Lieu : Le métro de Los Angeles est toujours bondé de monde, fidèle à la réputation de boîte à sardines de tous les métros de la planète. Aujourd’hui, pourtant, les quais sont déserts, les rames sont arrêtées, portes ouvertes, et les issues de secours sont toutes bloquées. Si vous voyez de la lumière, au bout du tunnel, il ne vaut peut-être mieux pas avancer…
Vous pouvez faire ce que vous voulez de ce lieu. Vous êtes dans le métro de Los Angeles ou peut-être pas tout à fait. Allez savoir…
Contexte : Juste à vos pieds, un cadavre. La pauvre victime a l’air d’avoir beaucoup souffert avant de cracher son dernier souffle et le sang a giclé partout. Sur vos vêtements aussi, d’ailleurs. Mais qui a tué ? Vu l’état de vos vêtements, vous êtes les premiers suspects dans cette affaire…
Vous décidez de la manière dont vous avez atterri ici. Il se peut que vous ne vous en souveniez pas. Le meurtre, en tout cas, est un mystère, comme un trou dans votre mémoire et vous ne savez pas qui a tué, ni pourquoi. Vous pouvez être persuadé de votre innocence ou avoir un doute. Après tout, vous avez quand même un peu des têtes de psychopathes tueurs, non ?
Meurtre : Les détails du meurtre sont à votre convenance. Si vous ne décidez de rien, les dés s’en chargeront pour vous. Le meurtre a été commis dans la journée, entre le moment où vous êtes entré dans le métro (si vous vous en souvenez) et le moment où vous vous « réveillez » devant le cadavre. Vous êtes seuls. Évidemment, vous pouvez essayer de chercher des indices ailleurs dans la station de métro.
Omitto iuris dictionem in libera civitate contra leges senatusque consulta; caedes relinquo; libidines praetereo, quarum acerbissimum extat indicium et ad insignem memoriam turpitudinis et paene ad iustum odium imperii nostri, quod constat nobilissimas virgines se in puteos abiecisse et morte voluntaria necessariam turpitudinem depulisse. Nec haec idcirco omitto, quod non gravissima sint, sed quia nunc sine teste dico.
Hoc inmaturo interitu ipse quoque sui pertaesus excessit e vita aetatis nono anno atque vicensimo cum quadriennio imperasset. natus apud Tuscos in Massa Veternensi, patre Constantio Constantini fratre imperatoris, matreque Galla sorore Rufini et Cerealis, quos trabeae consulares nobilitarunt et praefecturae.
Ac ne quis a nobis hoc ita dici forte miretur, quod alia quaedam in hoc facultas sit ingeni, neque haec dicendi ratio aut disciplina, ne nos quidem huic uni studio penitus umquam dediti fuimus. Etenim omnes artes, quae ad humanitatem pertinent, habent quoddam commune vinculum, et quasi cognatione quadam inter se continentur.</div><div style="width:350px; height: 8px; background-color:#1f1f1f; border-right: 65px solid #8c475a; border-left: 65px solid #8c475a;"></div><div><div style="font-size:8px;text-align:center;">Codage par Libella sur [url=http://graphiorum.forumactif.com/]Graphiorum[/url]</div></div></center>
Amarante était dans le hall d’entée en train de jouer du piano avec passion quand elle vit débarquer Lucian. La jeune femme était ce soir vêtue d’une robe portefeuille lilas courte, ses cheveux étaient détachés, coiffés en large ondulation et habillé d’un serre-tête à double rangée en perle, son maquillage était léger et dans les tonalités roses. Elle était un peu en meilleure forme que les dernières semaines, mais elle n’était pas non plus complètement guérie de son spleen. Lucian s’approcha, il était là pour la voir visiblement, la française se laissa glisser de son tabouret et ses talons rose poudré claquèrent pour monter à son bureau. Les deux amis de l’ombre montèrent dans des ascenseurs différents et se retrouvèrent devant son bureau, cette partie de l’étage n’était accessible qu’aux co-directeurs du Lux et à leurs invités. Ils entrèrent, elle servit un verre à Lucian et elle se mit à l’écouter, le rituel était rôdé. La soirée passa, Ama ne parla que pour répondre à Lucian, pas tellement d’humeur à s’épancher sur elle. Lucian voulut rentrer et étrangement il souhaita qu’elle l’accompagne, un peu surprise, elle enfila néanmoins une veste en jean ample et elle descendit avec le sorcier. Ils sortirent du Lux et ils marchèrent, Ama malgré sa frêle silhouette tenait fermement Lucian, elle aussi avait bu, mais un peu moins. Lucian visiblement ivre lui proposa de répondre à une question ce qui la laissa sans voix un moment. C’était la première fois qu’il lui demandait cela et franchement elle ne savait pas quoi demander.
- On a un peu trop bu, je ne vais pas te tirer les vers du nez maintenant ce serait traître, tu es comme un ami Lucian, les amis ne se font pas ça.
Non elle ne profiterait pas de son état de faiblesse momentanée pour assouvir sa curiosité, elle n’était pas vicieuse. Lucian était fatigué, il demanda à s’installer sur un banc, elle accepta et appela pour commander un taxi. L’esprit sentit la tête de Lucian tomber sur son épaule, elle raccrocha et fixa le visage du sorcier. Elle sentit le souffle de sa respiration sur son cou, elle ferma les yeux juste un instant pour attendre le taxi, mais elle s’assoupit. Le réveil fut désagréable, premièrement sa tête tournait, deuxièmement et bien elle était couverte d’un sang inconnu. Ses yeux remarquèrent enfin le cadavre à ses pieds.
- Jésus, Marie, Joseph… jura-t-elle en attrapant du bout des doigts la petite croix en or autour de son cou.
C’était quoi ça ? Lucian était avec elle lui aussi, pas encore réveillé alors elle le secoua avec fermeté.
- Lucian ! Bordel de merde ! jura-t-elle et pourtant c'était plutôt rare que ce genre de mot franchissent sa petite bouche.
Elle s’approcha du cadavre, mais n’y toucha pas pour ne pas polluer la scène de crime, elle se contenta d’observer, c’était une femme d’une quarantaine d’année, elle avait clairement été torturé. Amarante ne grimaça pourtant pas, ce n’était pas le premier cadavre qu’elle voyait.
- Il se passe quoi là ? Pourquoi on a atterri ici ?
C’était sa grande question, pas qui était le cadavre ? Pas qui l’avait tué ? Non, sa question, c’était comment ils étaient passés d’un banc à ici. Elle observa les alentours, ils étaient seuls, mais il y avait peut-être des caméras car elle avait reconnu qu’ils étaient dans le métro, elle en remarqua une.
Il pouvait être puissant, charismatique, charmeur, diplomatique et impitoyable, mais il n’en restait pas un mortel fait de chair et de sang qui avait commis bien des erreurs dans le passé. S’il n’avait nul regret, et serait prêt à refaire les mêmes choix si l’opportunité lui était offerte encore, il avait malgré tout une certaine amertume vis-à-vis d’un pan de son histoire, celle où il avait perdu deux êtres chers. Celle qu’il avait sincèrement aimé, et pour laquelle il était capable d’ajuster un tantinet son existence, et celle qui partageait son sang et qui avait été toujours avec lui – même lorsqu’ils n’étaient que des fœtus informes dans le ventre de leur mère. Son âme-sœur, et sa jumelle … deux femmes qu’il avait aimé sans compter, deux femmes qui lui avaient retourné cet amour à leur façon. Deux amours qui avaient été trop excessifs à bien des égards, et qui l’avaient mené à bien des excès par le passé, et qui continuaient à le pousser à prendre quelques décisions saugrenues. Boire jusqu’à être soûl pour fêter la mort de celle qu’il avait aimé était un des exemples.
- T’es trop bonne, Ama’, répondit-il. Tu rates une occasion en or pour connaître quelqu’un de mes petits secrets.
Les secrets, il les avait accumulés durant deux siècles d’existences. Il était certain que durant cette courte existence pour certains surnaturels, et trop longue existence pour les mortels, il avait suffisamment de squelettes dans son placard pour faire blêmir bien du monde. A nouveau, le remord ne l’étouffait nullement et il dormait tranquillement le soir. Il avait fait des choix par le passé, conscient des retombées ou des conséquences potentielles, et il avait accepté allègrement. Tout ce qui l’importait, encore aujourd’hui, était de vivre cette existence comme il l’entendait, sans loi si ce n’est la sienne – ou celle de sa sœur jumelle, jadis. Quoique, une aspiration un tantinet mis à mal par un vieux serment fait, aux portes de la Mort. Ce vœu était ce second profond regret de son existence, l’erreur qu’il ne ferait pas si jamais il avait la chance de revenir en arrière. Il préférait largement mourir en sorcier libre qu’en sorcier enchaîné à une stupide parole.
- Jésus, Marie, Joseph…
Il reconnaissait la voix de la charmante co-propriétaire du Lux, mais nullement les mots qui en sortaient. Il ne pourrait dire s’il avait déjà entendu cette charmante créature jurer devant lui. La curiosité étant plus forte que la gueule de bois persistante, il soulève enfin ses paupières pour poser son regard devant lui, dans un premier temps, patientant qu’une première salve de douleurs vienne assaillir sa tête endolorie. Puis, il balade son regard autour de lui, attendant aussitôt après la seconde vague.
- Laisse-moi retrouver mes esprits, d’abord, souffle-t-il, sortant un petit flasque de l’intérieur de sa veste. Ce n’était pas un alcool mais une potion pour le sortir de cet état hébété d’ivrogne – une flasque qu’il portait avec lui dans ce genre de soirée, où il s’était décidé à s’oublier quelques heures. Dès la première gorgée, l’effet est immédiat : les nausées et les migraines disparaissent, tout autant que cette douce euphorie. Le retour à la réalité est violent, et presque déprimante. Inconsciemment, c’est un regard froid et un air grognon qu’il offre à sa partenaire du soir. Pourquoi tu fais tout ce raffut, et pourquoi on est dans un métro ?
La réponse ne tarde pas : un métro vide, ce qui est anormal dans une métropole comme LA, et surtout un cadavre. Une ou deux analyses supplémentaires l’aident à voir qu’Amarante et lui-même étaient barbouillés de sang. « Je suis toujours vivant. Je suppose donc que ce n’est pas moi » pense-t-il immédiatement, repensant à nouveau à son vœu. Vœu qui était assez clair : encore une connerie digne des rangs du Mal, et bonjour le Faucheur.
- Oui, il y a effectivement une caméra. Cependant, si c’est un meurtre d’origine surnaturel, il y a des chances que la vidéo ait été trafiquée. Il faudra être critique, si jamais on arrive à la visualiser. On va déjà identifier notre victime, dit-il, appliquant aussitôt quelques procédures et automatismes professionnelles.
Il sort son petit mouchoir de soie de sa poche avant, et commence à tâter la victime. La mort est belle et bien confirmée, mais il se refuse de le dire à haute voix à la brunette. Il continue sa fouille pour trouver quelques indices intéressants.
- Je n’ai absolument aucun souvenir entre le bar de l’hôtel et ici. Est-ce que tu pourrais m’éclairer un peu à ce sujet ?
Le métro de Los Angeles est étrangement désert. Il ne reste que Lucian et Amarante, avachis l'un contre l'autre, qui se réveillent, sans comprendre ce qui leur arrive. A leurs pieds, le cadavre d'une quarantenaire, visiblement torturée. Il y a du sang partout, jusque sur leurs vêtements.
Amarante ne se laisse pas démonter par la situation et découvre une caméra de surveillance. Il ne reste plus qu'à trouver de quelle manière accéder à la bande enregistrée de la caméra.
Lucian, lui, se penche sur le cadavre dans l'espoir de trouver quelques indices pour les aider à comprendre la situation.
1. Lucian trouve les papiers de la victime, dans son sac, avec un petit mot. (Mot au choix. Si tu as besoin d'une idée, n'hésite pas à m'envoyer un MP.)
2. Amarante aperçoit une ombre, dans le tunnel du métro.
3. Le sang de la victime semble aller jusque dans la rame, arrêtée à quai.
4. Il y a une trace de pas près du corps qui correspond aux chaussures de Lucian.
5. La victime tient, dans sa main, un objet (au choix) appartenant à Amarante.
La prise en compte de ce dé est, évidemment, obligatoire. Néanmoins, cela ne veut pas dire que vous êtes obligé d'aller dans la rame du métro, si vous faîtes 3. Dans le RP, vous devez prendre le résultat du dé en compte, mais vos personnages sont libres de réagir comme ils le veulent, face à cette nouvelle situation. Lucian peut, par exemple, décider de cacher son empreinte, si le dé tombe sur 4.
(N’hésitez pas à me dire si le "format" des interventions MJ ne vous plaît pas, si vous préféreriez des choix plus détaillés, etc.)
Amarante avait vraiment moins bu que Lucian, elle souffrait donc moins bien des conséquences que le sorcier. Ce dernier avait besoin d’un peu de temps pour reprendre ses esprits, de ça et d’un peu de potion. C’était intéressant, elle sourit.
- Donne-moi la recette Lucian, plaisanta-t-elle. Je demanderais à Damaris de m’en préparer pour les jours difficiles.
Amarante aime le champagne, le bourbon et elle est souvent obligée de boire dans des contextes mondains, bien sûre personne ne lui met de lame sur le cou, mais il est plus facile de mettre à l’aise ses clients et ses interlocuteurs qui aiment boire ainsi. Cette potion pourrait lui être fortement utile et puis de toute façon Amarante est curieuse par nature concernant la magie. Elle est obligée de l’être, elle n’est qu’un esprit, elle n’a aucun pouvoir, elle collectionne donc les objets magiques, les potions et autres astuces lui permettant d’utiliser la magie sans être sorcière. Lucian est comme elle, il est curieux, c’est sans doute pour cela qu’ils sont devenus proches, Amarante lui montre quelques objets de sa collection, les moins problématiques, elle est persuadée intimement que Lucian a aussi un côté secret plus sombres, mais il reste le chef de la BACS, elle n’a pas le droit de commettre d’impair à ses côtés. Elle lui fait remarquer la caméra et les propos de Lucian sont tout à fait pertinents. Elle aime ça à ses côtés elle n’a jamais l’impression de s’atrophier intellectuellement contrairement à d’autre de ses fréquentations charmantes, mais un peu niaises.
- En effet, se contente-t-elle de dire capable de comprendre le raisonnement du britannique.
Elle le laisse gérer la chose, elle a vu la femme elle sait qu’elle est morte, cela ne la rebute pas, mais inutile de se mettre à deux sur elle, ils se gêneront. Il lui pose ensuite une question.
- Tu avais pas mal bu, tu as souhaité que je te raccompagne, je suis donc sorti avec toi. On a un peu marché, tu as voulu t’asseoir, tu m’as demandé de te poser des questions je l’ai fait après avoir appelé un taxi, mentit-elle pas vraiment pour le tromper, mais pour glisser le doute dans son esprit, parce qu’elle était de nature taquine et que maintenant qu’il avait repris ses esprits elle n’avait pas de remord pour le mijoter. Tu t’es endormi sur mon épaule, j’ai fermé les yeux une seconde et je me suis endormi à mon tour, avoua-t-elle. C’est étrange, je n’étais pas si fatiguée.
Amarante n’avait pas le sommeil facile alors s’endormir comme un bébé en plein milieu de la rue, c’était relativement suspect, même si elle avait bu, elle n’avait pas abusé et elle était plus solide que ça. Elle remarqua soudain quelque chose une ombre, mais elle fit mine de ne rien voir, elle s’approcha de Lucian et posa une main calme sur son épaule.
- Je crois que quelqu’un nous observe, à gauche dans le fond du tunnel, murmura-t-elle. Je ne suis pas armée.
Il fallait comprendre qu’elle n’avait pas vraiment les moyens de se défendre, elle savait se battre, très bien même, mais dans le cas d’un danger potentiel surnaturel, elle était d’une faiblesse crasse sans arme. Elle détestait devoir reposer sur Langford comme une demoiselle en détresse en cas de danger, mais elle était totalement nue, complètement conscience de sa fragilité, les esprits étaient en effet des créatures par nature faible.
- C’est une recette secrète que je ne partage pas, dit-il avec la malice dans le timbre de la voix.
Comptait-il partager ou garder les ingrédients de la potion avec la demoiselle ? Lui-même ne le savait pas. Il avait toujours été un tantinet avare quand il était question de donner des informations, aimant davantage les collectionner comme une pie voleuse. Certes, ce n’était qu’une simple potion et pourtant, il ne souhaitait nullement qu’elle se « démocratise » parmi la haute société, car la boisson et l’ivresse qui s’accompagne l’aident grandement à parvenir à quelques fins personnelles.
- M’enfin, je peux bien faire une exception par égard à notre amitié et surtout à ton aide.
Il pourrait. Toujours est-il que ce n’était pas la priorité actuelle. Il avait un crime à résoudre et au vu des détails fournis par Amarante, ils étaient dans une position particulière. Même s’il arrivait à prouver sa propre innocence, être mêlé à une histoire aussi sordide risquait grandement de ternir un tantinet une image qui divisait déjà les membres du BACS – ceux qui appréciaient l’homme, ceux qui se méfiaient de lui. Malgré ses nombreuses années, il ne faisait pas l’unanimité pour la sympathie. Par contre, personne, ô grand personne, n’osait critiquer ses compétences ou ses connaissances. A bien des reprises, le Directeur les avait guidé ou aidé à résoudre bien des nœuds ou problèmes de leur enquête.
Pendant qu’il farfouille, la petite main de son amie se pose sur son épaule et son souffle vient effleurer sa joue. Pourtant, loin de frissonner, le corps de l’homme se raidit un tantinet. D’une main il récupère la petite arme qu’il porte toujours avec lui pour la glisser dans le sac à main d’une taille moyenne gisant près de la victime, dont il s’empare de l’autre main. Les mains débarrassées, l’une d’elle ne tarde pas à se glisser à l’intérieur de sa poche pour en sortir un petit miroir de poche – littéralement, sans rien pour la décorer, les côtés étant polies avec grande attention pour ne pas être aisément brisés. Etrangement, la surface du verre est lisse, sans la moindre éraflure.
Lucian ne tarde pas à susurrer quelques mots, d’une langue inconnue et sûrement sorcière, et aussitôt le verre adopte une forme plus allongée et devint bien plus fin. Selon l’angle regardé, le bout de verre pouvait être vu – ou non vu. Un angle que Lucian espérait « mort » pour la potentielle ombre. Il ne voyait nulle ombre, mais il entendit clairement un bruit – mais impossible de savoir si c’était un bruit de pas ou non. - Bien, Amarante. Nous avons trois choix assez simples. Soit chercher la fameuse vidéo. Soit s’enfoncer dans le tunnel. Soit continuer à fouiller un peu la victime. Notre présence n’est pas naturelle, et je ne veux pas me hâter comme ça.
Il fut un temps, très lointain, où il aurait été extrêmement téméraire et fougueux. Les siècles l’avaient considérablement assagi, l’amenant même à faire preuve d’une forme d’inertie. Il ne craignait pas de laisser échapper un criminel car il était persuadé qu’il mettra la main sur ce dernier … tôt, ou tard. Il était encore qu’à la moitié de sa vie de sorcier, sauf s’il rencontrait un adversaire plus grand que lui. Or, il n’avait pas l’impression que ce soir allait être sa fin. Il était tombé dans un piège, encore. Il allait trouver un moyen de s’en sortir, encore. C'était une valse qu'il avait maîtrisé depuis le temps.
Amarante remarque une ombre, dans le tunnel du métro, pendant que Lucian fouille la victime. Il cache son arme dans le sac à main de la victime et s'empare d'un miroir, qu'il enchante, pour essayer d'apercevoir l'ombre en question. Il ne voit rien, mais entend un bruit non-identifiable.
Le sorcier propose trois choix : fouiller le corps, trouver la vidéo de surveillance ou se lancer à la poursuite de l'ombre.
1. L'ombre a disparu dans le tunnel, mais vous entendez des bruits de pas qui s'enfoncent dans l'obscurité.
2. Les portes du métro, à quai, s'ouvrent toutes d'un seul coup.
3. Vous décidez de mieux inspecter la scène de crime et constatez que l'on a tiré sur la victime, avant de s'acharner dessus avec une autre arme.
4. Vous décidez de trouver la vidéo surveillance et remontez d'un étage, dans la station, pour trouver la pièce dédiée aux caméras.
5. Vous décidez de vous enfoncer dans les tunnels du métro pour débusquer l'ombre. Toutes les lumières sont éteintes.
Ce ton de voix, Amarante était habituée à la malice de Lucian, elle faisait attention au gens l’entourant, elle était capable de détecter chez eux des micros-émotion, elle était très forte à cela et cela lui permettait de mener en bateau presque n’importe qui. La remarque du sorcier la fit lever ses yeux au ciel, mais comme il lui tournait le dos, il ne pouvait pas le savoir. Il poursuivit plus doux et pourtant la fin la fit sourire.
- Lucian même quand tu utilises la carte de l’amitié, cela se finit toujours en négociation.
Il parlait de son aide, ainsi donner la recette de cette potion c’était comme la récompenser, comme si elle avait besoin de cet appât trivial pour faire ce qu’elle faisait. Amarante n’était cependant pas vexée, elle était habituée aux personnages complexes, elle était douée pour mettre à l’aise, mais tous le monde n’était pas comme elle. C’était peut-être juste de la maladresse ou peut-être pas, ce n’était pas vraiment important. La française aurait toujours de l’affection Lucian, elle l’admirait énormément, il était brillant et puis la rancune ne faisait pas parti de ses défauts. Elle remarqua une présence et prévient l’anglais. Silencieusement elle observa toutes ses manipulations tout en retirant sa main, ses mains vinrent pénétrer les poches de sa veste en jean, elle y trouva une fiole de sang de vampire, il y en avait toujours une, elle trouva aussi une carte de visite et un baume à lèvre, les deux derniers items trouvés n’étaient pas très utile ma foi. Le miroir, il essayait de surveiller l’ombre, elle entendit un léger bruit, mais elle n’était plus certaine de ce qu’elle avait vu, en tout cas Lucian ne confirma rien. Quand Lucian se mit à parler elle l’écouta dans le plus grand silence puis elle s’accroupit pour mieux examiner leur victime.
- On lui a tiré dessus, regarde ce trou, ensuite on s’est acharné en la frappant avec une autre arme, pas un couteau en tout cas, plutôt un objet. C’est peut-être l’inverse coup puis tir, je ne suis pas légiste. Amarante se redresse et glissa tout bas à Lucian. Tu devrais vérifier le barillet de ton arme. Elle reprit à voix haute. Montons vérifier les vidéos à moins que tu ne remarques autre chose.
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