Il est six heures, la température de ma chambre est à 20 degrés. Je souris tout en fixant le plafond. Étendu sur mon lit, je peux apercevoir les poissons nageant au-dessus de ma tête et se pour la simple et bonne raison que je suis dans l'océan. Mes parents ont voulu que notre demeure possède des murs transparents afin que l'on puisse profiter de la splendeur qui nous entoure.
Du bout des doigts, je dessine les contours de mes draps, ils sont doux et soyeux. C'est agréable de sentir cela le matin. Doucement, je me lève avec délicatesse je laisse flotter ma queue-de-poisson dans l'air. Ce n'est pas donné à tout le monde de vivre dans l'océan, je ne connais pas grand-chose de la terre. Il m'arrive cependant de montée vers la surface afin de nager avec les dauphins pour lesquels j’espère une amitié sincère. J’adore jouer avec eux.
Je prends mon déjeuner auprès de mes parents et après les avoir embrassé, je me dirige vers l'inconnu. Il y a de cela quelques jours j'ai aperçu un rocher assez proche pour que je puisse surveiller les va et viens de ceux qu'on appelle humain. Fort heureusement, j'ai la possibilité de m'échapper assez facilement si jamais quelqu'un me voulait du mal ou encore m'apercevait. J'ai souvent entendu dire qu'ils ne sont pas très accueillants envers mon espèce, certains d'entre eux nous chassent même. Bien entendu pour ma part, ce ne sont que des ont dit. Néanmoins, rien peu prouvez que ce n'est pas réel. Mieux faut du coup rester sur ses gardes.
Je nage avec la joie au cœur afin d'arrivée à cet endroit dont mon coeur rêves de m'y emmener. L'eau est légèrement plus froide. Je me laisse emporter par les vagues et tout en douceur je m'allonge alors sur cette pierre, c'est assez surprenant au toucher, c'est humide, froid et chaud et pas si désagréable pour s'y coucher…
Je haïs les humains, eux et tous ce qu'ils engendrent : malheur et désolation. J'avais tendu la main vers eux, j'avais voulus leur faire profité de mon savoir et ma grande connaissance, tous cela pour quoi ? Pour être remercier ainsi ? Forcer de quitté ma demeure ancestral et ma forme originel pour vivre comme un humain. C'est humiliant et affligeant de voir ce à quoi les humains nous on réduit : des fuyant qui se cachent parmi leurs ennemies. Ridicule. Mais nous n'avons plus le choix, c'est cela ou l'extinction définitive.
Je revenais souvent à mon ancienne demeure, mon lac. La où j'ai vécu durant tant d'année. Mon changement de forme avait fait baisser le niveau de l'eau de plusieurs mètre. Depuis, l'eau n'avait cessé de baisser, le lac s'asséchant jusqu'à, depuis peut, totalement disparaître. Je vivais parmi les humains, parmi les vrais monstres, et je change souvent d'endroit pour que mon non-vieillissement ne me trahisse pas, tout le monde me prend pour un espèce d'ermite qui ne parle pas beaucoup et qui sait beaucoup trop de chose pour son âge. Tant qu'ils ne me pose pas de soucis, cela me va.
J'ai grandis au fond d'un lac, alors j'ai toujours eu un lien particulier avec l'eau et ses étendus. Aujourd'hui, j'avais donc pris la décision d'aller voir l'océan. Mon lac prenait sa source d'une rivière, en remontant à la source de cette dernière, elle tirait son origine de la mer et de l'océan. Il n'y a pas beaucoup de monde, et c'est mieux comme ça. Je suis un solitaire, j'aime bien être seul et qu'on me fiche la paix. Je n'ai pas toujours été comme ça, mais depuis mon changement de forme et la fameuse chasse aux dragons... Je m'étais... endurcie, si on veut. Le dangereux Serpent Monde avait finit par réellement devenir un monstre finalement...
Mais il s'avère que je n'étais pas réellement seul, au loin, une figure féminine observait la plage. Une Vatngatun1 ? Que fais une Vatnga2 ici ? La surface est dangereuse, j'en sais quelque chose, elle ferait mieux de vite retourner dans l'océan. Je ne sais pas si elle m'a vus, alors, pour attirer son attention, je m'amuse à geler les vagues qui s'échoue sur la plage, lui montrant que, moi non plus, je n'étais pas un humain. Puis, m'adressant clairement à elle, je hausse la voix pour qu'elle m'entende.
''Que fais une fille de l'océan loin de chez elle ?''
Je sais que les Vatngatun sont curieuse, mais aussi très craintives, je n'ai absolument rien contre elles, ni contre aucune de la plupart des autres créatures surnaturels. Il n'y a que les humains qui me dérange.
1Désigne l'Espèce des Sirènes dans la langue Ancestral des Dragon 2Désigne une Sirène de sexe féminin
Allongé sur mon rocher, je ferme les yeux un instant me laissant bercer par les vagues qui viennent chatouiller mon corps. J'écoute les chants des oiseaux qui voltigent aux dessus de ma tête, c'est un autre univers, un endroit que je ne connais pas mais si ressemblant à ma chambre sauf que ce n'est pas des poissons que j'aperçois en ouvrant les yeux, ce sont des oiseaux. Je suis couché sur le dos en observant le ciel, il est bleu presque aussi parfait qu'est mon océan. Je sens naître un souris sur mes lèvres pendant que mes doigts caressent délicatement la pierre qui remplace mon drap. La matière est différente, elle est humide, tiède, rugueuse et a certains endroits lisses. Au bout d'un moment, je me retourne pour me retrouver sur le ventre et jouer avec l'eau du bout des doigts. Cela fait un petit moment que je m'amuse ainsi quand soudain, l'eau se refroidit ! C'est presque glacial, je lève les yeux surprise et c'est là que j'aperçois une ombre flou, puis la forme prends vie et j'aperçois un homme. Je me demande un instant si c'est lui qui a fait cela ? Je me souviens qu'on m'a dit que les humains n'étaient pas capables de faire cela, sauf s'ils possèdent de la magie mais j'ai le sentiment étrange qu'il est quelque chose d'autre ! Une autre créature est certainement de l'eau.
Bien qu'on m'est appris à me méfier de ce que je ne connais pas, je suis poussé entre la curiosité de découvrir de quelle créature il s'agit ou de me cacher et l'observer dans un coin, à l'abri de son regard. Le temps que je réfléchisse au pour et au contre, je l'entends me parler. Sa question ma laisse sans voix. Je voudrais répondre mais aucun son ne sort de mes lèvres. Je le fixe, silencieuse, le suppliant du regard de m'aider à me sortir de ce souci. Ne comprenant pas du tout ce qui m'arrive, je reste là sans bouger attendant que l'inconnu m'aide ou pas !
La Vatnga ne bougeait pas, elle semblait presque apeurée. C'est normal. J'imagine que les Vatngatun savent ce qu'on fait les humains et ce qu'ils font encore aux autres races qu'ils définissent comme ''surnaturels'', comme si nous étions trop étrange pour être naturels. Elle ne bouge pas, se contentant de me regarder. Je lâche mon emprise glacial sur les vagues, elles dégèlent alors, la glace se brise comme du verre, reprenant leur éternel mouvements contre le sable de la plage.
Je fis quelque pas dans l'eau, encore froide, mais je suis un Dragon de Glace, et j'ai beau être piéger dans cette enveloppe humaine, je garde mes particularité draconique. De se fait, le froid ne m'est jamais mortels ou désagréable. J'imagine que ce n'est pas le cas pour les autres. Un fois de l'eau jusqu'au genoux, je parle à nouveau, haussant la voir pour qu'elle m'entende. L'eau gelait autour de ma peau, mais gardait sa température normal vers la Vatnga.
''Je ne te veux aucun mal, fille de l'océan''
Je la contemple, ses êtres son majestueux et gracieux, comment les humains pouvaient ils les considérer comme des monstres à abattre à tout prix ?
''La surface est dangereuse, tu ne devrais pas t'approcher de si prêt''
Et j'en sais quelque chose. Les humains sont plus douer que n'importe quels races pour le chaos et la destruction. Presque aussi chaotique qu'un Ganur-Gatun1. Je m'approche encore un peut, restant lent et calme pour ne pas l'effrayer. Je sais que les gens de son espèces sont craintifs, mais curieux, c'est sûrement pour cela qu'elle c'est aventurer si prêt du danger : le danger et la fascination pour le monde de la surface. Je ne peux la convaincre que la surface est inintéressant, mais ses habitants, ça, c'est une autre histoire.
''Tu viens ici souvent, n'es ce pas ?''
Elle semblait avoir été surprise que je sois la, ou que je l'ai vus, elle devait avoir l'habitude d'observer la surface sans qu'on la remarque, où sans qu'on sache sa nature dés le premier coup d’œil. Néanmoins, elle fait encore preuve d’imprudence. Elle doit être jeune, d'où sa volonté d'explorer le danger, peut être ? Quoiqu'il en soit, heureusement que la seule personne l'ayant vus ne soit que moi. Je ne donne pas cher de sa peau si cela avait été un humain.
Sans un son, je le fixe sans le quitter du regard. Est-ce la peur qui me rend silencieuse ? Je ne peux le dire avec certitude. Tout ce que je peux affirmer c'est que je n'arrive pas à parler, comme si d'un seul coup j'étais muette alors que j'adore chanter. Un sentiment désagréable en fin de compte. L'eau qui était gelée tout à l'heure reprend doucement sa chaleur, je peux affirmer maintenant que c'est bien l'œuvre de l'homme qui s'approche de moi alors que je n'ose bouge. Je soutiens son regard pendant qu'il continue d'avancer dans ma direction jusqu'à cette l'eau lui arrive au genou. C'est à ce moment-là qu'il m'adresse à nouveau la parole, je l'écoute me rassurer, me disant qu'il ne me veut aucun mal. Je ne peux expliquer ce qui m'arrive mais étrangement je le crois et puis s'il me voulait vraiment du mal, il aurait pu laisser le gel me touchait alors qu'il est le seul en être entouré. Du coup, je n'ai plus de doute sur le fait qu'il n'est pas humain, aucun d'entrer ne peut faire cela à moins d'être un sorcier. Curieuse de découvrir quelle créature est-il, je l'observe alors qu'il continue de parler. De mon coté, je n'ai pas encore sorti un seul son, cette fois-ci ce n'est pas la peur qui me laisse muette mais le respect et l'envie de l'écouter. Sa voix a quelque chose de particule, je ne peux hélas pas encore dire ce que c'est. Je finis par lui sourire, montrant ainsi que je lui accorde ma confiance. C'est alors qu'il me pose une question et je peux enfin libérer ma voix pour lui répondre d'une voix cristalline.
" Oui et non, pour répondre à ta question honnêtement, sur ce rocher c'est la première fois mais je viens souviens nager avec les dauphins et toi ? " lui demandais-je.
Poussé par la curiosité d'en connaitre davantage sur l'homme se tenant face à moi et étant donné la crainte s'était envolée, je me permis de l'invité à me rejoindre sur le rocher sur lequel j'avais changé de position pour m'y assoir afin de lui laisser de la place. C'était ma façon de lui faire comprendre que je n'avais plus peur.
Invité par la Vatnga, j'avance sur l'eau a l'aide de la glace qui se formait sous mes pieds, disparaissant derrière moi. Je monte sur le rocher pour la rejoindre, la glace disparaît de la surface de l'océan qui retrouve sa température normal. J'écoute sa réponse. La voix des Vatngatun est si belle, si douce. Alors, c'est sa première fois à la surface ?
''Tu ferais mieux de faire attention quand tu te promène à la surface. Ses habitants ne sont pas tous aussi amicaux que moi''
Je lui souris, malgré mon discours, je ne veux pas qu'elle ai peur, mais j'ai trop souffert des Dahivi Geturka1. Je ne veux pas que d'autre ai à en souffrir aussi, surtout pas de si belles créatures comme les Vatngatun.
''Moi ? Et bien... C'est une histoire assez longue...''
C'est la vérité, c'est une longue histoire... Mais assez simple à résumer. Et mon histoire ne ferait que l'effrayer d'avantage... Devais-je lui dire ? Lui dire que j'étais autrefois l'un des plus grand et puissant dragon connut. Qu'a cause des Dahivi Geturka, je n'étais plus que l'ombre de moi même ? Un dragon piéger dans une forme humain ? Pas sûr que cela la rends vraiment... heureuse... Mais au moins, sa lui passerait l'envie de venir sur terre.
''Je suis Jörmungandr, un Dragon de glace. J'ai... été forcer de prendre une apparence humaine pour échapper aux Humains et aux Chasseurs...''
Je la regarde, souriant d'un air triste. Je hais ma situation, je hais les humains et je n'ai qu'une envie : qu'ils meurent tous jusqu'au dernier. Voila ce que je ressentais actuellement, a cette instant précis. Je veux la préserver de la haine des humains, la préserver du chaos et de la destruction qu'ils engendrent autour d'eux. Ils ne sont doués qu'a ça : détruire.
''Je vivais dans un lac, autrefois... Il s'est assécher... Le niveau de l'eau à baisser avec mon... changement de forme. J'ai toujours eu un lien particulier avec l'océan... Il arrivait parfois que Vatngatun... euh... Des Sirènes... Remontaient le fleuve pour venir au lac. Je connais bien les tiens''
Je lui souris à nouveau, regardant l'océan avec fascination.
La peur envolée, je l'ai invité à me rejoindre sur mon rocher. Je lui souris pendant qu'il avance vers moi. Je suis émerveillé par ce que l'inconnu fait. À chaque pas, l'eau se transforme en glace et disparaît une fois passée, j'aurais pu me dire que c'était mon imagination qui me jouait un mauvais tour, seulement je suis bien éveillé et je suis certaine que c'est réel. Plus le temps passe auprès de cet homme, plus je me rends compte qu'il n'est pas un être humain. Je sais qu'aucun humain est capable de faire ça. Je suis curieuse de découvrir quelle créature est-il ?. Je le regarde délicatement alors qu'il s'assoie à coté de moi.
Je me souviens que ma grand-mère me parlait souvent d'un dragon qui vivait dans le lac et qu'elle souvent lui rendre visite pour jouer avec lui. Serait-il possible que ce soit lui. Certaines sirènes disaient qu'il était mort parce qu'elles découvert un jour le lac à sécher et aucune trace de lui.
Pendant qu'il continue de me conter son histoire, je peux voir un sourire sur son visage mais ce n'est pas de la joie que j'aperçois dans ses yeux, c'est de la tristesse. Mes joues sont trempées par mes larmes, je suis troublé par ce qu'il vient de dire. Il connaissait donc les miens, je qui me rassure un peu de savoir qu'il est en vie. D'apprendre qu'il n'a pas disparu. Mais n'est ce pas pire que la mort de ne pas pouvoir vivre sous son apparence.
" Je m'appelle Éden, Éden BlackPearl, je crois que ma grand-mère te connaissait, elle jouait avec toi quand elle était jeune. elle adorait remonter le fleuve pour te rejoindre et un jour tu as disparu, je me souviens de ses larmes quand elle m'a raconté qu'elle avait pleuré toutes les larmes de son corps, croyant que tu étais mort... parce qu'elle avait découvert ton lac asséché... " Mes yeux sont en larmes et j'ai du mal à mettre un mot devant l'autre. Je suis chagriné par tout ça. Je ne peux m'empêche de lui rajouter alors qu'il me sourit avant de regarder vers l'océan.
" C'est horrible ce qu'ils t'ont fait, tu ne pourras jamais plus reprendre ta forme ? " Lui demandais-je avec un peu d'espoir au fond de mon coeur. Les larmes quant à elles continuaient leur chemin sur mes joues. Je voulais tellement faire quelque chose pour lui.
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