When everything goes to hell, the people who stand by you without flinching -- they are your family Anthony Barkley & Margaret MacLochlainn
Le renard-garou Alpha venait de partir et je restai un moment à regarder la porte par laquelle il avait filé, reprenant doucement mon souffle après qu’il m’ait lâché le cou. J’étais encore sous le choc de ma découverte et de la brutalité de l’homme à qui je devais ma condition. Moi qui avais toujours considéré les Lycans comme des brutes au vu de la façon dont certains d’entre eux m’avaient traité – oui, je sais, les amalgames, c’est mal, je m’excuse – je me rendais compte que même ceux de ma propre « race » pouvaient aussi me vouloir du mal. La seule différence était que cet homme n’avait pas cherché à me tuer, mais à me ramener dans le rang, à m’intimider.
Tremblant de tous mes membres, je me relevai lentement, mes yeux jaunes toujours focalisés sur la porte. En voulant épousseter mes vêtements, je manquai de les lacérer de mes griffes et tentai de me calmer pour les rétracter et faire disparaître le jaune de mes yeux. Depuis que j’avais découvert ma nature, c’était la première fois que ma colère seule entamait la transformation. Je faisais tout mon possible pour ne pas m’attirer des problèmes ou en attirer à Maggie, donc je limitais mes transformations aux nuits où je ne pouvais pas faire autrement.
Une fois un peu remis de mes émotions et après avoir repris visage humain, je m’occupai de remettre en place les livres bousculés durant mon altercation avec l’inconnu. Je ne m’étais pas rendu compte que je saignais légèrement aux endroits où les griffes de mon adversaire avaient percé la chair, et ce fut un mouvement un peu brusque qui m’en informa. Je grimaçai, portai la main à mon cou et jurai un peu en sentant le liquide poisseux entrer en contact avec mes doigts. J’allai nettoyer le sang dans l’arrière-boutique, passant devant Margaret avec un sourire se voulant rassurant en cachant les petites plaies, ne voulant pas l’inquiéter outre mesure.
Devant la glace, je me passai un peu d’eau sur le visage pour essayer de calmer la légère angoisse qui avait commencé à pointer le bout de son museau. Mes mains tremblaient, ma respiration était un peu saccadée et j’avais une légère nausée en me rappelant la manière dont cet homme m’avait regardé et touché. Essayant de chasser cette désagréable impression, je pris une serviette, la mouillai et commençai à essuyer le sang. J’espérais que ces coupures n’allaient pas me faire des cicatrices : j’avais suffisamment été marqué par cette ordure.
When everything goes to hell, the people who stand by you without flinching -- they are your family Anthony Barkley & Margaret MacLochlainn Après une matinée bien remplie Margaret avait décidé de prendre une pause déjeuner afin de faire une vraie coupure, de s'aérer l'esprit en lisant du Sophocle. Rien de tel qu'une bonne pause bien méritée afin de pouvoir repartir du bon pied pour le reste de la journée. Mais tout bonne chose avait une fin.
Ce ne fut qu'en s'approchant de la pièce principale de la librairie qu'elle cru entendre une voix fort s'élever avant que ne retentisse la clochette d'entrée. Lorsqu'elle arriva sur place il n'y avait plus un bruit, seule une respiration saccadée avant que le bruit de livre qu'on rangeait ne lui parvienne aux oreilles. Elle voulut aller voir et croisa Anthony, souriant, qui faisait le chemin inverse. Elle fronça légèrement les sourcils avant de se retourner pour lui du regard le cheminement son ami qui se dirigeait vers l'arrière-boutique qui lui paraissait étrange à vouloir cacher son cou.
Serrant les mâchoires, elle le suivit. Que se passait-il ? Qu'était donc devenue son habituelle aura enjouée, si belle à voir ? Pourquoi était-il si perturbé ? Elle avala les derniers mètres qui la séparaient de Tony, à grandes enjambées, et lorsqu'elle ouvrit la porte elle le vit... Grâce au miroir devant lui, la néphilim pu le s'essuyer du sang sur son cou. Elle écarquilla les yeux, tout d'abord sous le choc qu'il ai pu être blessé dans sa librairie puis elle plissa les yeux, sentant une pointe de colère monter en elle.
- Tony ? Que se passe-t-il ? demanda-t-elle sans le quitter un instant du regard, la mine soucieuse. Sans attendre de réponse elle s'était d'ors et déjà rapprochée de lui pour venir examiner ce cou qu'il avait tenté de lui cacher, ce cou dont il voulait retirer le sang qui avait couler. Des marques de griffes ? Margaret releva subitement les yeux vers le renard-garou. [color=#9933ff Qui t'as fait ça ?[/color]
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La voix de Margaret me fit un peu sursauter et je posai la serviette que j’étais en train d’utiliser pour nettoyer le sang sur mon cou avant de me retourner vers elle avec un sourire que j’espérais convaincant. Je ne voulais pas qu’elle s’inquiète pour moi, elle avait déjà fait et faisait encore beaucoup pour m’aider à m’adapter à ma nouvelle vie.
J’eus beau me creuser la cervelle du mieux que je pouvais avec l’état de choc dans lequel j’étais, je ne trouvais pas d’histoire convaincante à raconter pour justifier l’état de mon cou. Je tremblais, ma respiration était toujours rapide et je sentais qu’il fallait que je m’assoie rapidement. Avisant une chaise près de moi, je la rapprochai et m’y assis. Comme ma patronne semblait vouloir examiner mon cou, je la laissai faire en fermant les yeux. La « discussion » avec le blond me repassait dans la tête et je frissonnais en me remémorant la façon dont il avait reniflé ma peau et regardé l’endroit où il m’avait mordu.
« - Un… un homme est venu ce midi. Il semblait chercher quelque chose, alors je suis allé le voir pour lui demander si je pouvais l’aider. Là, il m’a plaqué contre un mur et m’a… reniflé. Apparemment, c’est lui qui m’a mordu, à Chicago et maintenant, il dit que je fais partie de sa meute… comme si je lui appartenais ou une connerie comme ça. Quand tu es arrivée, il est parti en disant qu’il reviendrait me chercher… qu’il obtient toujours ce qu’il voulait… »
Mes tremblements s’étaient intensifiés et je sentais mon cœur battre la chamade. Je regardais ma protectrice, cherchant du réconfort dans son regard. Ce n’était pas la première fois qu’elle me sauvait d’une agression et j’espérais qu’elle pourrait me conseiller, me dire ce que j’étais censé faire. Cet homme m’avait mordu et m’avait laissé seul, sans personne pour m’apprendre à gérer ces pouvoirs qui m’étaient tombés dessus comme la misère sur le bas-monde. Et il venait comme ça, des années plus tard, me dire que j’étais à lui ?
"- Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? Est-ce que je dois... lui obéir ? Il m'a transformé, donc il a du pouvoir sur moi ? Comment... comment ça marche, tout ça ?..."
When everything goes to hell, the people who stand by you without flinching -- they are your family Anthony Barkley & Margaret MacLochlainn Anthony Barkley. Tony. Le seul être au monde qui la connaissait, qui connaissait son histoire sans changer son avis sur elle, sans la prendre en pitié ou la haïr, le seul qui l'appréciait comme elle était. Même si elle essayait de ne pas lui montrer, il lui était important, comme un petit frère qui ne demandait qu'à être guidé. Son sombre passé l'avait mise sur son chemin, dans cette ruelle où il était agressé par des loups-garous, et cela faisait partie des rares points positifs, en un sens.
Lorsqu'elle parla elle le vit sursauter et si durant un instant elle fut vexée qu'elle ait pu lui faire peur, c'était l'inquiétude qui prenait toute la place dans son esprit et dans son cœur. Lorsqu'il lui répondit elle vit son aura changer encore de couleur et les paupière se fermèrent quelques instants. Il n'était pas convainquant dans son mensonge. Lorsqu'elle les rouvrit elle s'approcha de lui avec détermination tandis qu'il s'asseyait sur la chaise juste à côté.
Margaret examina les blessures au cou qui ne tarderaient pas à guérir et il ne lui fallut pas bien longtemps avant de déterminer que les plaies avaient été causées par des griffes. Cette fois la colère fit son apparition : la librairie était le territoire de la néphilim et un garou avait osé s'y aventurer pour s'attaquer physiquement à Tony. Elle serra un instant les mâchoires avant de regarder le jeune homme et de l'interroger sur ce qu'il venait de se passer mais surtout qui était celui qui s'en était pris à lui sans le moindre état d'âme.
Elle senti son visage se décomposer, sous le choc, à mesure qu'il avançait dans son explication, c'était donc celui qui l'avait transformer qui était venu jusqu'ici ? La colère prit à nouveau le pas sur l'émotion principale que ressentait l'écossaise mais bien vite, le regard que lui adressa le renard lui fendit le coeur. Il voulait son aide, il voulait qu'elle lui dise quoi faire. Elle prit son visage entre ses mains puis vint déposer un baiser sur son front, jamais elle ne l'abandonnerait, elle lui donnerait toujours les outils pour faire face au surnaturel.
- Les Alphas sont les plus possessifs, s'ils transforment quelqu'un pour eux il fait automatiquement partie de la meute. Mais ils ont leur cérémonie d'intégration, ça ne se fait pas par l'opération du Saint Esprit. Tu n'es pas obligé de rejoindre une meute, encore moins si tu n'en as pas envie, le seul pouvoir qu'il a sur toi c'est la peur.
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Je n’aimais pas le montrer, mais j’avais très peur de l’homme que je venais de rencontrer. Il m’avait semblé dangereux, colérique, impitoyable et déterminé à la limite de l’obsession. J’avais peur qu’il vienne s’en prendre à Maggie ou à mes proches. Oh mon dieu, s’il décidait d’aller faire du mal à ma mère, à Chicago ? Elle n’était pas au courant de mon état, je n’avais pas voulu l’inquiéter ; elle avait tant fait pour moi, pour me protéger, maintenant c’était à moi de la protéger du mieux que je le pouvais.
« - Mais… pourquoi… pourquoi moi ? Je n’ai rien de spécial : je ne suis pas fort, pas plus intelligent que la moyenne, je n’ai pas spécialement d’argent et mon principal talent consiste à me rappeler les goûts de mes proches en matière de boissons sucrées ! En quoi je pourrais lui être utile ? Et puis, il m’a transformé sur un coup de tête et m’a laissé… pourquoi il considérerait que je suis à lui ? Et pourquoi moi ? »
J’avais prononcé tout cela presque sans reprendre mon souffle, en proie à un début de panique à la pensée que mon agresseur puisse s’en prendre à ma chère Maman si je ne lui obéissais pas. Arrivé à la fin de ma tirade, je repris un peu mon souffle et me pris la tête dans les mains avant de me mettre à pleurer de rage.
« - Pourquoi, tout à coup, il veut me retrouver ? Je veux dire, ça fait cinq ans, maintenant ! Cinq ans qu’il m’a mordu et qu’il a foutu le camp sans se soucier de m’expliquer quoi que ce soit. Sans m’expliquer pourquoi il a fait ça ou comment je suis censé gérer ça. Et maintenant, il débarque et me dit que je lui appartiens, que je fais partie de sa meute et qu’il va revenir me chercher ? Comme si je lui devais quelque chose ! C’est pas juste ! »
Mes yeux avaient repris leur couleur jaune de renard et je sentis à nouveau la peau de mes doigts se déchirer alors que des griffes me poussaient à nouveau. Jusqu’à maintenant, j’avais réussi à maintenir mes émotions sous contrôle pour éviter de réveiller mon « frère renard » comme j’aimais le dire. Là, j’avais l’impression que Frère Renard montrait les dents et voulait sortir. Je ne pouvais pas le laisser faire.
When everything goes to hell, the people who stand by you without flinching -- they are your family Anthony Barkley & Margaret MacLochlainn Avait-elle manqué de vigilance ? Probablement. Elle avait naïvement cru que Tony ne pouvait pas être retrouvé après autant de temps depuis sa transformation et encore dans une ville aussi peuplée de surnaturels, pouvant cacher l'odeur de son protégé. Pourtant celui qui l'avait transformé avait réussit et cela ne lui plaisait pas du tout. Mais pour le moment l'important était de s'occuper du seul être qui lui importait et il se trouvait juste devant lui.
Margaret n'était pas une banshee et en touchant le renard-garou elle ne pouvait pas être affectée par ce grand afflux d'émotion dont il était en proie mais lire autant de détresse dans l'aura de ce dernier affectait la néphilim qui aurait voulu qu'il soit totalement préservé de la perfidie dont pouvaient faire preuve certains garou, y compris celui qui l'avait changé. Elle avait échoué et à présent il avait peur. Peur de devoir être obligé de rejoindre la meute, peur qu'il n'arrive malheur s'il venait à refuser.
Elle l'écouta attentivement et elle senti la tristesse l'envahir en le voyant finalement se prendre le visage entre les mains et commencer à pleurer. Elle s'agenouilla devant lui et vint lui prendre une main pour tenter de l'ancrer dans la réalité. Elle comprenait totalement sa détresse et sa colère, elles étaient légitimes et elle se poserait des questions s'il n'en était pas la proie. Mais voilà ces deux émotions avalaient peu à peu Tony qui commençait à entamer sa transformation, Margaret senti les griffes du renard remplacer les doigts de l'homme, venant entailler sa main mais peu lui importait. La néphilim vint placer sa main libre sur les marques de griffures sur le cou qui étaient en bonne voie de guérison, elle décida de tout de même leur donner un coup de pouce afin que sa lumière curative puissent apaiser Tony et le renard.
- Tony, Frère-renard, écoutez-moi, tout va bien... appela-t-elle pour avoir l'attention des deux êtres avant qu'elle ne se mette à chanter pour les apaiser. 'N àm bhith cromadh ris a'ghleann Thàinig snaidhm air mo chridh' Bho nach d'thug thu dhomh do làmh 'S mi'n dùil nach fhàgadh tu mi
Bheir mi ò hu ò hò Bheir mi ò hu ò hì Bheir mi ò hu ò hò 'S mi fo bhròn 's tu gam dhìth
Dhèanainn treabhadh dhuit is buan Chumainn suas thu gun dìth Bheirinn as a' ghreabhal chruaidh Do mo luaidh teachd an tìr'...
Elle tenait sincèrement au jeune homme et si son chant lui permettait de se calmer, d'être apaisé, elle continuerai jusqu'à ce que retrouve le contrôle ou bien qu'il se transforme mais plus poussé par des émotions négatives, dangereuses. Tout du long elle garda sa main dans celle du jeune homme.
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Je serrai la main de la jeune femme dans la mienne, comme on s’accrocherait à une bouée de secours. Toute l’incompréhension, la frustration et la colère que j’avais enfouies en moi pour ne pas inquiéter ma mère ou mes proches et que j’avais crues disparues depuis bien des années semblaient revenir en force et maintenant, elles s’alliaient à la peur de voir l’Alpha s’en prendre à ma pauvre mère ou à qui que ce soit d’autre. Cet homme ne semblait le genre à reculer devant de la cruauté et paraissait du genre à ne reculer devant rien pour obtenir ce qu’il voulait. Et en l’occurrence, il me voulait moi.
Sentant mon corps entamer une transformation sous le coup de mes émotions, je regardai ma protectrice, mes yeux jaunes embués de larmes, et fis de mon mieux pour me concentrer sur ses paroles. Je n’en comprenais pas un traître mot, mais l’air me plaisait et je pris de grandes inspirations pour me calmer. Au bout d’un instant, je sentis mon Frère-Renard arrêter de s’agiter et s’asseoir pour écouter, la tête inclinée comme un chien curieux. Ce n’étaient sûrement que le fruit de mon imagination, mais j’aimais à imaginer ma part garou comme un vrai renard qui vivait en moi, qui veillait sur moi, en échange de quelques nuits où il était autorisé à emprunter mon corps pour aller courir sous la lune. C’était sûrement très naïf de ma part.
Toujours était-il que mes griffes se rétractèrent et mes yeux reprirent leur teinte normale. Je fermai les yeux et posai la tête contre l’épaule de ma patronne, des larmes coulant encore sur mes joues de rage et de frustration. Je me sentais soudain fatigué, comme si le simple fait d’avoir résisté à Frère-Renard m’avait complètement vidé de mon énergie. Pourquoi cet homme avait-il attendu si longtemps pour chercher à me retrouver ? Pourquoi avais-je dû apprendre seul à gérer tout ça ? Comment étais-je censé faire face à tout cela sans explications ?
« - Merci, Maggie. Tu es vraiment une personne en or. »
Je la serrai contre moi tendrement, ma tête toujours posée sur son épaule.
When everything goes to hell, the people who stand by you without flinching -- they are your family Anthony Barkley & Margaret MacLochlainn C'était un coup de poker. Lorsqu'elle se mit à chanter après avoir ordonné à ce que Tony et Frère-Renard l'écoutent, Margaret ignorait totalement si ce qu'elle faisait fonctionnerait. Il était si bouleversé par la réapparition de ce garou qui avait changé sa vie à tout jamais, qu'il était possible que seul le renard demeure pour quelque heures. Même si l'animal voulait lui aussi s'exprimer c'était pourtant l'humain qui avait besoin d'aide dans l'immédiat.
Pas un seul instant elle ne relâcha la main du jeune homme, pas même si les griffes pouvait un peu trop taquiner sa peau. A mesure qu'elle chantait, elle le sentait se détendre et reprendre peu à peu le contrôle sur lui-même, c'était une bonne chose et le soulagement envahit quelque peu la néphilim. Les griffes finirent par laisser place aux ongles et les yeux de Tony reprirent leur habituelle teinte sombre. L'ombre d'un sourire apparu sur les lèvres de Margaret mais il s'effaça bien vite pour laisser sa place à un rictus de tristesse alors que le jeune homme venait poser sa tête contre son épaule.
L'écossaise le laissa faire à sa guise, se laissant enlacer alors qu'elle venait passer une main dans ses cheveux et qu'elle lui relâchait enfin la main pour venir passer un bras dans son dos. Elle ne répondit rien au compliment qu'il lui fit, elle ne se considérait pas comme telle mais tâchait d'agir en ce sens et cela était bien plus compliqué que de ne rien faire. Alors que Tony resserrait son étreinte, l'esprit de Margaret cherchait des solutions au problème et le plus aisé serait d'attirer l'alpha dans un piège pour le tuer. Mais l'inconnue était-là : elle ignorait avec combien des siens il était venu et où il logeait. Peut-être au Lux ? Elle devrait demander à Madame Byron.
- Si c'est ce que tu veux, nous ferons tout pour qu'il ne t'emmène pas avec lui. Tu ne cause pas d'ennuis et Los Angeles n'est pas son territoire donc ça joue en notre faveur, dit-elle en resserrant à son tour son étreinte. Il va falloir aussi que je te bouge un peu l'auto-défense et je ne veux plus que tu sorte en ville sans une fiole de poudre d'aconit, compris ? ajouta-t-elle en se reculant légèrement pour le regarder avec sérieux.
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La main de Maggie dans mes cheveux était réconfortante et je sentais Frère Renard se coucher pour faire une sieste. Le danger était écarté, j’étais en sécurité près de ma protectrice, ma partie garou pouvait se reposer. Je me sentais très fatigué, comme toujours après une transformation, qu’elle soit totale ou partielle. C’était très éprouvant, surtout pour quelqu’un qui n’était pas né garou, ou du moins c’était l’impression que j’avais. Mon agresseur n’avait semblé éprouver aucun problème à faire sortir ses griffes et changer la couleur de ses yeux, était-ce à force d’habitude ou était-il un natif ? Y avait-il seulement des garous natifs ? J’avais tellement de questions et si peu de réponses, j’ignorais si Maggie en savait beaucoup sur les Renards-Garous. Le mieux aurait sans doute été de pouvoir poser ces questions à un des miens, mais le seul que je connaissais était cette ordure qui m’avait mordu et abandonné sans la moindre explication, ni la moindre considération.
Je hochai la tête en entendant les recommandations de ma patronne. Un peu plus d’entraînement d’auto-défense me servirait toujours et ce ne serait pas une affaire de me promener avec de l’aconit sur moi. Il y avait des gens qui ne sortait pas de chez eux sans un spray au poivre ou autre moyen de défense, moi, j’aurais ma petite bouteille d’aconit. Après, est-ce que ça suffirait pour tenir l’Alpha loin de moi ? Il m’avait dit qu’il obtenait toujours ce qu’il voulait.
« - Je ne suis pas un jouet qu’on jette et qu’on reprend à l’envi. Il ne voulait pas de moi quand il m’a transformé, alors je ne veux pas de lui maintenant. Pourquoi il revient maintenant ? Pourquoi il est venu depuis si loin simplement pour moi ? Je veux dire, il avait toutes les occasions du monde avant que je déménage à LA, pourquoi maintenant ? «
Oui, j’avais déjà posé ces questions, mais je voulais comprendre. S’il y avait quelque chose à comprendre dans cette histoire de fou.
« - Maggie… tu… tu crois qu’il pourrait vouloir s’en prendre à ma mère… si je n’accepte pas de le suivre ? Est-ce que… est-ce qu’elle est en danger à cause de moi ? »
Je n’avais pas peur pour moi, ou au moins pas autant que je pouvais craindre pour ma mère. Elle avait tout donné pour que je puisse avoir une belle vie, travaillant d’arrache-pied pour compenser l’absence de mon père, disparu quand j’étais enfant. Si elle était en danger à cause de moi, s’il lui arrivait quelque chose à cause de moi…
Je me redressai doucement et hochai la tête pour acquiescer aux recommandations de mon amie. Mon regard se porta sur ses mains où mes griffes l’avaient blessée.
« - Oh, Maggie, je suis désolé… je ne voulais pas… »
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