Je ne pense pas que deux trous-du-cul soient plus efficaces qu’un seul ! (Amarante)

Il y a deux mois auparavant,

- Bonjour. Pourrais-je parler à votre responsable ?

- Oh bonjour mon petit, dans quelle suite sont vos parents ?

Sourire crispé…
Clairement, je déteste déjà ce type.

J’ai beau essayer de lire un défilé de bonnes raison de garder mon calme face à ce crétin, mais je suis jeune et je manque probablement encore de contrôle. Qui peut me blâmer de cela après tout ? Alors j’ai répondu à ce réceptionniste de pacotilles au point que je vis des larmes poindre dans son regard sombre. Comme quoi, prendre de l’age ne vous rend pas moins faible. Il se racle la gorge avant de décrocher son téléphone et demander Madame Byron en dépeignant la situation :

- Madame Byron, désolé de vous déranger. Oui… Un client souhaiterait parler à un responsable et Madame Boet a prit sa mâtiné… Qui ? Je… Un enfant de treize ans…

- TREIZE ANS ? Dites-moi que vous plaisantez !

Oui, c’est sa cravate que j’ai attrapé pour l’attirer sur le comptoir.
J’ai probablement dépassé les bornes… Probablement.
Sourire crispé.

- Pourquoi est-ce que vous ne cessez de m’insulter depuis tout à l’heure ?

Je le relâche et lui baragouine quelques mots avant de raccrocher. Je soupire, voyant l’échec de cette journée écraser mes frêles épaules, mais je suis trop fier pour faire demi-tour. Je préfère affronter le refus en face plutôt que d’être un lâche, comme mon père.

Je dû patienter quelques minutes avant qu’une femme n’entre dans le hall et suscite beaucoup de salutation, il eut même un type un peu bizarre avec un chariot de ménage qui gesticule dans tous les sens pour la saluer. Au moins lui ne m’aurait probablement pas prit de haut j’imagine… Je devine sans peine qu’il s’agit de cette dame Byron. Ce qui frappe chez elle, c’est ce gout pour les vêtements, sa tenue est digne des podiums de mode.

Avant que le réceptionniste ne l’ouvre, je tendis la main à l’asiatique :

- Bonjour Madame Byron, je m’appelle Tyler et je suis navré de la tournure de la situation, je suis un adolescent, non pas un enfant, un soupçon susceptible lorsque l’on me prend pour un demeuré. J’espérais une entrevue avec vous car je cherche un emploi. Un emploi étudiant, je vais à Ravenwood Academy et je dispose d’une autorisation de travail de mon représentant légal.

J’aurai pu dire père, j’aurai pu dire mon nom.
Pourquoi je me ferais ce mal ?

- Je prends ! hurla Amarante dans son bureau face à son ordinateur. Proposez 30 millions.

Au Lux il devait toujours y avoir l’un des 4 enfin surtout en ce moment, ce n’était pas toujours le cas, ils étaient joignables par téléphone et n’avait pas besoin de rester assis derrière leur bureau au Lux, il y avait des tas de gens capable de les remplacer quelques jours. Mais à cause du coven ombra ils préféraient agir ainsi, afin de rassurer les employés. Tous le monde était occupé, alors Ama n’avait pas le choix de rester, mais comme elle n’avait rien de particulier à faire elle assistait à une vente au enchères française dans son bureau, son employé sur place filmait et faisait les offres pour elle. La pièce de la vente venait de faire son apparition c’était ce tableau, un Van Gogh ils étaient rarement vendu, elle n’en n’avait pas alors elle le voulait. La ligne fixe de son bureau sonna, machinalement elle décrocha.

- Faites-vite je suis très occupée. Elle commença à écouter. Il vient sans rdv, envoyez-le aux ressources… Hein ? Elle entendit une tempête s’abattre sur son employé, caractérielle l’adolescent, cela piquait sa curiosité. Ok, très bien, dites-lui que je descends. Elle raccrocha et se tourna vers on ordinateur. Le Van Gogh le plus cher c’est vendu 57 millions d’euros, vous pouvez monter progressivement jusqu’à 60 millions, si cela monte plus haut, envoyez-moi un sms immédiatement.

L’esprit se leva, attrapa son sac à main, se plaça un court instant devant un miroir pour recoiffer son carré asymétrique, lisser sa robe fleurie et se reparfumer, puis elle descendit. Dans le hall elle salua des employés avec le sourire.

- Bonjour Keon, fit-elle avec un sourire qui se voulait le plus chaleureux possible. Vous allez bien ? s’attarda-t-elle juste un instant.

Elle savait ce qui c’était passé sur le toit alors elle faisait des efforts. Elle ne pouvait pas s’attarder cependant, elle devait allez voir ce jeune adolescent qui débarquait comme ça. Elle était curieuse. Elle arriva enfin devant lui.

- Bonjour, dit-elle avant qu’il ne tende la main pour se présenter et s’expliquer avec fougue, elle serra fermement sa main et eut un petit sourire en coin. Montons sur le toit terrasse je suis lassée d’être enfermée. Les ascenseurs sont par là.

Elle indiqua d’un geste gracieux du bras la direction du bras avant d’avancer, quand ils furent dans l’ascenseur seuls, elle appuya sur le bouton menant au toit-terrasse et reprit la parole. Elle n’avait rien dit devant son employé afin de ne pas paraitre partiale et de ne vexer personne, mais elle devait lui faire une remarque, sinon il allait se croire tout permis si elle l’engageait.

- Vous auriez pu lui demander si elle avait des problèmes de vue, ou bien mieux lui glisser subtilement vos papiers sous son nez, elle aurait été contrit de honte, là elle va juste penser que vous êtes un p’tit con. La prochaine fois prenez un rdv également, vous avez de la chance je m’ennuyais de mon rdv et j’avais envie de boire un verre de champagne frais, elle mentait, elle était curieuse et elle avait une faiblesse pour les enfants et les adolescents, mais elle ne pouvait pas l’avouer. N’hurler plus sur un de mes employés, ce sont peut-être vos futurs collègues. Vous êtes donc un sorcier. Je me nomme Amarante Byron, vous c’est Tyler, Tyler comment ?

Il semblait avoir le même âge que son Daniel, les garçons grandissaient souvent moins vite, elle comprenait que l’employé se soit trompé, mais ça façon de parler et de se tenir ne mentait pas, il était plus âgé qu’il ne le paraissait. La porte s’ouvrit sur le toit-terrasse, il y avait un jardin, une piscine surélevée avec des transats et un coin bar/restaurant en plein air. Des clients se détendaient par-ci par-là, elle se dirigea vers l’espace bar. Son regard s’attarda distraitement sur la musculature impressionnante de ce qui devait être un garou, elle se reconcentra sur Tyler.

- Que boirez-vous ?

J’observe la femme qui me fait face, j’aurai pu m’en aller parce que c’est cause perdu, mais Tyler ne prend pas la fuite. J’assume mes accès de colère parfois, je suis impulsif, je suis humain après tout et jeune de surcroît, on ne cesse de me le rabâcher alors je peux bien m’en servir à mon avantage parfois… Parfois.

À ma surprise elle sourit et me demande de la joindre sur le toit.
Étrange mais je la suivit, je ne suis pas peureux comme garçon.

- J’aurai pu en effet.

J’aurais pu répondre à cette femme de bien des manières, je n’avais pas choisi la bonne mais cela arrive. Je ne compte pas m’excuser de m’être senti insulté. Je ne sais pas quel genre de femme boit du champagne à cette heure, mais je ne dis rien, j’ai toujours apprécié ceux qui savent vivre. Elle semble en faire partie, bien que je ne sache dire ce qu’elle est, son aura n’est pas celle d’une sorcière, ni celle d’une humaine. Je manque un peu de pratique, travailler ici devrait arranger cela assez rapidement me plais-je à imaginer.

- Si vous me le demandez soit, je serais adorable.

Je lui adresse un sourire, montrant que je peux être tout à fait mignon en faisant des efforts. Je n’ai peut-être jamais passé d’entretien d’embauche, mais je ne suis pas dupe, je sais qu’elle me teste. Elle est intelligente et ça tombe bien, ça m’aurait ennuyé de travailler pour un idiot. Vint le question concernant mon nom de famille ce à quoi je répondit.

- Ravi de vous rencontrer Amarante Byron, j’aurais aimé me contenter, pour le moment, de Tyler si ça ne vous ennuis pas.

Elle saura bien assez vite pourquoi.

Même si beaucoup ignorent en fin de compte que le régent de la Red House ait un fils, parce que je n’ai jamais existé dans sa vie, je ne l’ai jamais accompagné où que ce soit. Les choses changent, mais j’aurai préféré garder ma mère. Au change, j’aurais préféré qu’il meurt à sa place. Faire le deuil est difficile, j’ai encore mes moments de colère… Je me demande quand ça va se terminer, est-ce que seulement on peut tourner la page sur la personne qui vous aimait réellement dans une famille aussi merdique ?

Nous arrivâmes donc sur le toit terrasse, à l’image de l’hôtel.

- Un jus de fraise avec un peu de limonade ou bien un jus d’orange.

Quoi ? J’vais pas dire une eau pétillante non plus. J’aime les trucs qui sont bons et sucré ! J’ai probablement un peu trop transmis cela à Kévin que j’ai réussi à convaincre de ne pas me suivre soit dit en passant !

- Il n’y a pas vraiment de petites annonces concernant les emplois disponibles ici. J’ai entendu dire que cet endroit est une sorte de paradis multiculturel surnaturel de luxe, il fallait au moins que je puisse voir ça de mes propres yeux. Comment vous est venue cette idée ?

Je ne suis pas censé être celui qui pose des questions, mais comment de pas demander d’où est venu l’inspiration pour ce projet.

Dernière édition par Amarante Byron le Mer 11 Nov 2020 - 21:02, édité 1 fois

La remarque du turbulent de cet adorable petit démon la fait sourire, elle ne doute pas de ce qu’il avance et qu’il puisse être tout à fait charmant s’il le veut. Il est juste impulsif et si elle ne l’était pas à son âge c’était uniquement parce que qu’elle était aveugle et relativement cloitrée chez elle. Dans son premier corps en tant que Céleste, elle avait été impulsive par moment, maladroite aussi à contrôler ce nouveau corps, elle se souvenait d’avoir attrapé par les cheveux une femme parce qu’elle lui avait dit que personne ne voudrait d’une veuve même plus vierge. A l’époque elle croyait tellement trouver son prince charmant et elle n’avait pas compris le pourquoi de la méchanceté de la femme, ce n’était qu’avec le temps qu’elle avait compris qu’elle était jalouse tous simplement de sa liberté. Elle mena Tyler a une table protégée par un parasol, sa peau était diaphane, elle n’était pas du genre à lézarder au soleil, cela causait le vieillissement de la peau. Elle s’assit tout en écoutant avec une certaine surprise la réponse.

- J’imagine que je n’ai pas vraiment besoin de cette information pour l’entretien, très bien se sera juste Tyler pour le moment, pour ma part cela devra être Madame Byron.

En revanche après… Il n’était pas un immigré clandestin en tout cas, son accent était tout à fait américain, Ama supposa donc qu’il était le fils de quelqu’un de pouvoir ou de quelqu’un à la mauvaise réputation. Elle ne pensa pas forcément à Karl sur le coup, car il n’y avait pas que les régents qui pouvaient être célèbre. Elle avait bien une descendante Seraphina qui était auteure, un autre Gabriel à la tête d’une grande marque de cosmétique française, les régents n’étaient que le centre des covens d’une ville rien de plus, des sorciers sans titre magique étaient bien plus célèbre qu’eux. Daiane par exemple était une star du petit écran et une illusionniste internationalement connue.

- Marco, interpelle-t-elle un de ses serveurs, pouvez-vous me servir une coupe de champagne rosé demi sec, un Taittinger, un jus d’orange frais pour mon invité également, merci vous êtes un ange. Elle se tourna de nouveau vers Tyler. Damaris une des autres co-directrices possède une orangeraie, ça appartenait à son prédécesseur, c’était un sorcier élémentaire terre, elles sont délicieuses croyez-moi. Elle répondit ensuite à ses questions, tandis qu’on se dépêchait de la servir. A mon grand désarroi, non je ne peux pas publier cela sur internet ou dans le journal local, se serait pourtant bien pratique pour se faire connaitre à l’international. On servit sa coupe de champagne et laissa la bouteille dans le seau de glace, elle tournoya la flûte entre ses doigts, un tic qu’elle avait bien malgré elle et but une première gorgée du pétillant alcoolisée sucrée. Le verre de jus d’orange de Tyler fut lui aussi amené. C’était mon envie en tout cas, il y avait de l'agacement dans sa voix, en effet certaines personnalités en ville avaient été frileuses devant son ambition et elle avait du renoncer à une partie de son projet par diplomatie. Bref, le Lux est donc un simple hôtel avec tous les équipements qu’ont les hôtels de ce standing avec tout de même en bonus une salle de spectacle. J’ai construit cet établissement comme un panneau de publicité géant afin de m’intégrer, avoua-t-elle avec une brutale franchise. Je venais de NYC, je ne connaissais personne. J’avais aussi pour souhait de faire tomber les barrières entre les différents surnaturels, je trouve en effet la ségrégation par race stupide et rétrograde. Un hôtel c'est aussi l'endroit idéal pour rencontrer des gens du monde entier et nouer des contacts. C'est donc un mélange d'ambition et de bonne intention qui m'a donné cette idée.

C’était également sa forteresse, elle s’y était enfermée lorsque les anges avaient disparu accueillant ceux qui ne voulait pas la guerre ou qui craignait pour leur sécurité. Elle boit une seconde gorgée de sa boisson et a un petit soupir de contentement.

- Quel âge avez-vous déjà ? Etes vous à l’aise avec les gens ou votre impulsivité vous fait régulièrement défaut ? Le travail physique vous convient-il ?

Tyler est surpris que Madame Byron accepte qu’il refuse de lui communiquer son nom pour le moment, il incline la tête pour la remercier mais également lui dire qu’il a saisi de quelle manière il devra s’adresser à elle désormais. Le petit sorcier joue le jeu.

- Très bien, je vous fais confiance.

Il ne prend pas beaucoup de risque avec un simple jus d’orange, mai sil veut prouver qu’il peut se montrer conciliant à l’occasion. Il trouve Amarante tout à fait charmante et quelque part elle lui rappelle un peu sa mère, à travers sa patience. Il n’aurait pas imaginé tomber sur une femme comme elle, il a longtemps été mis à l’écart par son père et il n’a pas vraiment trainé en compagnie des grands de ce monde.

- C’est une très bonne idée, les clans n’ont finalement donné lieu qu’à des guerres.

Les Coven ont été en guerre pendant une décennie, au nom de quoi ? Tyler ne pense pas qu’il souhaitera un jour se rattacher officiellement à un coven. À quoi bon ? Le sorcier ne rebondit pas davantage sur le sujet de l’idée de l’hôtel. Il aime déjà cet endroit pour tout dire, toutes ces créatures qui se côtoient sans animosité. Cependant, il se demande comment elle peut gérer toutes les tensions possibles, mais l’heure n’est pas à ces interrogations.

- J’ai seize ans, je pèse cinquante-cinq kilos tout mouillé alors… Pour le travail physique cela dépend de ce que vous avez en tête me concernant Madame Byron. A propos des gens, j’ai régulièrement des problèmes pour être pris au sérieux, l’impulsivité s'ensuit et c’est finalement une boucle sans fin… Je suis prêt à m’améliorer, mais je préfère être sincère avec vous, je suis certainement un peu trop la franc par ailleurs, mais j’ai aussi besoin d’apprendre à me tempérer avant de finir complètement socialement inadapté et englouti par ma colère…

C’est étrange d’admettre avoir un problème, mais il ne vit pas dans le déni, bien au contraire. Tyler possède des défauts, mais il a aussi fort heureusement des qualités. La colère est une émotion primaire, elle a son opposé, seulement Tyler n’éprouvé que rarement de la joie depuis la mort de sa mère. On ne peut pas dire qu’il soit heureux, mais qui s’en préoccupe ? Pas son père en tout cas. Tout le monde s’en fou, il n’est qu’un gamin aux yeux des autres.

Le sorcier goute son jus d’orange effectivement délicieux !

- Que voulez savoir d’autre à mon sujet ?

Oui la guerre elle l’avait connu autant du côté des hommes que des surnaturelles. Elle n’avait bien sûre jamais pris les armes dans une guerre d’homme, mais elle avait aidé un hôpital de guerre à Londres, son Hector avait perdu une main à cause d’une bombe, la guerre Amarante l’avait en horreur particulièrement depuis cet épisode. Toute jeune elle y avait vu une occasion d’argent facile en vendant des armes, mais dès qu’elle avait vu des ses propres yeux les conséquences de son comportement poussé par l’amour de l’argent et de sa sécurité, elle avait aussitôt tout stoppé. La conversation se poursuivit elle questionnait Tyler, ce dernier lui répondait et elle sirotait son champagne. Amarante était souriante, un léger sourire à la fois amusé et détendu. Même si quelques fois elle trouvait que la franchise était juste une façon égoïste d’expulser ses sentiments sans penser à ceux des autres, elle n’avait jamais cette a priori vis-à-vis des adolescents, il y avait moins de calcul derrière leur sincérité juste plus de spontanéité. Certes certain adolescent était très intelligent, déjà conscient de leur pouvoir d’influencer les autres, mais généralement ils voulaient juste vivre et s’en fichait. Elle souleva la bouteille de champagne avec son pouvoir pour se remplir un peu plus sa coupe, elle avait de l’expérience en maniement de bouteille de champagne.

- Il y’a plein de chose à faire dans un hôtel qui soit physique sans demander d’être un mastodonte, le ménage, la plonge, l’entretien des espaces verts, être serveur c’est surtout être débout et courir dans tous les sens, plein de chose je vous assure. Cependant je ne vous vois pas dedans, elle but une gorgée de son champagne, visiblement.

Il n’y avait rien d’impossible, mais elle était prête à parier qu’il ne s’y mettrait pas à 100 pourcents et qu’il risquait d’être plus pénalisant pour ses collègues qu’autre chose, certes Ama aimait donner sa chance à chacun, mais autant le faire dans les meilleures dispositions possibles. Elle écouta la suite de propos de Tyler avec attention, elle se retint de rire, ce n’était pas très vendeur tout ça, mais elle était curieuse et encore une fois très différente avec les jeunes personnes que les adultes. Le dernier point la fit un peu froncer les sourcils

- Je ne suis pas du genre à être outrageusement curieuse sans raison, mais vous me tendez un peu la perche Tyler. Pourquoi êtes-vous en colère ? Vous n’êtes pas obligé de répondre. Je vois bien que vous êtes prêt à tenter des efforts. Pourquoi vouloir travailler si jeune ? Je suis curieuse, à votre âge je me contentais de jouer du piano toute la sainte journée…

Elle n’avait jamais atteint son âge, mais inutile d’être larmoyante et elle n’avait pas le choix de ne rien faire d’autre, mais habituellement les jeunes avaient toujours une raison bien précise de vouloir travailler, cela ne leur venait pas comme ça et vu ses vêtements il ne baignait pas dans l’extrême pauvreté, ce n’était donc pas non plus la nécessité.

- A vous de me dire en quoi vous pensez que je puisse me rendre utile, je m’adapterai.

Que ce soit le ménage, la plonge, couper des branche ou faire le service au restaurant de l’hôtel, qu’importe… Du moment que j’ai un travail. Si ce n’est pas ici, ça sera ailleurs, mais travailler avec des humains pourrait rapidement me lasser. Curieusement, ils sont parfois moins tolérants avec les jeunes comme moi. Qu’importe, la priorité est de gagner de l’argent et m’éloigner de la maison de Karl Fitzgerald. M’éloigner de cet homme qui joue au papa.

Il fera de son mieux et s’il peut avoir meilleure proposition ailleurs, quelque chose de plus enrichissant que du ménage, il ne se gênera pas pour changer de crémerie. Mais le Lux en soit semble être une mine d’or pour avoir l’oeil ouvert sur tout… J’ai toujours eu cette tendance à observer les autres, à les analyser, à déduire des choses à leur égards. Une manie que je garde pour moi qui peut-être un jour sera un atout.

- Du piano, très bon choix d’instrument…

Ça ne casse pas trop les oreilles et c’est très polyvalent comme instrument, enfin, là n’est pas la question. J’ingurgite une gorgée du délicieux nectar d’orange avant de répondre à la question posée bien que pas vraiment agréable à formuler.

- Je vais tâcher de vous répondre sans passer pour un malheureux, mais j’aimerai passer le moins de temps possible auprès de mon… Nouveau tuteur légal.

Drôle de manière de qualifier son père, ou pas…
A mon sens, c’est plutôt justifié.

- Après vous avoir exposé si peu de qualité j’imagine que je dois rééquilibrer les choses… Alors… Je suis un élève brillant sans me vanter, mais j’ai toujours figuré dans les têtes de listes.

Je n’ai pas envie de lui dire non plus que j’ai régulièrement été major de ma classe, être prétentieux n’est pas non plus mon style, sans quoi, je n’aurais pas fait tel étalage de mes défauts. Je ne suis pas parfait, je ne prétend pas l’être.

- Depuis jeune j’ai dû apprendre à être autonome, à me débrouiller seul et je sais me dépatouiller en cas de problème. Et malgré ma capacité extraordinaire à être impulsif et parfois désagréable, je sais faire la part des choses et je suis assez intelligent pour ne pas me comporter comme un crétin avec les clients. Je joue la transparence avec vous, parce que je suis ainsi, j'ai en horreur les mensonges, j'en ai bien assez subis.

Car j’imagine mal qu’elle me laisse mon emploi plus d’une journée si je parle aux clients comme je m’adresse à mon père. Je vais travailler sur moi même, sur qui je veux être. Je ne veux pas être que la gamin oublié en colère dont la mère s’est égoïstement suicidée. Le gamin dont personne ne veut, l’épine dans le pied de Monsieur le régent de la Red House.

hrp : déso pour le retard cry

Très bien il disait qu’il s’adapterait et bien elle notait ça dans un coin de son esprit, pour l’instant elle ne savait pas trop quoi en faire, elle était presque décidée à l’engager, mais elle hésitait encore sur quel poste, peut-être de l’accueil, malgré son caractère fougueux s’il prenait sur lui il avait au moins l’avantage d’être vif d’esprit, il apprendrait vite et comprendrait vite aussi les désirs et caprices des clients. Il félicita son choix d’instrument, mais elle s’en fichait un peu pour dire vrai, la flatterie pouvait marcher sur elle, mais il fallait être très doué. Le jeune Tyler décida de répondre à son impertinente question ce qui la surprit un peu, elle but une gorgée de son champagne et écouta avec attention sa réponse. Un orphelin donc ? Ou un parent défaillant ou malade, c’était possible aussi, elle allait stopper ses questions à ce sujet à présent elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise ce n’était pas son but. Elle l’écouta ensuite exposer ses qualités, elle opina légèrement de la tête par moment, elle tiqua cependant sur sa dernière phrase.

- Il va falloir vous faire un peu plus au mensonge, un hôtel et un endroit plein de mensonge, que se soit des amants mariés qui vous diront être célibataire, des rencontres d’affaires qui ne devrait pas avoir lieu, c’est-à-dire flirtant avec l’illégale, des personnalités importantes tenant à leur description vous allez devoir mentir encore et encore, mais je pense que vous en êtes capable. Vous n’aimez juste pas que cela soit fait par vos proches j’imagine, à moins que je sous-estime votre sensibilité, taquina-t-elle, ce n’était pas de la moquerie, elle était comme ça avec tous le monde même avec les personnes qu’elle aimait le plus au monde. J’ai une idée si nous faisions un essai de deux semaines en accueil, si cela ne convient pas, nous vous assignerons à une seconde tâche moins demandante de contact humain. Cela vous conviendrait-il Tyler ? Avez-vous faim? Si vous acceptez, nous allons avoir de la paperasse à remplir et moi j'ai toujours un petit creux.

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Je ne pense pas que deux trous-du-cul soient plus efficaces qu’un seul ! (Amarante)

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