5 Décembre

Daphné était perdue voilà des semaines qu’elle cherchait sa mère et toujours rien. Elle commençait à perdre espoir et en même temps s’y refusait farouchement. Perdre sa mère serait un cauchemar, elle était sa meilleure amie, son modèle et une femme qui méritait le bonheur plus que n’importe qui. Daphné commençait à être épuisée, son frère Orphée aussi, ils étaient tous les deux à bout. Ils s’étaient séparés cette après-midi pour interroger différents gérants d’établissement magique et poser des affiches ensorcelées afin que leur mère soit visible sous tous les angles. Daphné sortait d’un de ses établissements et elle se laissa errer jusqu’à un banc elle y posa son sac à dos et s’y assis. Vêtu d’un simple jean et d’un t-shirt nirvana, la jeune fille n’avait jamais eu plus l’air d’une adolescente. Ses cheveux étaient attachés en un bun rapidement fait et ses yeux étaient cernés, elle était épuisée, tellement épuisée qu’elle s’endormit sur ce banc public, quand elle se réveilla son sac n’était plus là, il n’y avait que les lunettes magiques de sa mère qui dieu merci c’était échappé de son sac ouvert quand le voleur l’avait pris, trop vieille il n’avait probablement pas essayé de les reprendre. C’était pourtant son bien le plus précieux, elle les serra contre elle et se mit à sangloter.

- Dieu merci, vous êtes encore là, murmura-t-elle en brésilien. Dieu merci, répéta-telle dans la même langue tout en continuant de pleurer, elle les accrocha à son t-shirt.

Ces lunettes étaient un héritage familial qui permettait de voir à travers les illusions et à voir l’invisible, elle s’en fichait d’avoir perdu son smartphone, son portefeuille ou autre, tant qu’elle avait ses lunettes tout irait bien. C’était son lien avec sa mère, même si aucun sort de localisation n’avait réussit jusqu’à là. Ses pleurs redoublèrent, elle n’en pouvait plus.

- Maman, murmura-t-elle en japonais cette fois-ci avant de finalement passer à l'anglais. Tu me manques.

Des gens passaient la regardait et ne s’arrêtait pas. Un gars la reconnut et la prit en photo, mais elle n’avait pas la force de se battre contre le monde. Il parla aux autres.

- C’est la fille de l’actrice qui a été enlevé par un pervers. Daphné Ishida je crois.

5 décembre, vive le vent. Voilà ce que penser Lucas alors qu’il traversait la ville. Peu vêtu, car la chaleur de ses flammes intérieures pouvaient encore réchauffer son corps face à la température extérieur, il déambulait dans les rues. Il avait tout de même un sweat à la taille qui pourrait lui servir, surtout s’il doit s’assoit sur la pelouse. Doucement. A sa vitesse d’escargot. Tranquille et sans pression. Aujourd’hui, il n’avait rien à faire. Il pouvait se caler quelque part et dessiner … et c’était exactement ce qu’il avait fait.

Il essayait toujours différents banc, passant de l’un à l’autre pour avoir des angles différents de certaines structures. Il sourit à une inconnue à qui il offrit le dessin dans un sourire. Sachant qu’à la fin, il y a de forte chance pour que les jeunes du foyers lui jette son carnet à la poubelle, il pouvait bien se permettre d’offrir ses dessins souvent.

Alors qu’il était en train de donner un nouveau dessin à une autre personne il entendit quelque dire une phrase. Actrice ? Pervers ? Fille ? Il longea les alentours pour voir au loin une personne en train de prendre en photo une personne qui pleure … mais ça va pas la tête ? Il fit le chemin pour se mettre entre le photographe vilain et la jeune femme et il lui mit son sweat (propre puisqu’il avait trouvé des bancs) sur la tête pour la cacher.

- je …. Je …. Ne pense pas …. Pas que … c’est … poli … monsieur.

Dit il à l’inconnu qui venait de se faire prendre à prendre en photo une personne dans la rue au mépris total de toutes les règles de courtoisie, de politesse et de bienséance pourtant normalement bien défini dans ce monde. L’homme disparu alors que Lucas baissa la tête pour voir le visage de l’autre inconnue (trop d’inconnue dans cette publie x’D) et sourit.

- ça …ça va ?

Il ne savait pas qui était la jeune femme, si elle aimait les câlins ou en était allergique, alors il posa simplement la main sur son dos pour essayer de la rassurer. Il n’avait clairement pas tout compris, mais il ne voulait pas qu’elle pleure et que des gens se moquent, ou la critiquent pour ça. Tout le monde à le droit à des larmes, tout le monde à le droit de pleurer. Ça fait du bien et s’il pouvait aider alors il le ferait. Il se dit d’un coup qu’elle avait peut être mal quelque part, mais en regardant vite fait il ne voyait pas de blessures.

La foule avait beau commencer à s’amasser autour d’elle, Daphné n’était plus assez dans le contrôle de ses émotions pour s’en offusquer ou pour même le remarquer. L’adolescente était en pleine crise de désespoir. Le poids des semaines d’angoisse était ou elle avait tenue la barre haute malgré l’angoisse la pétrissant avait finalement eut raison de son mental. Elle était en train de complètement de craquer, elle n’avait que 18 ans et elle voulait juste retrouver sa mère et ne plus jamais la lâcher. Plus jamais elle ne détacherait ses yeux d’elle, elle était prête à promettre à Dieu tout ce qu’il voulait. Elle sursauta quand elle sentit un bout de tissus se poser sur sa tête, elle leva le bout de son petit nez pour remarquer un jeune homme de son âge au visage poupon, mais indéniablement charmant, son cœur eut un loupée. Elle n’aimait pas les jeunots, mais elle savait reconnaitre la beauté. Elle remarqua finalement la foule et l’homme tentant de la prendre en photo. Le jeune homme la défendait, une partie de la foule aussi commença à s’indigner tandis que l’autre imité l’apprenti paparazzi. Elle connaissait ce genre de situation pour l’avoir vécu avec sa mère et pour avoir pété un câble et tabasser un paparazzi. Ça ne devait pas arriver, pas maintenant, sa mère devait être la priorité. Impulsivement elle se leva et attrapa la main du jeune homme pour s’éloigner à grande vitesse de toute la foule, ignorant que cela serait encore pire. Le lendemain la presse s’en gausserait, craquage de la fille d’une star en public, fugue avec un mystérieux inconnu, etc…

- J’sais pas où aller, il y’a du monde par… tout, expliqua-t-elle entre deux sanglots. Ca va pas, ajouta-t-elle également avec franchise. Pas du…

Ses genoux se dérobèrent et elle flancha, tombant trop faible, paralysée par les larmes en pleine crise d’angoisse, incapable de contrôler son propre corps. Elle se blessa, s'écorcha les genoux et les mains, mais ne sentit rien. Elle tenta de se relever, mais retrébucha de nouveau, c’était comme si elle n’avait plus aucune force dans ses jambes.

- Ma mère a… dispa… ru. Aide-moi à me cacher, steuplé. Steuplé… Aide-moi. J’veux pas qu’elle voit que j’ai causé du sou… cis… lorsqu’elle reviendra. Elle reviendra, hein ?

Toujours larmoyante, elle tentait de se convaincre. Elle devait sembler pathétique et moche avec son nez dégoulinant à ce charmant jeune comme à l’allure angélique.

Lucas n’aimait pas la foule. Il préférait la voir au loin, près d’un sapin aux milles guirlandes, que près de lui. Il préférait de toutes façon être seul qu’accompagné, surtout à cause de son manque de discussion. Il ne savait pas ce qu’il se passait. Il savait jusqu’il y avait une femme en larmes et que plusieurs personnes s’amusaient à la prendre en photo au lieu de la calmer. Il ne comprendrait jamais ce genre de personne … Une fois que la jeune femme avait repris ses esprits, elle lui prit la main pour partir. Ok pourquoi pas. Il comprenait ce qu’elle voulait dire et il réfléchit.

Pour être un véritable solitaire dans cette ville il avait apprit où aller pour être tranquille. Cela ne lui plaira peut être pas, mais c’était une meilleure idée que de rester au milieu de tout le monde.

- Vi … viens …

Et il lui montra de la tête une direction et il la fit venir. Il ne connaissait pas du tout la jeune femme et il se demandait vraiment qui elle était… même s’il ne compte pas lui demander parce qu’il était comme ça. Il ne voulait pas empiéter sur la vie privé de la jeune femme déjà bafoué par les autres. Il voulait l’aider quand elle tomba, et fit ce qu’il pouvait … cependant elle ne l’aidait pas. Il ne savait pas de quoi elle parlait. De disparition de tout ça … il ne comprenait pas.

- Viens.

Dit il une deuxième fois alors qu’il prit la jeune femme sous les épaules pour l’aider à se relever. Doucement, il chercha dans son sac à bordel un bonnet qu’il lui mit sur le crâne et une écharpe qu’il enroula. Pour replacer sa veste sur ses épaules. C’était mieux déjà pour que personne ne la reconnaisse comme elle en avait peur. Le bonnet avait une grosse étoile filante dessus et l’écharpe était verte avec des cloches jaunes … mais il ne pouvait pas faire mieux pour le moment en tout cas. Il l’aida à se relever en vérifiant derrière lui que personne ne les suivait, et il passa quelques rues pour la poser sur « une pierre »… C’était en faite le cimetière… La zone ou personne ne venait jamais.

- re… reste là.

Il partit rapidement en cherchant le caveau de Balthazar, oui comme le roi mage, et il trouva dans un coin ouvert du caveau. Il en sortit un autre sac. Il tira dessus. C’était un petit sac, comme une hôte de père Noel mais en minuscule, une hôte de Lutin noël plus certainement. Il s’approcha à nouveau de la jeune femme pour sortir des mouchoirs, pour quand il pleure lui aussi, de l’eau, une Brumisateur, un mini extincteur, des barres protéines…. Et il sortit tout ça s’assoir en face de la jeune femme. Il prit le carnet et s’apprêté à écrire mais il voulait qu’elle se calme d’abord. Alors il fit un dessin, un lutin encore qui faisait un grand coucou.

Daphné n’avait plus de force et tout ces gens autour d’elle qui la mitraillait ou qui discutait tous de véritable rapace, elle les détestait. Elle entendit même une personne dire qu’elle n’était pas un ange. Connard, songea-t-elle. Sa tête tournait, l’ivresse du désespoir l’avait envahi. Si sa mère était vraiment morte c’était que ce satané monde n’avait vraiment aucune justice, pas la moindre goutte, sa mère était une bonne personne, une des meilleures qu’elle connaisse. Le mignon la prit sous son aile, heureusement qu’il était là, s’il n’avait pas été là elle serait restée telle une larve. C’était ce qu’elle avait l’impression d’être à l’instant présent, elle se laissa porter par les bras fins de son sauveur sans se poser la moindre question, elle était absente, absente de son propre corps. Elle ne remarqua même pas l’étrange endroit ou il était en train de la mener, elle voyait sans voir. Il la posa sur une pierre et elle sentit juste le froid et la dureté, l’adolescente pleurait toujours, moins, mais toujours, sa réserve de larme ne s’était pas encore éteinte, mais était sur le point de le faire. Elle avait été si forte ces derniers jours et elle était fragile à présent.

- D’acc…ord, je reste… là.

Qu’avait-elle de faire de mieux de toute façon ? Elle n’avait plus la force, elle voulait sa mère, c’était tout ce qu’elle voulait. Elle avait toujours été une gentille fille, mais peut-être aurait-elle pu être encore plus gentille, elle avait sans doute fait quelques choses de vraiment mal pour que Dieu lui enlève sa mère. Puis soudain le joli garçon revint dans son champ de vision avec un carnet et un crayon, elle le fixa interloqué quand il lui dessina un lutin le naturel repris le dessus.

- T’es vraiment un bizarre toi, se rendant compte de la rudesse de ses paroles, elle se jeta sur lui pour l’enfermer dans ses bras frêles. Je suis déso… lée. Dispa... rais pas toi aussi. J’suis conne. Vraiment conne… puis elle se rendit compte d’où elle était… un cimetière, j’ai connu mieux… non non désolée, reste, elle le serra encore plus fort contre elle. Merci mignon inconnu. J’suis vraiment idiote, tu m’as aidé, plus personne ne me filme, j’suis désolée. Désolée, désolée, ne disparais pas.

Elle était comme une moule à son rocher, elle s’était accrochée au premier venu, émotionnellement incapable de supporter d’être seule. Elle n’était tout simplement pas dans son état normal.

Lucas avait fini par prendre l’habitude des regards sur lui. Quand on était un petit orphelin, mineur et pas capable d’aligner deux mots, on était obligé de supporter le regard des autres. Il pouvait souvent en lire de la pitié, ou de l’agacement, ou d’autres sentiments qui ne sont pas réellement positif. Alors il savait ce que ça faisait de se faire observer. Il ne voulait pas que la jeune femme se retrouve avec ce genre de regard sur elle. Il voulait l’aider comme il le pouvait. C’était pour ça qu’il avait décidé d’aller vers le cimetière. Le respect était mort en ce bas monde, mais ce genre de lieu resté encore protégé par des principes plus vieux que le monde.

Il l’avait laissé le moins de temps possible. Pour revenir. Il ne voulait pas qu’elle puisse avoir l’impression qu’il était … suspect. Un mec qui amène une fille inconnue dans un cimetière était forcément suspect, mais c’était une autre histoire. Il ne voulait pas qu’elle puisse avoir le temps de paniquer. Il ne lui voulait aucun mal, et il le savait, et il espérait qu’elle aussi. Quand il revient pour lui parler, Lucas eu a peine le temps de pencher la tête sur le côté pour essayer de comprendre qu’elle était dans ses bras. Il l’étreignit. Il ne la connaissait pas, mais elle semblait avoir besoin d’un ami en cet instant.

- Ne … ne … ne … ne t’en … t’en fais … pas.

Il lui donnait une accolade amicale pour qu’elle ressente qu’il était honnête… en bégayant c’était un peu compliquer, mais il faisait un effort pour que sa phrase ne prenne pas 2555 minutes à être formé. Il essaya de se soustraire à son câlin, mais elle le tenait. C’était étrange comme sensation, il avait envie de répondre à ses paroles. Mais pour répondre, il avait besoin d’écrire sur son calepin .. et pour écrire il avait besoin de place.

- Cal… cal… calme toi.

Il essayait d’articuler pour qu’elle entende sa voix. Il avait un peu honte de ne pas pouvoir faire une phrase complète. Il se détacha un peu d’elle et s’assit, sur le sol, en face d’elle, pour lui écrire sur son calepin rapidement. Il écrivit de sa main rapide, de manière très lisible, puis le tendit à la jeune femme pour qu’elle puisse lire.

« Je suis Lucas. Je suis un peu bizarre, mais pas méchant. Calme toi, je ne partirais pas alors respire. J’écris sur un calepin parce que j’ai un peu de mal à formé des phrases sans bégayement, et que sinon je prendrais trop de temps à vouloir parler. Ça va mieux ? »

Daphné était vraiment fatiguée ce qu’elle vivait été atroce, même si son frère et son grand-père était avec elle, elle avait l’impression d’être seule. On ne les écoutait pas, elle avait réussi à parler à un agent de la BAC enfin la veille, mais elle avait l’impression qu’il était déjà trop tard. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait l’impression qu’il était trop tard. Le jeune homme lui rendit son étreinte, il était bouillant, elle profita de cette étreinte, il lui disait de se calmer, mais c’était beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Il lui écrivit ensuite un texte sur son calepin, elle le lut donc c’était Lucas et il avait du mal à parler, elle se mordit la lèvre elle n’aurait pas dû dire qu’il était bizarre, ce n’était vraiment pas gentil de sa part d’avoir fait ça. Elle tenta de prendre une grande inspiration pour se calmer, elle en prit une seconde, elle avait la gorge nouée et ce n’était pas facile.

- En… chantée… Lucas. Moi… C’est Daphné.

Elle avait fini par réussir à se présenter malgré sa poitrine se soulevant de façon irrégulière à cause des larmes. Maintenant il fallait répondre à sa question, elle essuya un peu ses larmes et bafouilla.

- J’sais… pas. Je le… sens pas.

Daphné avait un pressentiment, c’était inexplicable, les larmes continuaient de couler sur ses joues moins violentes, mais bel et bien toujours là. Elle tenta une nouvelle fois de prendre une grande inspiration, elle devait absolument se reprendre. Puis soudain une fleur, une rose blanche précisément vola jusqu’à elle et se déposa avec délicatesse sur ces genoux. Elle fixa avec attention le jeune homme lui faisant face et fronça les sourcils.

- Est-ce que c’est… toi ? Dis-moi que c’est toi…

Elle l’espérait, elle avait tellement un mauvais pressentiment, pourvu que ce soit lui, elle avait ses lunettes pour vérifier, mais elle ne voulait pas. Le jeune homme avait une aura particulière, elle ne savait pas ce qu’il était, mais il n’était pas humain alors elle s’accrocha à ça.

- Tu n’es pas humain… Moi non plus. Je suis... une sorcière.

Lucas ne comprenait pas tout de la situation…. Et si on lui demandait, ce que personne ne ferait, il dirait juste qu’il avait encore du faire quelque chose qui ne fallait pas… peut être venait il de kidnapper une célébrité ? Il n’en savait trop rien, et il posa là son regard sur elle. Quand elle commença à bégayer, il eu l’envie de lui tendre son calepin. Les mots n’étaient pas importants à dire, tant qu’on pouvait les écrire. Mais quelque chose le retiens, peut être l’impression que la jeune femme avait besoin de parler. De vocaliser les choses. Alors elle se présenta, et il sourit. Il essayait avec ses mimiques, son regard, sa présence, d’apaiser la jeune femme, de la faire se calmer. Ce qui était perdu d’avance quand il entendu sa seconde phrase bégayer.

Il ne savait pas ce qu’elle ne sentait pas. Il avait aucune idée de ce qui avait pu arriver, arrivera ou était arrivé pour rendre Daphnée dans cette état. Quelque chose de grave, ça il n’en doutait pas du tout, mais il n’arrivait pas  à attraper ses données pour en faire une analyse cohérente. Elle ne savait pas si elle allait bien …. Ou mieux… peut être aurait il dû l’amener à l’hopital ? Qui ne disait pas que sa crise de larme n’allait pas se transformer en crise d’angoisse … et pour le vivre souvent, il savait qu’on préférait quelqu’un de compétent à un inconnu dans ses moments là.

Quand la fleur se posa sur ses genoux, Lucas se dit qu’elle serait un beau modèle pour un dessin ultérieurement … mais sa pensée fut couper court quand il fut accusé de … il ne savait même pas de quoi exactement. D’avoir fait voler une fleur ? Il fit un non de la tête. Ce n’était pas lui. Sa magie n’était pas le bon élément. Il ouvrit grand les yeux enfin quand elle se traita elle-même de sorcière. D’un coup, il regarda dans le cimetière pour y vérifier leur solitude. Il se mit à écrire.

« Fais attention, si tu dis la vérité, tu ne peux pas le dire comme ça, tu risquerais d’avoir de gros soucis ».

Il lui avait mit le calepin devant les yeux, puis dans un geste simple, il reprit son calepin et y dessina un phénix. Il lui tendit alors. Si elle était réellement du monde du surnaturel, alors elle reconnaitra l’oiseau de feu. Sinon, c’était qu’elle n’était qu’une personne un peu trop originale. Reprenons la feuille, il rajouta en bas des serres du phénix.

« et si on reprenais tout depuis le début ? ».

Son histoire, son existence, tout pour essayer de l’aider en partant avec les mêmes bases que tout le monde. Il pourrait peut être dégoupillé pour elle une idée, comme l’avait fait Jesus pour lui un peu avant ? Peut être, en tout cas ça ne coûtait rien d’essayer.