Avoir fait la paix avec Damaris et Keon même si à côté il lui restait toujours des tonnes d’emmerde avait aidé son moral, ça en plus d’avoir complètement supprimé la capacité à éprouver de la tristesse. La soirée d’Halloween arrivait à grand pas et elle sentait que comme toujours il s’y passerait un imprévu. Elle vengerait la mort d’Albert, elle avait demandé à Keon lui qui était plus proche de la veuve ce qu’elle pouvait faire pour aider la pauvre femme et il lui avait avoué tout gêné que la fleuriste ne la portait pas dans son cœur. Amarante ne s’était pas vexée, elle avait l’habitude que les gens la voient comme une garce prétentieuse hautaine. Elle aiderait donc dans l’ombre comme elle l’avait fait quand elle avait compris que son valet de chambre avait tenté se suicider sur son toit.
Mais aujourd’hui ce n’était ni une veuve éplorée, si son valet qu’elle avait décidé d’aider, c’était Diona. Ama la connaissait depuis l’enfance vu que cela faisait très longtemps qu’elle connaissait Ezéchiel, l’ayant vu grandir elle avait une tendresse toute particulière pour la jeune femme, elle lui avait envoyé à chaque anniversaire une petite carte et un petit cadeau. Ezéchiel avait d’abord été un homme qu’elle appelait quand elle avait un problème comme beaucoup de gens en ville, mais ils avaient vite noué une amitié sincère, ils ne se collaient pas, mais ils s’appréciaient et se serrer les coudes depuis bien des années déjà.
La veille elle avait téléphoné, Ezéchiel lui avait expliqué la situation, Diona n’avait presque rien pour son futur bébé, si Ama avait déjà offert deux ou trois choses (elle aurait pu l’équiper en entier vu tout ce qu’elle avait acheté dans le passé pour sa descendance) elle ne voulait pas paraitre envahissante et en faire trop. Aujourd’hui elle avait donc rdv avec Diona pour une session shopping pour le futur bébé. Amarante arborait un look automnale vert et brun, elle mixait les accessoires comme à son habitude, elle était une vraie victime de la mode et c’était à cause de sa coquetterie qu’on l’imaginait bien différente qu’elle ne l’était, mais Ezéchiel ne l’avait jamais jugé et cela la rendait heureuse. Son chauffeur/garde du corps elfe noir venait de la déposer devant chez Ezéchiel, elle avait pris l’ascenseur et avait cogné à la porte, Diona lui ouvrit et avec chaleur Amarante l’étreignit.

- Bonjour ma belle, tu es radieuse, allez je te kidnappe comme prévu, cette journée est pour nous trois.

Elle incluait le bébé, elle avait hésité à amener Malaury, mais elle avait craint que le bébé dragon ne casse le doigt d’une vendeuse et puis cela devait être la journée de Diona, Laury avait déjà tout un dressing à elle et elle grandirait trop vite pour tout porter.

- N’hésites pas à me demander n’importe quoi, je suis ton esclave, plaisanta Amarante avec un grand sourire qui prouvait bien que cette tâche n’avait rien d’ingrat pour elle bien au contraire. Mon chauffeur nous attend en bas, il nous accompagnera pour porter les sacs…

Et aussi potentiellement les protéger, mais l’esprit ne voulait pas angoisser la jeune mère. Elle voulait aussi plaire, bien qu’elle s’entende déjà bien avec la louve, ces derniers temps vu qu’elle s’était rapprochée d’une manière autre qu’amicale de son père, elle voulait faire encore meilleure impression. La française n’avait jamais connu la mère de de Diona, mais elle était une personne importante pour le sorcier et Diona même sans l’avoir connu était probablement attachée à son souvenir, elle ne voulait pas être indélicate.

- Tu es adorable, répondit l’esprit au compliment.

Diona était une douce jeune femme, elle avait toujours été d’un caractère relativement facile à vivre du moins d’un point de vu extérieur, après comment elle était avec son père ça elle ne le savait pas encore, peut-être qu’elle le serait un jour, mais il était trop tôt pour penser à tout ça. Bien trop tôt, même si elle ne pouvait nier que cette relation la rendait moins malheureuse. Mais aujourd’hui elle serait là pour Diona. Elle savait ce que c’était d’être mère célibataire elle avait élevé ses deux enfants seule. Ce n’était jamais facile, c’était une charge mentale constante qu’on ne pouvait pas partager. Son père et elle ferait en sorte de la soutenir autant qu’il le pourrait. Ezéchiel savait aussi ce que c’était d’élevé un enfant seule, tout se passerait bien. Elles descendirent et Diona questionna son chauffeur Ama eut un petit rire.

- Très bien, elle passe sa colère sur ses téléphones portables qu’elle balance sur les routes.

Amarante pâlit, le traitre, le traitre, elle resta calme et garda un petit sourire.

- Quel petit plaisantin, il est juste tombé de mes mains alors que je voulais prendre une photo du paysage, mentit-elle sans vergogne.

Même si elle ne ressentait plus rien, ce jour là était encore désagréable pour bien d’autre raison que de la mélancolie et de la colère, il y avait de la déception, un sentiment de trahison, des tas de sentiments moins violents, mais toujours là eux. Elle ne voulait pas penser à Damaris aujourd’hui. Diona lui expliqua qu’elle était la boutique qu’elle voulait voir et comme Ama ne faisait pas franchement les boutiques, elle fit une recherche rapide sur son téléphone et trouva le nom de la boutique.

- Layette Babies, très bien, allons y. Comment vas-tu Diona ? Le bébé ne tape pas trop fort ? Et ton dos ? Si tu veux je peux t’envoyer on masseur, il vient de suède, il me sauve le dos, quand je passe des heures au bureaux ou que Ciàran me torture avec des soulevés de poids improbable pour des squats. Franchement n’hésite pas à me demander service, n’importe quoi, je me libérerais pour toi sans la moindre hésitation… La fami… Elle se reprit. Les gens qu’on aime c’est plus important que n’importe quoi d’autre.

La voiture roula et bientôt elle furent déjà arrivé au centre commercial, pour dire vrai cela faisait une éternité qu’Ama n’avait pas mis les pieds dans un tel endroit, il y avait beaucoup de gens, mais elle avait l’habitude de la foule des clients de son hôtel alors ça irait, en plus on était dans la ville des stars tous le monde avait des looks de dingues alors le sien passait crème. Son chauffeur leur ouvrit la porte à chacune et tendit sa main à Diona dans un soupçon de galanterie assez inédit.

- Je te suis Diona.

En effet l’esprit était déjà perdu d’avance dans cette jungle urbaine inconnue.