J'étais sur une toute nouvelle piste fournie par mes "commenditaires" à qui je devais une obéissance ridiculement aveugle pour le reste de ma pathétique existence. J'attrapai le document afin de découvrir qui était l'heureux élu cette fois. La réponse tomba, la proie était un dragon de glace. " Bon qu'avait-il bien pu commettre celui-ci pour attirer l'attention de mes supérieurs ainsi? " Pensai-je en ouvrant ce que j'avais entre les mains. Euh... il devait obligatoirement manquer un passage! Le dossier tenait sur une minuscule... MINUSCULE page de rien du tout. J'avais une fine description qui se présentait sous les traits d'une misérable photo et un nom... c'était tout pour me débrouiller? Ils n'étaient pas sérieux?
- Euh... Quoi?! C'est uniquement ce que vous détenez de la cible... Vous me charriez, je suppose?
Ma petite poussée impulsive d'agacement ne fut visiblement pas appréciée par mon "maître". Celui-ci me lança un regard incendiaire dans un profond soupir avant de lever le ton dans un avertissement.
- Rufus, suffit, fait avec ce que tu as! Il me regardait de haut en me lançant hautain. Utilise ton flaire!
Je serrai la mâchoire sous la toute nouvelle touche de frustration que m'apporta l'utilisation de cette horreur lettrée utilisée pour approfondir l'insulte qui suivit malicieusement! Mon regard rubis perça brièvement avant que mon apparence revienne à la normale.
- ... bien!
Je quittai donc en quête d'information pour traquer cette créature. Il y avait peu, je découvris l'existence d'une mine d'information... monnayable, un certain elf noir prêt à vendre toute information pour une bonne somme! Alors, une courte visite s'imposait. Peut-être aurais-je de la chance et connaissait ma cible!
Alors, non sans effort, j'obtins son numéro. Avec une brève discussion, nous nous donnâmes rendez-vous. L'échange se réalisa et il me donna une piste. Je pensai naïvement que cette rencontre me fut fructueuse... grave erreur! Ce scélérat m'avait fourni de fausses données, mais il rafla l'argent sans le moindre remords. La colère était te que je ne pouvais laisser cela impuni! Oui, il avait besoin d'une remise à l'ordre et j'étais plus que disposé à lui offrir gratuitement. Bon, je n'ai peut-être pas le loisir de perdre mon temps ainsi... et puis diantre, ce chien galeux le méritait bien!
Donc, à la nuit tombée, je pris en chasse cet elf aussi tôt que possible en restant hors de sa portée. L'homme apparut de nouveau dans les rues les moins utilisées du Downtown. J'ignorai bien évidemment ce qu'il magouillait cette fois, mais je comptais bien le faire payer ce mauvais filon que cet inconscient m'avait stupidement fourni.
J'attendis patiemment que ma cible s'isole pour intervenir. Il prit rapidement un chemin opposé à la circulation pour... attendre quelqu'un? Le trouble-fête s'adossa nonchalamment à un mur donnant sur la ruelle. Je sortis donc de l'ombre avec la colère bien perceptible sur mes traits bestiaux.
- Je crois que toi et moi devons revoir les termes de notre... dernière transaction très cher! soufflai-je durement.
Le mécréant sourit brièvement, avant de faire surgir un fouet composé d'ombre de la noirceur que composait la ruelle. Ah... ce n’était pas gagner! " Ce que je déteste les fouets... "
- Bien au contraire... Moi, je crois que l'on avait bien fini! Dit-il en souriant malicieusement en agitant son arme.
Évidemment... les hostilités s'enclenchèrent et j'avais du mal à m'approcher de lui.
Coucou. Encore une fois je suis vraiment vraiment vraiment désolée. J'ai, pour ne pas changer, étais une vraie tête en l'air. Promis à l'avenir tu n'auras plus à attendre autant avant d'avoir une réponse de ma part.
Mauvais filon... qui coûte trop cher!
Clayton & James
Et un autre coup du destin au compteur!
Il était là, assit sur le sable chaud d’un Los Angeles en proie à moins de frénésie. Le soleil avait cessé d’émettre de sa royale clarté depuis plusieurs heures, mais la nuit demeurait claire. Était-ce le fait de la pollution visuelle ou la présence de la lune ce soir ? James l’ignorait, mais il se désolait de ne point apercevoir les étoiles de là où il se trouvait. Il pouvait toutefois entendre les vagues fouetter le bord de mer. Le vampire n’était pas encore tout à fait à l’aise avec cet élément et préférait garder ses distances. Cependant, il se laissait charmer par cette douce mélopée aquatique qui parvenait à l’apaiser. Pour dire vrai, sous l’océan les sons n’étaient pas les mêmes. Étouffés, lointains et presque inaudibles, ils renforçaient la solitude du vampire, lorsque celui-ci demeurait conscient dans sa prison ensorcelée. Ce n’était donc rien comparé aux bruits des vagues, à ces nuages vaporeux et rafraichissants aux accents iodés qui viennent vous caresser le visage ; même le chant peu mélodieux des goélands faisait plaisir à entendre. Il était libre et c’est paradoxalement là où son calvaire de huit décennies avait pris fin qu’il jouissait le plus de sa liberté. Cependant, il ne pouvait nier les quelques changements qui allaient de pair avec cette liberté retrouvée. À commencer par le fait qu’il soit incapable de s’en prendre à des humains, lui qui jadis ne s’offusquait point à massacrer cette « sous race » pour se nourrir et par pur sadisme. Voilà qu’à présent la culpabilité et bon nombre de sentiments l’alourdissaient tellement, qu’il était incapable de faire du mal à nouveau. C’était comme si tout d’un coup, il était redevenu humain. Et si seulement il n’y avait que ça. James Lovell demeurait hanté par chacune de ses victimes, une malédiction qu’il devait à une sorcière quatre-vingts ans plutôt.
Malgré tout ça, il subsistait de l’espoir en la personne d’Eva Cortez pour qui le cœur du vampire semblait s’être embrasé à nouveau. Petit problème, elle était humaine et ignorait tout du monde surnaturel et le vampire se voyait mal changer cet état de fait. De ce qu’il avait compris, les humains ne devaient rien savoir de tout ça, un ordre mystérieux y veillait. Du moins, c’est ce qu’on lui avait dit sans entrer dans les détails. Pourquoi tant de mystères ? Toujours est-il qu’il devait compter sur les autres et pour répondre à toutes ces questions et pour se nourrir. Une perspective fortement déplaisante, mais faute de mieux pour l’instant, il n’avait d’autre choix. Mais il ne désespérait pas de retourner à Londres un jour pour y récupérer ce qu’il lui restait de fortune, loin de se douter que cette dernière avait fluctué avec le temps. Assez pour qu’il vive très confortablement à Los Angeles, si d’aventure il décidait d’y rester. Pour l’heure, il devait se focaliser sur quelque chose d’un peu plus trivial ; se nourrir. Il quitta donc à regret la plage pour se rendre aux abords de Black Stone Street y retrouver un hypothétique contact qu’il avait payé en amont pour avoir quelques poches de sang ; loin de se douter qu’il pouvait s’en procurer plus facilement et sans se faire avoir.
Le vampire était un peu plus à l’aise par ici et pour cause, il passait beaucoup de temps dans le coin à la recherche d’informations sur des pratiques de magie oubliée de tous malheureusement ; et notamment parce que la magie noire continuait à allégrement défrayer la chronique par ici. Mais James ne désespérait pas de trouver des réponses à ses questions et d’enfin comprendre ce qui lui est arrivé quatre-vingts années auparavant avant qu’il ne se retrouve prisonnier des fonds marins. Pour l’heure, il devait retrouver son contact dans un bar. Il ne savait pas grand-chose de la personne qu’il s’apprêtait à rencontrer, sauf peut-être le fait qu’il s’agisse d’un elfe noir à l’allure légèrement excentrique. La transaction avait déjà été effectuée à l’ancienne, dans une poubelle. James ne s’était pas montré plus méfiant que ça, juste surpris d’une telle pratique. Toujours est-il qu’il venait de prendre place au fond de la salle à l’abri des regards. Et quoi de mieux pour patienter qu’un bon vieux Whisky ? Ce qu’il demanda le plus aimablement possible pour contraster avec la froideur des lieux et du personnel.
Plusieurs minutes s’écoulèrent et toujours personne ne s’était approché de la table de James qui en était à son troisième verre de Whisky. L’ivresse n’était pas encore au rendez-vous, mais la sensation de s’être fait berné oui ; plus encore lorsque la première heure s’écoula. Mâchoires crispées, le vampire régla la note et quitta les lieux en se demandant comment il pourrait faire payer cet affront. C’est alors qu’il aperçut au loin, cette silhouette familière doublée d’une excentricité reconnaissable entre mille. L’elfe noir tout sourire était en pleine conversation et n’avait pas remarqué James qui resta dans l’ombre et attendit patiemment la fin de la conversation pour suivre l’odieux arnaqueur jusqu’aux abords de Downtown. Le scélérat venait de s’isoler, sûrement pour perpétrer une nouvelle arnaque. Il semblait si détendu, loin de se douter de la menace en approche. Mais alors qu’il s’apprêtait à sortir de l’ombre, James fut arrêté dans son élan par un autre vampire. Il le sentait, comme l’on perçoit le parfum familier d’un membre de sa famille. Le Britannique pouvait aussi s’appuyer sur le fait que le nouvel arrivant ne soit pourvu d’aucune pulsation cardiaque.
De toute évidence, James Lovell n’était pas le seul à demander des comptes ; une constatation qui lui permit de dédramatiser la chose et de ne pas se sentir trop con de s’être fait aussi facilement berner. L’elfe noir qui se sentait à présent menacé avait dégainait une espèce de fouet qui semblait capter la noirceur environnante et mettait à mal la progression de l’autre vampire. Profitant du fait qu’il n’avait pas encore était vu par sa proie d’un soir, James prit de l’élan pour venir se poster en hauteur avant de se laisser tomber dans la ruelle, juste derrière l’elfe. — Nous n’ont plus nous n’en avais pas terminé scélérat. » Il profita de la surprise pour tenter de désarmer la créature et ainsi faciliter la progression de l’autre vampire. Mais l’elfe savait se défendre et avait plus d’un tour dans son sac.
L'elf noir s'amusa fortement à faire claquer son fouet pour m'empêcher de l'approcher. Hélas, ce mécréant calcula mes déplacements avec une précision presque inquiétante et, pour me faciliter la tâche, cette fichue arme sembla s'allonger ou se rétracter à la guise de son détenteur. Puis, l'arme souple parvint à toucher ma jambe et l'impact créa une profonde entaille sur une certaine longueur. Sous la douleur, je lâchai un petit grognement en reculant et me penchant légèrement vers l'avant. " Ah... non d'un chien! Que faire? Je dois impérativement briser ces enchaînements. Diantre, que mon colt me manque à l'instant! "
Je perçus, in extrémis, un mouvement. Puis, je l'esquivai par réflexe en reculant péniblement dû à ma jambe meurtrie qui avait du mal à soutenir mon poids. Cette nouvelle attaque visait... ma gorge?! La pointe du fouet passa tout près de mon cou. Oui, je l'avais échappé belle! Au même moment, un bruit puissant capta mon attention et je relevai la tête non sans un soupir de souffrance. Un autre homme venait de débarquer en provenant des airs? Visiblement oui, car celui-ci avait atterri derrière mon adversaire en tenant une position légèrement accroupie. Cette apparition inespérée suffit pour déstabiliser l'elf afin qu'il perde son attention posée sur moi et l'inconnu le désarma.
Immédiatement, un fait me frappa, c'était un autre vampire. L'arôme que dégageait l'inconnu ainsi que ce manque de battement de coeur... non, cela ne mentait pas! La voix de mon congénère me permit aussitôt de comprendre que je ne fus pas le seul à reprocher quelque chose à cet arnaqueur!
Le regard de l'elf se posa sur son nouvel adversaire en tentant de ne présenter son dos à aucun de nous deux.
Elf: - Vous êtes de mèche ou quoi? lâcha-t-il en nous regardant tour à tour.
Puis, une nouvelle arme composée des ombres de la ruelle se forma dans sa main et celle-ci prenait la forme d'une hallebarde. Bon une nouvelle arme à distance... Magnifique!
- Oh tu n'es pas joueur très cher... en aimant miser ainsi sur la sécurité pour opter des armes à distance. Tu n'es pas drôle, petit gringalet! lâchai-je avec un sourire presque malin. Bon, ma douleur et ma colère combinées venaient d'éveiller un tantinet la bête qui sommeillait en moi.
Elf: - Va te faire foutre! Dit-il en recommençant à me regarder plus intensément.
Hélas, ma plaie sur ma jambe n'était pas entièrement refermée, donc au moindre mouvement sec elle allait certainement se rouvrir, et ce, pas dans la douceur!" Et puis merde! Je ne suis plus seul dorénavant! " Je m'élançai en usant de toute la vitesse qui m'était disponible alors que mon attaquant n'avait que ses yeux sur moi avec mon affront poussé. Donc, je fonçai dans la direction de l'homme armé en oubliant la douleur apportée par ma blessure et je le poussai à se retourner vers moi pour présenter son dos à mon allier?
Le scélérat tomba dans le piège et balança son arme dans ma direction en créant une magnifique ouverture à mon semblable.
Si une chose n’avait pas changé chez James, c’était son sens de l’honneur. Un marché était un marché et il fallait s’y tenir. Malheureusement pour lui, à Los Angeles, chacun semblait pourvu de son propre code (sans honneur) et nombreuses étaient les petites frappes à profiter éhontément des nouveaux arrivants. James était donc prêt à demander des comptes et qu’importe la créature qu’il lui fallait affronter pour obtenir réparation ; ou au moins, avoir la sensation de ne pas s’être fait avoir pour rien. Son investigation le mena donc aux abords de Downtown et qu’elle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit qu’un autre vampire étant présent et bien décidé lui aussi à en découdre.
Le combat s’annonçait inégal par la présence des deux goules, mais l’elfe qui n’était certainement pas à son premier coup d’essai avait de quoi se défendre. Mais bien au-delà de ces considérations et parce qu’il voulait voir à qui il avait affaire l’odieux scélérat porta toute son attention sur James ; grossière erreur, car en agissant de la sorte, il offrait une ouverture à l’autre vampire. — J’ignore ce que veux dire de mèche, mais je vous recherche petit enfoiré. L’assaillant fit alors apparaître une nouvelle arme qui n’augurait rien de bon. — Vous ne savez pas vous servir de vos mains comme un vrai gentleman ? De toute évidence non, un fait qui n’avait pas échappé à l’autre vampire qui par le biais de l’ironie mettait à mal le sens de l’humour de son adversaire. James posa alors son regard sur son congénère pour la toute première fois et remarqua sa blessure, qui n’avait rien de bénin au vu de la profondeur de cette vilaine plaie.
— Je crois que vous… commença James avant de voir le combattif, mais blessé buveur d’hémoglobine se ruer sur l’elfe tel un taureau en furie. Le scélérat n’eut d’autre choix que de tourner le dos au Britannique pour faire face. Le lord roula des yeux, avant de saisir de bras armé du petit enfoiré et de le lui briser sans le moindre état d’arme provoquant effroi et douleur auprès de l’intéressé. Ainsi l’autre vampire pouvait plus aisément œuvrer dès lors.
Une fois la manoeuvre simple pour attirer l'attention de l'informateur problématique réalisé, l'état de ma jambe meurtrie devint bien plus contraignante. Cela m'empêcha de mouvoir à ma guise et je perdis même pied momentanément dans un gémissement de douleur. Non sans difficulté, je me remis sur mes jambes en boitant vers mon congénère qui avait pris le relais pour maîtriser l'enquiquineur. La voix de l'autre vampire s'éleva dans une affirmation qui me fit sourire en révélant l'entièreté de mes crocs sous un jour frôlant la mesquinerie. Puis, je pris la parole en regardant mon allier.
- Non... certes, sa mort ne résoudrait guère le problème et ne nous apporterait pas non plus une compensation valable. Néanmoins, je ne suis pas contre l'idée de l'amener à converser avec nous afin de trouver un possible solution ou tout terrain d'entente à exploiter.
Je posai ensuite mes yeux sur l'immortel en mauvaise posture à nos pieds sans que mon sourire en soit affecté.
- N'est-ce pas mon mignonet? Oh... je dois te mettre dans la confidence que plus cet échange se montrera long et plus je ferais preuve d'imagination dans mes méthodes appliquées pour accéder à la conclusion de cet entretien.
Me menace fit mouche, car la terreur se dessina sur l'expression de notre captif. " OH... et ces yeux qui me toisent sans me lâcher un seul instant ainsi que l'arôme de son sang pulsant sous la peur! " Puis, il brisa son mutisme, sa gorge parvint à soutirer un son, puis un mot et enfin une phrase cohérente qu'il m'adressa.
Elf: Qu'est... qu'est-ce que tu veux?
Mes iris rubis brillèrent d'une violence retenue." Dommage, je crains de devoir me passer de ma dose d'action aujourd'hui, notre escroc semble plus enclin à coopérer avec nous. " pensai-je dans un faible soupir en me penchant devant lui avec prudence.
- Je veux simplement obtenir ce que vous m'avez promis... des informations!
Elf: Tu crois que je vais te refiler des infos comme ça sans blé? T'es complètement cinglé!
Je l'agrippai par les cheveux pour le pousser à me regarder dans les yeux afin de créer un lien grâce à l'hypnose. Il me cracha au visage et là, ce fut trop! L'hypnose s'installa et je débutai une torture psychologique. J'utilisai l'apparition d'une multitude de situation où il jouait le rôle du supplicié et je n'épargnais aucun détail. Mes actions atteignirent le but, car notre petit elf se débattait en hurlant.
Elf: A... Arrête, ça!
- PARLE!
Elf: Je le connais pas ton reptile de merde!
Je grognai faiblement de mécontentement en le relâchant de mon emprise. Le mécréant se pencha vers l'avant en reprenant ses esprits et il souffla difficilement. Je me redressai et regardai l'autre homme libre de ses mouvements.
- Amusez-vous, il est entièrement vôtre à présent!
(c) D?NDELION
Dernière édition par Rufus Clayton le Mer 19 Jan 2022 - 2:41, édité 1 fois
Avant toute chose, je tiens à m'excuser pour le retard; je me suis tellement éparpillée. J'en suis honteusement désolée en tout cas. Et bonne année à toi au passage
Mauvais filon... qui coûte trop cher!
Clayton & James
Et un autre coup du destin au compteur!
Bien des choses avaient changé ; un constat teinté d’amertume qui maintenait James dans la nostalgie lointaine du temps de tous les possibles. Et pourtant, cette vie dissolue alimentait la culpabilité du monstre qu’il ne pouvait toutefois se résoudre à demeurer. « Si seulement… » se laissa-t-il tenté en songeant à celles et ceux qui s’étaient joués de lui et en avaient payé le prix. Force est de constater qu’à l’époque, les informateurs étaient fiables, chose qu’ils ne sont plus à présent. Fallait-il donc à nouveau instiller la peur pour s’assurer de leur totale collaboration ? Ou les vampires avaient-ils perdu de leur superbe ; assez pour que le respect à leur égare ne demeure qu’une option ; à laquelle personne ne semblait souscrire de toute évidence ?
Ceci étant dit, rien n’empêchait James de faire parler sa force sans la rendre létale. Ainsi, il parvint sans mal ; et grâce au concours de son congénère ; à immobiliser l’elfe en lui cassant le bras ; profitant sans modération aucune de la mélodie de l’os brisé venant dès lors lui caresser les oreilles. C’était agréable ; il fallait bien le reconnaître ; du moins sur l’instant, car très vite l’anglais redevint impassible pour laisser place à son acolyte d’un soir moins enclin à la demi-mesure.
« — Il est vrai que nous sommes toutefois en droit d’exiger une compensation valable. » À son tour, James se fendit d’un sourire mesquin et d’un regard qui en disait long sur la suite des évènements. À n’en pas douter, l’elfe allait passer un sale quart d’heure ; une perspective qui semblait ne point déplaire à James. Le dénommé Rufus prit le relais, instillant progressivement ses menaces, si bien que l’autre immortel en présentiel ne pouvait qu’appréhendait le sort lui étant réservé. Car nul n’est plus effrayant que l’inconnu, plus encore lorsqu’il est placé sous l’égide de la menace. James, encore trop récent en ces terres américaines, préféra laissé la main à son camarade qui de toute évidence n’avait pas son pareil pour effrayer leur conjoint interlocuteur qui avala bruyamment sa salive avant de reprendre, non sans mal, la parole. La peur se lisait si facilement dans son regard, que cela en devenait risible, il n’allait pas résister.
« C’est bien dommage, j’ai bien peur que nous soyons tombés sur une poule mouillée » s’autorisait-il à faire entendre par la pensée, alors que déjà le dénommé Rufus se mettait à genou pour faire face au malotru pour lui demander de rendre des comptes. Mais de toute évidence, l’elfe exigeait à son tour une compensation en échange d’une totale coopération. Si James aurait aisément pu faire parler sa frustration ; il préféra s’abstenir à nouveau, observant malgré tout l’agréable spectacle qui prenait vie dans ses yeux.
« — Ne dit-on pas que l’argent ne fait pas le bonheur ? » se risqua-t-il toutefois après que Ruffus ait saisi l’enfoiré par le cuir chevelu l’obligeant ainsi à croiser son regard pour mieux l’hypnotiser par la suite. L’elfe s’agita presque aussitôt, comme s’il savait ce qu’il attendait. Pas encore au fait de l’hypnose, il se risqua même à cracher au visage du vampire qui intensifia son emprise.
« — Résister ne sert à rien espèce de petite merde. » Le lord s’approcha enfin, mais resta à bonne distance pour ne pas empiéter sur l’espace de son camarade qui insista à nouveau le fuyard à s’exprimer avant de laisser sa place à James dont le regard devint soudainement plus intense qu’à l’ordinaire. « — J’ai eu ouïe dire que par ici, on enfermait les surnaturels récalcitrants. » L’elfe qui, comme le commun des surnaturels connaissait Asylum Island, n’en menait pas large présentement. Était-ce du bluff ? Il l’ignorait, mais ne semblait pas assez vaillant pour tenter le diable.
Elfe : « Ok, je vais vous dire tout ce que vous voulez. »
« — Bien commencez par me rendre l’argent que vous m’avez pris ou permettez-moi d’avoir accès aux poches de sang que vous m’avez promis. Puis dites à ce gentilhomme ce qu’il veut savoir. Mais n’oubliez pas, à la moindre entourloupe, je m’arrange pour vous faire vivre votre pire cauchemar avant d’expédier votre petit cul-terreux en enfer, ou à ce qui s’y apparente. »
Pas grave! Maintenant, à toi de décider de la suite XD! Je ne suis pas compte d'un rp avec un peu plus de rebondissement genre à ce que on laisse filer l'elfe pour qu'il aille chercher ces poches de sang mais malheur, il ramène d'autre homme avec lui et un petit combat se prépare !
Mauvais filon... qui coûte trop cher!
Clayton & James
Et un autre coup du destin au compteur!
L'appui provenant de mon congénère me réjouit, oui, ce soir je ne serais certainement pas seul à prendre un infime plaisir dans ce redressement de conduite. Oh et ce sourire qui s'afficha sur l'autre homme libre faisant écho parfaitement à celui qui refusait catégoriquement de libérer mon expression ne pouvait me mentir. La suite promettait d'être bien délectable autant pour moi que pour lui.
- Ravis que nous soyons du même avis! soufflai-je à l'attention de l'autre vampire en lui jetant un regard complice avant de rabattre mon attention sur le blessé au sol.
Alors, sans détour, je m'accroupis et commençai un agréable petit jeu de terreur sur notre prisonnier qui n'avait aucune idée des surprises que je lui réservais. Grâce à la poigne toujours présente de mon collège sur son bras meurtri, je pus oeuvrer à ma guise. Mon allier insuffla dans mon esprit ce que j'avais déjà pressenti un peu plus tôt au sujet de notre prise. " Oh... je compte bien lui administrer tout de même un infime coup de pression, sinon cela ne serait guère divertissant! " Lui répliquai-je de la même manière.
Évidemment, notre détenu ajouta une nouvelle ânerie concernant l'argent qui m'exaspéra. Résultat, cela fit augmenter un tantinet ma frustration face à son abject comportement. Comment quelqu'un pouvait-il faire preuve de si peu d'honneur? C'était juste aberrant! Même pour un être tel que moi donner sa parole et s'y tenir était quelque chose d'important. Alors, ma colère me surpassa et me fit agir encore impulsivement en désirant le faire souffrir là tout de suite. La voix de mon congénère s'éleva dans un commentaire qui me fit rire froidement démontrant bien ce qui allait suivre.
Puis, je mis à l'oeuvre en utilisant mille et une images de sévices corporels où il prenait la place du torturé à chaque fois. Je m'amusais à diversifier les méthodes, mais en optant pour les plus douloureuses à chaque coup. L'homme entre mes griffes se débattit sous les cris et me supplia de le relâcher et ce que je fis après un moment pour lui ordonner de parler. Hélas, cela se releva à être inutile, car il m'assura n'avoir aucune piste valable sur ma véritable proie, à savoir le dragon de glace. Tout ça ne fut qu'une misérable perte de temps! La rage qui bouillait toujours d'un feu ardent en moi, ne demandait qu'une seule chose, être libéré! Je ne pus contenir un grognement de mécontentement en me redressant vivement.
Puis, ce fut au tour de mon collège de prendre la relève pour lui soutirer des explications sur l'escroquerie qu'il fût victime. Je compris que le pauvre bougre ne désirait que se nourrir de manière dite plus "saine". Puis, il misa sur une approche beaucoup moins frontale que la mienne et usa d'une tactique qui... porta fruit à priori? Silencieux à mon tour, j'admirai la prestance de cet homme et sa facilité de jouer avec les avantages. Je ne pus contenir un petit sourire en observant le gringalet blafard se ratatiner devant les menaces de mon camarade vampire.
Elfe: Je... je ne peux pas te remettre ton argent, je l'ai déjà tout flambé... Il ne me reste plus le moindre sou.
Puis, sous le jour de ces nouvelles lumières sur l'argent mon esprit mijotait un plan que je ne pus me retenir à lâcher.
- Ah... une idée me vint! Et si nous l'hypnotisons pour qu'il n'accepte plus aucune rémunération désormais en ne vivant que de charité?
Elfe: A... Attends, tu ne peux pas vraiment faire ça! dit-il en n'osant même pas me regarder.
Mon sourire malveillant s'élargit en cherchant tout de même un contact visuel qui se fit.
- Désires-tu parier à ce sujet?
Elfe: Ok... je peux peut-être faire quelque chose pour les poches de sang promis, je vais avoir besoin d'un peu de temps, mais... pour le reptile de glace, désolé je ne le connais pas... vraiment pas, je vous le promets!
Je ne pus m'empêcher de lâcher un soupir aucunement crédule face à ces boniments honteux. Clairement, cette créature ne fut guère franche depuis le début de mes "affaires" avec elle et, encore une fois, je miserai sur une nouvelle tentative de se sortir de ce merdier. Je relevai la tête vers l'autre homme en lui lâchant à haute voix.
Voilà, je me suis inspirée de ce que tu as écris en spoiler, pour amorcer la tromperie de l'elfe du coup. Comme ça, on part sur l'idée que tu as proposé, à savoir qu'on le laisse partir pour récupérer les poches de sang et que finalement il se ramène avec des renforts.
Mauvais filon... qui coûte trop cher!
Clayton & James
Et un autre coup du destin au compteur!
La concordance entre les deux suceurs de sang, semblait de mise au grand dam de l’elfe. Malgré tout, James qui ne ménageait point ses efforts pour paraître un tant soit peu menaçant ne pouvait se résoudre à faire montre de violence ; du moins celle dont il abusait éhontément jadis. Comme toujours, une espèce de force mystérieuse bridait ses faits et gestes ; preuve que la malédiction, même après plus de huit décennies et la mort de la personne à l’origine du sort, perdurait. Dès lors, celui que de nombreux Londoniens nommaient jadis le « Bloody Lord » n’était rien de plus qu’un vampire muselé, incapable de laisser parler sa fidèle compagne sanglante, la violence. Malgré tout, l’anglais excellait dans l’illusion, du moins cela fonctionnait jusqu’à présent, si bien que rares étaient les malotrus à abuser de lui. Mais preuve qu’il y a une première fois à tout, trônait devant lui ce stupide elfe, qu’en temps normal, il aurait pris grand plaisir à torturer.
L’autre vampire n’avait pas le même genre de soucis que le Britannique et pouvait sans mal déstabiliser leur commun adversaire en usant de tortures psychiques. James ne les connaissait que trop bien et se laissait gagner par une certaine nostalgie en se revoyant infliger les pires visions à ces pauvres humains qu’il traquait sans vergogne dans le passé. Mais ne pouvant se résoudre à savourer ce qui n’avait désormais plus aucune saveur, il se reprit aussitôt pour mieux observer son congénère. L’elfe se débattait avec vigueur, le corps secoué par une multitude de spasmes qui l’incitèrent à supplier son tortionnaire. Malgré tout, aucune information utile n’était remontée jusqu’aux oreilles des deux vampires, si bien que ce fut au tour de James de tenter sa chance. À l’inverse de Rufus ici présent, l’anglais opta pour quelque chose de plus insidieux, en évoquant les risques encourus par l’elfe si d’infortune, il se retrouvait enfermé à Asylum Island ; un lieu que James prit soin de ne pas nommer pour que la menace ne soit que plus grande encore. À en juger par le changement d’attitude, l’elfe ne semblait point insensible à cet argument, à la grande joie de James qui laissa paraître un sourire carnassier sur ses lèvres fines.
L’elfe bafouilla sans oser trouver le courage de vraiment croiser le regard de chacun de ses interlocuteurs. — Comment as-tu osé espèce de… James, n’y tenant plus, empoigna le malheureux par le col l’obligeant à se redresser non sans mal. Rufus proposa presque aussitôt une solution qui calma les ardeurs de Lovell. — Vivre de charité quelle bien belle idée ! Qui n’était vraisemblablement pas au goût de l’arnaqueur. — Et voilà que cette sombre merde doute de nous. N’est-ce pas là l’hôpital qui se fout de la charité ? Il relâcha sa prise, si bien que l’elfe, déséquilibré, tomba lourdement contre le sol. L’ami Rufus ne bluffait pas ou le cas échéant, il était aussi bon acteur que James. Cependant, pour l’elfe, le temps de la réflexion n’était pas de mise et il semblait prêt à tout pour se sortir de ce guêpier.
— Eh bien je serais enclin à le croire s’il me ramène des poches de sangs.
Elfe : « Ah oui bien sûr, laissez-moi quelques jours et… »
— Je crois que tu n’as pas bien compris ma demande. Je les veux ce soir. Si tu parviens à tenir parole, nous serons peut-être plus cléments avec toi. Le cas échéant, compte sur moi pour te livrer directement à tes futurs bourreaux. Mais avant je m’assumerai de pervertir chacune de tes pensées avec des visions si atroces, que jamais tu ne t’en remettras. Il acheva sa réplique et se tourna enfin vers Rufus pour obtenir son aval. — Qu’en dites-vous ?
Peut-être était-ce un tantinet puéril de ma part, j'éprouvai un certain soulagement de voir que je n'étais pas le seul à vivre de la colère face à cet ingrat mécréant entre nos griffes. Alors, mes lèvres affichèrent un infime sourire puisque cette fois, l'inconnu fut enseveli par la colère et attrapa un peu durement notre arnaqueur. Lentement en admirant en silence, mon esprit mijota une nouvelle menace et cette idée intéressante me vint. Puis, j'en fis profiter mon camarade vampire. Celui-ci avait retrouvé son calme perdu en appréciant l'idée lancée. Oui, il n'avait pas meilleure punition pour un être qui vouait sa vie à s'enrichir sur le dos de ses "proie".
Bien que je n'étais pas contre le désir de le priver de ce plaisir, je laissai le choix final à mon allier. L'immortel libre de ses mouvements prit un moment pour trancher. La réponse, nous allons lui laisser une chance de rectifier le tort qu'il avait causé. L'autre vampire relâcha sa poigne et sous le choc l'elfe s'écrasa au sol lourdement dans un soupir frôlant le gémissement. Je haussai les épaules en soufflant à l'attention de mon congénère.
- Très bien, mais...
Je me baissai pour être au niveau de l'homme qui se releva difficilement pour s'assoir. Avec un sourire malsain sur le visage où l'un de mes crocs dépassa, je remplaçai calmement son col malmené par mon semblable. Mes prunelles rubis cherchèrent immédiatement le contact en lui lançant ce qui suivit d'un ton menaçant malgré l'amusement émanant de mes actions.
- Très cher, vous ne disposez d'une heure et pas une seule minute de plus pour acquérir la denrée demandée par mon camarade. Sans quoi, votre vie prendra une tournure qui ne vous plaira guère et cette heure démarre à partir de... maintenant!
Cette dernière phrase fut prononcée avec un regard qui trahissait mon désir de violence. L'homme ahuri m'observa silencieusement avant de reculer légèrement sans quitter le sol humide de la ruelle avant de chercher de l'aide vers l'autre vampire en le suppliant presque sans émettre un seul mot. Je soupirai, avec mes attraits vampiriques présents, ce souffle muta vers un léger grognement animal sous mon impatience. Ensuite, je le poussai à me regarder en glissant un doigt sous son menton.
- Hey ho... Mais que faites-vous encore là? Tic-tac, l'heure tourne mon gaillard!
L'elfe paniqua instantanément, car je pouvais sentir l'agréable peur infiltrer le moindre pore de sa peau blafard. Il se remit difficilement sur ses jambes avant de réaliser l'une des fuites les plus misérables auquel j'ai pu assister. Je lâchai un rire en l'observant déguerpir sans me redresser.
- Bon... soufflai-je en me relevant doucement. Nous n'avons plus qu'à attendre que notre gringalet daigne revenir avec la marchandise. Un petit sourire étira mes lèvres avant de lâcher un petit rire. Diantre que cela me rappelle des souvenirs de ma vie antérieure.
Je vins m'adosser au mur de brique support du bar. Je sortis une flasque de faux sang et y délestai une gorgée avant de me retourner vers mon congénère toujours présent près de moi.
- En désirez-vous? C'est du sang synthétique. Certes, ce n'est pas aussi nutritif, mais cela calme les rages. Et si notre... camarade nous fait faux bond, bah, je peux peut-être te fournir quelques pistes pour te réapprovisionner à L.A si cette ville vous est méconnue. Je détiens la connaissance de quelques endroits pratiques pour notre condition, si cela vous intéresse. Bien sûr, tout dépendra de vos préférences... gastronomiques! La dernière partie fut prononcée avec une touche d'humour avant de poursuivre en gardant un ton amical. Ah... au fait, mon nom est Clayton.
Le temps parti s'écoula et quatre silhouettes élancées se formèrent à quelques kilomètres de nous d'un pas assurer. " Tiens... je sens que mon besoin d'action sera comblé cette nuit! " Pensai-je avec un sourire. Avec la même expression amusée, je m'adressai à mon interlocuteur sans lâcher ces êtres venant vers nous du regard.
- Dites-moi... une séance de sport intensive vous tenterait-elle? Si la réponse s'avère positive et bien... vous serez servi, car notre petit arnaqueur du dimanche nous a amené de la visite qui semble très peu encline à la discussion!
L’espace d’un instant, aussi infime soit-il, James avait l’impression de revivre les grandes heures de son alter ego sanguinaire. Bien sûr, la violence était modérée, assez pour ne pas attirer l’attention des autorités, mais ce petit regain de terreur avait le mérite de rappeler une époque où personne ne pouvait se targuer de la faire à l’envers à ce cher James Lovell. L’elfe, quant à lui, n’en menait pas large, en infériorité numérique, il était soumis aux deux vampires. Le lord anglais, bien décidé à obtenir réparation, proposa un semblant d’arrangement qui, s’il est mené à son terme, permettra au fricoteur de se sortir de la mouise. Le cas échéant, il était fort à parier que l’incertitude demeure sur son sort. Mais avant tout et passé les prémisses d’explications, James chercha l’aval de Rufus qui paraissait enclin à ajouter une close à l’officieux contrat. — Notre interlocuteur vous écoute dans ce cas.
Le dénommé Rufus prit soin de se mettre au niveau de la cible. Il agissait en parfait prédateur pour continuer à insuffler un semblant de menace à l’elfe qui, de toute évidence, peinait encore à les prendre au sérieux ; une attitude qui changea du tout au tout presque instantanément. — Sachez que pour ma part, j’honore toujours mes contrats et que j’ai les contacts nécessaires pour vous retrouvez où que vous soyez. Là-dessus, il bluffait d’où le fait qu’il tente de se montrer convaincant autant que pouvait l’être son congénère.
Elfe : « Maintenant ? Genre tout de suite ? » demanda-t-il de façon erratique en plongeant ses yeux dans ceux de son interlocuteur le plus proche ; un regard qui incita la fripouille à reculer et à chercher James du regard alors que déjà Rufus glissait un doigt sous le menton de sa proie. — Plutôt que de chercher la pitié, réfléchissez à une solution pour ne pas laisser le temps vous filer entre les doigts. La connivence des deux vampires et le potentiel de violence firent accroître la peur de la créature ; une peur que James pouvait percevoir et dont il se délectait sans culpabiliser. — COURREZ ! hurla James plus menaçant que jamais, incitant le misérable à fuir tandis que Rufus se redressait.
— Vous croyez qu’il va revenir ou nous la faire à l’envers ? Je ne connais pas assez les gens d’ici pour émettre des certitudes. Puis, curieux et incapable de se refréner, James se laissa séduire par le jeu des questions-réponses. — Vie antérieure ? J’en conclus que vous n’êtes pas un jeune vampire. J’ai 222 ans et vous ? Il venait de s’adosser au mur le plus proche et se délectait du contenu de la flasque qu’il venait de sortir. Il se tourna ensuite vers James pour lui proposer un peu de sang synthétique. — Pourquoi pas ? Il récupéra de ce fait, la flasque en argent et l’en délesta de quelques gorgées avant de la rendre à son propriétaire qui, de toute évidence, possédait des connaissances faisant défaut à Lovell. — Pour ne rien vous cacher, je suis nouveau en ville, assez pour apprécier une telle aide. Il prit soin de se présenter non sans humour, ce qui laissa paraître sur le visage blafard de James, un léger sourire. — Moi c’est James. Ravi, malgré les circonstances, de faire votre connaissance Clayton. Et pour répondre à votre question, je ne suis pas encore un habitué du sang synthétique. Jusqu’alors, je me nourrissais avec des poches de sang. Malheureusement pour moi, j’ai fait confiance à la mauvaise personne, on dirait.
Le temps fila au rythme des échanges. James était ravi, malgré la mésaventure elfique, d’avoir croisé la route de Clayton. Malheureusement pour lui, l’accalmie n’était pas à l’ordre du jour à en juger par la mise en alerte de ses sens. — J’ai comme l’impression que notre ami ne va pas honorer sa dette. À son tour, le Britannique se redressa du mur sur lequel il était jusqu’alors adossé. — J’ai cru comprendre qu’il était sain de faire du sport ; donc il est fort probable que je me laisse tenter. Et puis cela fait si longtemps que je ne me suis pas défoulé. Que la fête commence !
Accueil 
