La soirée promet d'être des plus animée ! Ce soir, le Sean des grands soir est de sortie et je compte bien faire la fête jusqu'à en perdre la tête ! Debout devant ma glace je met la dernière touche à ma tenue. un pantalon noir moulant, des bottines de la même couleurs avec les semelles rose vif, veste noire au col également rose vif, un trait de crayon noir sous mes yeux, je plaque ensuite mes cheveux en arrière, je glisse quelques joints dans mes poches, ainsi que mes talismans fétiche contre les emmerdeurs fantomatiques et hop, me voilà prêt ! Je donne une caresse à mon chaton fantôme, je met ensuite son télénovelas à Bernie et je prends ensuite le direction de mon bureau pour aller chercher ma partenaire de soirée. Diane ! Ma charmante secrétaire a bien des qualités, mais elle ne semble pas trop s'amuser. Il est temps que ça change. Elle me pense fou je le sais bien, mais je crois bien qu'elle m'apprécie. Enfin , j'en suis sur même. Je suis fou c'est vrai, mais je suis un gentil cinglé moi ! J'ouvre la porte et je lance en direction de mes deux colocataires fantômes : "Soyez sage ! Et toi Bernie, interdit de bouffer le contenue de mon frigo ! Non mais !" Le fantôme repoussant et dégoulinant de vase secoue alors la tête en posant son regard glaçant sur moi, avant de reporter son attention sur sa série mexicaine !

Sautillant en descendant les marches, j'arrive très rapidement en bas, où seul la lueur de la lampe de bureau de Diane illumine le hall. Là, assise à son bureau, elle ressemble à un ange. J'avance vers elle en dansant presque, je prends ensuite place sur le fauteuil face à la belle brune. Je pose mes deux bras sur son bureau, puis la tête sur les mains je lui dis en souriant : "Devine quoi ? Ce soir je t'emmène sortir ! N'essais même pas de négocier avec moi ! J'ai besoin de m'amuser et de m'aérer l'esprit et toi aussi." Je fais ensuite une petite moue de bébé avant de me lever et de prendre sa main. "Si tu te demande quoi mettre, Stefano t'a fait porter des vêtements de soirée ! Ils sont dans mon bureau. Va te changer ma belle je t'embarque pour la soirée de ta vie. " Je lui souris ensuite en la faisant tourner sur elle même tout en la conduisant vers mon bureau. J'ouvre ensuite la porte, je la pousse à l'intérieur et j'attends qu'elle soit habillée.

Une fois la belle prête, nous filons droit vers le Boucan ! Ce club, je l'adore ! La musique est bonne et en plus son patron est trop sexy ! Oui, c'est un démon, mais ça c'est juste un détail... On fait la queue, puis enfin on entre.

A l'intérieur, l'ambiance est d'enfer ! Une musique électro raisonne, les hommes, les femmes se déhanches sur la piste à un rythme infernal ! Je me dirige vers le bar tenant ma jolie brune par la main. Une fois assis au bar, je lui souris et je lui demande ce qu'elle désir. "Tu veux boire quoi ? Prends ce que tu veux, je t'offre les boissons." Puis toujours souriant, j'attends que la belle passe commande. La soirée ne fait que débuter !

Diane était de ces personnes qui acceptent ceux qui les entourent sans se poser de questions. Chacun ses lubies, pensait-elle, et elle accueillait chaque personnage avec la même désinvolture. Il y avait donc bien longtemps qu’elle avait cessé de s’interroger sur la présence d’un individu lorsqu’elle entendait des éclats de voix à l’étage. La première fois, Sean était seul et la télévision allumée. La deuxième fois, il n’y avait rien qui justifiait ses discours. Aujourd’hui, elle n’y prêtait même plus attention, le nez plongé dans les livres d’inventaire listant des herbes aux noms exotiques et des pierres dont elle ignorait l’existence jusque-là.

Concentrée sur sa tâche, elle ne remarqua même pas l’arrivée de son patron et sursauta légèrement lorsque ses coudes vinrent se planter devant elle. Elle leva les yeux, sourit et replongea le nez dans les comptes. Mais Sean avait autre chose en tête et elle posa son stylo dès qu’il ouvrit la bouche. Elle aurait ri s’il ne lui avait pas fait la moue. Il ne la connaissait que trop bien: elle aurait dit non à une sortie, surtout s’il en était l’instigateur, mais elle ne pouvait pas résister bien longtemps devant ses yeux de cocker battu. Elle soupira, cherchant une excuse pour refuser poliment. Sa tenue, chemise carreautée et jean, pouvait en être une, mais avant qu’elle puisse la présenter, Sean lui indiqua que Stefano lui en avait fait apporter. Décidément, les deux hommes savaient la mettre dans de drôles de situations!

« Parce que c’est avec toi, » sourit-elle cependant, alors même qu’il la traînait vers son bureau.

Elle en ressortit habillée d’une robe noire. Les manches étaient trop courtes pour cacher ses cicatrices, alors elle plaça le foulard aux motifs dorés en châle. Elle était bien plus chic qu’à son habitude, mais elle s’accordait avec Sean, à présent. Elle ne se souvenait pas avoir acheté la robe…

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La musique résonnait si fort que ses tympans criaient au supplice avant même qu’ils n’entrent. Le videur ne vérifia pas ses papiers, sans doute grâce à la présence de Sean à ses côtés. La porte passée, ce fut un miasme à la fois musqué et sucré qui accueillit la paire. Ses semelles collaient sur le sol alors qu’elle suivait tant bien que mal son patron qui la tirait par la main. Par chance, ses talons n’étaient pas très hauts. Elle s’assit aux côtés de Sean alors que son regard se perdait dans la foule. Elle observa avec une certaine envie les danseurs. Aucun doute, si elle se mettait à danser, elle n’aurait rien d’aussi gracieux. La question du médium ramena son attention sur le barman.

« Oh! Heu… un verre de jus d’orange, s’il vous plaît. » Puis se tournant vers son patron, « merci beaucoup, je te rendrai la pareille un de ces jours. »

Elle avait aucune idée de quand, mais elle nota mentalement le prix de la boisson pour pouvoir le noter dans son carnet de dettes.

« Tu viens souvent ici? » demanda-t-elle au brun, les doigts tapotant le bar pour se retenir de les serrer sur ses bras.

L’endroit été animé et il semblait y être à son aise. Plus encore, il se fondait dans le décor, comme si sa présence était requise pour que le lieu soit ce qu’il était. Enfin, se fondait… autant que faire se peut. Il s’agissait de Sean, après tout, et il détonnait toujours à ses yeux. L’idée d’être capable de le retrouver aisément dans un foule la fit sourire affectueusement.

Oh mon dieu !! Vient-elle bien de dire jus d'orange ? Je crois que je viens de m'étoffer en avalant de l'air... Bon sang dire des trucs comme ça c'est un coup à tuer un gars comme moi je vous jure ! Je suis un grand sensible. Les gens s'en rendent pas compte mais pourtant c'est bien le cas. Mais c'est Diane. Je devrais pourtant savoir qu'elle est unique. Je pensais quand même que Stefano l'aurait un peu déridée ? Il faut croire qu'il doit être plus correct avec elle qu'avec moi lorsque je vivais chez lui. Je me demande si Connasse (la chèvre) vient toujours en douce dans la chambre d'amie pour lui bouffer les orteils comme elle le faisait avec moi. Je me marre à cette pensée. Ce que je peux être con parfois je vous jure. "Un jus de fruit pour la demoiselle et un bien corsé en fruits l'ami ! Je veux que mon amie apprécie son verre." Puis  j'embrasse la joue de Diane avec affection. "T'inquiète pas tu as cas acheter des oranges demain et ça fera l'affaire." Oui, après cette soirée, j'aurais surement besoin de vitamines demain et les oranges y a pas mieux contre la gueule de bois ! Parole d'expert.

Si je viens souvent ici ? Chaque fois que j'ai envie de mater le jolie petit cul de son démoniaque patron ! Dois-je dire ça à ma secrétaire ? Mieux vaut ne pas le faire ! "Oui, de temps en temps. Le clubs est vraiment sympa. Les D.J qui y viennent sont toujours les plus en vogue de L.A et franchement j'adore." Je la sens crispé et je n'aime pas ça. "Relaxe toi ma belle. On est là pour s'éclater. Je te promet que rien de mal ne t'arrivera. Je suis de très bonne compagnie en soirée."

Puis je bois une grosse gorgée de mon verre et je reprends : "Tu sais, notre travail n'est pas facile. Alors il faut savoir se détendre. La vie est courte Diane. Je sais bien que tu crois pas à tout ces trucs mystique et de voyance. Et franchement moi tant que tu fais ton travail que tu y crois ou pas je m'en fiche. Je t'aime bien, c'est tout. Et puis il faut bien admettre que depuis que tu es là mes comptes et la paperasse sont en ordre ! Et d'ailleurs c'est aussi pour te remercier que je t'invite ce soir. Je veux que tu te sente comme dans une famille au travail. Alana et moi nous t'adorons et on est un peu triste que tu ne t'amuse pas plus ici à L.A..."

Soudainement, la musique change et un son elctro d'enfer que je kiff grave passe. Passons donc à des choses plus agréable. "Ah ! J'adore cette chanson. Viens on va onduler sur la piste. Enfin si tu en as envie." Je fais une petite moue de bébé en ajoutant ces derniers mots comme pour lui faire comprendre qu'un non me briserait le cœur. Normalement personne ne résiste à mon regard de cocker.

Le baiser que Sean colla contre sa joue la prit par surprise, mais elle ne recula pas. À force de douceur et de patience, le médium avait réussi à l’habituer à ses marques d’affection, et si elle tressaillait un peu à chaque contact, la peur était rapidement remplacée par… de l’acceptation? De l’amitié? Elle n’avait pas vraiment de mots pour décrire le petit picotement chaud qui la rassurait lorsqu’elle réalisait qu’il était l’instigateur de ces gestes, mais elle espérait que son sourire lui fasse comprendre toute l’étendue de sa confiance.

Lorsque les verres arrivèrent, Diane offrit un hochement de tête au barman. Si la boisson était sans alcool, elle ressemblait à s’y méprendre à un des cocktails que buvaient les autres clients, si bien que la jeune femme prit une seconde pour sentir le jus avant d’y tremper les lèvres. Bien sûr, ses suspicions ne passèrent pas inaperçues et Sean eut quelques paroles rassurantes. Une nouvelle fois, elle lui adressa un sourire et but une bonne gorgée de son verre, en même temps que lui.

Elle écouta avec attention le discours de son patron, ses sourcils froncés se relâchant au fur et à mesure de ses mots. S’amuser… en voilà un grand mot. Diane n’avait jamais eu l’occasion de s’amuser avant d’arriver à L.A., mais la grande ville lui avait offert son lot d’aventures. Si sa première année avait été chaotique, elle n’avait pas manqué d’occasions de profiter de la ville depuis qu’elle avait rencontré Stefano. Côtoyer son patron était un amusement en soi! Et le Third Eye était bien plus qu’une famille à ses yeux. Le mot sonnait acide à ses oreilles et ne lui rappelait que de mauvais souvenirs. Sean n’évoquait en elle aucun sentiment semblable, mais elle comprenait l’intention derrière les mots et cela la touchait. Elle posa sa main sur celle du médium et serra sa prise.

« Je t’assure que je ne me suis jamais autant amusé qu’ici, à L.A. Et vous êtes bien plus qu’une famille, pour moi. Merci pour tout. »

Avant même qu’elle puisse énoncer tout ce qu’il avait fait pour elle, il l’entraîna vers la piste de danse. Bien sûr qu’elle ne pouvait pas refuser ce regard, c’était le même qui l’avait entraîné dans cette situation à peine une heure auparavant. Soucieuse de ne pas froisser son employeur, elle le suivit donc, un sourire légèrement mutin sur les lèvres.

Diane ne dansait pas. Du moins, elle n’en avait jamais eu l’occasion jusqu’à maintenant. Immobile sur la piste, elle observait les autres pour reproduire leur mouvement, mais se contenta d’un léger balancement, faisant passer son poids d’un pied à l’autre. Sean, en revanche, paraissait comme un poisson dans l’eau et ses yeux s’arrondirent sous la surprise. Oh, elle se doutait qu’il avait le rythme dans la peau, mais le voir était autre chose. Elle rit alors, heureuse de le voir profiter de la soirée, et un peu d’elle-même qui avait deux pieds gauche. Sa maladresse la fit d’ailleurs se cogner contre quelques personnes. Si la plupart ne sentait même pas sa frêle présence, l’un d’eux lui prit le poignet et Diane se raidit sous sa prise.

« Je suis désolée, » balbutia-t-elle, mais ses paroles ne semblèrent pas atteindre l’homme.

Pensive ma petite secrétaire l'est. Diane est une énigme. Sa douceur et sa grande générosité en fait une personne de valeur à mes yeux. J'ai envie de la protéger de ce monde. Je sens bien que mon amie cache en elle de lourds secrets. Mais je préfère que les gens viennent à moi plus que de poser des questions qui dérangent. Je peux parfois paraitre envahissant, mais je sais où sont les limites et surtout les respecter. J'ai bien plus de respect pour les codes sociaux que les gens pourraient le croire.

Je suis touché par les mots de Diane. Moi même je n'ai pas de famille depuis que la mienne m'a lâchement abandonné. Il est dur d'être sans cesse vue comme le vilain petit canard. Je n'ai jamais su expliquer mes dons aux miens et même quand j'ai tenté, je n'ai récolter que ma mise en institution psychiatrique ! Alors pour moi aussi, mes amis sont pour moi une famille. "Diane tu es plus qu'une employée pour moi. Tu es une amie et un membre de ma famille de cœur. Je suis sincère. Je t'aime énormément. Ton aura est belle. Je sais bien que tu ne crois pas en tout cela. Mais une belle aura signifie que la beauté intérieur d'une personne est grande."

Sue la piste, Diane ne semble pas à son aise. Même si elle semble heureuse que je m'amuse, je suis vite désemparé de la sentir si mal. Je crois qu'il est temps de prendre la poudre d'escampette ! Je l'entraine alors par le bras loin du chadarkcyan#ccffff]"On est mieux ici non ?"[/color]

On marche alors tranquillement en direction des plages. Il fait du vent, mais il est chaud et bien faisant. "Tu sais, j'ai tendance à mettre les gens mal à l'aise je le sais. Il ne faut pas hésiter à me le dire quand je dépasse les limites. Pardon. Par soucis de vouloir bien faire, je vois que je t'ai mise mal à l'aise. Il y a un bar à jus sur la plage si ça te dis ? On y sert des smoothies à tomber." Je veux vraiment que la soirée soit merveilleuse pour mon amie. J'espère me rattraper de ce début de soirée infernal pour elle.