|  # Sujet: Deux renards se rencontrent enfin (pv Anthony Barkley) Jeu 20 Jan 2022 - 20:16 | |
| Deux renards se rencontrent enfin  Je recommence un petit peu à sortir mais j'ai toujours aussi peur depuis que le garou a profité de moi. J'ai tellement peur de le croiser dans la rue et de ne pas arriver à me défendre... Ou peur de perdre le contrôle et me transformer en renard devant tout le monde pour l'agresser. Je sais que cela serait vraiment très dangereux et que je pourrais attirer des chasseurs et je ne veux pas risquer ma vie... Mais j'aimerais quand même le retrouver... Pour qu'on puisse le tuer. Ce qui serait bien c'est que Adria, ou quelqu'un de la meute, le retrouve et l'attache pour que je puisse venir et me venger... Je veux le voir mort pour me dire enfin que je peux me balader sans plus rien risquer... Et pour me dire qu'il ne fera jamais cela à quelqu'un d'autre... J'espère que je serais la dernière. Mais au moins, grâce à Adria qui m'a un peu forcé, j'ai repris le travail et donc je sors un peu. Et puis... Cela m'a permis de rencontrer Sean, un gentil garçon. J'ai réussi un petit peu à parler avec lui... Mais c'est trop dur...
Depuis presque une semaine je recommence à travailler et je me donne des petites missions, comme marcher un peu plus longtemps dehors, et aujourd'hui ma mission est de retourner dans une librairie pour m'acheter des livres. Cela me manque de ne plus lire alors que j'adore ça. Et j'avoue que j'ai une idée de livre important que j'aimerais trouver. Enfin j'en ai plusieurs que je cherche mais je ne sais pas comment les trouver... Ou comment les demander... Je veux un livre pour comprendre les sentiments humains parce que je ne comprends pas toujours, un livre pour le second degré mais je ne sais pas si cela existe... Mais j'aimerais bien paraître un peu moins bête quand je ne comprends pas ce qu'on veut me dire. Et j'aimerais un livre pour passer au dessus de ce qui vient de m'arriver... Arriver à ne plus avoir peur...
Je me prépare donc rapidement après avoir pris une bonne douche. Je m'habille d'un débardeur et d'un jean et enfile une petite veste par dessus. Je prends mon sac à main et mon téléphone et je ferme la porte de ma chambre d'hôtel. J'inspire profondément et je me dirige vers la sortie. J'attends quelques minutes avant de me décider à sortir dans la rue. Je longe les murs et avance d'un pas rapide. Au bout de vingt minutes j'arrive enfin dans la librairie. J'entre très vite et referme la porte derrière moi. Mon cœur bat à cent à l'heure. Je n'ai pas été tranquille durant tout le trajet mais j'ai réussi. À l'intérieur je regarde s'il y a du monde, je ne vois qu'une femme et un vendeur. Je regarde dans les rayons mais je ne sais pas où chercher... Je ne sais même pas si au final c'est une bonne idée les livres que je veux... Je regarde partout autour de moi pour tenter de regarder le nom des rayons... Je suis complètement perdue et je me retrouve devant le rayon des jeunes adultes. Comme à mon habitude je prends un livre, je ne peux pas m'en empêcher. J'adore ce genre de lecture. J'opte pour le premier tome des Felicity Atcock. Puis je retourne me perdre dans les allées de la librairie. Je me tourne en direction du vendeur et le regarde avec insistance sans trop oser aller lui parler mais je ne vais plus avoir le choix... Je diminue l'espace entre nous et lui souris.
- Bonjour... Je cherche des...Livres sur des choses...de la vie...
Je sais que je ne suis pas claire... Il va falloir que j'arrive à lui dire les choses ou que j'arrive à trouver un résumé plus court, plus facile à dire pour qu'il comprenne bien ce que je cherche. Ou juste en demander un des trois mais lequel ? Je pourrais laisser tomber celui sur le second degré, il n'est pas si important que ça... |
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| | # Sujet: Re: Deux renards se rencontrent enfin (pv Anthony Barkley) Dim 6 Mar 2022 - 18:23 | |
| Deux renards se rencontrent enfin 
Les jours étaient calmes depuis quelques temps. Je venais le matin à la librairie, j’y passais ma journée et le soir, je m’occupais comme je le pouvais. Parfois je restais chez moi avec mes chats et la montagne de thé qui occupait mes placards pour travailler sur mon roman ; d’autre fois, j’allais au cinéma ou au restaurant avec des collègues ou des amis rencontrés à mes entraînements d’escrime médiévale ; certains soirs de la semaine, je me rendais à mes entraînements. Il m’arrivait même d’aller courir, mais c’était plus rare.
La veille au soir, j’avais décidé d’aller faire un jogging après le travail, rien de bien extraordinaire, juste une petite course dans Echo Park. Tout s’était bien passé à l’aller, le temps était clément et les gens que j’avais croisés m’avaient ou ignoré ou salué gentiment. C’était plaisant. Mais au retour, alors que je rentrais chez moi, j’avais senti qu’on me suivait. J’avais donc fait tout mon possible pour rester dans des endroits très fréquentés et j’avais fini par appeler un taxi. Alors que je montais en voiture, j’avais aperçu l’homme qui m’avait mordu et qui était venu me trouver à la librairie. Il m’avait alors fait signe avec un sourire à glacer le sang. Quand mon taxi avait démarré, j’avais vu l’homme articuler « À moi ! » en me regardant. Une fois rentré chez moi, j’avais verrouillé la porte à double tour, fermé les stores et les rideaux et j’étais allé sur mon canapé pour laisser passer ma crise de panique. Quand ce monstre allait-il me lâcher ? Sérieusement, il n’avait pas voulu me guider dans les premiers temps de ma malédiction, m’avait mordu sur un coup de tête et maintenant, des années plus tard, il venait me dire que j’étais à lui et que je devais lui obéir ? Qu’il aille se faire voir ! Mais ma détermination à lui résister ne m’empêchait pas de le craindre. Il était entêté et, si vous me passez l’expression, rusé comme un renard.
À présent, j’étais derrière le comptoir de la librairie, les yeux cernés par ma nuit blanche – le sommeil m’avait fui toute la nuit après cette histoire au parc – et un énorme thermos de thé noir un peu trop infusé à portée de main. J’avais demandé à un de mes collègues de passer me chercher, ce matin-là, ayant trop peur de recroiser mon créateur dans les transports en communs ou dans la rue. Après une ou deux gorgées de thé, je me sentis prêt à affronter ma journée et je m’installai au comptoir tandis que mon collègue était dans l’arrière-boutique pour faire des paiements et de l’administratif.
La matinée commençait plutôt doucement, quelques clients vinrent chercher leurs commandes ou demander si un livre en particulier était arrivé. Une femme flânait un peu dans les rayons, cherchant un cadeau pour un de ses enfants. Comme elle déclina gentiment ma proposition d’aide, je restai à la caisse, levant parfois les yeux vers elle pour m’assurer que tout allait bien.
Soudain, la porte s’ouvrit vivement et une jeune femme entra dans la boutique avant de refermer la porte derrière elle. Elle avait l’air stressée, alors je regardais par la fenêtre pour voir si quelqu’un la suivait. Ne remarquant personne en particulier, je me tournai vers elle pour lui demander si tout allait bien, mais elle avait déjà disparu dans les rayons.
Elle finit par venir vers moi, tenant dans ses mains « Les Anges Mordent Aussi » de Sophie Jomain, paraissant un peu intimidée ou au moins timide. Je lui souris doucement pour essayer de la rassurer. Sa question me prend un peu de court, mais je lui réponds gentiment, sans moquerie aucune :
« - Bonjour, madame. Alors, tout dépend de ce vous cherchez comme aspect de la vie. Nous avons des œuvres de philosophie, de développement personnel, de sociologie, de la littérature de tous genres et de tous âges, de la poésie, des récits de vie, des sciences humaines, des sciences naturelles, même de l’ésotérisme. Si vous vouliez bien me dire quels aspects vous intéressent le plus, je serai plus à même de vous renseigner. »
Puis, plus bas, j’ajoutai seulement pour elle :
« - Et si quelqu’un vous suivait dans la rue, je peux appeler la police, si vous le désirez. »
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