Un dernier râle, un dernier coup de rein et il se retire. Une fois de plus il en a eu pour son argent. Il s'étend sur le lit, le souffle court, le corps en sueur. Il faut dire que j'y suis pas aller de main morte, je l'ai poussé jusqu'à ce qu'il sorte toute la sauvagerie dont il était capable. Il s'en était pas trop mal tiré le bougre. Je m'étais bien amusé moi aussi. Je le regardais étendu là, sur ces draps souillés par notre luxure. Je vins alors me blottir contre lui. Il fallait qu'il se sente important, puissant et unique. Je faisais glisser mes doigts sur son torse, offrais un baisé sur son épaule et plongeais mes yeux dans les siens. Il me sourit et il me dit à quel point il avait décollé au septième ciel. Il était donc à point. Alors je rebondissais sur ce qu'il m'offrait, que c'était grâce à lui, qu'il n'y avait que lui qui parvenait à me faire ressentir ça, toutes ces conneries. Puis j'ajoutais que ça vie ne devait pas être facile, que j'étais content de pouvoir lui faire tant de bien et autres fadaises... Non mais sérieux, les mecs peuvent être si... Manipulables! Surtout les humains. Un beau petit cul et ils ne répondent plus de rien. Après ces quelques phrases il se déversa en paroles, faisant de moins en moins attention à ce qu'il disait. Moi je ne loupais pas une miette. Informations sur sa famille, ses amis, son boulot... Je devenais son journal intime.
Une fois que j'avais obtenu ce que je voulais, je lui embrassais le front en signe de remerciement. Puis je me relevais, et faisant fit de mes talents d'acteur. Mine dépitée, presque désespérée, je lui annonçais qu'il devait partir, qu'un autre client, bien moins charmant que lui, allait arriver. Il se rhabilla, l'ego enflait comme jamais et parti le sourire aux lèvres. Ce que je pouvais aimer mon métier! En réalité c'était mon dernier client. Mais la silhouette qui attendait dans le couloir me disait que je me trompais. Je lui fit signe de la tête pour lui signifier que je l'avais vu et un signe de la main pour l'inviter à venir et à entrer dans ma chambre. Sans vraiment me donner la peine de regarder qui était là, j'allais jusqu'à ma commode, ouvrait un tiroir, sorti un paquet de cigarettes et en alluma une que je portais à mes lèvres. Puis je me tourna vers ma nouvelle cliente. Sa silhouette apparu au grand jour des lumières dans cette volute de fumée.
-D'ordinaire je ne m'occupe pas des femmes, mais pour toi je veux bien faire une exception ma chère...
Lui dis-je un sourire narquois aux lèvres. Je savais bien que cette dragonne ne venait pas pour là même chose que mon client précédent. Elle voulait des informations, celles que j'étais le seul à pouvoir obtenir. Des informations qui s'obtiennent par la confiance et la manipulation, pas par la force et la torture. Je la regardais de haut en bas, cette dragonne pouvait me roussir sans le moindre problème, mais elle ne le ferait pas, elle avait trop besoin de moi. Ce qui me permettait de m'amuser un peu. Sinon où était le plaisir?
-Alors ma chère Dragonire, que puis-je pour vous? que voulez-vous savoir aujourd'hui?
Lui dis-je d'un air nonchalant, enfilant un peignoir de dentelle et de plumes et m'affalant dans un gros fauteuil. L'invitant d'un geste de la main à venir s'asseoir en face de moi sur une des chaises qui s'y trouvaient.
Morgana Dragonire
Dragonne
☽ Crédits : Twisty-Rain (Avatar)
☽ Paroles Échangées : 600
☽ Localisation : Sur le terrain à traqué les créatures dangereuses, ou dans mon bureau à la BACS
Debout dans la salle d'entrainement, je frappe avec acharnement mon sac de boxe jusqu'à ce que ma force de Dragon ait raison de lui et qu'elle finisse par l'envoyer comme tous les autres contre le mur opposé de la salle d'entrainement de la BACS. Le matériel n'est vraiment pas assez résistant ! A vrai dire le meilleur entrainement pour moi est encore celui de la rue. Les créatures surnaturelles elles savent parfois me donner du fil à retordre et j'aime ça ! Nous les Dragons ne sommes pas belliqueux de nature, mais on ne dit jamais non à un combat surtout si celui-ci peut nous soustraire à l'ennui. Un Dragon s'ennui très vite, en tout cas moi je m'ennui très vite. C'est pour cela que j'ai accepté l'offre de Lucian Langford et que j'ai rejoins cette Brigade. Pour l'action ! Je ne fais pas ça pour l'argent, le trésor fait d'or, d'argent et de pierres précieuse qui dort dans les sous sol de ma demeure me suffit amplement à vivre une vie de reine. Retirant de mes mains le sable qui y est collé, je me dirige d'un pas calme vers les douches lorsque soudainement, mon téléphone sonne. Changement de direction et me voilà tout prêt de mon sac de sport d'où je sors mon téléphone. C’est Lucian. Apparemment un trafique d’ingrédients magique en plein cœur de L.A. sévit depuis quelques semaines et il veut que je me charge de régler ça à ma lanière. Je regarde le sac écraser au fond de la salle et je soupire. Non, cette façon là est définitivement à oublier. Bien, je sais donc ce qu'il me reste à faire. Mais avant cela une bonne douche.
*****
Me voilà à présent arrivée à l'endroit où je sais trouver mon informateur. L'Elfe noir traîne son jolie petit cul ici depuis quelques temps déjà. Maudits Elfes, ce n'est pas que je ne les aimes pas, c'est juste que je les trouve soit trop arrogant, soit comme le petit con que je vais voir ce soir beaucoup trop malin ! Je me méfie de la petite peste noire que je m’apprête à rencontrer, soit ses informations sont bien souvent plus qu'intéressante, mais le prix en est souvent au final bien plus important que convenu au premier abord ! Nous les Dragons nous savons marchander et heureusement, mais certains de mes partenaires de travail se sont bien fait roulé dans la farine ! Un regard circulaire dans l'endroit fait de velours et de paillettes m'indique que l'Elfe n'est pas là. Inutile que je demande où il est, je m'y rends tout simplement de moi même.
Une fois toute proche de la chambre de l'Elfe, je me stop dans le couloir. Les bruits qui en sortent me laisse facilement comprendre ce qui se passe à l'intérieur et je n'ai pas franchement envie d'assister à ce spectacle ! Je reste donc dans le couloir le temps que tout se termine. Heureusement, l’attente ne fut pas longue car contrairement à certains de mes compatriotes Dragons, je ne suis pas réputé pour ma patience. La petite peste est là, il m'invite à entrer en ajoutant un petit sourire narquois aux lèvres qu'il ne fait pas dans les femmes mais qu'il fera exception pour moi. "Comme c'est aimable à toi Amassia." Ajoutai-je ironique un demi sourire aux lèvres. Il est peut-être une petite peste Elfique, mais son humour est plaisant du moins parfois.
Dés mon entrée l'odeur me saute au nez. La chambre respire le sexe et la clope mélangé. Une puanteur sans nom ! Nous les Dragons nous avons un odorat très fin, mais nous sommes habitué à en faire abstraction heureusement sans quoi mon dîner aurait surement fini sur le sol de cette chambre. La créature encore nue finit tout de même par passer un peignoir. Non pas que sa tenue me gêner. L'elfe s'allume ensuite une clope et s'assoit ou plutôt se laisse choir comme un sac bon marché sur le fauteuil de sa chambre. Je pose alors sur lui mon regard reptilien et je lui dit de façon simple ce que je désire. "Il y a un trafic d'ingrédient magique qui sévit en ville et je venais voir si mon indicateur le plus efficace avait des informations à ce sujet précis ?" Mes yeux ne quittent pas sa personne passant de leur teintes humaine à Draconique sous les différents effets de la lumière de la pièce. Puis j'ajoute : "Tu n'aurais pas un petit quelques chose à boire ? Rien de doux, je veux du fort, de l’absinthe ou à la limite du Whisky pur malt et rien que ça." Les seuls alcools qui trouvent grâce à mes yeux. Les autres sont bien trop doux pour mon palet.
J'ai beau n'être qu'une prostitué au premier abord, beaucoup de gens me sous-estiment et ignore le véritable poids que je peux avoir dans une ville tel que celle-ci. Beaucoup de gens usent de force et d'argent pour tenter de dominer ce qui les entours. Pourtant le véritable poids de la domination réside dans l'anticipation, ce qui permet un véritable contrôle. Avec tous les secrets et les informations que je possède sur bon nombre de ses habitants, sans parler de savoir presque tout ce qui s'y passe... J'ai toujours une longueur d'avance sur les autres, voilà toute ma force. Aussi, je me sens comme un petit prince dont les gens viennent faire leurs doléances et leurs demandes. Il ne me reste plus qu'à fixer le prix, le plus convenable et gracieux en ma faveur. Je tire quelques lattes sur ma cigarette et y recrache la fumée, la cigarette après le sexe est l'une des meilleures on ne va pas se mentir. Je dois bien avouer que j'ai une certaine sympathie pour la dragonne. J'aime ce qui a de l'élégance, de la prestance et du caractère et Morgana n'en manque pas! C'est presque un invité de marque pour moi. Elle ne le sait pas et heureusement pour moi, je pourrai lui faire des fleurs que je me refuserai à d'autres. Mais ça, si elle en prend conscience, je suis foutu. Donc je préfère garder ce secret. Elle s'installe et va droit au but. Je l'écoute sur les raisons de sa venue, remarquant sa flatterie à mon égard subtilement glissé dans ses mots. Il n'y a pas a dire, c'est une reine du marchandage. Je souris et lui réponds,
-Et bien enfin! Je me demandais quand est-ce que vos troupes allaient finir par s'en rendre compte, ce n'est pas trop tôt!
Lui dis-je avec un air mi amusé, mi désespéré. Cela faisait effectivement plusieurs semaines qu'un tel trafic avait lieu à Los Angeles et il prenait de l'ampleur. Forcément ces policiers du surnaturel allaient finir par s'en apercevoir, ils étaient de moins en moins discret. Mais démanteler un tel réseau, cela pouvait prendre des mois si on commençait par les revendeurs, le bas de l'échelle. Je me doutais bien qu'elle n'était pas venu pour ça, elle voulait la tête de celui ou celle qui géré le trafic, qui en était à sa tête. Puis l'écailleuse me demande si j'ai à boire. Elle veut du fort, je souris et lui dis,
-Tu me demandes si j'ai a boire? Je suis presque offensé! J'ai une absinthe dans laquelle j'ai fait macérer de la mandragore, un pur délice...
Je tourne mon regard vers ma commode et en agitant les doigts, les ombres de la pièce prennent consistance, une sorte de brume noire qui rampe et monte jusqu'à la commode pour l'entourer et ouvrir le tiroir. La fumée porte alors la précieuse bouteille et deux verres qu'elle dispose sur la table avant de se retirer et de disparaître. Je suis un maître de l'ombre après tout. Je me penche, ouvre la bouteille et verse le liquide émeraude dans les deux verres et en pose un face à Morgana. Puis, ma cigarette dans une main, j'attrape le verre de l'autre et en bois une gorgée en me vautrant à nouveau dans mon fauteuil. Je sens le liquide au goût fort, presque brûlant, glisser le long de ma trachée et réchauffer mon estomac. Passant ma langue sur les lèvres pour n'en perdre aucune goutte. C'est que ça coûte cher ce genre de produit. on ne trouve pas ça dans les supérettes ou les bars lambda, mais je sais que mon invité aura la délicatesse de ne me poser aucune question sur le sujet. Je lève mon verre en signe de politesse. Le moment le plus jouissif va commencer, le bras de fer à propos du prix.
Je sais qu'il n'est pas dans mon intérêt de la sous-estimer. C'est une dragonne, l'or et les trésors, ça la connait. Elle connaît le prix des choses. Comment faire? Par quoi commencer? Attaquer de front par le prix de mes rêves pour faire en sorte que ça ne descende pas trop? Non, je vais la jouer beaucoup plus subtile, lui laissé miroiter que c'est elle qui tire les ficelles. Puis l'emmener là où je le désir. Un petit sourire narquois se dessine sur mon visage, une étincelle illumine mes yeux noirs.
-Alors, alors... Tu sais que je ne fais rien gratuitement. Même pour tes beaux yeux... Quel est ton prix?
Si elle y met du coeur, il se pourrait même que j'accepte son offre, mais si elle tente de me rouler ou me propose une offre offensante, il se pourrait bien qu'elle passe sa nuit à marchander... Que le jeu commence.
Morgana Dragonire
Dragonne
☽ Crédits : Twisty-Rain (Avatar)
☽ Paroles Échangées : 600
☽ Localisation : Sur le terrain à traqué les créatures dangereuses, ou dans mon bureau à la BACS
Mon regard ne quitte pas la créature Elfique hypnotique qui me fait face. Il s'étonne que mes troupes ne soient pas venue le voir plus tôt et à vrai dire il n'a pas tord et cela même si son attitude pour me le signifier est des plus agaçante ! Depuis quelques temps la B.A.C.S se laisse quelques peu aller ! Ce n'est plus ce que c'était au début. Aujourd'hui je pense qu'il y a beaucoup trop de règles inutile qui nous empêchent de faire notre travail comme nous le devrions. Mais ce n'est pas moi qui dirige l'organisation et je dois dire que vue le merdier que c'est, c'est plutôt une bonne chose. "Et bien mon cher, mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ?" Dis-je d'un ton plus neutre que les sentiments qui bouillonnent en moi n'auraient pu laisser paraître. Heureusement, depuis le temps que je suis dans cette enveloppe humaine, j'ai appris à maîtriser mes émotions et c’est tant mieux car sans cela la ville serait depuis longtemps un brasier digne de l'enfer ! Ce fut autrefois notre plus grand malheur à nous autre les Dragons, nous étions incapable de contrôler notre rage et le feu et la mort étaient notre seule réponse aux attaques des humains. J'imagine que si nous avions pu mieux contrôler nos ardeurs, nous n'en serions pas là aujourd'hui ?
Amassia semble faussement offenser que j'ose lui demander si il a à boire ! Les elfes et leur susceptibilités ! Qu'ils soient blancs ou noirs, pour cela ils sont les mêmes. Je souris en voyant ses pouvoirs à l'oeuvre. L'ombre mouvante glisse dans la pièce telle un épais nuage de fumée sombre des plus élégant. Puis enfin, il finit sa course vers la commode d'où il sort deux verre et une bouteille d'absinthe. Rien que pour ça, cette visite en vaudra la peine et cela même si je n'obtiens pas toute les informations que je suis venue chercher. Le verre remplis de liquide émeraude arrive finalement face à moi. Je le saisi et en hume tout d'abord l'odeur avant de le porter à mes lèvres et de le goûter. "Vous les Elfes vous savez ce qui est bon ! On peut vous reprocher beaucoup de chose, mais pas celui de manquer de gout."
L'heure des véritables affaires finit tout de même par sonner. Voilà l'elfe noir qui me demande ce que je serais prête à céder pour obtenir mes renseignements. Il sait très bien que je suis prête à donner beaucoup pour de bonnes informations, mais il sait aussi qu'il n’est pas dans son intérêt d'abuser de la situation ! Je suis plutôt rancunière et être dans le collimateur d'un Dragon n’est jamais une bonne chose même pour un elfe aussi sexy et intelligent que lui. Je m'avance alors posant mes deux mains sur la table face à moi pour être tout proche de son Visage et je lui dit d'un ton froid et coupant :"Ne joue pas au plus fin avec moi petit elfe ! Tu sais parfaitement que tu auras un juste payement si ton information en vaut la peine ! Mais n'abuse pas dans tes demandes ou tu découvrira bien vite qu'il y a bien plus chaud en ce monde que tout les charmes et les apparats dont tu es capable de te draper pour parvenir à tes fins !" Puis je reprends mon verre poser face à moi et j'en avale une nouvelle gorgée en reposant mon dos contre le dossier de mon siège. "Selon nos sources, le trafic sévit dans le cœur de Black Stone Street. Nous avons des entrées limités dans cet endroit et j'imagine qu'une créature aussi sournoise et intelligente que toi y a ses entrées VIP ?" Oui, l'elfe est bien assez malin pour savoir comment entrer et sortir de cette rue quand il le désir.
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