Vous savez ce qu’est le comble d’être un esprit dans le corps d’un policier ? C’est d’avoir le métier sans avoir la formation qui va avec. Chaque jour, c’est un peu comme jouer à la roulette russe avec le corps d’Axel; Vol a l’étalage ? Violence conjugale ? Prise d’otage ? Impossible de prédire à l’avance ce qu’il va se produire durant la journée, mais je sais qu’elle sera intéressante. Sauf ce soir. Ce soir, c’est de la merde… Mais une merde… Sans nom. Vers 19h, on m’apprend qu’on doit aller au Mcdonald du quartier pour intrusion… Bref, à cause d’une alarme de sécurité qui avait sonnée pendant beaucoup trop longtemps. J’y avais été avec mon collègue, excité comme à mon habitude, mais j’eus la mauvaise surprise à mon arrivée en apprenant que ce n’était qu’une fausse alerte. De retour au poste, nous avons rempli le rapport interminable, puis à peine avait-on terminé qu’une nouvelle alerte à ce même Mcdonald nous fit quitter nos chaises de bureau. Bien entendu, comme vous vous en doutez, ce n’était qu’une fausse alerte… Encore.
Nous avons été alerté une demi dizaine de fois en l’espace de quelques heures. Ce fut suffisant pour qu’à la sixième fois, mon collègue ne veuille pas se lever pour venir sur les lieux avec moi. Sa décision m’embêtait, mais je comprenais parfaitement vu son âge qu’il n’avait pas envie de faire d’autres aller-retours durant la nuit. C’est ainsi que je pris à nouveau la voiture de patrouille et que je me dirigeai vers le restaurant en question en grognant dans ma barbe. Les employés du Mcdonald n’étaient clairement pas des génies; comment était-il possible de faire sonner une même alarme plusieurs fois en quelques heures ? N’avaient-ils pas de cerveau pour comprendre qu’il ne fallait plus toucher à cette porte s’ils n’avaient pas le code ?
Pour la inième fois, j’entrai dans le restaurant et je me dirigeai vers les caisses qui étaient sans cassiers. Je m’accoudai contre le comptoir et j’étirai mon cou pour jeter un coup d’œil en direction de la cuisine qui semblait elle aussi complètement vide, à croire que les employés avaient tous décidés de prendre leur pause au même moment. Finalement, après quelques minutes d’attente, une caissière que je n’avais pas encore vu cette soirée vint à ma rencontre. Je me replaçai droit et, d’un regard autoritaire, je l’observai un bref instant silencieusement. Était-elle au courant que l’alarme n’arrêtait pas de sonner ? Malheureusement, je n’allais pas lui poser la question. « N’avez-vous pas compris que l’alarme de la porte sonnera chaque fois que vous l’ouvrez ? Vous déranger inutilement le poste de police depuis plus de 3 heures. »
Ce que Moon aimait de son emploi, s’était qu’elle faisait régulièrement les nuits et se retrouvais donc avec les moments les plus vides pour le restaurant. Quoi que les vendredis et samedis de nuit pouvaient être très désagréables en fermeture de bars. C’est pourquoi elle faisait généralement de 19h à 3h ayant mise cela comme disponibilité à son embauche sachant très bien qu’elles heures elle ne souhaitait pas être présente dans le restaurant. Elle avait mise pour excuse qu’elle ne pouvait pas plus tôt à cause d’activité extra-scolaire malgré le fait d’être le week end. Yoo-Hyun n’était pas stupide, elle savaient ce qu’elle voulait et s’organisait pour l’obtenir. Ce qui aurait été très différent comme situation si cela avait été son meilleur ami qui avait été embauché dans ce fast food. Le pauvre ce ferait surement manger la laine sur le dos par les employeurs.
Bref, la jeune métisse travaillait à la caisse cette soirée-là, mais elle prit un moment pour se rendre au petit coin comme il n’était pas de client pour le moment. Lorsqu’elle revint en poste, Il était rendu 19 heure et quelques minutes, lorsqu’elle vit entrer dans le restaurant un agent de la paix. Moon ne savais pas si s’était le même qui était venu déjà plusieurs fois dans la soirée, comme lui avait expliqué ses collègues. Il semblerait que depuis le début de la soirée, l’alarme n’avait pas cessé d’avisé le poste de police au cinq à dix minutes. Alors, voyant l’agent se redresser, s’était à savoir s’il était venu avant, elle l’ignorait, mais s’il avait déjà un air blasé au visage, elle pouvait assumer que oui. D’ailleurs, elle put donc réaliser à ce moment, qu’effectivement, elle entendait bien la sonnerie de la porte arrière sonnée. Il faut avouer qu’à force de l’entendre sonnée, les employer avaient tendance à s’habituer au son et l’oublier.
Les employés avaient tendance à laisser la porte ouverte pour aérer la cuisine et pour avoir Voyant que la policier n’avait pas l’air de très bonne humeur d’arrivée sur place pour la millième fois dans la soirée, elle décida de faire ce qu’elle faisait le mieux, jouer l’hypocrite. Elle lui fit donc un sourire de service à la clientèle pour l’entendre lui lancé immédiatement. « N’avez-vous pas compris que l’alarme de la porte sonnera chaque fois que vous l’ouvrez ? Vous déranger inutilement le poste de police depuis plus de 3 heures. ». Moon fit alors semblant de réaliser pour l’alarme en lui répondant, avec un visage surpris…
« Oh pardon monsieur l’agent, comme je viens de commencer mon quart, je n’ai pas remarqué pour l’alarme. Je vais aviser mes collègues de fermer la porte. » puis, elle ajoute avec un sourire de sympathie, « Nous n’avons malheureusement pas le code, il faut un gérant pour ça et nous devons sortir les poubelles régulièrement. »
Elle se rendit donc pour fermer la porte, ce qui immédiatement mis fin à l’alarme, signifiant que la central ne devrait pas ré-aviser le poste de police si personne ne la rouvrait. C’est alors qu’un de ses collègues décida de crier « Réouvre la porte ! Il fait chaud ! » Surement qu’il avait vu la porte fermer du fond de la cuisine où il était bien assied sur son derrière… Oops changement de tactique ! Elle retourna donc son regard sur le policier avant d’ajouter d’un ton rempli de sarcasme… « et comme vous pouvez vous monsieur tous les gens qui travaillent ici sont vraiment brillant… S’était notre supposément employer du mois ça. »
La demoiselle qui s’était présentée à moi semblait douce et gentille. « – N’importe quoi, ça se voit à 10 km qu’elle essayait de t’amadouer. – J’ai demandé ton avis peut-être, Axel ? ». Elle souriait naïvement, m’informant qu’elle venait tout juste d’arriver au restaurant et qu’elle n’était pas au courant de ce qu’il se passait dans le restaurant. Comprenant que ce n’était pas sa faute, je changeai d’habitude, prenant un sourire plus ou moins forcé puisque j’étais tout de même fortement irrité par cette histoire. Elle expliqua ensuite que les employés avaient tendance à ouvrir les portes de la cuisine pour sortir les poubelles. Je n’avais peut-être jamais travaillé dans un McDonald, mais n’avaient-ils pas un gros conteneur intérieur pour éviter ce genre d’incident ? Vu le nombre de déchet qu’il devait y avoir dans la cuisine durant une journée, cela me semblait logique, mais je n’osai pas répliquer craignant de dire quelque chose de complètement stupide. « - C’est en ne disant rien que t’as eu l’air d’un crétin de première classe. »
Aussitôt que l’employée alla fermer la porte arrière, un garçon de la cuisine commença à se plaindre de la chaleur. Involontairement, je le dévisageai et je dû prendre une grande respiration pour garder mon calme. « Si vous avez chaud, nous n’avez qu’à boire de l’eau, vous en avez le droit et vu l’heure qu’il est, vous avez largement le temps de prendre 5 minutes pour le faire. Et si vous avez si chaud, vous n’avez qu’à aller dans le congélateur pour 2 minutes, je suis persuadé que ça sera suffisant. » Cet employé ne semblait pas être le crayon le plus aiguisé de la boîte et vu le sarcasme que l’autre avait utilisé pour mentionner qu’il avait été l’employé du mois, je compris que je n’étais pas le seul avec cet impression. Je souris, mais je me ravisai en réalisant que ce n’était pas du tout professionnel de faire une telle chose alors que je devais normalement les disputer pour nous déranger de la sorte.
« Écoutez, vous deux. C’est la dernièrement fois que je reviens, est-ce clair ? Déranger les autorités pour aucune raison peut vous causer beaucoup d’ennuis et je ne suis pas sûr que votre gérant et que le propriétaire seront heureux d’apprendre qu’il y a une belle amande à payer. Vous risquerez de devoir la payer ou encore pire, vous perdrez vos emplois pour incompétence. » À ces mots, j’observai le garçon qui n’avait toujours pas bougé son derrière alors qu’il avait une commande en attente sur l’écran de la cuisine. « Ne me faites pas revenir. » À ces mots, je tournai les talons, prêt à quitter le restaurant sans écouter leurs justifications.
Accueil 
