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 Le son des vagues

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Message# Sujet: Le son des vagues    Le son des vagues  EmptyMer 14 Avr 2021 - 12:34


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Les jours défilaient à toute vitesse depuis la naissance d’Eléonore. En réalité, je ne comptais pas les heures passées à la bercer la nuit dans notre chambre. Des moments de douceur, mais également éreintant. Je faisais en sorte d’être le plus discret possible pour ne pas trop réveiller Penelope qui avait besoin de se reposer. Je déambulais de pièces en pièces dans toute la maison jusqu’à ce que la petite chipie voulût bien se rendormir. Je ne me rappelais pas de cette fatigue pour Karl. Il paraîtrait qu’on ne garde que les bons moments des premiers temps. Mais surtout, j’admettais que j’étais moins présent pour Karl au même âge.

Je ne pouvais guère retrouver le temps perdu avec mon fils. Ce que je ne voulais plus c'était de continuer de le négliger comme avant. Je m’y tenais depuis des mois à cette résolution qui m'était si importante pour moi et pour mon unique fils. Je ne voulais plus ressentir ce déchirement, ce gouffre que j’avais créé. Je ne voulais plus non plus revoir son regard azur rempli de tristesse créé par ce sentiment douloureux qu’était l’abandon.

J’avais eu la stupidité de croire que tous mes problèmes se résoudraient en prenant de la distance et un peu de temps pour moi. Après toutes ces années de dénis, toutes ces années à refouler et garder ma colère pour moi, j’avais eu besoin de souffler et d’espace, de sortir la tête hors de l’eau en m’éloignant de Los Angeles. Ce fût un acte « lâche » comme avait prononcé Karl à mon retour. Je ne lui en voulais pas, et j’étais d’accord avec ce terme fort. J’en tirais une leçon, je ne voulais plus être ce père indigne et minable.

Aujourd’hui, Karl avait besoin d’un père qui le soutienne. J’avais reçu un message de sa part disant qu’il était en Irlande pour quelques jours. Il avait besoin de prendre ses distances. Je ne pouvais que le comprendre avec tout ce qui lui était tombé dessus. Je ne portais absolument aucun jugement. Je lui répondais seulement que j’étais là en cas de besoin pour Tyler, et que dès son retour j’apprécierais passer un peu de temps avec lui s'il trouvait un peu de temps pour son vieux père.
Karl me répondis quelques jours plus tard. Nous allions pouvoir enfin nous retrouver entre père et fils, dans un petit moment rien qu’à nous deux. Je lui répondais par message, lui donnant rendez vous dans le même restaurant où nous nous étions déjà retrouvés il y a quelques mois au bord des plages.

Le temps se prêtait à la promenade, il faisait plutôt doux sans être assommé par un soleil de plomb. Pour les adeptes du surf, cela semblait un temps idéal pour prendre quelques vagues. L’hiver à Los Angeles était plutôt clément comparé à l’Irlande, c’était même incomparable. J’avais donc pu réserver une table en terrasse pour profiter des embruns de la mer et des rayons doux du soleil.
Tout en sachant que Karl chérissait l’océan, j’avais toujours une pensée pour lui dès que je m’approchais de la mer. Je savais que ce lieu lui serait agréable en le choisissant.
Installé sur la terrasse du restaurant, je m’étais commandé un vieux rhum colombien. Je vis un homme venir à ma table, c’était Karl. Je me levais, sourire aux lèvres, heureux de le revoir. Je n’hésita plus, je le pris en accolade.

« -Heureux de retrouver le soleil californien ?
Comment-vas-tu mon grand ? »

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Message# Sujet: Re: Le son des vagues    Le son des vagues  EmptyMer 14 Avr 2021 - 19:40


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En quelques mois à peine, il avait l’impression d’avoir vécu plusieurs vies. Cependant, il sentait bien que la sagesse lui faisait encore défaut, lui qui s’était contenté de subir faute de mieux. C’était trop pour lui, la souffrance de Tyler, l’émergence d’Ombra, la trahison de Matthew, la mort de Zephyr et enfin la tentative de suicide de Lyanna. Sa vie entière était devenue un cauchemar, sans perspective de réveil. Alors il avait décidé de partir, de faire ce qu’il avait tant reproché à son père, fuir. Il n’avait pas d’excuses, pas même celle de la préservation. Mais il devait le faire, il devait engranger les kilomètres, se couper de tout, même des personnes les plus importantes dans sa vie. C’était un sacrifice temporaire, mais utile pour au moins essayer de chasser toutes ces émotions néfastes qui le nivelaient vers le bas, à tel point que les ténèbres le courtisaient sans peine.  

« N’oublie jamais que tu es quelqu’un de bien Karl. » Des paroles répétées sans cesse par Maze inquiet de voir son sorcier sombrer. Par chance, le séjour en Irlande, avant d’être précipitamment écourté, permis au sorcier d’amoindrir sa détresse avant de devoir se confronter à ses responsabilités et à une inévitable confrontation avec Lyanna qui avait en amont solliciter Shawn Draven pour que ce dernier parvienne à convaincre Karl de rentrer, lui qui n’avait de cesse de filtrer ses messages et ses appels. Mais rien ne se passa comme « prévu » et malgré la colère qui l’avait habité durant plus d’une semaine, face à sa fiancée, le sorcier fut tout bonnement incapable de demeurer distant. Elle avait besoin de lui autant qu’il avait besoin d’elle dans cette épreuve, d’autant plus qu’à présent de nouvelles perspectives s'imposait à eux.

Karl n’avait malheureusement pas assisté à la naissance de sa petite sœur et comptait bien se rattraper d’une façon ou d’une autre, tout comme il avait l’intention de se rattraper avec Tyler, qui pour la toute première fois, avait accepté de passer du temps avec son père. Un triomphe modeste pour Karl, qui préférait rester prudent avec l’adolescent et ne pas placer trop d’espoir de peur d’être à nouveau déçu. Pour l’heure, le sorcier était à la villa à regarder sa fiancée endormie les deux mains posées sur son ventre. Elle allait un peu mieux et ça faisait plaisir à voir. Pourvu que ça dure.

Le sorcier profita ensuite de cette douce accalmie pour écrire à son père afin de lui faire savoir qu’il était de retour à Los Angeles et qu’il désirait plus que tout le retrouver pour passer du temps avec lui, car il était pour l’heure la personne avec laquelle il voulait être. Le sorcier prit donc le temps d’écrire un mot à sa fiancée avant de regagner la salle de bains pour y prendre une douche et se changer, tandis que dehors, le soleil s’élevait dans un ciel dénué de nuages. Les deux Fitzgerald avaient prévu de se retrouver dans ce charmant petit restaurant près de la mer que Karl avait fait découvrir à Arthur il y a de cela quelques mois. Un moment clé dans la vie de l’ancien régent qui avait décidé à ce moment-là de rendre les rennes du coven à son père. Ce souvenir fit sourire Karl qui remonta la fermeture de son blazer jusqu’au menton avant de réajuster sa paire de lunettes de soleil puis de démarrer sa moto.

Les cheveux au vent, il savourait ce sentiment de liberté. La nouvelle que lui avait annoncée Lyanna semblait avoir exorcisé quelques démons, laissant entrevoir un peu de lumière au bout du tunnel. L’équilibre demeurant précaire, Fitz restait malgré tout précautionneux d’où la proposition d’une thérapie, chose qu'il n'aurait jamais proposée jadis, lui qui pensait que tout pouvait se régler avec de la volonté. Mais force est de constater que personne n'est parfait et encore moins infaillible, il avait fini par accepter une aide extérieure pour aller de l'avant. Mais pour l’heure c’est bien vers la plage qu’il se dirigeait profitant d’un temps bien plus clément que le climat Irlandais. Arrivé sur le parking, l'agent de la BACS remarqua la voiture de son père. Se débarrassant de son casque qu’il déposa dans le porte-bagage, le quadragénaire prit ensuite la direction de la terrasse du restaurant sur laquelle Arthur avait déjà pris place. Il se leva aussitôt lorsqu’il vit son fils et n’hésita pas à l’affubler d’une accolade, ce qui fit immensément plaisir à l’intéresser qui la lui rendit avec autant d’affection.

« - J’avoue que s’il y a bien une chose sur laquelle on ne peut débattre, c’est le soleil et il m’a cruellement fait défaut en Irlande. » A son tour, le sorcier prit place et se contenta d’une bière. « - Je préfère éviter le Whisky pour Lyanna. Je suis rentré il y a quelques jours, on a voulu s’octroyer un peu de temps pour n’être que tout les deux et mettre les choses à plat. De toi à moi, je ne vis pas la période la plus simple de ma vie, mais ce n’est pas le plus important. Comment tu vas toi ? Tu arrives à gérer ? Maman n’est pas trop fatiguée ? J’ai hâte de voir ma petite sœur en tout cas. » Le serveur revint vers eux, pour déposer sur la table la bière précédemment commandée par le sorcier qui gratifia le jeune homme d’un « merci » avant qu’il ne s’éloigne à nouveau.  « - Je suis vraiment content que toi et maman vous soyez parvenus à agrandir la famille avec cette arrivée surprise. »



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Message# Sujet: Re: Le son des vagues    Le son des vagues  EmptyJeu 15 Avr 2021 - 10:05


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Nos retrouvailles étaient plus que réjouissantes. J’allais savourer ce moment et j’étais persuadé que nous en avions besoin tous les deux, d’être seuls à seuls.

L’embrassade fut douce, et Karl me la rendit incontestablement avec la même intensité que j’y avais mise. Notre lien père-fils n’avait plus rien à voir avec avant, et ça me convenait parfaitement. La petite étincelle dans les yeux de mon fils m’indiquait qu’il en était de même pour lui.
J’avais évidemment des regrets du passé, mais il n’était plus temps de regarder en arrière. Je n’étais plus tout jeune, la preuve en était, j’étais grand-père d’un ado terrible !

Installés tous les deux face à face, et chacun servis, nous pouvions enfin profiter de ce moment pour échanger les premières banalités, qui finalement chez les Fitzgerald n’en étaient pas vraiment. Les questions qui pouvaient paraître rhétoriques ne l’étaient pas à mes yeux. Je préférais entendre mon fils déblatérer tous ses problèmes plutôt que prononcer un banal « ça va », sachant qu’il me cachait forcément derrière cette réponse succincte dénuée de sincérité. Je n’avais personnellement aucune envie de cacher quoique ce soit à mon très cher et unique fils. Je n'en étais plus là, comme autrefois.

« - C’est aussi pour ça que j’ai quitté l’Irlande. Tu aurais pu partir aux caraïbes si tu cherchais une île pour être isolé, au moins tu aurais pris des couleurs. » souriais-je légèrement
« - Pourquoi l’Irlande si ce n’est pas indiscret ? Je ne t’ai jamais vraiment parlé de tes origines de là-bas ou bien même du pays. A part peut-être une ou deux recettes culinaires et les bons whiskys. Ça a attisé ma curiosité quand tu m’as envoyé ton message. »

J’avais partagé très peu de souvenirs ou d’anecdotes avec Karl. J’y avais vécu un peu moins d’une quinzaine d’années et ce n’étaient clairement pas les plus agréables de ma vie. Ces dernières m’avaient affublé de stigmates d’une enfance sombre. Je ne voyais pas l’intérêt de compter ce genre de souvenir à mon fils.

« - La simplicité n’a jamais été notre fort Karl. C’est une bonne initiative de ta part d’accompagner Lyanna. Et je suis heureux d’entendre que vous trouviez du temps pour vous, même avec la douleur qui vous accompagne. »

Je n’évoquais pas plus la mort de Zéphyr, ne voulant pas éveiller trop la peine de sa perte. La perte d’un enfant devait être l’une des formes la plus douloureuse de souffrance.

« - Ce ne doit pas être facile de préparer le mariage avec une vie bien chargée comme la vôtre ! Mais j’espère que ça va s’arranger. Puis ta mère sera présente, après toutes les épreuves qu’elle a subies c’est une chance. »

Je pris une petite gorgée de mon liquide ambré avant de finalement répondre aux nombreuses interrogations de Karl

« - Je vais plutôt bien rassure toi. Un peu fatigué c’est certain, j’ai eu un petit accident il y a quelques jours, je me suis retrouvé à l’hôpital sans le vouloir. Moi qui adore les hôpitaux comme tu le sais... Enfin bref, juste un malaise à cause de la fatigue. J’enchaîne un peu les journées de travail et les nuits agitées d’Eléonore. J’ai dû peut-être oublier une dose de tonic pour me maintenir en forme. J’en prend pour compenser mes heures de sommeil perdus. »
« - Quant à maman, elle est fatiguée mais comblée. Ce n’est pas de tout repos de s’occuper d’un nourrisson à nos âges. C’était bien plus facile question fatigue à la vingtaine c’est certain. » riais-je légèrement. « -Nous avons hâte de te la présenter. Lyanna pourra évidemment venir si elle arrive à se libérer. »
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Message# Sujet: Re: Le son des vagues    Le son des vagues  EmptyDim 18 Avr 2021 - 15:39


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Malgré le temps, malgré les absences, les drames et les blessures, Karl et Arthur s’étaient peu à peu retrouvés, dans le malheur comme dans le bonheur. Le temps ayant fait son œuvre et Karl ayant été régent à son tour, il ne pouvait que comprendre à quel point durant tant d’années, Arthur avait porté un poids sur ses épaules. Une difficulté accrue ensuite par le malheur et la perte de Peny. Ce fut [à l’époque] l’une des épreuves les plus difficiles qu’ils eurent à vivre. Mais un premier rapprochement s’était opéré entre le père et son fils. Un rapprochement qui volera en éclat des années plus tard, lors de la mystérieuse disparition de Monsieur le régent, remplacé au pied levé par son fils unique. Dur fut le parcours et semé d’embuches avant qu’enfin, des années plus tard Arthur ne refasse son apparition, privé de son aura héroïque auprès de Karl.

Il fallait du temps, il en faut toujours. Mais de toute évidence, il leur fallait aussi du drame, pour se rapprocher à nouveau. Ainsi la disparition d’une ex-femme, l’avènement d’un coven ennemi, la trahison d’un ami, autant d’évènements qui achevèrent de rapprocher le père et son fils. Ajoutons à cela, d’heureux évènements comme le retour de Peny dans le monde des vivants après que la perfidie de Matthew eut été mise à jour. La famille Fitzgerald était à nouveau réunie, plus forte que jamais et ce malgré les malheurs qui continuaient à ébranler chacun de ses membres. Karl avait toutefois compris, que le fait de s’isoler de tous (et surtout des siens) n’allait pas l’aider à avancer, bien au contraire. Désormais, il mettait donc un point d’honneur à se rattraper et cela commencé par Arthur, avait qui il voulait à nouveau passer du temps et qu’il retrouvait donc avec joie dans leur petit coin face à la mer. Chacun prit place ne cachant pas la joie commune qu’ils avaient d’être ensemble. Arthur entama la conversation, Karl suivit sans chercher à se cacher derrière quelques banalités. Il avait promis à Lyanna de ne plus rien lui cacher et avait la ferme intention d’en faire de même avec son père, qui demeurait la personne en qui il avait le plus confiance à l'heure actuelle.

« - Tu sais que j’y ai songé, aux caraïbes. Mais je n’avais pas envie d’avoir l’air de partir en vacances. Je voulais faire pénitence en quelque sorte. Puis effectivement, le choix de l’Irlande ce n’était pas anodin. Inconsciemment, malgré le fait que je voulais m’isoler, je conservais un petit lien avec ma famille, toi en l’occurrence. Bon je reconnais que pour un angelin natif, ce fut brutal, le climat étant moins accommodant qu’ici. Mais ça m’a fait du bien. Tous les jours, je montais la falaise qui se trouvait près de l’auberge où je logeais et je m’en allais observer le ciel et la mer. Qu’importe le temps, c’était devenu mon petit rituel, ça m’apaisait en un sens. Et je crois que ça m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur toi. Tu n’as jamais été très avare en anecdotes. Je sais que ce n’est pas la partie de ta vie que tu préfères, mais j’aimerai un jour quand tu le voudras, que tu m’en parles. » Bien sûr, si d’infortune l’actuel régent de Red House se refusait à cette demande, son fils ne lui en tiendrait pas rigueur. C’était son choix et quoiqu’il arrive Karl serait à même de le respecter.

« - Je crois que jamais nos vies ne seront simples. Le mieux que nous ayons à faire, c’est de l’accepter. Lyanna est l’amour de ma vie et je ne peux pas l’abandonner à la moindre épreuve. Je dois me battre pour elle, parce que je sais que l'on ne s’en sortira qu'à deux. Nous avons toujours fonctionné comme ça d’aussi loin que je m’en souvienne. Et même si la douleur est toujours présente dans notre vie, on se doit de continuer à avancer. » Il lui sourit malgré la situation. C'était aussi sa façon à lui de rassurer son père. Puis à son tour, il récupéra son verre empli de bière pour l’en délester de quelques gorgées avant de reprendre la conversation là où il l'avait laissé. « - Assez parlé de moi, je veux savoir comment toi tu te sens ? » Aussitôt, Arthur s’employa à donner quelques nouvelles à Fitz junior qui le stoppa instantanément lorsqu’il évoqua son « petit accident » survenu quelques jours auparavant. « - Quoi ? Comment ça un petit accident ? Mais qu’est-ce qui s’est passé ? » Karl était inquiet à l’inverse de son père qui continua paisiblement à évoquer son quotidien. Une attitude qui acheva de rassurer le fiston qui ne le coupa plus et l’écouta avec attention.

« - Papa, je suis de retour maintenant, donc tu peux compter sur moi. Ce ne sont pas des paroles en l’air, si jamais tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit, tu me le dis ok ? La BACS m’a à la botte. J’ai même réussi à négocier mon salaire, s’est te dire à quel point ils voulaient que je revienne. Donc je suis sûr que si je demande un peu de temps pour aider mon cher régent de père, on m’octroiera quelques jours. Alors n’hésite pas à me demander si tu as besoin d’aide ok ? Et ça vaut pour maman, si elle a besoin que son grand dadais de fils joue les baby-sitters je m’y emploierai. D'ailleurs, on passera bientôt vous voir avec Lily s'est prévu. D’ailleurs… » Il se massa la nuque, le moment fatidique était arrivé.

« - Si tu veux profiter de mon aide, c’est maintenant parce que d’ici quelques mois ça sera mon tour de replonger la tête dans les couches. »



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Message# Sujet: Re: Le son des vagues    Le son des vagues  EmptyMar 20 Avr 2021 - 18:59


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Le coven avait indéniablement une immense place dans mon cœur et mon esprit. Mais avec le temps, j’avais compris que j’avais laissé cette passion m’envahir au point de négliger les miens. Aujourd’hui ce n’était plus le cas, j’avais trouvé, me semblait-il, un juste équilibre entre mon coven et ma famille. Avait-il fallu que tous ces événements tragiques que les Fitzgerald avaient supportés, bien plus que d’autres familles, fussent nécessaires pour m’ouvrir les yeux ? Je ne pouvais nier que cela avait jouer un rôle.

Je serai toujours convaincu d’avoir fauté dans mon rapport avec Karl. Mais malgré mes absences durant son enfance et adolescence, malgré l’avoir quasiment laissé à son sort à l’âge adulte, nous avions toujours été réunis dans chacune des épreuves difficiles. Quand bien même nous n’étions pas sur la même longueur d’onde, nous étions ensembles à chaque fois. Chose qui pour moi avait incontestablement renforcé notre lien.

La discussion commençait sur une note un peu légère, à imaginer une escapade sous les cocotiers plutôt qu’une fuite sur une île pluvieuse. Malgré tout, Karl semblait dérangé vis-à-vis de son acte. Il me donnait l'impression d'avoir besoin de s’expliquer avec moi.

« - Au moins tu as peut-être pu profiter des bons scotchs, à défaut des piña colada. » souriais-je.

J’écoutais son récit presque poétique aux oreilles d’un irlandais de souche. Je n’avais pas le manque du pays, ce dernier ne m’avait rien apporté de comparable à l’Amérique. Toutefois, les paysages étaient magnifiques et il n’y avait rien de semblable aux États-Unis.

« - L’Irlande a son petit charme pour se sentir isolé. Le temps maussade aide beaucoup, va comprendre pourquoi la pluie inspire. Et il faut dire que par ce temps, tu ne croises pas beaucoup de monde dehors, cela accentue le côté solitude.
Je comprend mieux ton envie de partir là-bas. Le dépaysement fait du bien. Et si cela t’a permis de te souffler c’est ce qui compte. Pour ce qui est de te partager ma vie là-bas, ou bien des anecdotes, ce n’est pas que je suis contre. A l’époque tu étais trop jeune pour entendre pourquoi j’allais me réfugier dans un pub, à l’âge de 13 ans… ou bien encore à pourquoi j’allais me cacher dans des endroits isolés comme les plages plus au nord. Mais maintenant, c’est possible. »


J’écoutais ensuite les paroles pleines de philosophie et de générosité de Karl. Il était amoureux de Lyanna depuis l’adolescence, avec des hauts et des bas. Toutes leurs épreuves n’avaient que renforcé son amour pour sa future épouse.

« - Je suis bien d’accord avec toi Karl, il faut accepter la vie telle qu’elle est. J’ai l’impression de me voir avec Penelope en t’entendant parler. On est sûr de qui tu tiens. »

Mon fils changea immédiatement de ton lorsque j’avais évoqué le « petit accident » qu’il m’était arrivé il y a quelques jours de cela. C’était sur un ton posé que je lui répondis, ne voulant par l’alarmer.

« - Je suis tombé en pleine rue en allant à la Red House. Un malaise. Je prend une potion pour m’aider à rester en forme, mais je crois avoir oublier bêtement de la prendre en partant. C’est idiot de ma part ! C’est donc inconscient que les secours m’ont amené à l’hôpital. Je me suis réveillé avec un gros mal de tête quelques heures après. J’ai été très bien soigné par le médecin qui s’est occupée de moi. Et regarde » relevant ma mèche de cheveux. « -Regarde, plus aucune bosse, pas d’inquiétude mon grand. »

J’entendais la supplique de Karl, moi qui, quelques mois plus tôt avaient les mêmes paroles à son égard.

« - Une promotion ? C’est super mon grand ! Je suis fier de toi ! » levant légèrement mon verre à son honneur. « - Promis je n’hésiterai pas, je me suis laissé submergé en laissant quelques jours à ma bras droit en compensation des heures supplémentaires durant la grossesse de ta mère. »
Je bu finalement une gorgée de mon verre pour me stopper net. « - Attends tu…quoi ? »

Ce sont les yeux écarquillés et l’air surpris (de joie) que je réagissais à ce qu’il semblait une grande nouvelle. Mon cœur accélérant ses battements, J’étais pris par l’excitation et l’impatience d’en savoir plus.

« - Toi et Lyanna… Lyanna est enceinte ? »
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Message# Sujet: Re: Le son des vagues    Le son des vagues  EmptyDim 25 Avr 2021 - 15:12


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Les épreuves rapprochent c’est indéniable, il est juste dommageable de devoir souffrir pour en prendre la pleine mesure. Et en matière de souffrance, l’on peut dire sans se tromper qu’Arthur et Karl étaient servis. Cependant, ils s’étaient retrouvés et en des temps aussi troublés, la moindre parcelle de positivité semblait bonne à prendre. Aujourd’hui pour Karl, c’était ici, près de la plage, dans ce même restaurant où le quadragénaire avait rendu officieusement la régence de Red House à son père qu’il retrouvait donc avec plaisir. Et il ne s’en cachait pas au nom d’une fierté mal placée. S’en était fini de ce sorcier pourvu de responsabilités lourdes au point d’être écrasé par tant de lourdeur et par l’irréprochabilité du rôle de régent.

« - Ah oui, le Whisky, le Scotch, le Brandy. De ce côté-là, les Irlandais sont imbattables. Mais de toi à moi, je suis plus mojito que Piña colada. » Une légèreté du propos, qui n’effaçait pas les quelques meurtrissures qui perduraient encore dans le regard et l’attitude de Karl. Cependant, il fit entendre à son père ce qui l’avait poussé à choisir l’Irlande au détriment d’une île paradisiaque, chose qu’il pouvait largement s’offrir qui plus est. De toute évidence, Arthur était sensible au soliloque de son fils, assez pour rebondir dessus quasi instantanément à la grande joie de Fitz junior.

« - Oui, je dois reconnaître que la pluie à ce petit quelque chose qui magnifie l’inspiration et qui aussi nous permet de jouir d’une meilleure solitude. Je vais finir par croire que dans une vie antérieure, l’eau était mon élément. Ça vient surement des racines irlandaises non ? » Il posa alors l’azur quasi insondable de ses iris, sur le vaste océan qui leur faisait face. « - Parfois ça a du bon de se déconnecter un peu. Ça remet les choses en perspective. Moi ça m’a donné envie d’en apprendre plus sur toi et sur ta famille. Mais ne t’en fais pas, ce n’est pas une obsession, ni une quête identitaire. C’est plus de la curiosité qu’autre chose. J’attendrais le temps qu’il faut. Donc ne te sens pas obligé d’en parler aujourd’hui plus en profondeur si tu n’en ressens pas le besoin pa’ ». Il avait hérité de la patience de sa mère, c’était indéniable et de sa bonté malgré la piètre image qu’il avait de lui à présent.

Il évoqua ensuite sans détour, Lyanna, le grand amour de sa vie, autant que Peny pouvait être celui d’Arthur. Là-dessus, les deux hommes se comprenaient comme personne. « - Toi et maman vous m’avez appris le plus beau des enseignements, l’amour. Et c’est vrai qu’à bien des égards, je trouve que mon histoire avec Lily ressemble à ton histoire avec maman. » Malgré la légèreté apparente, Arthur ne put se résoudre à faire l’impasse sur les quelques désagréments qui lui étaient arrivés récemment. Une annonce qui inquiéta Karl qui ne cacha point sa semi-consternation à l’écoute de paroles qui se voulaient rassurantes malgré tout.

« - J’ai comme l’impression que tu cherches à noyer le poisson Papa. Loin de moi l’idée de paraître présomptueux à ton égard, mais je doute qu’une potion suffise à te permettre de rester en forme. Peut-être devrais-tu t’octroyer quelques moments à toi pour aller faire un peu de sport. Cogner un sac de frappe a de bonnes vertus tu peux me croire. » Arthur releva alors les quelques mèches rebelles qui tombaient sur son front, histoire de faire voir qu’il n’avait pas la moindre marque. « - J’ai été régent, donc je sais ce que ça implique en matière de pression. Tu sais que je suis là ok ? Si besoin je peux t’aider. D’ailleurs, de ce que j’ai compris tu as trouvé une bras-droit. Comment ça se passe ? Non, attends ! Tu sais quoi, j’ai une idée, on va s’interdire de parler travail aujourd’hui surtout que j’ai quelque chose d’important à te dire. » Un quelque chose de subtil, qu’il exposa en évoquant le fait que lui aussi allait devoir, sous peu, remettre la tête dans les couches. Arthur avait d’ailleurs failli tout recracher de la gorgée qu’il venait d’absorber tant il était surpris.

« - Eh oui, nous fêtons un heureux évènement. En fait Lyanna l’a appris il y a quelques jours. Et comme j’avais de façon immature, filtré ses appels, elle n’a eu d’autre choix que d’envoyer Shawn Draven pour me ramener d’urgence. Elle tenait à me le dire face à face. Une fois confronté à elle, je t’avoue que ma colère s’est presque instantanément dissipée. Je l’aime tellement et ce malgré ce qu’elle a fait. Donc on a discuté et elle a fini par me faire savoir qu’effectivement elle était enceinte. Je ne m’attendais pas à entendre ça, pas après tout ce que nous avons vécu. J’ai l’impression que cette fois c’est la bonne, que la vie consent enfin à nous offrir une seconde chance. C’était inespéré. Tu vas donc redevenir grand-père on dirait. »


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Message# Sujet: Re: Le son des vagues    Le son des vagues  EmptyMer 12 Mai 2021 - 15:42


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Le beau temps semblait accompagner ce moment divin passé entre un père et son fils. Les sujets de conversation n’étaient pas tous légers, mais il fallait apprendre à se livrer en toute transparence à mon fils.

« - Le mojito ? Tiens dont, toi qui a la bouche plutôt sucrée comme ta chère mère, cela m’étonne de toi que tu préfère ce dernier à la piña colada ! » en souriant.

Le choix de l’Irlande, contre toutes autres choix d’îles paradisiaques (ou non d’ailleurs), avait touché une partie de moi restée là-bas. J’y avais vécu treize années, j’avais certainement de la famille à qui je ne m’adressais plus. Peut-être même vivait encore mon vieux père en train de crouler ses derniers vieux jours, entouré d’une nouvelle lignée de Fitzgerald fondée avec un mariage qui n’avait pas été bâti sur un mensonge. Je ne le plaignais pas. Enfant j’avais une immense rancœur envers lui jusqu’à tard. Maintenant grand-père à mon tour, j’étais indifférent de lui.

« - Le pays est très inspirant pour les sorciers élémentaires. De ce que j’ai pu constater d’après mes derniers rapports et des statistiques menées là-bas, de nombreux covens de magie blanche sont largement majoritaires sur les autres types de magie. Cela ne m’étonne pas que tu te sois sentie inspiré par la nature qui t’entourait. Et si ça se trouve, ta théorie est peut-être juste, peut-être descend t’ont d’un élémentaire de l’eau sans le savoir. J’ai choisi moi-même ma propre voie dans la magie noire à l’époque, mais qui sait… Mais malheureusement, je ne peux rien affirmer car j’ai très peu de traces de notre famille dès que ça remonte au-dessus de ta grand-mère, à part quelques rares photos et vieilles archives. » finissant quasiment mon premier verre, qui n’allait pas tarder à être remplacé par une boisson chaude amère à souhait que je chérissais.
« - Je partagerai avec toi tout ce que j’ai Karl. Ce n’était pas évident à le dire avant, mais tu es mon seul fils, mon sang et ma chair. Léguer ma mémoire fait partie de toutes ces choses que je te laisserai quand je ne serai plus là. Encore une quarantaine d’années si ta mère me maintient ainsi avec ses potions. Je suis plus disposé à m’ouvrir maintenant que notre relation est plus … belle. Ma rancœur s’est atténuée envers mes parents avec l’âge. Je pense que se voir devenir père et grand-père a changé ma vision des choses, sans compter tout le reste… Je pourrais te parler d’une façon plus objective, c’est déjà ça. » lançais-je avec un sourire mélancolique.

Je souriais aux paroles admiratives de mon fils. Être un modèle pour lui en tant que couple était un accomplissement en soit en tant que parent. Je communiqua mon sentiment via un doux sourire et un regard quelque peu gêné par un si beau compliment de la part de mon fils.

« - Je suis plutôt d’accord. Il y a beaucoup de similitudes. Je suis content que tu vives quelque chose d’aussi intense avec une personne qui t’aime autant également. »

Cette relation avec Penelope avait été capitale pour moi. Elle avait déterminé quasiment tout le reste de ma vie passée à ses côtés. Encore aujourd’hui, je n’étais guidé que par son amour et celui que je portais à mes enfants que nous avions eus ensemble. C’était indéniable, Karl avait vécu tant avec Lyanna, cela les portait et malgré les embuches, l’amour les guidait contre tous vents et marées.

Par ailleurs, je n’avais guère plus de tabou, et ne voyait plus l’intérêt de me cacher derrière mon masque placide. Je gardais cependant une certaine modestie quant à mon récent incident. Sans le savoir je minimisais, cela restait plus fort que moi. J’avais rendu folles d’inquiétude Penelope et mon bras droit quand elles avaient appris la nouvelle. Je ne m’apercevais pas du danger dans lequel je me mettais ainsi que dans lequel je mettais mes proches à sous-estimer les risques pour ma santé.

« - Tu es bien le fils de ta mère. » souriais-je. « - Je suis désolé de te faire du mouron pour cette bête histoire de chute. Je conçois que je ne suis plus tout jeune. Avoir un enfant, à tout âge, c’est du bonheur. Voir ta mère redevenir maman d’un nourrisson c’est simplement une chose merveilleuse, elle est faite pour ça. Cependant, je me rend compte que la fatigue est bien plus difficile à gérer, sans compter que je rattrape le retard accumulé depuis les derniers mois de grossesse de ta mère. » fixant ses yeux bleu azur avec un regard sincère. « - Je ne me fais pas prier Karl, je suis heureux de retrouver ma place de régent et épanoui. Je me laisse porter par le travail, les rencontres entres leaders, les rendez-vous avec des membres du coven, et tout ce qui s’en suit… sans me rendre compte parfois que je n’ai pas pris la peine de déjeuner certains jours. Seule l’horloge m’indique quand je dois rejoindre ta sœur et ta mère. Peut-être mon investissement me coûte un peu trop. » m’essuyant délicatement ma lèvre inférieure par réflex. « - Ta proposition me touche Karl. Mais ne sois plus inquiet. J’ai fait la promesse de faire plus attention à ta mère. C’est important pour tout le monde d’avoir un père, un mari, un régent aussi frais et aussi en forme que possible. Puis de toi à moi, je ne veux pas plus fâcher ta mère, nous savons tous les deux de quoi elle est capable. » riais-je, me remémorant les petits subterfuges de Penelope qu’elle avait usés de nombreuses fois pour « régler » certains problèmes à sa manière.

Parlant de subterfuge, notre petit rendez-vous avait été un moment opportun pour Karl pour m’avouer une chose à laquelle je ne m’attendais absolument pas. Pris d’étonnement, j’avais failli avaler de travers ma dernière gorgée de mon verre de whisky que je troqua contre une tasse de thé au goût très britannique.

« - Je… Karl félicitations ! »

La nouvelle m’en fit perdre mes mots. Il était certain que l’année 2021 s’annonçait riche en naissance chez les Fitzgerald père, et maintenant fils. Comblé déjà de joie, je me sentais désormais comme envahi par une vague de bonheur à laquelle je ne m’attendais pas. Bien évidement j’avais beaucoup de questions à propos de cette grossesse, mais Karl me devança.

« - Je suis très heureux pour toi, et pour Lyanna évidement. C’est merveilleux pour vous cette nouvelle chance. Je ne doute pas que vous allez être de merveilleux parents maintenant que vous êtes réunis et tout à fait prêts à accueillir cet enfant. Je vais m’empresser de te demander de garder ta petite sœur très vite, cela te réhabitueras avec les couches. » Je m’arrêtais cependant sur un détail dans ces paroles. « - Ce qu’elle a fait ? De quoi parles tu ? »
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Message# Sujet: Re: Le son des vagues    Le son des vagues  EmptyMer 12 Mai 2021 - 22:46


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Avec les années et les expériences passées, les conversations entre Arthur et Karl, semblaient avoir gagné en profondeur et cela n’était pas pour déplaire au quadragénaire qui voyait son père d’un œil nouveau et ne boudait pas son plaisir de le découvrir plus ouvert et apte à se dévoiler et ne pas réprimer ses sentiments. Il en avait parcouru du chemin ce bon vieil Arthur, mais il demeurait, aux yeux de son fils, cet être qu’il n’aurait de cesse de respecter malgré le temps, les épreuves et les fêlures. En somme, il demeurait ce héros que jadis l’enfant unique de la famille, rêvait de devenir.  « - C’est une découverte récente. D’ailleurs, je ne sais même plus comment j’en suis venu à déguster un mojito. Mais je te le concède, hormis ce petit écart, je suis toujours très sucrée et un hérétique de la pizza au grand dam de ma fiancée qui, je le crois, n’acceptera jamais ma sacro-sainte pizza poulet ananas. » Il sourit à son tour, se remémorant l’air dégoûté adopté par Lyanna à chaque fois qu’il était question d’une pizza Hawaïenne. Et nul doute que durant les mois à venir, l’expression de dégoût gagnerait en intensité tout comme les sens de la future maman.

Karl évoqua ensuite l’Irlande, qui malgré son climat hostile, ne lui avait pas déplu pour autant. Au contraire, il s’était senti chez lui, bercé par les éléments et la rudesse du climat. Là-bas tout semblait extraordinaire et pourvu d’un indéfinissable charme, même la pluie. Mais plus encore, là-bas, il y avait une partie de la famille Fitzgerald qui errait et peut-être qu’inconsciemment Fitz s’imaginait être un lien entre le passé et le présent de son père qui ne parlait que peu de cette partie de sa vie. « - Je ne serais dire pourquoi, mais je me suis senti connecté à cette terre. Ce n’était pas désagréable. Les Irlandais sont très mystiques de ce que j’ai pu comprendre, même les mortels semblent se nourrirent de cette connexion profonde avec la mer et la terre. J’espère y retourner un jour, curieux d’en apprendre un peu plus sur nous. Peut-être que l’on pourrait découvrir des choses surprenantes, qui sait ? Mais je ne t’obligerai à rien papa. Avoue quand même que cela pourrait être sympa d’envisager une espèce de road-trip père fils un de ces quatre. » Il fixait son aîné avec bienveillance pour lui faire comprendre que rien ne presser si d’aventure il acceptait. Karl était cependant loin de s’imaginer qu’à sa suite, Arthur allait faire résonner un monologue emplit d’une sincérité désarmante. « - Papa… » commença le quadragénaire en approchant sa main de celle de son père pour la gratifier d’un geste affectif. « - Je suis touché par ce que tu dis et j’espère bien te voir continuer à vivre encore longtemps pour que l’on continue à échanger de la sorte. Je suis fier de nous, de cette relation que nous avons construite au fil des années. Bien sûr, nous avons affronté des épreuves et des tempêtes, mais tout cela est derrière nous à présent. Il nous en aura fallu du temps, mais nous y sommes arrivés. »

Il évoqua ensuite, non sans fierté ce couple formé avec Pénélope depuis des décennies et certainement l’une des plus grandes inspirations de Karl dans sa vie personnelle. « - Quand j’étais ado, je vous regardais toi et maman avec fascination. Vous n’aviez pas besoin de vous parler pour vous comprendre, un regard suffisait. Et je rêvais à mon tour de connaître un tel sentiment. Trouver l’amour véritable est un magnifique présent de la vie, mais trouver son âme sœur est une bénédiction. Nos femmes nous élèvent c’est évident et elles s’apprécient, c’est encore mieux. »

La suite de l’échange sembla ponctuée de quelques rebondissements, peu favorable à en juger par l’inquiétude qui se lisait sur le visage de Karl et dans ses propos après qu’Arthur lui fit savoir qu’il lui était arrivé quelques pépins de santé. « - Bien sûr que je suis le fils de ma mère et je peux me targuer d’être pire. S’il n’y avait que moi, je t’attacherai avec des sangles sur ton siège pour que tu te reposes. » Lança-t-il avec humour tout en buvant une gorgée – la dernière – de son verre. « - Mais j’ai comme l’impression que professionnellement parlant, je tiens de toi. Je me laissais souvent emporter quand j’étais régent, au point d’en oublier de prendre du temps pour moi. Difficile d’oublier les bonnes vieilles habitudes, mais tu n’as plus vingt ans, je ne t’apprends rien, moi non plus d’ailleurs. Il faut que tu t’imposes du temps pour toi c’est un impératif sur lequel tu ne dois pas transiger. Ton bras droit m’a l’air compétent, alors profite en quitte à engager quelqu’un en plus au besoin. Et ça t’évitera de subir le courroux de maman, qui effectivement pourrait te faire vivre un enfer si tu ne prends pas plus soin de toi. Et puis comme tu l’as dit précédemment, on a besoin d’un père la petite princesse et moi, autant que maman a besoin de son mari et accessoirement d’un régent frais. » Il rit à son tour avant de se résoudre à lui faire une déclaration qui ne manquerait pas de le surprendre.

Avoir à nouveau un enfant avec Lyanna relevait du miracle, la régente se pensant stérile depuis son premier accouchement, chaotique au possible. Puis vint la perte de Zéphyr, indubitablement le grand drame de leur vie de parents. Un de ceux dont jamais on ne pense pouvoir se relever et pourtant l’annonce de cette grossesse surprise semblaient de prime abord venir contrer cette triste malédiction. « - On en rêvait quand on était adolescents. Je sais ça peut paraître fou, mais on s’imaginait mariés et avec des enfants. » Il peinait encore à y croire, pourtant Lyanna était bien enceinte. Ils ignoraient encore le sexe du bébé, mais peu importe, pour Karl cela n’avait plus d’importance et il était tellement enjoué qu’il avait laissé échapper une information qui vint presque aussitôt mettre à mal la joie qu’il laissait paraître. Interdit, l’ancien régent ne savait plus quoi dire fasse à l’interrogation de son père.

« - J’imagine que ce n’est pas le genre d’information que l’on relaie. » Le regard fuyant cette fois, Karl en était rendu à chercher ses mots, se demandant soudainement ce que son père pourrait penser de Lyanna, s’il venait à apprendre ce qu’elle avait fait. « - Certaines personnes sont parfois si profondément désespérées qu’elle… Papa, Lyanna a attenté à sa vie. » Il ne voulait pas tourner autour du pot plus longtemps, c’était trop difficile pour lui.



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Message# Sujet: Re: Le son des vagues    Le son des vagues  EmptyJeu 27 Mai 2021 - 16:42


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C’était ce genre de journée dont j’avais besoin. C’était revigorant de se sentir de plus en plus proche de mon fils. Il y a encore quelques années, j’aurais eu du mal à imaginer ce genre de scène. J’avais l’intime conviction que jamais je n’avais été d'ailleurs aussi proche de Karl auparavant. Je m’étais rendu compte depuis nos discussions et échanges qui avaient résultés à une réconciliation, d’avoir perdu tant d’années de complicité. Jamais nous ne pouvions rattraper le temps perdu, c’était indéniable. Il était temps de profiter, simplement, du temps présent.

« - Oh tu sais, l’acidité du citron, ce n’est pas trop mon genre. A choisir, je préfère un cocktail plus sucré. Mais jamais je ne tomberai dans la pizza ananas, je vous laisse cette étrangeté à ta mère et toi!»

Je laissais passer un rire un peu plus fort que les précédents, ne craignant nullement de déranger les clients qui se trouvaient parqués à l’intérieur du restaurant, à l’abri des rares mais forts coups de vents venus de la mer. J’appréciais cette forte brise, mettant en bataille mes mèches de cheveux grises.
L’évocation de l’Irlande n’était nullement pénible. Il était vrai que beaucoup de souvenirs étaient lourds bien, qu’ils l'étaient moins avec le temps. J’avais heureusement beaucoup d’images magnifiques de mon pays natale que je portais dans mon cœur et dans mes goûts culinaires.

« - Un voyage père-fils en Irlande ? C’est une excellente idée Karl ! Je ne connais pas tout le pays de fond en comble, ce serait une bonne occasion de le découvrir. Et puis, peut-être retrouverions nous de la famille, des cousins et cousines peut être sorciers. Ta grand-mère a peut-être évité que je les rencontre pour cette raison-là, qui sait. Sachant qu’elle ne voulait pas éveiller en moi des soupçons sur ma nature de sorcier. »

Une partie de la famille qui je ne connaissais guère. Même si j’avais entendu quelques fois des noms sortis de la bouche de mes parents, il m’était impossible de mettre un visage sur ces derniers. Il n’y avait aucune autre photo que celle disposée dans le salon, accrochée au mur dans un cadre en bois d’ébène où notre famille, ma mère, mon père et moi, étions présentés sous notre meilleur jour dans ma demeure familiale dans ma jeunesse.  Sans doute que Karl avait raison, nous trouverions des réponses dans ce pays si riche et si mystique.

J’avais un regard bienveillant envers mon fils. J’étais heureux d’entendre ses paroles si touchantes à mon égard. Nous avions tous les deux la même vision des choses sur notre relation, et cela ne pouvait que perdurer désormais. Quelque peu intimidé à recevoir autant de la part de mon fils, je lui répondis par un sourire et un sincère remerciement.

« - Je suis très touché Karl et également fiers de ce que nous avons bravés pour en arriver là. Notre relation m’est beaucoup plus agréable maintenant et je veux que cela en reste ainsi. Jamais je ne voudrais faire machine arrière. »

Mon fils évoquait ensuite notre relation, celle de sa mère et moi avec tant de beauté. Une vision d’un enfant qu’avait de ses parents, peut-être avec une pointe de subjectivé.

« - Je ne nie pas que ce que j’ai vécu, et ce que je vis avec ta mère aujourd’hui encore n’est pas merveilleux, c’est réellement magique si je puis dire. Tout est si simple avec elle, depuis toujours. Mais en oubliant le côté idyllique, il ne faut pas oublier que certains moments n’ont pas été si faciles. Je n’ai pas été un mari très présent à certaines périodes à cause du travail. Je regrette de l’avoir délaissée, d’avoir perdu autant de temps, surtout que nous l’avons perdu ensuite durant vingt-trois années. » Baissant le regard plein de regrets sur la petite cuillère que je tournais dans le thé. « - Chacun vit des hauts et des bas dans une relation. Aujourd’hui, je vis le moment présent et je savoure le bonheur à nouveau. Je pense que tu l’as bien compris avec Lyanna. Même si tu as eu un besoin de te poser pour réfléchir, je te sais tellement lié à elle que tu ne pourras plus jamais la laisser partir. C’est comme ça, nous n’existons plus sans nos femmes, nous les aimons tellement. » souriais-je, le ton amusé. « - Je crois sincèrement que votre amour vous portera tous les deux, peu importe les épreuves, vous êtes liés par amour, c’est le lien le plus puissant qui existe. »

Venait ensuite un échange plus sérieux sur mon état de santé, qui je savais, inquiétait. En soit, je me sentais en forme mentalement pour continuer mes tâches habituelles, en omettant que le physique ne suivait plus aussi aisément qu’auparavant.

« - Je vais ralentir la cadence. Je crois que tout le monde a besoin de me voir en état de continuer, que ce soit à la maison ou au travail. Je me suis cru plus fort que la fatigue, il faut croire que non. Et ayant vu ta mère épuisée, j’ai voulu gérer à la maison ta petite sœur la nuit, ce qui m’a valu quelques nuits blanches à répétitions. A l’inverse de ta mère qui elle a donné naissance courageusement à Eleonore, je ne me considère pas légitime de devoir me reposer autant qu’elle. Mais ça c’est un débat entre moi et ma fierté j’imagine. Peut-être nous feriez l’honneur de vouloir prendre Eleonore quelques heures avec vous pour que nous nous reposions, toi et Lyanna ? Quand ta mère sera prête à confier Eleonore bien sûr. »

Je voyais ensuite dans le regard de mon fils, cette lueur particulière flamboyante, évoquant le désir d’enfant et d’union avec Lyanna durant sa jeunesse.

« - Je ne trouve pas du tout étrange tes envies d’union avec Lyanna. Dès que j’ai rencontré ta mère, j’ai songé aux mêmes choses. Si je l’avais rencontré plus jeune, je suis certain que cela n’aurait rien changé.
Votre petit miracle scellera encore plus amour, d’autant plus qu’il était inespéré. C’est vraiment une joie de revenir grand-père. Peut-être une petite-fille cette fois-ci ? »
lançais-je taquin.

Ce fût ensuite la révélation de Karl qui fit naître en moi une profonde inquiétude pour ce couple qui semblait si beau et soudé, était finalement ébranlé par des blessures tellement douloureuses que les pensées les plus ténébreuses les avaient atteints. J’étais triste pour Karl qu’il ait dû subir une telle chose, sans compter Lyanna qui n’avait pas réussi à sortir la tête hors de l’eau au point de se noyer. Nombreuses étaient les épreuves qu’ils avaient subies ensemble dernièrement. Je regardais tristement mon fils qui fuyait mon regard. Je comprenais alors pourquoi il avait eu besoin de fuir quelques temps.

« - Est-ce que… est-ce qu’elle va bien aujourd’hui ? Et toi tu tiens le coup ? Si besoin, nous sommes là Karl. Nous sommes une famille, et Lyanna en fait partie. »

Je ne voulais pas le noyer de questions ou lui donner un quelconque avis sur le moment, il n’avait nullement besoin de ça. Je compatissais, je voulais le soutenir simplement. J’avais assez souffert de la perte de Penelope pour imaginer ce qu’il avait ressenti pour Lyanna à ce moment.

« - Je crois que l’arrivée de cette grossesse va être un renouveau pour vous. Cet enfant illuminera votre cœur, et c’est ce dont vous avez besoin en ce moment. »

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Message# Sujet: Re: Le son des vagues    Le son des vagues  EmptyVen 4 Juin 2021 - 0:51


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C’était devenu si simple entre eux, que Karl se demandait pourquoi ça ne l’avait pas été auparavant. Pourquoi avoir perdu tant d’années, alors qu’il suffisait de prendre le temps de se parler ? Une donnée qui leur avait fait défaut. Alors pourquoi maintenant ? Était-ce le temps qui achevait de guérir les blessures ? Ou bien était-ce cette paternité qu’ils partageaient, qui les incités à mieux se comprendre ? À bien y réfléchir, qu’importe la raison, Karl ne boudait pas son plaisir de partager un moment avec cet homme qu’il continuait à admirer malgré les années et les épreuves. Et à n’en pas douter, il en faudra davantage pour voir Arthur choir de son piédestal.

Ils en étaient donc arrivés à parler non pas du travail, mais de banalités culinaires. « — Je devais hériter de quelque chose de maman, en plus de sa bonté. » Car si madame Fitzgerald pouvait se targuer d’être une démonstration de bonté, elle avait quelques goûts douteux en matière de nourriture. « — Le sucré salé c’est la vie. Maman approuve ce message. » L’humour faisant son petit effet, les deux hommes de la famille Fitz, riaient de plus belle, ne s’offusquant point de déranger les autres clients. Et puis ne dit-on pas que rire est bon pour la santé ?

Cependant, l’évocation de l’Irlande sembla amoindrir la légèreté ambiante, laissant toute sa place à la nostalgie et à la lourdeur d’un passé dont Arthur ne pouvait être fier. Karl n’en demeurait pas moins conciliant avec son père et se refusait à le contraindre, si d’aventure il acceptait de parler un peu plus de sa vie passée. Malgré tout, le quadragénaire se risqua à une proposition comprenant que malgré le passé, son père n’en demeurait pas moins attaché à son Irlande natale. Une proposition qui trouva un écho positif auprès de l’intéressé. Tellement qu’il y répondit par l’affirmative, à la grande joie de son fils aîné.

« — Vraiment ? Serais-tu partant ? C’est génial, je suis ravi que l’idée te plaise. Et oui bien sûr que l’on pourrait découvrir des coins et plus encore des membres de notre famille. Cela pourrait nous faire du bien et je suis sûr que l’on apprendra un tas de choses. C’est aussi une excuse parfaite pour prendre un peu de temps pour nous tu ne crois pas ? Ton bras droit pourra gérer le coven quelques jours et moi j’ai un équipier qui sera ravi de castagner quelques malotrus en solitaire. On se calera ça plus tard. Qu’est-ce que tu en dis ? » Au mieux, il lui restait encore sept à huit mois pour envisager ce type de voyage, avant que Lyanna n’accouche. Une perspective qui le fit sourire, malgré ce qui l’attendait. Il est vrai qu’avec Lyanna les mois à venir risquaient d’être aussi intenses que des marathons. Cependant, il en faudrait davantage pour ébranler l’ancien régent et mettre à mal son optimisme légendaire renouvellement acquit.

À mesure que l’échange s’étirait, les deux hommes semblaient enclins à plus de franchise l’un envers l’autre et s’exprimaient avec un peu plus d’aisance en évoquant leur relation. Un sujet jamais facile pour deux hommes pas habitués à ainsi se mettre à nus. Toujours est-il que le quadragénaire faisait preuve de sincérité et appréciait percevoir ce si doux sourire sur le visage paternel. « - Notre relation restera ainsi, je n’en doute pas. Je crois qu’on peut prétendre avoir assez de recul maintenant pour savoir ce qui est bon pour nous. » L’évocation d’une relation en entrainant une autre, c’est avec émotion que le régent de Red House parla de son épouse. Il parlait bien et s’exprimait avec une émotion qui le rendait attachant et terriblement humain, même dans la défaillance. « — Papa, ne t’attarde plus sur le passé, laisse le derrière toi. On t’a offert une autre chance avec maman, alors profites-en. Ne laisse pas ton passé et les erreurs te faire culpabiliser. Tu sais, là-dessus moi aussi je ressens la même chose avec Lyanna. Notre histoire est semblable à bien des égards. On nous a également séparés durant plus de vingt ans. Maintenant, je préfère ne plus y penser, je m’accroche comme un forcené au présent. Et là-dessus, je ne peux que confirmer que nous sommes bien peu de choses sans nos femmes. Lily est l’amour de ma vie, mon âme sœur. Et tout ça, c’est grâce à toi et maman. Vous êtes une vraie source d’inspiration tous les deux. » Et l’ancien régent ne désespérait pas de continuer à parler avec ferveur et durant des années, de son amour pour Lyanna qu’il aimait du plus profond de son être.

Vint ensuite le temps des remontrances pour Karl, qui supportait mal de voir Arthur se ménageait si peu, à tel point qu’il était récemment passé par la « case hôpital » au grand dam de son fils aîné. « — Bien sûr que tu vas ralentir la cadence. Inutile de te rappeler que tu n’as plus quarante ans mon cher papa. Mais je ne vais pas t’accabler davantage parce que je pense que tu as compris la leçon. N’est-ce pas  ? Pour ce qui est du babysitting, il ne faudra pas me le dire deux fois. Avec Lily, on prendra la petite si besoin pour que ses deux parents s’octroient un peu de temps pour eux. Et ça nous permettra de nous refaire la main avec Lily, avant l’arrivée du petit monstre. » Arthur se permit même de gentiment taquiner son fils sur le sexe du bébé, une remarque qui ne tomba point dans l’oreille d’un sourd. « - Mon dieu si tu savais comme j’aimerais que ça soit une fille. » Malheureusement pour Karl, l’évocation de ce bonheur ne fut que de courte durée. Car voilà que déjà se profilait à l’horizon de bien sombres pensées et révélations, rappelant le pire à Karl qui peinait à ne pas fuir le regard de son père.

« — Oui elle va bien. Je crois que le fait d’être parti, ça nous a fait du mal, mais aussi du bien. Je ne te cache pas que lorsque j’ai reçu le mot et qu’elle a été trouvée dans cette chambre d’hôtel au Lux, je me suis senti trahi. J’ai été tellement en colère contre elle, que partir me semblait la meilleure des alternatives. J’ai vraiment cru que je ne pourrais jamais lui pardonner. Puis mon équipier a débarqué en Irlande pour venir me chercher, car Lyanna avait quelque chose d’important à me dire. J’ai flippé, je suis revenu et quand je l’ai vue toute cette colère s’est évaporée. C’est fou ! Elle m’a ensuite annoncé qu’elle était enceinte. Et nous voilà aujourd’hui. Ce n’est pas tous les jours facile, mais cette fois j’ai bien l’intention de rester quitte à être fort pour deux. On va y arriver, je n’en doute pas. Et puis nous sommes censés nous marier, puisqu’elle m’a dit “oui.” Et il est fort probable que je te sollicite pour la cérémonie, car je crois qu’une régente ne peut célébrer la cérémonie de son propre mariage. Je me trompe ? »



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