Breathe Me @Maddison Koch & @Richard BrightburnC’était une journée comme toute les autres pour Maddison. Elle s’était levée tôt, s’était entraînée, elle était allée à l’ouverture d’un restaurant de brunch avec ceux qu’elle appelait ses amis question de prendre un tas de photos. Le brunch était particulièrement à la mode ces temps-ci. Plusieurs mimosas plus tard, ils avaient décidé de poursuivre leur petite aventure alcoolisée dans les bars de Los Angeles, toujours aux frais de la chère Maddison qui ne gardait son entourage que parce qu’elle payait pour elle. La sirène, dans son alcoolémie, avait oubliée cependant qu’il y avait déjà plusieurs jours qu’elle n’était pas retournée à la mer. L’alcool et la drogue avaient brouillés les jours et elle avait vite perdu le compte.
Elle ne se rendit compte de sa difficulté à respirer que beaucoup plus tard dans la soirée, enfin, presqu’au petit matin. Sans se poser plus de questions qu’il ne fallait, Maddison avait grimpé de peine et de misère dans son SUV, direction la plage en espérant qu’il n’y aurait pas trop de monde et qu’elle pourrait y faire sa transformation tranquille. Elle allait généralement se cacher dans une petite grotte qu’elle avait trouvé pas trop loin de chez elle. Elle ne pourra cependant pas s’y rendre en cette petite matinée au levé de soleil rose et orange. Elle vit les phares d’une voiture de police derrière elle. Le fait qu’elle allait beaucoup trop vite fut l’élément déclencheur mais Maddison ne pu cacher son état d’ébriété avancé et l’inévitable arriva. On la traina au poste de police pour laisser ses parents se charger d’envoyer sa caution. En seulement quelques mois à Los Angeles, Maddison était déjà bien connue des policiers et de son chef comme étant la fautive qui restait toujours le moins longtemps derrière les barreaux.
La sirène se faisait de plus en plus agitée et les minutes qui passaient étaient de plus en plus douloureuses. L’alcool et la drogue quittaient lentement son système et l’effet analgésique se dissipait. La jeune femme qui avait coopéré depuis le départ se trouvait dans une situation ou la coopération n’était plus une option. Mais qu’est-ce qu’ils faisaient ses parents? De tous les jours, c’est celui-là qu’ils avaient choisis pour lui apprendre une leçon? Maddy tournait en rond, se rongeait les ongles mais elle ne pouvait plus attendre plus longtemps. Elle alla coller son visage sur les barreaux dans l’espoir d’y voir un visage connu sans grand succès.
« HEY! HEEEYYYYYY! Je dois parler à… au chef! Allez chercher le chef! Le capitaine, qu’importe. Le grand mec brun! »
Elle hésite quelques secondes, prends une pause en cherchant à reprendre sa respiration en vain. Elle se noie, en quelque sortes. Chaque respiration est plus douloureuse. Son être ne supporte plus son corps humain. Maddison s’imagine comme ces poissons que les pêcheurs sortent de l’eau et exhibent joyeusement alors qu’ils cherchent à respirer, leurs thorax se gonflant dans leurs mains alors qu’ils se dessèchent sous leurs exclamations de joie.
« RICHARD! C’est Richard son nom! Je dois absolument lui parler! Il me connait! »
La femme au bureau à côté de sa cellule ne pu s’empêcher de rigoler et de lui répondre qu’au poste de police, tout le monde la connaissait de toute manière. La panique l’envahissait progressivement alors qu’il lui semblait que ses poumons lui brûlaient dangereusement. Elle ne s’était jamais rendue jusque là et se mordait les doigts de devoir trahir son secret au chef de police qui plus est. La jeune femme se mit à secouer les barreaux avec violence en hurlant à répétition qu’elle voulait parler à Richard immédiatement, jetant des menaces de poursuites, de perte d’emploi, tout ce qui lui passant par la tête pour enfin avoir ce qu’elle exigeait.
« BRIGHTBURN! ENFOIRÉ! APPORTE TES MICHES ICI JE SAIS QUE T'ES LÀ BORDEL! »
Richard et Maddison La nuit était encore présente et seule une vague lueur dorée pointait à l'horizon lorsque Richard quitta le lit conjugal dans lequel dormait encore sa chère et tendre. La journée était censée débuter calmement et la réunion avec tous les agents concernant les affaires à s'occuper ne commencerait que dans deux heures. Il s'habilla dans son habituel costume trois pièce sombre, pris rapidement son petit-déjeuner puis pris la voiture en direction de Rampart Station. A cette heure-ci c'était encore calme sur la route et les bouchons ne seraient pas encore un problème. Il arriva à destination en vingt minutes et commença son habituel tour du poste pour saluer les agents puis avant d'aller voir qui se trouvait en garde à vue, il se rendit à son bureau pour commencer à sortir ses affaires. Il s'assit à son bureau et commença à feuilleter les différentes informations qu'on lui avait transmises durant la nuit lorsqu'un de ses agents fit irruption dans le bureau. Richard releva immédiatement la tête de ses papiers pour fixer son regard sur celui qui s'adressait à lui.
- Chef, la petite Koch vous appelle. Ça à l'air important !
Déjà ? Richard consulta sa montre pour vérifier l'heure et ne pu s'empêcher de jeter un regard interloqué à son agent. S'il y avait une bien personne au monde qui agaçait Richard autant que Stefano Kray pouvait l'agacer c'était bien Maddison Koch. C'était le matin et elle était déjà au poste, en dégrisement. Il avait à peine posé ses fesses sur son fauteuil qu'il devait déjà se lever pour aller régler ce problème. Il quitta son bureau d'un pas déterminé et se dirigea vers le secteur des cellules, où Helena était de service aujourd'hui, puis il s'approcha de celle occupée par la jeune femme pourrie gâtée et chérissant sa célébrité. Il laissa clairement apparaître sa colère dans ses yeux même s'il utilisa un ton moqueur pour s'adresser à la gardée à vue.
- Bah alors Maddison, papa et maman ne sont toujours pas venus te chercher ? Alcool, drogue et excès de vitesse. Ils ont enfin compris que tu devais apprendre la leçon toute seule ?
C'était tellement rageant de voir tous ces gosses de riches faire ce que bon leur semblait, briser toutes les lois et leurs parents venaient les tirer du moindre mauvais pas à coup de billets verts. Si irrespectueux, inciviques. La moquerie et la colère se dissipèrent momentanément lorsqu'il remarqua l'état dans lequel elle se trouvait. Oui elle avait l'air alcoolisée et droguée jusque dans la moelle et sa respiration était sifflante, vraiment pas agréable à entendre.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? demanda-t-il avec une point d'inquiétude dans la voix. Des respirations sifflantes de la sorte, il en avait déjà entendu mais c'était il y a bien longtemps et dans tous les cas cela ne semblait pas être du chiqué.
Breathe Me @Maddison Koch & @Richard BrightburnElle entendit des pas, incapable de voir plus loin que le mur qui faisait face à sa cellule. Une petite commotion, des conversations polies. Elle connaissait la routine et savait que le chef qu’elle réclamait arrivait enfin. Maddison avait causé une scène suffisante pour la venue du chef de police. Elle arrêta d’hurler, sa gorge était de toute manière si sèche qu’elle n’aurait pas pu continuer son manège encore bien longtemps. Elle resta le visage collé sur les barreaux, ses mains de chaque côté de celui-ci dans l’attente interminable de voir le visage souriant et rempli de contentement de ce fameux Richard Brightburn, une célébrité chez les célébrités. S’il voulait faire une collection d’autographe ou les revendre sur ebay, il ne serait probablement plus en poste ici à se faire chier avec des pimbêches comme elle.
Elle ne l’écouta qu’à moitié se moquer d’elle. Elle n’en avait absolument rien à foutre de ce qu’il pouvait penser de ces petites escapades ou de ses parents ou de comment elle se sortait toujours de ses ennuis grâce à l’argent. Rien à battre, même lorsqu’elle était en santé. Même si au fond, elle ne le détestait pas du tout le chef. Elle aimait bien lui tomber sur les nerfs. Elle aimait tous les genres d’attention, même celle qui était négative. Elle aimait provoquer une réaction. Bonne ou mauvaise, qu’importe! Tant qu’on la remarquait. Elle étira ses doigts en direction de Richard qui lui parlait puis vit son visage changer. Il avait enfin réaliser qu’elle allait probablement lui crever dans les mains s’ils s’obstinait à ne rien faire. Elle frôlait presque son veston, le suppliant du regard.
« Brightburn, tu sais que je ne ferais pas ça si j’étais vraiment pas dans la merde mais j’ai besoin de sortir. Maintenant. »
Elle pressa un peu plus son visage sur les barreaux pour essayer de voir en périphérie de la cellule, à la recherche d’oreilles curieuses qui pourraient peut-être trouver un moyen de rendre les informations qu’elle voulait donner à Richard rentables. Ou même, tout simplement, rendre leur vie un peu plus intéressante. Ce qui ne devrait absolument pas être si complexe en étant un policier à Los Angeles, franchement.
« HELENA! FERME TON TÉLÉPHONE! C’EST PRIVÉ! »
C’est qu’à force de passer ses lendemains de cuite ici, elle avait fini par bien les connaître les policiers. Maddison devait cependant avouer avoir oublié le nom de cette dernière jusqu’à ce qu’elle entende un de ses collègue le prononcer. Elle fit signe à Richard de s’approcher d’elle. Sa respiration se faisait de plus en plus laborieuse et elle n’avait pas tellement de temps à perdre, aussi orgueilleuse et fière qu’elle pouvait l’être, ce n’était plus vraiment le moment de sauver les apparences et elle devait absolument sortir d’ici.
« Je dois aller à la mer. Si tu ne m’y conduis pas, je vais devoir péter ta cellule ou y crever. Essaie de voir ce qui est le pire mais réfléchis vite, Brightburn. S’il-te plait. Emmène-moi dans l’océan, là. »
Elles se faisaient rares, les sirènes. Leur habitat était constamment en danger et si elles se comportaient toutes comme Maddison, elles n’étaient pas particulièrement futées. Le teint de la pauvre Koch changeait tranquillement. Ses ongles et ses lèvres semblaient tourner au bleu alors que la sirène s’asphyxiait. N’importe quelle eau ne suffisait pas, ce devait être l’océan ou c’était la fin pour la jeune femme. Elle fut prise d’un haut le cœur en s’agrippant aux barreaux de la cellule pour ne pas s’effondrer.
Richard et Maddison Cette journée devait débuter tranquillement mais non. Il se tenait devant Maddison Koch, petite célébrité Kardashianesque qui s'en sortait toujours devant la loi grâce à ses parents et leur fortune. Elle était actuellement arrêtée depuis un moment et cela partait pour battre son temps habituel, ce serait un record qu'elle reste aussi longtemps. Pour cette raison il était moqueur envers elle, certains qui n'avait pas d'argent se mettaient à voler des denrées et prenaient l'équivalent de prison qu'était censés se prendre tous ces enfants de riches qui étaient arrêtés pour alcool au volant et excès de vitesse. Richard ne connaissait pas personnellement Maddison mais la connaître de réputation lui suffisait amplement pour le moment. Il la vit étendre ses doigts dans sa direction et se recula suffisamment pour qu'elle ne puisse qu'effleurer son veston. S'il le savait ? Peut-être, au fond de lui. Même s'il était policier il aimait penser que les gens pouvaient changer ou du moins ne pas tous être mauvais. Cependant elle pouvait très bien être capable de feindre d'être mal en point pour qu'il l'emmène aux urgences et qu'elle en profite pour s'enfuir. Lorsqu'elle aboya après Helena, Richard attrapa fermement le bras de Maddison.
- Ose encore parler de cette manière à l'un de mes agents et je te promets que tu le regretteras ! dit-il d'un ton calme et dur.
L'océan ? Sérieusement ? Mais plus les secondes s’effilaient plus le capitaine de police pouvait voir le corps de la jeune femme souffrir. Il regarda ses mains dont les doigts commençaient à bleuir puis il releva les yeux vers le visage de Maddison et constata que ses lèvres avaient la même couleur. Bon sang ! Comment avait-il pu être si long à la détente, cela faisait environs une semaine qu'il avait recueilli Dica et il avait dû l'emmener en urgence à Miami Beach pour qu'elle s'y baigne.
- Je comprends mieux... murmura-t-il avant de relâcher la sirène pour se précipiter au bureau d'Helena. Vite les clés, elle est en train de faire de l'hypoxie !
Même si en soit c'était quelque chose qui touchait essentiellement les alpinistes et les plongeurs, il ne mentait pas vraiment car les symptômes étaient similaires et c'était la seule solution pour la sortir d'ici. Son agent le regarda avec des grands à la fois étonnés et paniqués mais elle s'exécuta et lui tendit la clés. Richard alla immédiatement ouvrir la cellule, il ne chercha pas à demander à Maddison si elle était en capacité de marcher car c'était une perte de temps. Il la prit dans ses bras et marcha d'un pas rapide hors du secteur des cellules puis se dirigea vers le parking. Il installa Maddison sur la banquette arrière puis alla s'installer derrière le volant et démarra en trombe pour aller chercher la Santa Monica freeway qui le mènerait directement sur la plage.
- As-tu un endroit discret quand tu as besoin de retourner dans l'eau ? demanda-t-il en jetant un coup par le rétroviseur.
Breathe Me @Maddison Koch & @Richard BrightburnElle fit un léger sourire idiot lorsque Richard voulu protéger la policière, ses yeux s’embrouillant progressivement alors que ses poumons se remplissaient d’un air qui lui était tout à fait inutile maintenant. Son corps n’arrivait plus à le synthétiser correctement. Elle sentit ses pieds quitter le sol, laissant s’échapper un petit cri de surprise à peine perceptible avant de répondre avec beaucoup trop de délai.
« Dis-lui… d’arrêter de vendre… des photos de moi… »
Dit-elle, souriant toujours. L’alcool et la drogue ne s’étaient pas complètement échappés de son esprit mais ça n’avait rien à voir avec son petit ton condescendant. Elle est comme ça. Elle ne sera pas vue à paniquer dans ses dernières heures de vies. Elle s’est toujours douté qu’au rythme qu’elle vivait, elle n’en aurait probablement pour longtemps. Sa seule déception, c’était de mourir par se propre stupiditée. Elle se laissa choire sur le siège arrière de la voiture du chef de police. La seule chose qu’elle changea à sa position, était de se placer sur le dos pour ouvrir ses voies respiratoires. Tout à fait inutile quand l’air qui entrait nos poumons étaient celle qui était en train de nous tuer. Elle s’accrocha à la ceinture de sécurité pour éviter de glisser et de tomber en bas de la banquette.
Maddison se tortillait incontrôlablement. La douleur était aigüe mais n’avait rien à voir avec la transformation qui arrivait. Elle détestait cet entre-deux. Elle n’aimait pas être sirène, elle n’aimait pas le monde des sirènes. Seulement parce que sa position hiérarchique auprès des humains était beaucoup plus élevée quand dans le monde de sirène. Ils ne la laissaient pas crever de faim seulement parce qu’elle avait lancé ce programme de décontamination des plages et des eaux ce qui lui avait aussi donné beaucoup de crédits dans le monde des humains. Les photos d’elles ramassant des bouteilles de plastique sur la plage avaient eu une quantité incroyable de likes sur Instagram et avait boosté la visibilité de sa ligne de vêtements.
« Venice… Y’a une grotte sem… semi-submergée en face de… de chez moi. J’ai… j’ai mis les bandes danger pour… pour condamner… »
Elle était déménagée dans ce loft qu’elle avait fait entièrement rénover uniquement pour cette petite grotte qui lui offrait la paix et la tranquillité lorsqu’elle avait à retourner dans l’océan. Elle avait pris le temps de mettre les avertissements nécessaires. Des pancartes de danger pour risque d’éboulements, risque de noyades, des bandes « do not enter ». Elle avait bien fait son boulot, mine de rien. En fait, elle avait payé pour que quelqu’un fasse son boulot mais, ça avait bien été fait et Maddison s’en félicitait même si elle n’avait été que celle qui signait le chèque. La sirène se tourna violemment sur le côté lorsqu’elle fut prise de nausées. Heureusement pour le chef de police et ses bancs en cuir, elle avait déjà vomi tout ce que son corps contenait de solide ou de liquide dans les toilettes de sa cellule pendant qu’elle décuvait. Elle rigola, s’étouffant presque avec la bile qui lui avait remonté dans la gorge.
« Met la sirène… Brightburn… »
Elle se trouvait hilarante avec son jeu de mot pourris. C’était probablement un peu parce que son cerveau manquait sérieusement d’oxygène, un peu à cause de la drogue et un peu parce que ce serait pas mal, comme mort de crever sur le siège arrière de la voiture du chef de police. Ça ferait certainement parler la presse, sans aucun doute.
Richard et Maddison Richard n'était pas vraiment à l'aise d'avoir menti si éhontément à son agent mais il ne pouvait pas se permettre de jouer avec la vie d'une sirène qui semblait être restée trop longtemps hors de l'eau. D'ailleurs, problème ou pas Maddison n'était pas obligée de mal parler aux agents de police quand bien même ces derniers prenaient vraiment ou non des photos de cette gosse de riches. Il l'avait alors fait sortir en la prenant dans ses bras puis l'avait installée sur la banquette arrière de sa voiture. A présent il roulait en direction du Pacifique en allant aussi rapidement que la loi lui permettait, il n'était pas en intervention. Il finit par lui demander si elle avait un endroit privé, lui permettant de se baigner en toute quiétude et elle finit par lui parler de Venice Beach, d'une grotte en face de son appartement. Il savait où il devait se rendre et il ne fallait pas tarder, la jeune femme commençait sérieusement à être mal en point. Il entendit d'ailleurs un râle s'élever, le faisant momentanément paniquer pour l'état de sa voiture.
Au bout de quelques minutes il entendit de nouveau la voix de Maddison qui lui demanda de mettre sa sirène, pour leur permettre de se dégager la route. Il eu un léger sourire. Jouait-elle sur les mots ou était-ce involontaire ? Il ne le savais pas mais il étendit son bras au niveau du rétroviseur pour activer les gyrophares puis il appuya un peu plus sur l'accélérateur. Il devait faire vite pour sauver la sirène qui se tordait de douleur à l'arrière de sa voiture. Une quinzaine de minutes s'étaient alors écoulées lorsqu'il éteignit ses gyrophares et gara sa voiture aux abords de l'appartement de Maddison. Il sorti rapidement la sirène de la voiture, la portant une nouvelle fois, et marcha d'un pas rapide en direction de la grotte qu'elle lui avait indiquée.
- Tiens bon !
Avec l'arrivée de Dica il avait pu voir les effets du manque d'eau saline sur les sirènes, il espérait alors que Maddison tenait bon et qu'elle ne lui claquerait pas dans les bras alors qu'ils étaient si proche du but, si proches d'atteindre l'endroit dans lequel elle pourrait reprendre des forces.
Breathe Me @Maddison Koch & @Richard BrightburnElle sentit l’accélération de la voiture mais se rendait-elle vraiment compte de ce qui se passait? Elle souriait toujours comme une idiote à cause de son horrible jeu de mot, se trouvant particulièrement futée pour une femme qui n’avait pas d’apport d’oxygène significatif à son cerveau depuis déjà un bon moment. Maddy pu voir le visage inquiet du chef de police alors qu’elle se tournait sur le côté lorsqu’une nausée lui prenait mais que rien ne sortait. Juste de longs râles douloureux. Elle chercha un moyen d’ouvrir les fenêtres arrière et touchant tous les boutons que ses doigts pouvaient trouver mais, évidemment, impossible. C’était tout de même une voiture de police et le contraire aurait été surprenant. Est-ce qu’encore plus d’air aurait réellement aidé la sirène de toute manière?
Elle se sentit glisser sur le siège et se retrouva de nouveau dans les bras du chef de police qui la portait toujours, sans même lui demander son autorisation. La jeune Maddison commençait à tourner un peu de l’œil alors que ses membres ne répondaient presque plus. Elle était complètement molle dans les bras du charmant chef de police qui se dirigeait aussi rapidement qu’il le pouvait vers la grotte. Dans un faible instant de lucidité, Maddison réussi à porter une de ses mains sous sa robe. Elle rigola de nouveau, du râle qu’était devenu sa respiration. Quelques petits déhanchements plus tard, à peine perceptibles pour être tout à fait honnête, et elle avait sa petite culotte dans sa main qu’elle laissa tomber en même temps que sa tête. C’était énormément d’effort pour une femme dans sa condition. Elle garda malheureusement son sens de l’humour.
« C’était… pas pour toi… t’inquiètes… Brightburn. »
Dit-elle avec un petit rire sifflant suivis d’une quinte de toux douloureuse et sèche qui la fit tourner de l’œil de nouveau. Elle était un minimum prévoyante et connaissait très bien la complexité d’une transformation quand un morceau de tissus séparait les deux membres qui tentaient de se recoller et de se transformer. Parce qu’elle l’avait fait souvent. Trop déchirée pour se rappeler de ce crucial détail. De la fenêtre de son loft, on pouvait voir la grotte. L’emplacement était parfait, quand elle était à l’endroit où elle devrait être et non dans un bar ou dans une prison. Elle pointa de sa main pendante l’entrée de la grotte. Le chef de police l’avait probablement vu sans son aide qui était sincèrement futile alors que son mouvement ne pouvait probablement même pas être vu par le policier qui se faufila agilement dans l’entrée. Elle pouvait déjà sentir l’odeur de l’eau saline. Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’ils s’approchèrent de la partie submergée où elle pourrait faire sa douloureuse transformation.
« T’es prêt…. Beau brun? »
Dit-elle avec un clin d’œil tout à fait raté où elle cligna des deux yeux au lieu d’un seul. Elle ne s’en rendit pas compte, évidemment. Elle n’avait plus réellement conscience et, avouons-le, se foutait un peu de ce que son corps pouvait faire. Maddison avait beau avoir un instinct de survie absolument ridicule, au moins, elle savait garder une situation légère, même si elle ne s’imaginait absolument pas les répercussions de son décès dans les bras du chef de police pourrait avoir sur sa vie à lui. Quand elle lui demandait s’il était prêt, c’est qu’elle ne se doutait pas qu’il avait probablement déjà vu une transformation auparavant. Cette certitude d’être si spéciale rendait sa vision des autre extrêmement limitée.
Richard et Maddison Parfois Richard se demandait si sa nature l’amenait à attirer les problèmes, ou du moins les personnes qui en avaient, comme un aimant. Il aimait toujours autant venir en aide aux autres mais parfois il se posait la question. Il avait tracé pour venir jusqu’à Venice Beach, à l’endroit que Maddison lui avait indiqué, il ne pouvait pas et ne voulait pas la laisser souffrir et risquer de mourir s’il était trop long. C’est alors qu’avec la sirène dans les bras il s’était dirigée vers sa grotte protégée par de multiples panneaux d’avertissement tel que des « risque éboulements », « risque de noyades » ou encore « ne pas entrer ». Au moins elle avait pris ses précaution pour que l’endroit où venait se transformer ne soit pas pollué par les crétins qui pouvaient traîner sur la plage. A un moment donné il sentit Maddison se tortiller et lorsqu’il baisse les yeux vers elle, il constata avec surprise qu’elle tenait dans sa main sa culotte. Le cœur du capitaine rata un battement. Il savait pertinemment que si elle se changeait elle devrait être nue et pendant un instant il crû tout de même qu’elle lui faisait des avances. Il serra les mâchoires.
- Ferme-la et garde des forces, se contenta-t-il de répondre, se maudissant d’avoir eu une telle première pensée en un moment où la jeune femme se devait de survivre.
Il finit par entrer dans la grotte. Si au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient le bruit des vagues se faisait de plus en plus fort, dans la grotte c’était presque assourdissant car cela faisait écho sur les parois rocheuses. Elle lui demanda s’il était prêt, il le regarda en levant un sourcil et elle lui fit un clin d’œil.
- Pour te balancer à l’eau ? Bien sûr que je suis prêt! répondit-il avec un grand sourire moqueur. Sur ses mots il s’approcha du bord de l’eau, il soupira puis avança jusqu’à ce que l’eau lui monte aux genoux. Il pivota légèrement sur sa gauche pour se donner de l’amplitude de mouvement puis se retourna en lâchant Maddison devant lui, le plus loin qu’il pouvait avant de se reculer jusqu’à ce qu’il soit de nouveau au sec. A présent il était obligé de rester car après que la sirène ai récupéré suffisamment il la ramènerait au poste pour qu’elle y reste jusqu’à ce que ses parents payent sa caution. :copyright:️ DABEILLE
Breathe Me @Maddison Koch & @Richard BrightburnLa sirène lui répondit d’un faible rire qui ne dura pas longtemps. Le chef de police la lança dans l’eau comme un poisson qu’on remet à la mer. Le réveille fut brutal. Non seulement, en ce petit matin, l’eau n’était pas particulièrement chaude en ce petit matin de Los Angeles. La sensation de fourmillement dans ses jambes annonçait sa transformation imminente. Elle avait à peine repris son souffle que la douleur aigue s’en suivi alors que ses jambes se ressoudaient ensemble. Elle ne savait jamais réellement ce qui était pire entre les jambes qui fusionnent ensemble ou de sentir chacune des écailles pousser sur celles-ci. Ou peut-être était-ce peut-être les nageoires qui devait pousser qui était la cerise sur le gâteau. Difficile à dire quand la douleur est absolument débilitante. Maddison hurlait. Heureusement qu’il était encore tôt et que les seules personnes sur la plage à ce moment évitaient généralement de passer par le coin à cause des panneaux installés autour de la grotte.
Elle se tortillait. Tentait de respirer. Elle gueulait des tonnes d’injures destinées à personne en particulier si ce n’était qu’à ce handicape qui la faisait retourner à l’océan régulièrement sous peine de crever comme elle avait bien faillit faire il y a de cela à peine quelques minutes. De longues minutes remplies de cris agonisants et incontrôlables s’écoulèrent avant que la jeune femme ne puisse finalement nager jusqu’à un rocher, s’y accrocher et respirer enfin, son visage toujours traversé par de légers tics qui montraient que l’entièreté du processus n’était pas encore passé. Le pire était fait, au moins. Elle se retourna vers son sauveteur, la sueur parlant sur son front se mêlait à l’eau saline. Elle se balançait mollement au rythme des vagues qui pénétraient la caverne. Ses mains glissèrent jusqu’au pan de sa robe qu’elle retira et qu’elle balança jusqu’au visage de Richard accompagné d’un ricanement presque diabolique.
« Tu peux faire sécher ça? J’imagines que t’es encore ici pour me rapporter au poste quand je me serai hydratée. C’est ça? »
Dit-elle en posant sa tête délicatement sur sa main, l’air de se foutre de sa gueule. Au moins, elle le regardait et, heureusement, son téléphone et son portefeuille étaient encore sous caution au poste de police. Elle aurait sûrement hurlé si elle devait se passer une seule journée de son précieux téléphone qui lui rappelait à chaque petite sonnerie à quel point elle était importante. Et, elle ne pourrait pas vivre dans l’idée qu’elle aurait peut-être manqué un texto de Warren qui serait enfin revenu à ses sens. La jeune femme reprenait enfin un peu de couleurs, les bonnes couleurs cette fois-ci au lieu de bleu qui se propageait à partir de ses extrémités qui lui fourmillaient atrocement en ce moment.
« Je pourrais juste foutre le camp, tu sais. Et tu me reverrais plus avant… je sais pas peut-être jamais. »
Elle pourrait très certainement s’en aller par l’ouverture de la grotte. S’enfuir dans l’océan et ne pas revenir. Peut-être remonter la côte ou même descendre jusqu’en Amérique du Sud et laisser le pauvre Brightburn comme un idiot sur la rive. Le problème, c’est que Maddison avait beaucoup plus d’une simple addiction à l’alcool et la drogue. Elle était aussi accro à l’attention. Accro à son statut chez les humains.
Richard et Maddison Chaque espèce avait ses avantages et ses inconvénients mais tous n'étaient pas logés à la même enseigne. Les sirènes étaient particulièrement malchanceuses : elles ne pouvaient rester qu'une semaine hors de l'eau avant de commencer à suffoquer puis de mourir à petit feu si elles ne regagnaient pas rapidement l'océan. Ayant recueilli l'une d'entre elles, il savait de fait à quel point leurs transformations pouvaient être douloureuses voire insupportables. Les minutes parurent longue à Richard mais devaient être interminable pour Maddison, de là où il était le phénix pouvait voir des bulles exploser à surface. La jeune femme qui réapparut n'avait plus la peau couleur olive mais bleue, couverte d'écailles et elle n'avait plus rien de l'apparence humaine qu'elle avait précédemment avec ces dents avec ces crocs et ces doigts palmés. Il la vit s'atteler à défaire sa robe pour la lui lancer au visage puis elle lui demanda de la faire sécher et si sa présence ici était due au fait qu'il la ramènerait en garde à vue.
- Et puis quoi encore ? Tu me prends pour ton chauffeur et maintenant pour un sèche-linge ? s'insurgea-t-il sans grande conviction, après tout elle ne lui demanderait pas de sécher ses affaires s'il lui avait laissé de temps de les retirer plutôt que de la balancer dans l'eau. Il leva les yeux au ciel il alla poser la robe sur un rocher sec puis en faisant apparaître une belle flamme dans le creux de sa main, il fit sécher le tissus grâce à la chaleur de son feu.
- Mais oui si je suis resté c'est pour te ramener au poste. Je ne vais pas te laisser repartir alors que tu as été un danger pour les autres, même si pour aujourd'hui c'était pour une bonne raison. Tu ne sortiras que si tes parents payent ta caution et méfie-toi, la prochaine fois on te suspend ta licence de conduite.
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