Mes journées ressemblaient pratiquement toutes. Levé à 05h30 du matin, entraînement à la maison suivi d’un petit déjeuner et d’une bonne douche. Je préparais ensuite les choses pour Lily et je regardais ma liste de tâches du jour. Des réunions, du remontage de bretelles et des courses majoritairement. J’oubliais le plus important : être à la disposition de la dame à 200%. Je me réservais cependant un moment avant le souper pour retourner à la salle de sport. Cette fois, j’allais à l’arène. C’était un endroit que j’avais l’habitude de fréquenter et j’aimais bien aller voir les combats le soir venus. Les paris clandestins et ce genre de chose avant de quoi être vachement excitant. Un jour, je me risquerais sans doute à faire un combat. J’en étais amplement capable et ce ne serait ni le premier ni le dernier que je ferais.

Je prenais mon sac de sport avec moi pour me rendre à l’endroit avec ma Ferrari. J’avais utilisé la Bentley toute la journée et je préférais prendre ma belle Roma noire pour les trajets cours et rapides. J’écoutais de la musique dans la voiture pour me mettre dans l’ambiance. J’avais un sacré besoin de me dépenser. Une fois stationné, je me rendais à l’intérieur. Je posais mes choses dans le vestiaire en prenant soin de fermer le casier avec un cadenas et un sort que je murmurais au passage. J’avais quand même une arme à feu dans ce dernier. Je sortais en prenant ma bouteille d’eau et une serviette blanche. Je portais des pantalons de sports noir avec un chandail blanc.

Comme chaque fois, ma routine prenait pratiquement 1h30, parfois 2h00 si j’étais vraiment frustré ou en colère. Je montais sur le tapis roulant et je commençais ma course un bon 45 minutes. La sueur envahissait mon corps et mon souffle s’accélérait tout comme mon pouls. J’étais dans ma bulle avec mes écouteurs sur mes oreilles. C’était le seul moment où j’écoutais de la musique. J’avais horreur d’avoir le fils dans les jambes lorsque je faisais ma musculation. Je portais peu d’attention aux gens autour de moi. Il y en avait peu car il était près de 19h00 et les gens avaient terminé leurs routines de sport. Je descendais du tapis roulant complètement en sueur. Je prenais quelques minutes avant de me rendre dans la section avec des appareils et les immenses tapis de sol. Le ring n’était pas loin avec les sacs de sable sur lesquels on pouvait tapé. Je remarquais une femme du coin de l’œil, mais je ne portais pas plus d’attention à cette dernière que ça.

Je retirais lentement mon chandail trempé et passais une serviette sur son corps pour retirer le film de sueur. Là, le vrai travail commençait et je prenais un grand soin de garder ma masse musculaire. Lily avait un faible pour ma « tablette de chocolat » comme elle se plaisait à l’appeler et moi je ne voulais pas redevenir le pauvre type que j’étais jadis. Non, ça jamais. Je commençais une série de redressements assis suivi de pompes. Les muscles me brûlaient comme jamais. Je me donnais, j’avais besoin de me dépenser. Seigneur que j’aimais me sentir en vie comme en ce moment. Mes écouteurs étaient rangés et mes oreilles grandes ouvertes aux bruits environnants. Je lâchais parfois des grognements à cause des efforts soutenus. Qui cela pouvait-il déranger en fait?  

Loin d’être vaniteuse, les dernières semaines avaient laissées leurs marques sur le pauvre corps de Violet. Elle avait l’habitude d’être au top de sa forme, mais avec la grossesse qu’elle avait interrompue volontairement et qui l’avait siphonné de toutes ses énergies, elle était loin de ce qu’elle avait déjà été. Le fait d’avoir décidé de participer à un combat de boxe illégal, dans un bar probablement pas totalement légal non plus, n’avait certainement pas aidé la situation. Son côté droit en avait salement écopé. Métacarpe cassée, côtes cassées aussi, elle avait même hérité d’un fabuleux œil au beurre noir qui commençait à peine à guérir et montrait de sublimes couleurs jaunâtres qui se rendaient jusqu’à sa joue. Comme on dit, fallait voir l’autre. Elle avait réussi à le mettre KO même si ses souvenirs étaient particulièrement flous voir, absents, dû à son taux d’alcoolémie inhabituellement élevé ce soir-là. C’est qu’elle n’avait pas l’habitude de boire mais la douleur de la parte de ce petit rêve qui avait germé dans son ventre était trop pour elle.

Sa main était toujours entièrement immobilisée avec un plâtre de fortune qu’elle avait confectionné elle-même. Ce n’était pas chose rare de toute manière aux États-Unis vu le coût des soins de santé. Ce n’était pas non plus la première fois qu’elle se faisait une blessure du genre. La vérité était qu’elle n’avait absolument rien à faire dans un gym vu sa situation physique mais Violet n’en pouvait plus d’être coincée à la maison. Elle tournait en rond comme un lion dans une cage. Elle avait passé presque tous les films et elle n’en pouvait plus de voir Keon aussi misérable, à jongler avec deux jobs juste pour qu’elle puisse se reposer et guérir. Elle devait dépenser sa colère et son trop pleins d’énergie renouvelé et c’était la manière la plus saine qu’elle connaissait. Visiblement, sa dernière tentative s’était terriblement mal terminée pour tout le monde impliqué.

La blonde avait pris son sac de sport et s’était rendu à l’arène, certaine d’y trouver la paix à cette heure tardive de la journée. Elle avait enfilé un t-shirt blanc par-dessus son habituel haut de sport pour cacher sa vilaine ecchymose qui couvrait en grand partie ses côtes droites. Elle était allée dans la salle où il y avait le ring. Violet avait grimpé tant bien que mal sur celui-ci pour y pratiquer son côté gauche qui, elle avait remarqué, avait grandement faiblis depuis le temps. Elle ne se battait plus aussi souvent que lorsqu’elle avait un autre nom, une autre raison d’exister, une autre mission. Elle prenait son temps, frappait doucement pour ne pas trop pousser son corps déjà abimé. Elle prenait son rythme lorsque la porte qui s’ouvrit vint la déconcentrer. Elle ne porta pas trop attention jusqu’à ce que le nouveau venu se mette à pousser des grognements virils. Elle roula des yeux. Est-ce qu’ils devaient absolument tous se comporter de la sorte? Elle descendit du ring pour se diriger vers l’homme qu’elle découvrit beaucoup plus imposant qu’elle ne le croyait.

« C’est obligé les grognements ou c’est que pour faire genre? »

Elle avait croisé les bras, sa posture en elle-même était insolente. Elle attendait des explications sur la raison pour laquelle on venait déranger son seul moment de repos ou plutôt, de défoulement même si ses blessures ne lui permettaient pas le laisser aller qu’elle avait espéré.

Je n’avais aucunement porté attention à la jeune femme sur le ring et encore moins sur son état de santé. Les gens faisaient ce qu’ils avaient envie de faire et je n’étais pas dans ce monde pour jouer les papas poules. J’avais suffisamment de lourdeur en étant le bras droit de White Chapel. J’étais dans ma petite bulle lorsque la femme du ring descendait pour venir à ma rencontre. Là, elle me lâchait une remarque des plus insolentes avec la posture qui allait avec. Je ne pouvais me retenir de rire et je me levais pour me mettre face à elle. Elle avait encore une vieille ecchymose. Un combat qui s’était mal passé visiblement.

- Écoute moi bien ma belle Barbie car je ne répéterai pas deux fois. Si les bruits environnants t’agacent tant que ça, tu n’as qu’à mettre de jolis écouteurs avec de la charmante musique pop dans tes petites oreilles sans bouchon de cire. C’est ce que font 90 % des gens qui se pointent en salle de sport. Alors toi et ton joli plâtre allé gentiment retourner sur le ring avec votre attitude d’adolescente en plein syndrome prémenstruel.

Si je l’avais connu intimement, je lui aurais sans aucun doute fait une chiquenaude sur le bout du nez en guise d’avertissement. Je regardais son plâtre. Il était mal fait et elle était salement amoché sous toutes ses coutures. Je ne serais pas surpris qu’elle ait des marques ailleurs. J’espérais que ce n’était pas son petit ami qui l’avait rendu dans cet état car insolente ou pas … J’avais horreur que l’on lève la main sur une femme. J’allais prendre une paire de gants pour frapper un sac de sable. Je continuerais la musculation ensuite. Elle venait de m’énerver solidement. J’avais besoin d’évacuer sur un sac de sable de toutes mes forces.

Je prenais également mes écouteurs avec mon lecteur MP3 et je le posais dans ses mains sans lui demander son avis avec un beau sourire sarcastique à souhait.

- C’est cadeau durant ton entraînement. Tu devrais t’en sortir pour l’allumer même avec un seul bras dans un plâtre pas très droit. J’espère que ce n’est pas un souci d’ordre conjugal sinon je me ferais une joie de lui casser les deux jambes à ce connard.

Je n’étais pas méchant, simplement j’avais horreur des attitudes de gamine immature. Je me rendais lentement vers la section des sacs et je commençais à frapper de toutes mes forces et avec énergie. Je ne serais pas surprise qu’elle revienne m’engueuler ou bien me le balance le lecteur derrière la tête.
 

Barbie, alors ça, c’était une première! On ne l’avait jamais insulté dans son ancienne vie. Même si elle était dans une famille sans réelle démonstrations affective, elle avait été protégée de la rudesse du monde. Son insolence venait probablement de là. Parce qu’elle ne savait pas à quel point on pouvait être méchant. Elle fronça les sourcils en regardant l’homme de haut en bas. Violet décida de ne pas se lancer dans une longue explication qu’elle n’écoutait pas de musique pop, que c’était pas mal Keon qui lui avait tout montré au niveau musical, enfin, au niveau de tout au final.

Elle regarda son plâtre alors qu’il semblait rigoler de celui-ci et de rajouter ce qui semblait être une nouvelle insulte. Franchement, elle préférerait de loin être en syndrome prémenstruel qu’être dans un corps postpartum et brisé. Il s’était relevé sa stature était imposante mais rien comparé au souvenir abstrait de la bête qu’elle avait mis k-o il y de cela trop peu longtemps. Elle regarda avec surprise l’homme poser son lecteur MP3 dans sa main valide, trop sous le choc pour répondre immédiatement. Son visage toujours sensible démontra d’ailleurs le mélange d’émotions qu’elle vivait. Entre stupeur, colère et surprise.

Il s’était déjà retourné et s’était dirigé vers les sacs où la blonde se trouvait seulement quelques minutes plus tôt. Elle escalada le ring avec difficulté. Un bras en moins, des côtes cassées, ce n’était pas une mince affaire de se faufiler entre les cordes de celui-ci. Elle y arriva tout de même, comme elle l’avait fait avant la venue de monsieur muscle. Ce n’est qu’une fois sur ses pieds, processus relativement long qu’elle avait fait dans le plu grand silence pour s’éviter une autre humiliation, qu’elle se permis d’élever la voix.

« Hey! »

Elle alla lui taper sur l’épaule du bout de son index gauche, le nez retroussé sous la colère. Violet lui remit le lecteur MP3 dans les mains de la même manière qu’il l’avait fait. Elle n’allait certainement pas se gêner pour lui apprendre la bien séance des salles d’entraînement.

« D’abord, j’en veux pas de tes écouteurs dégueulasses et ensuite, on parle pas de mon mari comme ça. »

Elle s’approche de lui pour se mettre nez à nez avec le molosse, le bras droit, le casseur de jambe, mais Violet ne connaissait pas son métier, entièrement persuadée qu’elle pourrait probablement lui casser la figure avec un seul bras. Dans son état, elle n’avait pas grand chance mais elle était tout de même certaine que c’était le genre de mec à se muscler pour faire genre et aller impressionner les touristes à la plage.

« Tu fais que penser lui faire du mal et c’est moi qui te casse les deux jambes. »

Réellement certaine de sa capacité à le faire. Vraiment. Pourtant, elle n’avait pas eu d’entrainement au combat depuis qu’ils étaient en fuite, Keon et lui. Elle avait beau être passée maître dans plusieurs arts martiaux, il fallait garder la forme, et à essayer de faire profile bas, elle ne pouvait plus compter que sur sa technique pour vaincre un opposant, mais sa forme physique était certainement une variable très importante qu’elle semblait absolument vouloir ignorer en ce moment. Elle n’avait pas encore perdu cette petite étincelle d’auto-destruction qui semblait vouloir persister. La douleur de la perte de leur rêve dans une douloureuse intervention chirurgicale était bien plus présente qu’elle ne se laissait le croire. La blonde refusait de bouger, attendait qu’il s’excuse? Qu’il recule? Qu’il s’en aille? Ou qu’il l’achève pour de bon peut-être.

Je pensais m’être débarrasser d’elle pour au moins 30 minutes, mais visiblement je me trompais. La petite dame revenait à la charge avec sa voix stridente. Seigneur qu’elle me cassait les couilles. Je cessais de taper dans le sac de sable pour la regarder en m’appuyant sur le bord du ring. Elle me redonnait mon MP3 sans que je ne le demande et je le laissais simplement tomber au sol. Je n’en avais rien à foutre. Je levais ensuite  les yeux au ciel. Elle protégeait son petit mari comme jamais. Mignon et un peu pathétique. Le jeune homme ne devait pas avoir une grosse paire de couilles visiblement pour que la dame prenne autant sa défense.

Elle était à quelques millimètres de mon visage. C’était agaçant et irritant. Je me devais de rester calme le plus possible. La petite dame n’avait aucune idée de qui se tenait en face d’elle.

- Bon tu as visiblement besoin d’une petite douche froide pour reprendre tes esprits ma mignonne ou une bonne baise c’est selon. Tu as envie de casser et de taper sur tout ce qui bouge? Tu cherches les embrouilles? C’est ton choix pas le mien.

Je la poussais avec ma carrure. J’étais quand même un peu plus grand qu’elle du haut de mon 1m80. Je m’arrangeais pour la faire reculer jusqu’à ce que le dos de cette dernière ne touche le bord du ring. Je levais une corde en soutenant son regard.

- Monte là-dessus. Tu vas évacuer cette … colère. Tu empestes la frustration comme un rat mort et je n’ai pas besoin d’être un médium ou je-ne-sais-quoi pour la sentir. Tu veux te battre?

Je prenais des gants dans un coin et j’approchais d’elle en lui tendant la main pour qu’elle grimpe car avec un bras en moins ce n’était pas une chose facile. Je n’étais pas un homme mauvais, loin de là. J’étais un homme bon avec une attitude de merde. Le comportement qu’elle avait, je l’avais eu longtemps et je savais que se défouler sur une autre personne lui ferait le plus grand bien.

- Si tu te montres suffisamment intelligente tu accepteras mon offre boucle d’or. Mon offre ne tiendra pas deux fois. Continue de jouer à la « bitch » de bas étage et tu auras vraiment une douche froide.

Si elle continuait à me faire suer alors que j’essayais de l’aider, il était clair que j’allais utiliser mes pouvoirs pour la mouiller un petit peu. Mais ça, elle ne le savait pas.
 

Violet ne regarda pas le MP3 tomber par terre, elle ne regarda pas les dégâts, se contentant de lever un sourcil désapprobateur devant l’attitude merdique du monsieur muscle devant elle. Si elle savait ce qu’il se passait dans sa tête, il n’aurait probablement pas le temps d’ouvrir la bouche avant de se recevoir une bonne baffe. Elle avait rencontré l’homme de sa vie en le protégeant et avait l’intention de continuer à le faire. Elle le considérait comme la personne la plus courageuse qu’elle connaisse. Il se battait tous les jours contre ses propres démons en plus des esprits. Il l’avait toléré dans un moment d’intense dépression où elle s’était presque laissé mourir, elle ne pouvait pas penser à plus grand acte de courage.

Violet ouvrit la bouche en fronçant les sourcils, le nez retroussé lorsqu’il la menaça de lui donner une douche froide en la poussant sur le ring. Elle aurait voulu lui cracher au visage mais elle se priverait d’un combat loyal dans ce cas. Elle se contenta de plisser les yeux, soutenant elle aussi son regard. Elle ne répondit pas, parce que, la répartie, ce n’est vraiment pas son fort. Elle est douée pour taper, pas pour discuter. La blonde regarda sa main avec dégoût avant d’elle-même escalader, tant bien que mal, le ring, se glissant sous la corde qu’il gardait soulevée pour elle tout de même. Elle retira avec précaution son t-shirt qu’elle lança hors du ring. Elle ne portait maintenant qu’un top sport et le bleu violacé de ses côtes cassées. Elle craqua son cou à l’aide de sa main gauche et se secoua les épaules.

« Ça suffit les surnoms dégradants. Pour toi, c’est Madame Quill. »

Dit-elle en lui tendant un seul gant puisqu’elle n’arriverait certainement pas à l’enfiler seule. Elle l’enfila et attendu qu’il lui attache, bien certaine qu’elle arriverait sans trop de difficulté à lui casser la gueule avec un seul bras. Si Keon savait, il s’opposerait très certainement à cette idée de merde qui allait très probablement empirer grandement sa condition déjà pas très glorieuse. Mais il bomberait probablement le torse en l'entendant exiger qu'on l'appelle Madame Quill. Elle pouvait se l'imaginer, tout fier.

« Ensuite, pas de coups sur la droite, visiblement. »

Le bleu s’étendait sur l’ensemble de ses côtes droites. On pouvait presque voire où étaient précisément les impacts des coups qu’elle avait reçus. Elle était beaucoup plus mal en point qu’elle ne voulait se l’avouer et elle ne devrait absolument pas être ici. Elle se mit en position, plantant ses pieds sur le ring, se disant que même si elle avait une jambe brisée, elle serait probablement plus rapide que cette montagne de muscle. Elle tenta sa chance.

« On y va avec les règles de la boxe ou en mode UFC? »

Elle si disait que s’ils y allaient avec la boxe, elle pourrait probablement l’épuiser en fuyant ses coups assez longtemps. Il devrait probablement dépenser une partie de son énergie à ne pas lever les coudes au-dessus des oreilles et ne pas pouvoir donner de coups de pieds ce qui lui donnerait une longueur d’avance. Avec les règles du UFC, elle ne se donnait pas beaucoup de chances. Son Krav Maga ne lui servirait pas tant si elle ne pouvait utiliser d’armes et elle n’arriverait probablement pas à donner des coups de pieds sans souffrir le martyr.

La situation devenait de plus en plus cocasse. La jeune femme, bien que salement amochée, était plus que prête à mettre en place mon idée. J’ignorais ce qui m’avait poussé à la faire monter sur ce ring, sans doute que je me revoyais à une certaine époque à travers elle. Je rigolais lorsqu’elle me mentionnait de l’appeler « madame Quill ».

- Très bien alors se sera madame Quill si ça peut te faire plaisir.

Je me fichais bien de comment elle voulait que je l’appelle du moment qu’elle évacuait adéquatement sa colère et sa rage au lieu de venir faire chier le peuple. Je lui attachais le gant avec une certaine force. Un gant mal mis pouvait engendrer plus de tord au propriétaire qu’à son adversaire et elle semblait avoir suffisamment morflée dernièrement au vue des ecchymoses importantes que je voyais.

- Ne t’en fais pas. J’ai peut-être l’air idiot selon ce que tu peux croire mais je suis loin de l’être.

Je mettais mes propres gants en la regardant s’installer du coin de l’oeil. Elle me sous-estimait, c’était une chose plus que claire. Elle me proposait les règles de la boxe ou un mode UFC. Je jetais un œil à la blonde de nouveau et je m’approchais doucement d’elle. J’étais capable d’encaisser énormément et mon but n’était pas de la cogner pour lui donner une leçon physique.

- UFC madame Quill.

Je me mettais en position et je bougeais lentement. Le surf m’avait appris à garder un excellent équilibre. J’étais doué dans ce sport également. L’eau étant mon élément, je restais plus à mon aise dans ce dernier que n’importe où ailleurs. J’attendais qu’elle tape en premier. Elle allait le faire, je le savais. Elle était bien trop téméraire et impulsive. Des traits de caractère qui pouvaient vous coûter la vie par moment ainsi que celle de vos proches.

- C’est quand tu veux boucle d’or.

Je n’avais pas pus résister. Je voulais la provoquer encore un peu pour la pousser à m’attaquer et si mes calculs étaient exacts, elle allait tomber dans le panneau.