Au tout début Ama avait souhaité ne pas porter plainte car elle ne voulait pas attirer l’attention sur Eve Cartier qui avait déjà eu un mini-scandale avec cette histoire de détournement de fond d’œuvre de charité. Veuve d’un génie millionnaire de la Silicone Valley, Amarante se demandait encore pourquoi elle avait fait ça. Elle était pourtant attentive dans le choix de ses corps, mais ce fait lui avait échappé. Eve Cartier quand on regardait son instagram semblait être juste une femme au foyer faisant du yoga à longueur et journée et testant des cosmétiques hors de prix pour garder sa peau parfaite. Elle était peut-être moins ennuyante qu’elle ne l’avait pensé, ses meilleurs enquêteurs eux-mêmes n’avaient rien trouvé de compromettant sur elle, cela voulait dire qu’elle avait bien caché ses traces. Elle avait fait un supplément d’enquête à son sujet après l’incident qui n'avait rien révélé de nouveau, elle gardait tout de même une légère appréhension, malgré cela elle devait poursuivre ses agresseurs. Eden Thomas l’inspecteur en charge de l’affaire lui avait fiat comprendre que ce n’était pas leurs premiers comportements racistes, pas leurs premiers attouchements sexuels même, juste qu’ils étaient blancs et très riches et s’en prenait souvent à bien plus pauvre qu’eux, il les payait ou leurs avocats les détruisaient et c’était terminé. Mais cette fois ils s’en étaient pris à elle et elle était bien plus riche que les trois malfrats réunis alors elle devait agir pour qu’ils paient enfin leurs crimes racistes et sexistes. Comme Stefano n’était pas très actif actuellement, Amarante avait dû trouver un nouvel avocat, elle n’avait aucune idée de sa race c’était peut-être un simple humain, mais tant mieux il la verrait comme Eve Cartier, elle était lasse ces derniers temps d’être Madame Byron. L’esprit avait cette après-midi revêtu une tenue au couleur sage et à la coupe assez simple pour ne pas trop paraitre extravagante, elle regrettait déjà toutes les photos de ces tenues postées sur l'Instagram d'Eve Cartier pour donner un semblant de normalité à son existence. Les hommes étaient crasses, il y avait même une photo de son look le jour de l’agression, la défense de ses agresseurs s’appuierait sur tout et n’importe quoi, même sa tenue, ça c’était déjà vu. Amarante assise attendait tranquillement dans une salle d’attente relativement sobre et spartiate vu la réputation de l’avocat, elle s’était imaginée un endroit plus clinquant. Will son garde du corps elfe noir lui restait debout toujours aussi alerte même dans une pièce fermée, Ama pouffa et il lui lança un regard noir, elle leva les yeux au plafond. Elle s’habituait peu à peu à sa présence et l’inverse était vrai aussi. La secrétaire de Monsieur Lambrick l’invita à entrer dans le bureau de son patron. Ama se leva et entra suivit de Will. Elle s’assit et ordonna du regard à Will de faire de même.
- Bonjour Monsieur Lambrick, j’espère que vous allez bien, elle tendit sa main pour serrer celle de son interlocuteur, je suis Madame Eve Cartier, voici mon garde du corps Williwaw, il a un sacré accord de confidentialité en béton armé alors je peux parler devant lui, de plus il était témoin de l’incident qui m’amène aujourd’hui et en quelque sorte acteur aussi également. Disons qu’il n’a fait que me protéger, mais disons qu’il y ait peut-être allé un peu fort. Dois-je d’abord vous raconter l’incident ou avez-vous des questions préalables à me poser ?
Fidèle à ses habitudes, il était assis à son bureau. Des tas de dossiers était étalé sur toute la largeur de son bureau. Un café régnait sur le coin du bout de bois, toujours fumant d'un goût riche et profond. L'avocat était en mode travail, toujours affairé à lire des dossiers, prendre des notes. Son seul temps de pause était quand il rentrait chez lui le soir venu. C'était un avocat reconnu et sa réputation ne venait pas d'un hasard, il passait un nombre d'heure incalculable a travailler. Il était sans aucun doute un bourreau du travail, et il le savait pertinemment. Sûrement ses compétences de chasseur faisait qu'il ne ressentait pas ou presque pas la fatigue. Ou encore c'était un question d'habitude. Réveil, travail, dodo et la fin de semaine il la passait en partie à s'entraîner, partir en mission ou bien même poursuivre ses contrats. Ce qui fit qu'au fil des années il n'a pas eu une seule seconde pour se trouver une passion. Ni même d'entretenir des amitiés, ça demandait trop de temps pour lui.
Au fil des années, il ne prêtait plus vraiment attention à ce genre de chose. Ce qui comptait vraiment pour lui : c'était les résultats. Il était affairé à lire cette affaire, celle de l'agression sexuel d'Ève Cartier. Il allait rencontrer cette femme tout à l'heure. Il avait souvent eu affaire à des cas comme ceux-ci. Généralement Darcy ne tenait pas vraiment à coeur ce genre d'affaire, il s'agissait des affaires entre humains, comme il allait toujours en y avoir. Ce n'est pas qu'il cautionnait ce genre d'actes, mais il n'y avait pas vraiment de défis. Il suffit juste d'aligner les bons mots, utiliser les faits et l'histoire est dans la poche. Le plus difficile, était souvent de faire parler comme il se doit son client. Et Dieu que c'était difficile pour certaine de parler, il n'avait pas vraiment la fibre sentimentale et c'était difficile pour lui de faire preuve d'empathie envers ces personnes. Il voulait simplement clore le sujet le plus vite possible puisqu'il n'y avait pas vraiment de travail a faire.
Bien que la plupart du temps des histoires de ce genre les femmes étaient sans histoire, toujours de jeunes femmes -très souvent belle-, il prit la peine de lire vite fait le dossier que sa secrétaire avait fait pour résumer la situation. Une jeune veuve, riche. Il glissa un sourire en coin, sûrement que ces pauvres types n'avaient aucune idée de la femme qu'ils ont touchés. Il continua sa lecture, propos raciste et attouchement. Il avait souvent des cas de ce genre entre 2-3 cas de fraude. Ça allait effectivement être rapide. Il termina sa lecture en lisant les notes de recherche de la secrétaire. Il adorait sincèrement le travail de sa secrétaire, elle mettait toujours plus de détails dans ses dossiers, elle semblait vraiment se passionner dans cela. Elle prenait toujours le temps de bien écouter le client pour saisir le tout de la situation, en prenant le temps de bien rechercher la personne. Il lit une de ses célèbre note, Ève était impliqué dans un scandale de détournement de fond d'une oeuvre de charité. Il se prit une note mentale de ne pas baser son argumentation sur la réputation, bien que ce ne soit que des rumeurs, il était préférable de ne rien laisser au hasard. Il prit une gorgée de café, devenu tiède et bien plus amer. Au fil des années, il avait apprit a boire son café de cette façon. Bien qu'un café frais était toujours meilleur, cette alternative était acceptable. Il passa encore quelques heures a préparer divers documents pour le palais de justice.
Il entendit un doux toquement à sa porte. Il redressa sa tête et remarqua sa secrétaire. Elle lui dit rapidement qu'Ève était présente pour la rencontre. Il lui fit signe de lui laisser deux minutes, le temps de ranger un peu la pagaille de dossier de son bureau et de se trouver le dossier de sa cliente. Il relit rapidement les notes qu'il avait fait pour s'assurer de parler du bon dossier et une femme rentra dans la pièce. Elle était escorter par un grand homme à la peau et à la chevelure sombre. Simple réflexe de chasseur, il porta attention à ses oreilles. Elles semblaient légèrement pointues. Intéressant.
Elle s'assit en face d'elle, sûre d'elle. Il fit signe à son garde de faire de même. Il était plutôt rare de voir un elfe, même que pour être tout à fait, outre dans ce qu'on lui avait apprit, il n'en avait jamais vu ni même prit la peine d'en étudier un. De ce qu'il savait, il était plus fort et brutaux que leur antagonique. Sa curiosité de chasseur de demandait la nature de leur relation et pourquoi une humaine irait faire affaire avec un elfe ? Il analysa le corps d'Ève, et rien ne laissait transparaître une quelconque caractéristique physique. Elle ne sentait pas de sang, ne ressentait pas de magie, ne semblait pas particulièrement forte après tout, ils sont souvent assez fort pour faire ce travail par eux-même, sans y aller par la légalité. Cette affaire semblait déjà beaucoup plus intéressante...
- Bonjour Monsieur Lambrick, j’espère que vous allez bien.
Elle lui tendit la main, il la saisit par habitude et hocha la tête. Après tout, il n'aimait pas parler pour rien dire.
- Je suis Madame Eve Cartier, voici mon garde du corps Williwaw, il a un sacré accord de confidentialité en béton armé alors je peux parler devant lui, de plus il était témoin de l’incident qui m’amène aujourd’hui et en quelque sorte acteur aussi également. Disons qu’il n’a fait que me protéger, mais disons qu’il y ait peut-être allé un peu fort. Dois-je d’abord vous raconter l’incident ou avez-vous des questions préalables à me poser ?
Il salua de la tête le garde. Sa présence n'allait causer aucun problème, après tout un témoin vaut toujours pour beaucoup dans un procès. Tant mieux si les deux étaient là, elle allait pouvoir parler avec plus de confiance. Le fait qu'elle précise la force de son garde confirma à Darcy que cet homme qui se tenait devant lui était bien un elfe.
- Si j'ai bien comprit, vous désirer porter plainte contre trois malfrats. Ces plaintes seront aux sujets de propos racistes et d'attouchement sexuels, c'est bien cela ? J'aurais besoin de la version de l'histoire complète. J'ai bien conscience que se remémorer ces souvenirs ne sont pas agréables, mais si vous pouviez être le plus précise possible dans vos accusations cela aiderait vraiment a former une plainte solide qui aura plus de facilité à se faire retenir. Vous pouvez également ajouter des choses, monsieur Williwaw.
Il saisit sa fidèle stylo, prêt à prendre des notes et saisir les moindres détails.
Dernière édition par Darcy Lambrick le Jeu 26 Nov 2020 - 7:40, édité 1 fois
Amarante eut presque un sourire quand Monsieur Lambrick attaqua sans prendre le temps de la saluer en retour, son ancien d’elle d’il y’a une dizaine d’année aurait probablement mal pris ce manque de courtoisie. Mais maintenant non, cela la soulageait d’échapper à ses minauderies sociétales, elle était fatiguée d’être elle et cela laissait présager de plus qu’il serait un requin, pas un gars loufoque comme Stefano. Car même si elle accordait du talent à Stefano il était parfois insupportable. Elle préférait de loin un gars pas loquace qu’un autre Stefano, non merci. Elle fixa Williwaw et ce dernier toucha son oreille comme si de rien n’était, d’accord son interlocuteur en face n’était pas humain, mais s’il y avait eu danger Will l’aurait déjà prévenu. Amarante pris le temps d’observer un peu plus avec attention son interlocuteur tout en écoutant ses propos. Il était beau. Dans le terme le plus classique du terme, si elle n’était pas déjà folle amoureuse de son sorcier, probablement qu’elle aurait tenté de le draguer même si vu son comportement cela n’aurait pas une tâche aisée, mais on ne pouvait pas dire qu’elle manquait d’expérience avec les hommes difficiles. Enfin bon aujourd’hui cela ne l’intéressait plus, elle était incroyablement loyale dans ses amitiés, mais surtout dans ses amours. Elle chercha un indice sur sa race, mais n’en trouva pas, tant pis. Elle se concentra donc sur ses paroles.
- C’est cela, répondit-elle de à sa première question, elle continua de l’écouter, elle passa par automatisme une mèche de cheveux derrière son oreille. Ne vous inquiétez c’est peut-être la première fois que je porte plainte, mais ce n’est pas la première fois que je connais ce genre de comportement douteux d’homme des cavernes. Son viol, sa tentative de viol et de nombreuses agressions sexuelles elle en avait connu des connards et même deux ou trois fois conasses en 187 ans d’existence. J’étais venue voir une exposition car je voulais voir l’avancement des projets de Livio un ami, c’était l’artiste exposant, j’aime ce qu’il fait, je le suis depuis longtemps sur les réseaux sociaux, je voulais acheter certaine de ces toiles pour ma collection. J’étais en train de le saluer et de le féliciter quand trois hommes se sont approchés de nous, l’un s’est étonné de voir une « bridée aussi jolie » je reprends ces mots exacts, il m’a demandé si j’étais la copine de Livio et il a rajouté je cite encore une fois ses mots « T’as pas pu avoir une blanche alors tu t’es rabattu sur une asiatique à la peau pâle ? ». Je n’ai rien dit, Livio également, nous savions tous les deux que ce n’était que de la provocation pour nous faire sortir de nos gonds. Sauf qu’un des hommes m’a alors attrapé le menton pour m’examiner comme si j’étais un bien, fit-elle avec un air blasé, un autre homme s’est placé derrière moi et, il m’a donné une tape sur mon fessier. Mon garde du corps est intervenu, un peu violemment je le conçois, il lui a cassé le bras. Livio a appelé la police pensant qu’ils arrêterait les trois hommes, mais il ne l’ont pas écouté et on tout de suite pris le parti des trois malfrats. Je ne veux pas rajouter de plainte contre la police, même si leurs présomptions ont été un peu douteuse. L’inspecteur Eden Thomas en charge de l’incident m’a montré qu’ils avaient déjà réprimandé comme il le fallait. Donc voilà ma version des faits, n’hésitez pas à me poser des questions supplémentaires, je veux qu’ils paient leur crime car visiblement je n’étais pas la première et je ne serais certainement pas la dernière. Ce n’était pas un incident isolé, si l’inspecteur Thomas ne me l’avait pas avoué probablement que je n’aurais pas porté plainte.
Amarante Byron aurait enfoui cette agression au fond d’elle et tracé sa route. Elle n’était pas du genre à prendre excessivement -mentalement du moins- soin d’elle. Elle fit signe à Williwaw qu’elle avait terminé ce dernier c'était finalement assis à côté d'elle.
- Mon boulot est de protéger Madame Cartier en toute circonstance, j’ai peut-être été impulsif, j’ai sans doute mal réagi, mais dans le fond cela reste de la défense et ces hommes seraient probablement allé plus loin sans mon intervention. J’ai cru que l’un allait carrément le prendre dans ses bras pour dire vrai… Moi je porterais bien plainte contre la police, mais c’est l’affaire de Madame Cartier, pas la mienne.
Accueil 
![Défendre ses droits... [PV Darcy] Bptm](https://zupimages.net/up/20/07/bptm.png)