La proie n'est parfois pas celle que l'on croit...
Putain je vous jure il y a vraiment rien de plus agaçant pour moi que ne rien comprendre à une situation. Je n'arrive pas à comprendre ce qui peut bien m'échapper ? La langue ne m'est pas inconnue, les artefacts utilisés non plus, mais ce qui me dérange c'est la disposition de tout cela ! Rien n'est cohérent et j'ai beau tourner et retourner tout ça dans ma tête je n'y vois toujours pas plus clair, au contraire ce que je pensais avoir compris au début me semble de plus en plus floue à mesure que je cherche. Je pense pourtant être un expert dans mon art et pourtant là avec ce rituel étrange je patauge. Assis face à une bonne centaine de livres poussiéreux, mes yeux commencent sérieusement à me piquer. Je crois que j'ai besoin d'une petite pause. Poussant avec rage du plat de la main les livres face à moi, je fais tomber ceux ci avec fracas sur le sol. Soupirant ensuite, je recule mon siège et je pose à présent mes pieds sur mon bureau en bois d'ébène le dos appuyé contre le dossier de mon siège de bureau. C'est bien ma vaine ! Moi qui pensais pouvoir me passer de l'aide de Makeba Foley, je pense que c'est peine perdue. Je ne vais pas avoir le choix et je vais devoir prendre sur moi et aller voir cette vampire. D'après ce que l'on m'a dit il s'agit d'une ancienne vampire érudite qui a d'ailleurs une collection de livre presque aussi impressionnants que ceux des plus mythique bibliothèque de ce monde. Mais avant de me rendre là bas, un petit brin de rafraîchissement s'impose. Non pas que je veuille lui plaire, les suceuses de sang ça n'a jamais vraiment été mon truc, mais j'aime être à mon avantage surtout lorsque je me rends en terre totalement inconnue.
L'heure du rendez-vous approche à grand pas, me voilà prêt. Vêtue d'un costume noir et d'une chemise bleu nuit simple laissant mon col déboutonné de deux boutons, je donne ensuite un petit coup de peigne rapide à mes cheveux aussi sombre que la nuit elle même et me voilà grimpant dans un taxi direction les grands building du centre de L.A. Une fois arrivée, je descends et j'entre dans le grand édifice qui se veut moderne et raffiné et qui a moi me donne la nausée ! La modernité c'est pas mon truc. Moi ce que j'aime ce sont les objets et les meubles de caractère ! La modernité architecturale a retirée à toutes les choses de ce monde l'âme et la beauté ! Dés que je me présente à l'entrée on m'invite à monter au dernier étage du building. Bon, ce n'est pas plus mal au moins je n'ai pas à expliquer ici le pourquoi de ma venue.
La montée bien que faite dans un grand et luxueux ascenseur me semble interminable ! Et c'est quoi cette musique insupportable qui s’échappe des haut-parleurs ? Je commence à sentir poindre le mal de crâne. Puis lorsque les portes de l’ascenseur s'ouvrent enfin, c'est un silence bien faisant qui m’accueille. L'endroit qui s'offre à mon regard ambré et tout à fait différent du décors sans âme de l'accueil. Ici, tout respire, chaque objets, chaque armures guerrière, chaque tableau et touche de décoration m’envoie dans une époque différente et pleine de vie. Cet endroit a une âme propre, sans doute aussi vaste et ancienne que celle de sa propriétaire. Je suis surpris de façon agréable et ma contemplation de toutes les merveilles autour de moi me ferait presque oublié le pourquoi de ma venue en ces lieux. Je n'ai pris avec moi aucun gris gris protecteur de toute façon, je me suis renseigné un peu sur Miss Foley et je doute qu'elle fasse de moi son diner ce soir.
Tiens d'ailleurs en parlant d'elle, une charmante dame m’invite à emprunter la porte ouvragée fermé qui me fait face. Je tourne à présent la poignée et à peine ai-je mis un pied à l’intérieur que ma charmante hôte s'adresse déjà à moi. Les dons vampiriques... J'ai été un peu surpris, je réponds ensuite à son sourire carnassier en lui offrant le plus charmant de mes sourires. Elle m'invite ensuite à entrer et à lui présenter la situation en détails. Je me racle alors la gorge en refermant la porte de la pièce, puis je m'avance vers le milieu de la salle et je débute mon récit : "Je suis ravie de vous rencontrer Makeba. Alors, pour faire simple, bien que spécialiste en démonologie et en rituel en tout genre, je dois dire que là je suis tombé sur quelque chose qui est hors de ma porté. Le maire a fait appel à moi pour mon savoir faire en la matière, mais je piétine dans le vide... Le rituel ne semble pourtant pas complexe, mais l'assemblement des objets autour ne semblent pas de tout aller ensemble ! Il y a du sang animal, une écriture Cunéiforme typique de la basse Mésopotamie, mais ce qui me chiffonne c'est l'ajout de forme géométrique qui me rappelle les mayas ! Tout cela n'a ni queue ni tête ! On m'a dit que vous pourriez peut-être m'aider et j’avoue que je l'espère grandement." Je me saisie ensuite du verre que le majordome à servit et je décide que puisque elle m'y a autorisée, j'allais moi aussi m'assoir. Dieu que ce fauteuil est confortable. Je me sens bien et avant de prendre place dessus, je ne m'étais absolument pas rendu compte à quel point j'avais besoins de me poser.
La proie n'est parfois pas celle que l'on croit...
Je me sens légèrement tendu, mais en même temps je me sens bien. C'est une sensation étrange qui m'habite en ce moment. Là, face à cette vampire plus ancienne que tout ce que je connais, je me sens étrangement en sécurité. J'ignore si c'est la beauté du lieu qui me plonge dans un genre d'état métaphorique, ou juste l'aura magnétique de Makeba en tout cas une chose est sur, mon sixième sens est calme et cela malgré la tension que je ressens dans mon corps. La vampire trouve mon débit de parole rapide. En même temps, je ne suis pas du genre à m’attarder sur les choses. Moi quand je veux quelques chose, j'essaye de l'obtenir et cela de la manière la plus rapide qu'il soit. Et puis cet épineux problème m'a vraiment pourri la vie ces derniers jours et je suis trop fatiguer pour prendre le temps d'y mettre plus de forme. Son rire joyeux m'indique tout même qu'elle ne m'en tiens nullement rigueur et c'est tant mieux. "Désolé, mais j'ai beaucoup de mal à me contrôler. Il faut dire que ce rituel me pose soucis depuis des jours et que je l'avoue, je manque cruellement de sommeil..."
La femme au teint halé se lève de son siège dépliant avec souplesse et fluidité ses membres. Elle est si différente de moi. Je ressemble face à elle a un ados pressé d'avoir son premier baiser. Je sais pourtant que l'empressement ne mène à rien et sans doute qu'avec autant de siècle de vie qu'elle, je saurais m'en souvenir d'avantage. Elle me contourne à présent telle un prédateur admirant sa proie. Je l'avoue, malgré une légère pointe de peur face à cette situation, je suis hypnotisé par ses gestes. La créature qui me fait face est éblouissante ! Du bout de ses doigts à ses courbes frêles de femme enfant émane d'elle une aura incomparable de force et de beauté. Les vampires ont presque tous ce genre d'aura. C'est sans doute ce qui fait d'eux dans le folklore humain la plus charmante, romantique et dangereuse créature surnaturelle qui foule le sol de notre terre. Puis après avoir subi son intense regard, l'attention de l'immortelle se tourne vers autre chose. Je suis à mon tour son regard des yeux et j'aperçois alors l’objet de sa convoitise, un petit secrétaire en acajou ver lequel elle se dirige. sa main à présent posé dessus lui offre un touché presque amoureux et enfin, son autre main ouvre un des tiroirs et en sort un stylo et une feuille de papier. Puis toujours aussi silencieusement, elle revient à moi. Makeba se penche ensuite sur mon épaule et dépose face à moi les deux objets tout en me demandant de sa voix douce et presque inaudible de lui dessiner le rituel tel que je l'ai vue et surtout les symboles mayas en question.
Je lui souris alors, tournant ma tête vers elle, je sors ensuite mon téléphone de ma poche. "Non pas que je ne sache pas dessiner, mais je pense que les photos de la scène de crime parleront beaucoup mieux à votre esprit que mes talents d'artiste." La photo représente donc le rituel qui me pose soucis. Un cercle runique fait de runes cunéiformes avec en son centre un triangle orné d'un rond. "Chez les mayas le triangle représente le lieu de prière et le rond au dessus le soleil. Mais les écritures sur les runes elles nous parlent plus de la lune. Tenez, regardez bien. Vous voyez, traduites les runes parlent clairement du cycle lunaire. Les mayas vénéraient le soleil et la lune c'est vrai, mais il n'est jamais questions des deux à la fois dans aucun de leur rituel." Puis je prends un temps de pause. Je sors une clope de mon paquet et je demande en suite à la vampire : "Puis-je m'allumer une clope ?" Tout en ajoutant la cigarette dans ma bouche : "C'est comme-ci une personne avait assemblé divers partie de rituel pour en faire un nouveau avec... Les symboles mayas associés à de l'écriture cunéiforme. Tout cela ne veut rien dire ! Et pour vous ? Cela vous parle t'il ? " Mon regard posé sur l’immortelle au visage d'enfant ne cligne pas d'une seconde. Oui, il est probable qu'elle en sache plus que moi sur le sujet.