La rencontre avec Askadill s’est achevée rapidement à mon grand soulagement. On ne s’est pas vu dans le but de piquer une jasette. Faire la paix est un bien grand mot, un pacte oral de non-agression, une promesse qui promet de tendre les rangs une fois encore. La prochaine pleine lune sera mouvementée. Les pendules remises à l’heure avec Nonos Askadill concernant O’Hare et l’avertir des conséquences si un vampire de son clan, ou elle-même, venait à toucher de nouveau un loup-garou de la meute.
Je quitte le terrain prêté par notre ami commun, le banshee Belvin pour rejoindre les rocheuses. Accompagné par deux béta et un loup gamma, bien que j’eux renvoyé un des béta que j’ai trouvé beaucoup trop nerveux et cette nervosité qu’il dégageait je lui ai simplement donné l’ordre de foutre le camp. Les deux autres, je les missionne immédiatement de se renseigner sur les trois vampires qui ne font par parti du clan de la vieille peau et dont elle a demandé que la meute ne leur fasse pas le moindre mal. J’ai accepté à condition que ces trois noms ne soient pas d’ignobles monstres de son espèce.
Je rejoins donc seul les rocheuses, évoquer O’Hare avec cette pestiférée m’a quelque peu remué même si je me suis efforcé de ne strictement rien montrer. Cette femme est un poison, une barbare qui s’en tire beaucoup trop bien. Mais je garderais toujours un œil attentif sur elle, je ne manquerais pas l’occasion de lui faire perdre la vie en cas de faux pas. J’aurai pu la confronter, la mettre en pièces. Mais j’ai choisi la voie de la raison, j’ai choisi de prouver que la meute prend un nouveau virage, que je ne sèmerais pas la mort dans mon sillage. Cependant, je ne fais pas confiance en ce sac d’os.
Les regards se tournent vers moi tandis que je regagne le camp, je ne laisse pas transparaitre ma colère, mon agacement, mon besoin de laisser sortir la bête. Oui l’animal grogne en moi, j’ai beau être en harmonie parfaite avec celle-ci, pouvoir la contrôler quasiment parfaitement, cet équilibre n’est possible qu’à condition que je l’écoute, que je la laisse se dégourdir, extériorisé ce qui la rebute.
Ma mère m’attends, aujourd’hui une Delta de la meute en raison de son vieil âge, elle n’a jamais souhaité me voir devenir Alpha, mais aujourd’hui elle est bien trop âgée pour dire quoi que ce soit. Les Druid ont toujours été dans l’ombre des O’Hare, je la soupçonne parfois de cautionner les actes de l’ancien Alpha, de vouloir la mort de toutes les vampires, de vouloir la guerre, de vouloir une vengeance pour Elliott O’Hare. La meute est ainsi divisée et j’ai du me débarrasser des éléments qui on voulu prendre ma place pour perdurer la folie de l’ancien Alpha, tuer un loup est toujours une douleur pour moi, mais un mal parfois nécessaire. Je ne pourrais cependant pas faire de mal à ma mère, pas si elle n’ouvre pas l’offensive à mon égard et je doute qu’elle se risque à cela avec moi.
J’échange avec cette dernière un regard sévère, l’obligeant à baisser les yeux devant son fils, assez pour lui clouer le bec jusqu’à ce que je sois disposé à entendre ses commentaires dont j’en ai foutrement rien à carré la plupart du temps mais qui savent malgré tout me taper sur le système à l’occasion.
Je me délesté de mes chaussures et de la veste que je portais pour avoir un minimum de prestance face à la “reine” vampire puis parti m’enfoncer dans les rocheuses pour respirer la nature. J’envisage sérieusement la transformation quand une odeur de sang attire mon attention, cette odeur de sang je la reconnais entre toutes. Il s’agit d’un des Omega, le jeune Benjamin. J’ignore s’il a simplement été maladroit où s’il a subi de nouvelles “bousculades”. J’ai conscience que si la transition d’Alpha est compliqué pour moi par bien des défis des loups qui pensent pouvoir prendre ma place ou qui n’acceptent pas mon ascension, les moins costauds et téméraires en désaccord avec un Druid comme Alpha se défoulent sur les Omegas. La rencontre avec la vampire a dû en agiter plus d’un.
Je presse le pas, agile, discret et rapide.
Couver les Omega, ce n’est pas le rôle de l’Alpha, mais c’est plus fort que moi, perdre Avalon m’a rendu encore plus sensible à ces derniers. - Benjamin !
Que j’grogne plus fort que je l’aurais voulu en l’attrapant par l’épaule alors que je surgis derrière lui. La force employée par l’animal en moi à l’approche du jeune Omega a quelque peu dépassé ma volonté humaine puisque me peux sentir les os de ma nuque craquer bien qu’il me suffise une bonne inspiration pour stopper le processus.
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
Encore manquais-je d’ajouter, me retenant de justesse, me souvenant du doux regard d’Avalon lorsqu’elle revenait émaciée mais malgré tout, toujours avec le sourire aux lèvres.
Je vous assure qu'à part le lapin adulte il n'y a rien de dangereux dans cette forêt !
Mon petit oiseau A pris sa volée A pris sa, à la volette A pris sa volée
☾☾☾
Tout le monde savait que l'alpha faisait face à une journée bien difficile, une journée qui devait apporter la paix mais qui pourrait aussi bien apporter la guerre...Même Benjamin le savait, c'était pour dire à quel point c'était important et que tout le monde le savait dans la meute. Mais si la journée était difficile pour l'alpha, elle l'était également pour les autres loups. Beaucoup ne supportaient pas la mort d'O'Hare, ni la façon dont il avait été tué ni le simple fait qu'il l'ait été. Pour beaucoup faire la paix avec les vampires était donc tout bonnement impossible et pourtant, ils se pliaient tous à la décision de l'alpha. Parce que c'était leur alpha, parce qu'ils le devaient, parce qu'ils ne voulaient pas se faire tuer comme l'avaient été d'autres loups pour avoir montré leur désaccord avec Manuel...Et devoir se plier à la volonté d'un autre était bien difficile pour certains, à tel point qu'ils avaient besoin d'extérioriser leurs sentiments complexes et inavouables...
Et sur qui ça tombait quand les bêtas n'étaient pas contents hein...? Sur le petit Benjamin bien entendu. Il était là pour ça, il prenait les coups pour protéger la meute, pour que les bêtas ne fassent pas de bêtises, c'était comme ça. Cette fois, ça avait été un peu violent, il devait bien le reconnaître. A peine Manuel était-il parti avec trois loups qu'un groupe était tombé sur Benjamin alors qu'il était tranquillement dans leur camp. Trois grands loups, qui avaient toujours été fidèles à la famille O'Hare et qui ne digéraient pas qu'on ait pu remplacer leur alpha et le tuer de cette manière. Ils avaient envie d'en découdre, de s'en prendre à Manuel, mais aucun d'eux n'oserait jamais le faire. Le petit loup était bien mieux pour cela.
Les trois loups l'emmenèrent à l'écart, où personne ne s'occuperait de ce qui se passerait. De toute façon, toute la meute savait comment ça marcherait, personne ne tenterait quoi que ce soit. Quand ils furent tous les quatre assez loin, les loups firent leur apparition. Les trois bêtas d'abord, puis Benjamin, petit et vouté devant les trois mâles. Il partit en courant, voyant bien que le trio n'attendait que ça, pour démarrer la traque. Ils coururent dans les bois quelques temps, Benjamin sentait bien l'excitation des trois loups, il sentait bien qu'ils se défoulaient à courir ainsi après lui. Il essaya de les faire courir un maximum, pour que leurs morsures et leurs coups de griffe soient moins violents, moins brutaux, mais ils finirent par le rattraper. Il couina quand les mâchoires se fermèrent sur sa patte arrière et le firent tomber, rouler sur le sol de la forêt en emportant avec lui celui qui l'avait mordu.
Les trois mâles se jetèrent sur lui, sauvagement, férocement. Sa fourrure le protégeait du plus gros des dégâts mais ce n'était pas toujours suffisant, l'odeur du sang lui monta bientôt à la truffe, la douleur était quant à elle présente depuis le début. Ils s'archarnèrent un peu, pas bien longtemps, et repartirent en courant, laissant sur place un Benjamin qui couinait et gémissait lamentablement. Il mit un peu de temps à se remettre sur ses pattes et à retourner là où il avait laissé ses vêtements. Cela lui prit de longues minutes de retrouver ses habits, encore plus pour prendre sur lui et se retransformer péniblement en humain avant d'enfin pouvoir se rhabiller. Il boitait, du sang tâchait le bas de son pantalon, à droite, ainsi que le col de son pull, là où il y avait deux morsures plus profondes que les autres. Il avait une marque de griffes sur la joue, le coup n'était pas passé très loin de son oeil...Il couinait à chaque fois qu'il s'appuyait sur sa jambe droite mais il ne voulait pas rester là, il voulait aller au lac un peu plus haut, se baigner pour se rincer et attendre que les plaies guérissent un peu plus avant de rentrer au camp.
Soudain, Benjamin se raidit en entendant son nom, dans un grognement fort qu'il reconnaîtrait entre mille. Avant qu'il ait pu se retourner, une main l'attrapa par l'épaule. Benji se fit tout petit, jappant un coup sous l'effet de la surprise et de la douleur de cette poigne. « Tout...tout va bien Manuel... » couina-t-il en se retournant lentement vers son alpha. « Juste une petite chasse dans les bois, avec des bêtas, rien de méchant, » ajouta-t-il sans oser soutenir son regard et préférant regarder ses pieds. Il n'avait pas honte mais il ne voulait pas l'affronter, pas maintenant, pas alors qu'il était en sang et qu'il avait besoin de se remettre.
L’odeur qu’il dégage agite ma part animale, un fumet de sang qui s’est fait plus fort plus j’approchais du responsable que je découvris sans grande surprise. Benji était mal en point, non pas que ce soit un fait exceptionnel, mais entre deux lunes un peu plus. La prochaine lune se lèvera, bien ronde, au-dessus de Los Angeles le soir d’Halloween dans quelques nuits. Nous aurons besoin de lui, comme de tous les Omegas. Au-delà de sa fonction, j’apprécie assez ce p’tit loup pour me soucier de lui. Je l’ai connu bien jeune, sa mère l’emmener à Avalon pour que les louveteaux cessent de faire leurs dents sur lui. A l’époque Avalon était la louve la plus douce de la meute et moi un Béta dévoué à son Alpha refoulant durement la pointe d’ambition qui brulait mon cœur de renverser O’Hare.
Y avoir renoncé pour Avalon et ma mère est mon unique regret dans la vie. J’ai eu peur de perdre leur amour dans la quête du pouvoir pour satisfaire mon amour de la meute, de la paix et la sérénité qu’elle ne connaissait plus depuis des décennies.
Ma main se fit moins ferme sur son épaule lorsque je pu prendre le dessus sur les pensées du loup, satisfait que l’entendre japper. C’est que passer une petite demi-heure à jaser avec nonos, ça l’a mis de mauvais poil ! Je ne le relâche pas, des fois qu’il lui prendrait l’idée de prendre la fuite et éveiller stupidement mes instincts.
Le pire c’est qu’il ne me ment pas le Benjamin, pour lui tout va bien, il ne considère pas ses blessures comme quelque chose de grave, seulement quelque chose qui a besoin d’être rafistolé avant de retourner vaquer à ses occupations avec la bonne humeur qui le caractérise tant contrairement à moi. Je suis jovial derrière toute cette couche de bougonnements qui ne s’arrangent guère avec l’âge. - Et où tu vas comme ça ?
Ma main libre effleure la griffure qui barre son visage, ça aurait pu très mal finir. J’ai beau savoir que c’est ce qu’il est, un avorton dépourvu de la capacité de se défendre seul, mais doté malgré tout d’une incroyable capacité de survie.
Je dispose de peu de connaissance en médecine, les Omégas cicatrisent très vite, même plus vite que moi. Je sais qu’il va s’en sortir, à condition qu’il reste à l’écart quelques jours. Je dois préserver les Omégas d’ici la pleine lune. Même si je déteste ce que je m’apprêté à lui dire, car j’aime savoir tous mes loups au cœur de la meute, je dois penser à lui, c’est à moi de faire face aux tensions des bétas particulièrement. - Tu resteras chez ta mère quelques jours.
Je renifle discrètement les odeurs sur lui, essayant d’identifier les couillons qui s’en sont pris au gamin, j’vais les calmer avant la lune. Le problème, c’est qu’avec les années d’absence, les odeurs des loups ont changé avec leur âge et j’ai encore des difficultés à les identifier aussi facilement que si je n’étais jamais parti. Il est assez dévoué pour ne pas me donner de but en blanc leur nom, même si c’est son alpha qui le demande. - Comment va-t-elle ? Outre le fait d’être vieille…
Avais-je ajouté avec un sourire teinté d’ironie. La vieillesse, un sort qui nous attend tous. Traiter la mère d’une autre de vieille peau, c’est pas quelque chose qui me dérange, puisque je ne me gène jamais d’appeler un vieux, un vieux.
Je vous assure qu'à part le lapin adulte il n'y a rien de dangereux dans cette forêt !
Mon petit oiseau A pris sa volée A pris sa, à la volette A pris sa volée
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Se prendre une volée de la part des bêtas, c'était quelque chose de courant pour Benjamin. Il servait à ça. Mais ce qu'il n'aimait certainement pas c'était qu'on le surprenne, blessé et mal en point, comme ça. Si encore ça n'avait été qu'un autre loup, un simple oméga comme lui, ou un loup de la masse comme les autres...Mais non, ce n'était pas un simple loup, c'était leur alpha qui l'avait trouvé, c'était Manuel qui se trouvait là et qui ne semblait pas ravi de la voir comme ça. Il le laissa le regarder, parce qu'il n'oserait rien faire d'autre et tressaillit quand l'alpha regarda sa griffure au visage, l'effleura de la main.
« J'allais au lac, pour me nettoyer un peu... » répondit-il d'un ton pathétique. « Je...C'est un coin agréable, j'aime bien... » Il aimait bien s'y promener, que ce soit en humain, pour pêcher même un peu, ou bien en loup, pour y courir gaiment et librement, en profitant de ce que sa nature pouvait lui offrir. Il aurait aimé garder ce petit coin de paradis pour lui, quoi qu'il se doutait déjà que Manuel le connaissait, mais il ne pouvait mentir à son alpha. Il savait qu'il ne pourrait sans doute pas y aller librement maintenant que Manuel l'avait vu et attrapé comme ça...Cela dit, il ne s'était pas du tout attendu à ce qu'il allait lui ordonner.
Benjamin jappa encore une fois de surprise en relevant la tête et le regard vers le visage de son aîné. Il ne voulait pas aller chez sa mère pour se remettre, il allait bien et ça guérirait vite, comme toujours, il le savait. Mais non, son alpha lui demandait d'aller cher moman, pour se préserver sans doute, mais tout de même...Il n'irait pas contre cet ordre et la question suivante devait sans doute être là pour mieux faire passer la pilule, pour discuter un peu et lui changer les idées. « Elle va bien, c'est une vieille louve excentrique, c'est tout. Elle s'est mise à la peinture, il n'y a pas longtemps mais...Enfin...Disons que ce n'est pas vraiment très réussi, » plaisanta un peu le loup, un sourire aux lèvres et se frottant l'arrière de la tête d'une main. Sa mère n'était pas une artiste, c'était le moins que l'on puisse dire.
« Je peux quand même aller au lac...? » demanda Benjamin d'une petite voix timide, osant à peine poser la question. « Ça me fait du bien après...Enfin ça me fait du bien. »
Mon regard ne le quitte pas, il n’est pas sevère, mais exigeant comme toujours. Les plus faibles sont ma plus grande responsabilité, ils contribuent à l’équilibre de la meute. J’ai beau être un loup de naissance, cela m’a prit du temps pour le comprendre. Être épris d’une omega vous oblige à vous interesser davantage à leur statut, à leur rôle au sein de la meute. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne cherchait pas à se défendre, à changer sa condition. Elle était la louve que je respectais le plus en cette meute, plus que ma propre mère. Elle auriat dû être la Lupa de cette meute, la première Lupa Oméga.
- C’est vrai que le cadre y est idéal.
Le lac est une destination peu fréquentée par la meute ces derniers temps, elle ressere ses rangs pour se soutenir, pour faire face aux nouveautés, à l’ennemi aussi. Cette meute est en chantier, mais la guerre avec les vampires est écartée pour l’heure. Nous n’aurions pas su faire face dans les circonstances actuelles. J’aime cette meute, assez pour me donner toute cette peine.
Je sais que mon ordre ne lui plait pas, mais je doute qu’il riposte, s’il l’ouvre il se prendra un tacle sur le museau qui devrait lui faire passer l’envie de contester. Une part de moi comprend malgré tout qu’il ne veut pas s’écarter de la meute, mais nous aurons besoin de lui à la prochaine pleine lune et je ne veux pas qu’il soit trop faible et y laisse sa peau.
- La peinture dis-tu… Je tâcherais de ne pas lui rendre visite pour qu’elle n’ai pas l’idée de redécorer chez moi où la boutique.
Avalon est d’un style très épuré, j’imagine mal des tableaux surchargés occuper les murs de la délicate parfumerie de quartier. J’esquisse un léger sourire en pensant à cette excentrique qu’est sa mère, je me souviens d’elle lorsqu’elle était plus jeune, qu’elle jasait avec Avalon de tout et de rien, souvent de rien. Des idées farfelues que j’avais cessé d’ouïr avec le temps. - Bien sur que tu peux y aller, mais tu partiras avant la nuit.
D’un signe de tête je sui indique de poursuivre son chemin, notre rencontre devrait s’arrêter là, parce que j’ai des centaines d’autres choses à faire que lambiner avec un oméga.
- Ça me ferait du bien d’y aller aussi.
Il n’est pas vraiment en position de refuser ma compagnie, mais les berges du lac sont assez étendues pour qu’il s’éloigne si ma présence l’intimide. Benji, je l’ai connu tout petit par Avalon, mais en grandissant et aprés sa mort il y a douze ans, j’ai pris un peu de distance avec les Omégae. Un an de distance avec la meute, j’ai survécu à la folie de perdre mon âme soeur grâce à ma mère, c’est bien parce que je lui dois ça que je m’étais resolu à ne pas confronter O’Hare à l’époque. Elle s’est toujours opposée à ce que je devienne Alpha, j’aime à croire que c’est plus par crainte de me perdre que par fidelité aux O’Hare.
Sans attendre je pris la direction du lac.
- Comment se sont passées pour toi ces trois dernières années ?
Je n’aurai pas l’occasion de piquer une jasette avec chaque loup de la meute, mais Benjamin est comme un membre de ma famille quelque part, bien que chaque loup est de ma famille. Je me demande comment il a vécu la descente aux enfers d’O’Hare en mon absence. A-t-il souvent terminé dans cet état lamentable ?
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