à mon cœur. "Vous êtes très intelligente. Assez pour savoir que mon ordre est un mal nécessaire pour vous. Votre histoire se doit d'être retranscrite. J'aime à penser qu'un jour les humains seront prêt à comprendre et à accepter les autres espèces. Je suis peut-être même surement trop optimiste mais que voulez-vous je suis ainsi."
La voilà qui commande ensuite le vin. J'aime les femmes qui savent faire le choix du vin avec gout et conviction. Si je ne la savais pas si dangereuse je me serais peut-être laissé tenter par sa si riche et intriguante personne. J'approuve donc d'un signe de tête et d'un sourire amical ce choix. Le pauvre garçon serveur repart ensuite à ses cuisines alors que mes yeux repartent sur Sigrid.
Voilà donc de quoi il retourne. La fameuse épidémie et sa non conclusion laisse les vampires en pleine frustration et pas qu'eux d'ailleurs. Monsieur Draven est tout récemment venu me trouver à ce sujet. Lui et son amie esprit cherchent aussi des réponses. Réponses que je possède mais qu'il m'est bien entendu impossible de livrer ! "J’imagine bien votre frustration ma chère mais comme vous le savez même si je savais quoi que ce soit je ne pourrais rien vous dire. Et cela est bien sur dans l'hypothèse où je sais quoi que ce soit sur le sujet." Je mens et pourtant mon cœur n’accélère nullement. C'est aussi une chose que j'ai apprise au cours de ma formation. Je sais qu'elle écoute mon cœur pour percer le mensonge dans mes propos. Mais elle n'en trouvera aucun de cette façon.
Le sujet change alors soudainement. Sa demande est très intéressante ! Je vais pouvoir opposé ma version de son histoire à la sienne. Cela me plait bien je dois le dire. "Je sais qu'avant même d'être reine vampire de Los Angeles vous étiez déjà une chef intraitable et guerrière durant votre vie humaine. Je sais que vous avez perdue mari et enfants tués par des loups-garous au cours d'une attaque sanguinaire et que Marcus Voltrane l'ancien vous a sauvé de la mort en vous faisant entrer dans la nuit pour l'éternité. Je sais que vous avez vécu à ses cotés et celui des anciens de nombreux siècles avant de partir et de finalement vous poser ici. Vous avez rendu les vampires de cette ville plus puissants et forts que jamais. Je sais aussi que sous ce masque de froideur se cache une femme aux valeurs de respects et d'honneurs. Et sachez que je respecte cela. Je suis moi même un homme d’honneur alors c'est une qualité que je sais apprécier. Vous n'avez pas à porter de masque face à moi. Je n'attends rien de vous que l'espoir de passer une bonne soirée. Pour une fois de votre vie soyez vous même. Laissez tomber le masque d'apparences que vous montrez aux autres et contentez-vous simplement d'être celle vous voulez être."
Sur ces paroles le vin et arrive. Le même serveur que précédemment nous sert et je laisse Sigrid donner son avis avant de goûter moi même. "Alors est il à la hauteur de vos espérances ?"
Les grands esprits se rencontrentSigrid & NicolasLe savoir était important et il fallait les bonnes personnes pour le garder. Entre les mains de Nicolas Obéron, Sigrid était certaine que la moindre information récoltée serait précieusement consignée puis protégée et en cela elle le respectait. Cependant son optimisme quand à un bon accueil des humains aux surnaturels était vraiment affligeant, il les surestimaient peut-être un peu.
- L'optimisme peut causer notre perte comme être notre salut. Les humains ne sont déjà pas bien tolérants entre eux, je vous laisse donc imaginer ce que cela serait avec les créatures de leurs contes et légendes, réagit-elle.
Lorsqu'elle avait été humaine elle avait été baignée dans la foi des dieux et du surnaturels comme les berserkers, pouvant faire échos de nos jours aux garous, mais elle avait tout de même été déstabilisée de renaître dans cet univers particulier et de découvrir tant de créatures incroyables et pour certaines diaboliques par nature. Elle l'avait voulu, au fond d'elle, mais elle n'avait pas vraiment eu le choix que de s'adapter à cette nouvelles vie. Les humains, si les créatures surnaturelles venaient à se relever au grand jour, auraient le choix entre : les ignorer et faire avec, les accepter ou de les rejeter. Leur réaction serait plus que probablement virulente s'ils savaient que les vampires existaient et que certains d'entre eux pouvaient marcher au soleil grâce à un bijoux. Pour cela, jamais les êtres de la nuit ne devaient se révéler, tout comme les croque-mitaine et les démons. La pilule serait probablement mieux avalée si les néphilims ou d'autres créatures bonne par natures étaient mis en avant. Mais là n'était pas la question et l'esprit de Sigrid divaguait.
Elle commanda le vin, une très bonne bouteille, et une fois que le serveur s'eclipsa ils reprirent leur conversation, Sigrid abordant tout d'abord l'épidémie non résolue. Comme attendu Nicolas n'était pas prêt de révéler la moindre information de briser son voeux de silence, elle respectait cela mais ça restait frustrant d'avoir en face d'elle le seul être à même de lui fournir des preuves et qu'elle n'en verrait pas la couleur. La pièce était calme. La brune n'avait nullement besoin de se concentrer sur un seul élément pour que les battements du cœur de l'Erudit ne lui parviennent oreilles. Un doux son calme qui ne trahissait pas le mensonge. Vous feriez un piètre Archiviste si vous manquiez d'importantes informations comme un meurtrier qui rôde encore en ville ... mais je comprends : que vous ayez ou non des informations, vous ne me direz rien. Cela ne vous empêche pas d'écouter mon raisonnement sur la question, rétorqua-t-elle avant de demander à l'Erudit de lui conter son histoire, elle était curieuse de savoir à quel point il la connaissait. Elle l'écouta attentivement. Il parlait bien, succinctement ce qui donnait l'impression à Sigrid qu'il récitait ce qu'il avait lu sur elle. En l'écoutant la brune avait l'impression de ne pas avoir accompli quoi que ce soit mais elle ne pipa mot, se contentant d'attendre qu'il ait terminé tout en notant dans un coin de son esprit qu'il fallait rendre ce récit plus épique et poétique. La fin la fit soupirer mais elle ne pu pas encore répondre car le serveur revint avec le vin, se mettant à servir la vampire puis l'Erudit avant de laisser la bouteille et de s'éclipser à nouveau. Sigrid se saisit de son verre et commença à en sentir l'odeur qui se dégageait, se délectant des arômes puis elle en bu une gorgée avant que Nicolas ne lui demande si le vin était à la hauteur de ses attentes.
- Tout à fait. En bouche il est riche, tendre, suave et long, les arômes frugaux et floraux se mêlent parfaitement à une touche de fraîcheur. Excellent. Cela saura rappeler votre douce France, répondit-elle avant de boire une nouvelle gorgée de vin et de reposer son verre pour enfin répondre à l’Érudit. Je veux bien laisser tomber cette froideur pour vous Nicolas mais en tant qu'Européen vous savez que nous nous montrons plus distants avec les étrangers que tous ces américains prêts à enlacer le premier venu et dans le même temps être capable de le poignarder dans le dos. Et puis je suis une femme du Nord, ce masque je le porte par nécessité depuis plus d'un millénaire, difficile de se débarrasser de ses habitudes... Bon me concernant vous avez effectivement les bonnes informations et si je dois me montrer plus chaleureuse avec vous voici quelques informations que vous n'avez peut-être pas en stock : Marcus m'a donné une bague me permettant de marcher au soleil, probablement mon bien le plus précieux à égalité avec mon clan. Ensuite de mémoire j'ai tué environs cinq chasseurs roumains, peut-être un de plus en terme de marge d'erreur, après un épique affrontement dans un monastère des Carpates en 1462, vos archivistes à l'époque devaient être trop occupés à protéger leurs écrits des Ottomans que d'écrire sur moi. Et j'ai découvert mon goût pour les affaires grâce à la vente de fourrures au Canada. Est-ce que vous le saviez ?
Le pessimisme dont elle fait preuve me fait froncer les sourcils mais je suis assez réaliste en ce qui concerne mon espèce pour savoir qu'elle a surement raison. Les humains sont intolérants entre eux pour la plupart et ceux qui sont d'un avis différents sont bien souvent réduit au silence par les puissants de ce monde... Les tenir dans l’ignorance est la plus belle preuve de respect que l'on puisse donner aux surnaturels de toutes espèces confondu. Du moins pour le moment. On les protège d'eux même et des autres en sommes. Le savoir existe et j'imagine qu'un jour nous le partagerons, mais ça ne sera pas avant de nombreuses, très nombreuses années voir même de nombreux siècles. Qui sait peut-être que sous une forme ou une autre je serais là pour le voir et que mon optimisme sur la race humaine n'aura pas était vain ? C’est un espoir que je garde pour moi pour ne pas paraître trop sentimental face à Sigrid.
Je souris à l'évocation de mon devoir d'archiviste de savoir ce qu'il se passe en ville. Mon sourire s'agrandit encore lorsque une idée pour lui dire l'identité du coupable me parvient soudainement. "Oui, je serais en effet un piètre archiviste si je ne savais pas ce qu'il se passe dans la ville que je suis censé surveiller. Je ne dirais qu'une seule chose. La vérité n'est pas que dans le vin. Elle se trouve parfois également dans la peinture d'une toile qui peut paraître aux premiers abords quelconque. A vous de savoir regarder autrement qu'avec vos yeux..." Je n'en ajoute pas plus. A elle de voir quoi faire de mes mots. Si j'en disais plus je briserais mon serment. La subtilité est une arme que la reine vampire connait et qu'elle maîtrise à la perfection et puis il n'est de secret pour personne qu'Eliott O'Hare est un peintre amateur. J’imagine que ce cher Ezechiel Draven a déjà fait par de ses doutes sur le loups à des personnes influentes en ville. Sigrid a elle aussi des petites moineaux qui lui murmures aux oreilles des secrets...
Evidemment le vin est un pur délice. Les siècles de raffinement et d’expérience de Sigrid parle d'eux mêmes. "Je suis de votre avis un pur délice pour mon palet et mes sens." Après en avoir dégusté une bonne gorgée, je repose mon verre face à moi et je débute mon plat tout aussi succulent.
Je la laisse ensuite compléter son histoire en ajoutant de croustillantes anecdotes que je prendrais grand soin de noter dans les pages d'un carnet qui deviendra au fil de nouvelles révélations un livre. "J'en apprends d'avantage sur vous et j'en suis ravie. Vous êtes des plus fascinante. Vous avez traversé des siècles et un millénaire. Votre vie prends à elle seule des étagères entière de centaines d'archives d’Érudits à travers le monde. Si vous voulez tout savoir, nous ne sommes pas tellement différent ma chère. Je porte moi même un masque fait sur mesure pour jouer mon rôle. Il ne tombe qu'avec mes plus proches amis. Peut-être deviendrons nous des amis ? Avec la temps si la confiance entre nous s'installe et que le respect mutuel demeure j'en serais pour ma part ravi." Je lève ensuite mon verre pour trinquer avec la vampire : "A notre amitié prochaine qui je l'espère sera durable."
Dune - 2020
Dernière édition par Nicolas Obéron le Mer 19 Aoû 2020 - 20:43, édité 2 fois
Les grands esprits se rencontrentSigrid & Nicolas Sigrid connaissait à peine Nicolas Obéron mais elle tenait en haute estime son titre, elle le complimentait quant à sa profession et elle découvrait avec plaisir qu'il y réagissait positivement. Lorsqu'il lui répondit, Sigrid l'écouta attentivement. En soit quel était le rapport entre cette ville qui partait à vau-l'eau, la vérité et le vin ? Absolument rien. Mais à la suite des paroles du français, la brune pencha légèrement la tête sur le côté alors que son sourire se décomposait pour ne laisser place qu'à une expression concentrée sur son visage.
Il ne disait rien mais l'Archiviste était en train d'en dire beaucoup au regard du Secret qui régissait sa vie. Il y avait toutes ces rumeurs qui désignaient le Wolf's Howl comme étant à l'origine de l'épidémie, les doutes dont lui avait fait part Ezéchiel Draven sur l'origine de la mort de l'ancien alpha et sur l'épidémie... et à présent l'Archiviste de Los Angeles en personne la prévenait de faire attention aux détails et de se servir d'autre chose que de ses yeux ? La vérité se trouvant dans la peinture d'une toile... Serrant les mâchoires un instant Sigrid posa son regard acier sur le contenu de son verre. Nicolas était-il donc en train de faire référence aux peintures exposées dans le bar ? Celles que les yeux de la reine des vampires avaient simplement survolé sans s'y attarder, considérant qu'il ne s'agissait que d'une décoration ? Par Loki en personne, le salaud ! Nicolas venait de l'aider, elle lui en était reconnaissante, et Eliott O'Hare paierait pour son crime.
- Je saurais me montrer aussi efficace que ce bon vieux Sherlock Holmes. Après tout si un meurtrier revient toujours sur les lieux de ses crimes, pourquoi ne l'exposerait-il pas aux yeux de tous durant des mois ? dit-elle enfin en dardant son regard sur son interlocuteur. Elle soupira.
Par la suite, la conversation dévie sur des sujets bien plus légers. Sigrid était contente de ne pas s'être trompée sur le choix du vin que Nicolas approuvait et ensuite elle n'était pas peu fière d'apprendre quelques détails de sa vie à l'Archiviste pour qu'il puisse les consigner. Fière, orgueilleuse ? Probablement mais mieux valait aider l'archiviste dans son travail. Ce qui était certain, c'était qu'elle ne voulait pas le voir autre part que non loin d'elle, en somme parmi ses alliés.
- Ah oui ? Allez vous dites ça pour me flatter, je suis certaine que l'histoire de Stefano prend plus de place que la mienne... Mais j'ose espérer la même chose que vous, Nicolas. Si votre masque tombe en présent de vos proches amis, je sais me montrer reconnaissante envers les miens et tous ceux qui ont mon respect, répondit-elle en levant elle aussi son verre pour trinquer avec l'Archiviste. Je suis certaine que notre amitié sera durable ! ... Dites-moi, que pensez-vous de Los Angeles ? Avez-vous pu profiter des alentours ?
Quelle perspicacité. Elle a deviné seule je n'ai enfreins aucune règle. J'ai flirter avec les limites c'est vrai mais je ne les ai en aucun cas franchis. Jamais je ne pourrais et jamais je ne voudrais trahir mon ordre. Je n'ai pas grand chose dans ma vie à part mon travail qui est en lui même toute mon existence. Le sacrifice serait bien plus grand que celui de ma vie en tout cas à mes yeux. "Quelle plus belle jouissance pour un coupable que d'afficher son crime en pensant que personne à part lui ne connait la vérité. C'est souvent ce genre de vanité qui perds les coupables. Je ne doute pas que tout ces tristes événements trouveront rapidement une conclusion. J'espère que cela apaisera vos clans vampires. J'ai cru comprendre que les anciens n'étaient pas ravis... Nous ne savons que très peu de chose sur eux, mais nos yeux et nos oreilles sont assez bien placé pour que mes petits oiseaux me rapportent certains bruits..."
J'éclate ensuite d'un rire franc et sincère à l'entente du nom de Stefano ! Bon sang ce vampire est une véritable plaie et cela depuis... Toujours ! "Disons que Stefano fait partie de ces gens qui laissent leur emprunte sur ce monde pour des raisons bien moins noble et attrayante que d'autre. Mais oui, ses péripéties tiennent une sacré place également." Quel phénomène je n'ai pas eu l'occasion de le rencontrer et je pense que je vais faire taire ma curiosité sur cet être pour mon bien personnel ! Approcher Sigrid était un risque mesurer, approcher Stefano en serait un bien trop risquer ! Il est aussi versatile qu'un serpent à sonnette !
Los Angeles ! La belle aux multiples visages. Je crois que cette ville m'avait manquée à moins que cela soit juste une simple personne qui m'ait autant manquée ? Piper, rien que de penser à elle un fin sourire se dessine sur mes lèvres que je laisse presque instantanément s'évanouir avant de répondre à la vampire : "J'apprécie beaucoup la ville. Je ne sors que très peu le nez de mes archives, mais lorsque je le fais j'apprécie de marcher sur la plage. L'air marin m'aide à me vider l'esprit. La réflexion n'en est que meilleure par la suite et le travail plus productif." Puis je lui souris avant de lui retourner la question :"Et pour vous ? Après tout ce temps Los Angeles arrive t'elle encore à vous émerveiller ou en êtes vous comme certains blasé ?"
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Depuis presque 1 an que je suis revenu dans cette ville je me suis fait discret. L'ordre des Érudits avait dû fuir la ville avec précipitation lorsque les anges dans leurs "grande sagesse" ont décidé de nous abandonner nous les humains à notre sort. J'ai été personnellement outré de leur attitude ! J'admet que l'humanité n'est pas toujours très belle, mais sans guide comment pouvait elle s'améliorer ? Heureusement nos chers protecteurs sont revenu et nous avons pu à nouveau quitter le Vatican et rejoindre chacun nos villes, pays et archives respectives. Récupérer mon post, revoir mes archives et cette ville que j'ai appris à aimer m'a fait le plus grand bien. Bien sur il y a énormément de travail, mais cela ne m'a jamais fait peur. Je ne suis pas du genre à rechigner à la tâche. J'ai remonter mes manches et j'ai tout remis en ordre. Bon il reste encore pas mal de travail, mais ça commence à reprendre forme. Mais pour l'heure d'autres inquiétudes ce profiles à l'horizon. 
Dune - 2020