J’ignorais comment et je ne voulais pas vraiment le savoir, mais j’étais de retour chez moi. Je dormais profondément et je me doutais que peut-être que Clayton avait donné un coup de main à Karl et Lyanna. J’étais une sacré pièce d’homme même pour quelqu’un comme Karl. J’étais donc allongé dans mon lit et je perdais le fils des jours passant. Combien de temps avais-je dormi exactement? Aucune idée. Je l’ignorais. Je n’avais jamais usé mes pouvoirs de guérison de cette façon. J’avais réussi à sauver Lyanna avec l’aide de Karl. Ce n’était pas rien. Je faisais cependant des rêves bien étranges. Je rêvais de l’exorcisme et du combat intérieur que j’avais eu avec ce putain de démon de merde. J’avais combattue comme un malade avant de finalement réussir la bataille. Je sentais les cicatrices dans mon dos qui me faisaient un mal de chien en cet instant. Je lâchais un gémissement de douleur dans mon sommeil en tentant de bouger. C’était plus difficile que je le pensais.
Je plongeais ensuite à de doux moments avec ma tendre Grace. Ce moment juste avant le téléphone de Karl où elle dormait dans mes bras ici. Où je pouvais enfin avoir la joie de goûter aux petits bonheurs d’une vie saine et paisible. Je me sentais bien. Je me sentais heureux dans les bras de cette femme. Je savais désormais une chose : je voulais la rendre heureuse le plus possible et cela allait commencer par l’achat d’une magnifique maison avec un immense garage et un accès à l’océan comme elle en rêvait. J’étais prêt à dépenser une somme colossale pour le faire. Mais dans l’immédiat, ce n’était qu’un songe. Je sentais une pression de moi. Joanna peut-être? J’avais de la difficulté à le savoir. Je grognais doucement avant d’ouvrir les yeux durant quelques secondes. Je sentais une main douce toucher mon visage.
- Grace? C’est toi bébé?
Je replongeais malheureusement dans un sommeil profond après ses paroles. Elles m’avaient coûté mon énergie récupérée. J’espérais avoir un putain de bonus de malade pour Noël. Je le méritais vachement. Je rêvais cette fois à mes parents. Dans la petite maison de bois alors que je jouais dehors avec les chiens de traîneau. C’était un autre monde. J’adorais la neige et j’entendais ma mère m’appeler avant d’entendre réellement mon nom. J’ouvrais les yeux difficilement pour revenir à la réalité. Joanna dormait sur mes pieds et je me tournais pour regarder Grace qui se tenait près de moi. Elle était vraiment là. Ma petite amie avait veillé sur moi. Probablement en alternance avec Lyanna cependant.
- Combien de temps Grace?
J’ignorais depuis combien de jours j’étais dans ce lit. Peut-être trois ou quatre… Quand même pas cinq! Je tentais de me relever doucement et je me sentais complètement courbaturé. Bordel de merde que j’avais horreur de ça. Je grimaçais en me passant une main sur le crâne.
J’avais reçu un coup de file de la part de Lyanna et elle m’avait brièvement expliqué la situation. J’avais donc décidé de prendre une semaine de congé. C’était une chose que je ne faisais jamais et ma secrétaire en fut la première surprise, mais Brad allait avoir besoin de moi. J’avais donc annulé tous mes rendez-vous et confié mes cas les moins compliqués à d’autres confrères. Pour les cas les plus délicats et urgent, je restais joignable sur mon portable. J’étais donc rapidement rentrée chez moi et je m’étais rapidement préparée un sac avec quelques affaires de rechanges et ma trousse de toilette.
Durant tout le trajet, je n’avais pas arrêté de me demandé comment Brad tenait le coup dans son travail. Enfin, je me demandais si moi j’allais réussir à tenir mes journées en sachant qu’il pouvait partir au bout du monde à n’importe quel moment et risquer de se faire tuer. Une fois arrivée je saluais Lyanna qui m’emmenait le voir. Elle partit au Coven et me disait que je pouvais l’appeler en cas de souci. Le temps passa et je me relayais avec Lyanna. Je dormais peu, je veillais sur lui comme jamais. J’étais montée manger et je venais tout juste de redescendre. Joanna était allongée sur Brad comme pour le protéger. Je lui caressais doucement la tête en souriant. Je m’asseyais ensuite sur le bord du lit et je caressais la joue de Brad avec douceur. Je souriais quand je constatais que ce dernier était en train de prendre doucement connaissance.
« Eh, salut. » Je regardais Joanna. « Est-ce que tu peux descendre un instant Joanna ? »
Mais ce dernier se rendormit. Ca arrivait souvent depuis quelques temps. En vu de e qu’il avait vécu, ça ne m’étonnait pas du tout. Je ne bougeais pas, j’avais prit de quoi lire, il était hors de question pour moi de le laisser. Il se réveilla encore une fois. Je posais mon livre sur la table de nuit et j’allais lui embrasser le front. Je posais doucement ma main derrière son dos.
« Doucement Brad… Ca fait cinq jours que tu es inconscient. »
Je comptais donc pour elle. Elle avait veillé sur moi durant mon pseudo coma énergétique. Je ne doutais pas des sentiments qu’elle me portait, mais je devais avouer que cela me faisait encore étrange par moment qu’une femme prenne soin de ma personne en dehors de Lyanna ou de ma tante Felicity. Je ne remarquais pas que Joanna était rendue sur sa branche au-dessus du lit pour nous «surveiller». Bon, me surveiller en fait. Elle savait que Grace ne me ferait jamais de mal, mais j’avais la fâcheuse tendance à pousser parfois le bouchon un peu loin. Elle me connaissait bien ma gracieuse Joanna. J’avais la tête dans le cul en me réveillant ainsi. C’était une sensation que j’avais en horreur et la dernière chose que je me rappelais était le corps de ma sœur de coeur en sang et à l’agonie.
La main de Grace se posait avec douceur dans mon dos et ses lèvres sur mon front. J’avais une légère repousse de cheveux que j’avais en horreur. Je préférais nettement me raser le crâne au deux jours.
- Putain de merde … Cinq jours … J’ai battu un record je crois.
Je regardais finalement les magnifique yeux de ma copine. Elle avait un peu de cernes, mais elle semblait en forme. Je regardais le livre et ma chambre en me demandant comment j’avais fais pour revenir ici alors que j’étais dans les vapes.
- Comment va Lyanna? Je dois t’avouer que le dernier souvenir que j’ai n’est pas très … positif.
Non, j’étais dans un mélange de rage et de détresse. J’avais usé de mon sang froid et de l’adrénaline pour sauver la régent de White Chapel qui se trouvait dans un piteux état. Mon ventre grondait et j’avais un sacré envie d’aller pisser. Je décidais donc de me lever lentement. C’était plus difficile que je le croyais avec les courbatures. Je m’étirais lentement. Je n’avais aucun étourdissement heureusement.
- Je reviens bébé.
Je savais qu’elle allait me suivre au cas où et j’allais dans la salle de bain. Je me passais une serviette froide dans le visage en regardant mon reflet dans le miroir. J’avais perdu cinq jours, mais j’avais pris cinq ans dans la gueule visiblement. La magie avait un prix. Heureusement, je ne pouvais pas vraiment perdre mes cheveux d’avantage. Je ressortais de la salle de bain et j’enlaçais la blonde avec une immense douceur dans mes bras et je respirais son parfum lentement.
J’étais tellement soulagée de voir que Brad commençait doucement à reprendre conscience. Même si au fond de moi, je savais que cet homme était une véritable force de la nature. Je ne voyais pas le reste de mon existence sans lui. Lyanna avait une chance incroyable d’avoir Brad pour veiller sur elle. J’avais donc veiller sur lui du mieux que je pouvais avec Joanna. Je n’avais pas demandé à Lyanna ce qu’il s’était passé ce fameux soir. Brad me le dirait peut-être ou non. L’important, c’était qu’il soit en vie, le reste, je m’en fichais complètement. Je savais que cette relation pouvait me faire perdre mes ailes, mais je m’en fichais.
Je me disais que même si je les perdais, ça ne m’empêchait pas d’aider les êtres humains avec le métier que je faisais, et ça, c’était vraiment quelque chose de bénéfique. J’embrassais Brad avec douceur car je me disais que ce dernier devait très probablement avoir un immense mal de tête. Il commençait à avoir une repousse et ça me faisait drôle de voir ça. Mais je n’avais pas osé lui raser le crâne quand il dormait de peur de le blesser. Mais à présent, je pourrai l’aider s’il le voulait.
« Oui, c’est aussi ce que Lyanna m’a dit. Elle va mieux. Bon, je ne te cache pas qu’elle ne vas pas pouvoir courir le cent mètre tout de suite, mais elle se sent quand même mieux. »
Brad se leva avec difficulté et je ne le quittait pas des yeux. J’étais inquiète et je ne voulais pas qu’il fasse un malaise. Car il serait clair que je n’aurai pas la force pour le relever. J’entendais son estomac gronder.
« Oui, pas de souci. »
Je savais que je pouvais le laisser un peu seul. Au pire des cas, Joanna serait là et elle serait très certainement capable de me prévenir en cas de malaise de sa part. Pendant que ce dernier allait au wc, j’en profitais pour lui mettre des draps propre. Je mettais les autres au sol le temps de tout changer, puis je les mettais dans une corbeille. Brad ne tarda pas à ressortir et me prit dans ses bras, je me blottissais contre lui en fermant les yeux. Il respira mon parfum et ce geste me fit frissonner, il m’avait tellement manqué…
« Moi aussi je t’aime. Et si j’allais te faire à manger ? J’ai entendu que tu avais faim et tu as besoin de reprendre des forces. »
Les dernières semaines avaient été tellement difficiles. J’étais loin de me douter que je me prendrais la tête solidement avec Lyanna pour avoir dit la vérité à Karl sur ses addictions. Je serrais ma petite amie dans mes bras fort avec une immense douceur. Son parfum était aussi doux qu’elle et je me sentais bien. Je voulais la garder ainsi contre moi chaque seconde de mon existence. Rien n’était plus parfait pour moi que de sentir battre le coeur de cette femme et de voir son sourire. Celui qui tenterait de lui arracher ses ailes devrait me passer lourdement sur le corps. Elle n’avait pas subir une tragédie de la sorte car elle avait éprouvé de l’amour à mon égard.
- Toi? Me faire à manger? Je croyais que c’était ma tâche de cuisiner.
J’avais un petit sourire en coin. Je rigolais bien entendu, mais il était vrai que j’appréciais grandement cuisiner moi-même. Je prenais la main de Grace pour monter à l’étage avec elle. Joanna ne se laissait pas prier pour nous doubler et aller se coucher sous le soleil chaud du salon. Elle adorait se coucher à cet endroit ou devant la porte de l’entrée. De quoi faire peur à quiconque entrait dans la maison de Lyanna en vrai.
Je m’installais sur un des tabourets du comptoir lunch et je regardais Grace cuisiner. Étonnamment, j’étais un peu nerveux car je désirais lui demander quelque chose d’assez particulier. Ce n’était pas une demande en mariage loin de là, mais pour c’était un peu l’équivalent pour moi. Je n’avais jamais atteint un tel niveau avec une femme et le fait de voir Lyanna à l’agonie, m’avait fait prendre conscience que je voulais vivre pleinement ma vie. Je regardais autour de moi avant de me râcler la gorge.
- Hum bébé, j’aimerais te poser une question.
Elle pouvait voir que j’étais sérieux comme jamais. Je lui faisais un sourire en sachant qu’elle avait en horreur que je l’appelle ainsi. J’aimais bien ce petit surnom en fait. Je prenais une grand inspiration et je me lançais.
- Ce qui c’est passé m’a fait prendre conscience de plusieurs choses que je n’osais pas faire mais qui au fond, me tenait à coeur. J’aimerais nous faire construire une maison sur le bord de la plage. Tu en rêves et j’ai besoin d’être près de l’eau pour me sentir bien. J’ai vu un terrain à vendre pas très loin et je me disais que je pourrais faire une offre dessus. Je ne te demande pas de participer. Disons que je n’ai jamais payé de loyer et mon courtier en bourse à fait des miracles … Tu veux bien venir vivre avec moi?
Un «Veux-tu m’épouser» avec ça? Non pas encore.
«Ah putain de merde! J’y crois pas! Tu deviens un homme!»
Merci Joanna … Je faisais comme si je n’avais rien entendu.
Oui, d’habitude, c’était Brad qui faisait la cuisine et j’avais vraiment beaucoup de chances car ce dernier cuisinait vraiment bien. Je savais cuisiner moi aussi, j’aimais bien ça, c’était une activité qui me détendait après une longue semaine de travail qui avait été éprouvante. Je m’amusais donc à essayer tout un tas de recettes en étant mon propre cobaye. Et , sans vouloir me lancer des fleurs, je ne me débrouillais pas trop mal. J’avais apprit à cuisiner de la viande car Brad adorait ça et chaque viande avait besoin d’une cuisson bien particulière. J’avais trouvé ça intéressant. Même si j’étais plutôt poisson et volaille.
« Oui, je sais mais je ne savais pas vraiment si tu serai en état ou non alors dans le doute, j’ai prévu de quoi te faire à manger. » Je lui embrassais la joue. « Tu devrais en profiter pour te laisser un peu gâter pour une fois. »
Je laisser notre chère Joanna passer devant nous. Une fois arrivé à la cuisine, je lui lâchais la main pour pouvoir me mettre au travail. J’avais déjà tout acheté en avance car je ne savais pas quand Brad allait reprendre conscience. Je me lavais les mains et je me mettais au travail.
Brad se racla la gorge et je levais mon visage vers lui en arrêtant mon geste. Je le connaissais suffisamment pour savoir qu’il avait quelque chose à me dire. Je n’aimais pas ça. Mais je n’étais pas trop inquiète car tout allait bien entre nous. Ceci dit, une boule d’appréhension se forma dans ma gorge sans que je ne puisse vraiment la contrôler. Je n’aimais pas quand il m’appelait bébé, je trouvais ça vulgaire. Je me mordais la lèvre avant de lui répondre. « Oui ? »
Oh mon Dieu ! Je n’en revenais pas ! Il était en train de me proposer de construire une maison avec lui ! Mais bien sûr que oui ! J’avais de l’argent de côté que je n’avais jamais utilisé, je pouvais donc tout à fait participer. Je trouvais aussi que l’idée de ne pas être trop loin de Lyanna était bonne. Je savais qu’ils avaient une relation forte et importante que je ne voulais pas gâcher. Je posais ce que j’avais dans les mains et je faisais le tour du comptoir.
« Oh Bad mais oui ! Bien sûr que oui ! J’ai de l’argent de côté moi aussi donc je pourrais participer et je vais encore en toucher en vendant mon appartement. C’est une super idée ! Je t’aime ! »
Grace devait s’attendre au pire avec ce que je venais de lui dire. Habituellement ce n’était jamais bon signe lorsqu’une personne nous demandait si elle pouvait nous poser une question ou nous spécifiait qu’elle avait quelque chose à nous. Je n’avais encore rien dit à Lyanna de mon petit projet de devenir un grand garçon autonome. Je l’étais déjà hein, mais il fallait bien quitter le nid un jour. Heureusement que je ne vivais pas chez ma tante Felicity. Cela aurait été un véritable calvaire. Je souriais à ma petite amie en lui dévoilant mon projet. Bon, projet plutôt concret en fait. J’avais fait une offre sur le terrain, mais je ne voulais rien dire. Je n’avais pas encore eu des nouvelles de mon courtier et de la réponse des vendeurs. Le terrain c’était carrément ce qui coûtait le plus cher et nous étions plusieurs à le vouloir. C’était un quartier recherché. J’écoutais l’ange me parler et je souriais en la regardant dans les yeux. J’allais lui répondre, mais elle m’embrassait avec tendresse.
Je profitais de son baiser et je descendais mes mains au niveau de ses fesses. Je lui donnais une petite tape avec amour avant de la laisser filer pour cuisiner. J’ignorais ce qu’elle allait me cuisiner, mais je suis certain que cela serait délicieux.
- Content que mon idée te plaise car en vrai je … J’ai peut-être fait réellement une offre dessus sur un coup de tête avant que je ne tombe dans mon sommeil de plomb. Je n’ai pas encore eu de réponse de mon courtier du moins, je n’ai pas vérifié. Remarque, je crois que j’aurais laissé le terrain vide si tu n’aurais pas accepté. J’ai vraiment envie que tu viennes vivre avec moi. J’adore Lyanna hein … Mais je … J’ai besoin de ne plus me sentir comme le porteur de Jack Daniel’s H24.
L’alcoolisme et les dépendances de Lyanna étaient un problème même si cette dernière ne s’en rendait pas compte. Je devrais en parler à Karl en temps et lieu, mais dans l’immédiat, j’avais besoin de reprendre pleinement le rôle qui était le mien. J’étais le bras droit de la régente de White Chapel. Je sortais mon téléphone pour regarder mes messages. Seigneur … même lorsque j’étais partie six mois en Louisiane je n’avais pas eu autant de boulot je crois. Il faut dire que je prenais mes messages tous les jours. Je commençais à faire le tri en continuant de discuter avec Grace.
- Tu me cuisines quoi de bon mon lapin?
- Clairement pas de la cervelle de singe !
- Merci Joanna pour se commentaire hautement utile
Combien de surnom d’amour est-ce que je pouvais lui donner? Aucune idée. J’étais moi-même tout simplement. Oh tiens, un message de mon courtier.
Mon Dieu, j’étais tellement soulagé de ce que Brad venait de m’annoncé. Dans le fond, ma réaction avait vraiment été ridicule, tout allait très bien entre nous alors je ne voyais pas pourquoi j’avais paniqué autant. Il faut dire qu’il avait commencé sa phrase de manière un peu trop soldanelle à mon goût. J’avais tellement peur de le perdre, que mon coeur avait manqué un battement durant quelques secondes. Je m’étais sentie un peu comme un condamné à mort qui attendait que son verdict tombe. Oui je sais, c’est purement dramatique et totalement exagéré. Un sourire s’était ensuite dessiné sur mes lèvres.
Je prolongeais le baiser. J’avais plus que jamais envie de lui mais je devais calmer mes ardeurs, il avait été inconscient un moment et il avait besoin de reprendre des forces. Quand il me claqua les fesses, je le regardais avec un petit sourire qui disait :Ne me lance pas sur ce terrain-là. J’allais ensuite me mettre à la cuisine. J’avais prévu de lui faire ce qu’il aimait un burger maison. Au début, je voulais lui faire des côtes levées, mais ça prenait beaucoup trop de temps à la cuisson. Je le ferai plus tard et j’y mettrai tout mon amour.
« J’ai vraiment envie de vivre avec toi moi aussi. Oui, je comprends tout à fait ton point de vue au sujet de Lyanna et je comprends que tu aies envie d’avoir ton propre chez toi. Même si c’est vrai que vivre chez elle t’aura donné de jolis avantages d’un point de vue économique et amical. Je me sens seul parfois dans mon grand appartement, et depuis que je t’ai rencontré, j’ai toujours envie d’être avec toi, de faire pleins de projets tout ça. » Je n’osais pas lui demander s’il avait envie d’avoir des enfants ou non.
C’est vrai que ça ne devait pas toujours être facile de vivre avec une personne qui avait autant d’addiction. Mais je savais que Lyanna était une battante et qu’elle avait envie de s’en sortir. Enfin, je l’espérais du moins, car ça ça faisait un sacré moment que cette dernière n’était pas venue me voir en consultation. Je ne voulais pas la forcer à venir, la démarche devait venir d’elle même. Tout était prêt pour le repas de Brad qui me demandait ce que j’étais en train de lui préparer. Mon lapin ? Je ne le connaissais pas ce petit nom.
« Je suis en train de te préparer un burger maison. Qu’est-ce que notre princesse à écailles a dit ? Joanna, je suis allée t’acheter un œuf d’autruche car aujourd’hui on fait le retour de Brad et tu as droit aussi à un bon repas ! »
Pourquoi est-ce que les femmes partent souvent en peur lorsque l’on veut leur parler d’un truc? J’avais toujours trouvé ça un peu exagéré et Joanna faisait partie du lot. Pourquoi est-ce que je n’avais pas eu un mâle au fait? Ah, je devais arrêter de me poser des questions. Le regard de Grace après mon claquage de fesses en disait long. Elle avait envie de moi, mais j’étais au repos complet à ce niveau. Même si j’avais voulu, je n’aurais pas pu lui faire l’amour. J’étais trop crevé encore et j’allais avoir besoin de deux autres journées bien tranquille avant de me remettre à cent pourcent.
- Génial mon petit coeur! Alors on va attendre un peu et si j’ai le terrain nous verrons avec l’architecte. Tu peux déjà commencer à regarder ce que tu aimes. Pour ma part, je ne suis pas vraiment difficile tu le sais sauf pour le garage et la cuisine. Je vais probablement être le client le plus chiant de l’univers.
«Ça fera pas changement. Tu es chiant même en dormant»
Là, j’en avais un peu marre et je me levais en écoutant Grace parler de notre gracieuse Joanna qu’elle gâtait déjà beaucoup trop. Je montais sur mon iguane pour la caresser en lui donnant des baisers sur le dessus de la tête à plusieurs reprises.
«Tu m’agresses espèce de gros plein de soupe!» - Madame a dit que j’étais chiant même en dormant. Je sais ma pupuce que je t’ai manqué! Oh je t’aime ma Joanna d’amour! Oh oui je t’aime! Oh ma grosse pupuce à écailles! «PUTAIN ARRÊTE BRAD! AU SECOURS ON M’AGRESSE!»
Elle me sifflait dessus comme jamais et moi j’étais mort de rire. Je me levais lentement pour m’installer à table avec Grace histoire de manger. Joanna se sauvait immédiatement dans le salon pour s’allonger au soleil.
«Je vais porter plainte! Au moins Grace m’aime elle! »
- Madame veut porter plainte pour agression. Pourtant je n’ai fait que lui donner de l’amour. Merci pour le burger ma puce! Tu sais que j’adore ça.
«Avec modération!»
Je prenais une bouchée de mon burger en savourant la viande. Bordel que j’en avais marre du tofu, du seitan, du pvt et des légumes à cuisiner. Ma tête devait en dire long. J’étais satisfait.
C’était vraiment difficile pour moi de ne pas sauter sur Brad, mais je devais me retenir. Ce dernier avait encore besoin de quelques jours pour récupérer et je pouvais me montrer patiente. Je me consolais en me disant que nos retrouvailles au lit n’en seraient que meilleures. Je me mettais donc à cuisiner tout en écoutant ce qu’il avait à me dire. Emménager avec lui était une excellente nouvelle. Je savais que mon appartement se vendrait facilement et que je pourrais en obtenir un bon prix. Je pouvais comprendre que ce dernier ait envie d’avoir son propre chez lui.
« Oui ça me va très bien. Je vais appeler mon agent immobilier pour mettre en vente mon appartement. A moins que ce soit mieux de le louer ? Qu’est-ce que tu en penses ? »
J’éclatais de rire . « Non mon chéri, tu seras juste un client exigeant et tu en as le droit. » Je regardais Brad se lever et aller faire des caresses à Joanna qui étaient un peu agressives et exagérées à mon goût. Mais je savais qu’il le faisait exprès car cette dernière avait du lui dire encore une gentillesse. Je levais les yeux au ciel en souriant.
Joanna soufflait signe qu’elle n’aimait pas cette démonstration agressive d’amour. Je me contenait de dresser les assiettes et de les poser sur la table. Joanna en profita pour détaler et je prenais place à mon tour. « Eh bien disons que tu as été un peu… Agressif dans tes câlins on va dire. » Répondis-je en riant. « Je t’en prie, je sais que tu adores ça et pour demain midi j’ai prévu des côtes levées. » Je commençais à manger moi aussi tout en regardant Brad. J’étais vraiment heureuse de le retrouver tout comme devait l’être Joanna.
« C’est quel terrain déjà que tu as envie d’acheter ? » Je savais qu’il y avait vue sur la mer et c’est tout ce que je voulais.
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