Sometime, The World Turns Good People Into Bad People
La douleur ne s’atténuait pas au fil du temps, ceci était un mensonge. La douleur était toujours là mais on apprenait à vivre avec. Souffrait-il toujours des vices et des abus qu’il avait eus lorsqu’il n’était qu’un enfant innocent ? Oui, il en souffrait encore car Elliot ne comprenait toujours pas cette telle haine envers lui. La douleur ne s’était jamais atténué et ne s’atténuerait jamais, il fallait qu’il vive avec ça, toute sa vie. Il fallait qu’il vive avec ses démons, ces voix dans sa tête qui lui hurlaient des choses. Souffrait-il encore de ses journées dans des placards étroits où il n’avait ni à boire ni à manger ? Oui, encore et cela pour toujours. Il en était venu à une conclusion en regardant cette enfance tâchée de vice, de douleur, d’envie, d’insulte et de souffrance. Personne ne naissait mauvais, on le devenait. Elliot n’avait jamais pu comprendre sa place au sein de cette meute, au sein de cette famille. Il n’avait jamais compris pourquoi tout le monde le regardait d’un air mauvais. Etait-ce lui ? Le fruit rouillé de cette meute ? Le bâtard maudit ? A une époque qui semblait à des milliers années lumière de celle-ci, bien avant qu’il soit cet homme cruel et mauvais, il n’était qu’un petit garçon qui cherchait l’amour dans les yeux de sa mère, de l’attention dans les yeux de son père et de la complicité dans ceux de son frère. Cependant, il n’avait eu que de la méchanceté et du vice. Son frère l’avait traité comme un chien galleux et plein de puce. Sa mère l’avait traité pareil, avec des mots méchants, blessants et des coups pour un rien. Son père l’avait battu en l’insultant de tous les noms, le séquestrant dans des endroits sombres. Les cicatrices sur son torse étaient là pour en témoigner. Non, la douleur psychique ne s’atténuait jamais. Seule la douleur physique le faisait.
Elliot repensait à tous les vices, la souffrance qu’il avait vécue tandis que ses plaies lui faisaient ardemment mal. L’Alpha se concentrait sur sa colère, sa véhémence envers le monde. Sa meute n’était qu’une bande d’ingrat qui ne le comprenait pas. Ils l’avaient trahi sans aucune once de peur, ils avaient profité de la pleine lune pour l’attraper et l’attaquer. Ils n’avaient pas réussi mais ils l’avaient salement amoché au point qu’il s’était rendu inconscient près d’un arbre noueux dans les montagnes rocheuses, où des fleurs poussaient et prospéraient paisiblement. Il avait tellement eu mal qu’il était au sol, ne bougeant plus jusqu’à ce que son cerveau ne supporte plus les blessures béantes au niveau de ses flancs et son dos dont le sang coulait. Sa respiration était haletante tant cela le brûlait mais peu à peu, cela s’apaisait. Elliot ignorait combien de temps, il était comme ça mais il décida d’ouvrir les yeux. Avec sa volonté, il le fit pour découvrir un appartement étranger.
-Où suis-je ? Demanda Elliot d'une voix faible et enrouée, un goût de sang dans sa bouche.
Parfois la vie vous amène à rencontrer des personnes dans des situations quelque peu incongrues… Et je ne m’attendais pas du tout à trouver un homme blessé complétement inconscient au sol durant une de mes balades dans les endroits emplis de végétations pas loin des montagnes qui n’étaient pas loin de la ville. Généralement j’y allais pour cueillir de nombreuses plantes pour les potions et d’autres expérimentations en lien avec la magie. Parmi les armoises et autres plantes médicinales gisait un homme qui avait perdu conscience depuis un moment. Il semblerait que les blessures étaient en train de cicatriser et pourtant il saignait toujours et les blessures prenaient vraiment trop de temps, il allait peut-être mourir. Je l’avais alors ramené chez moi. Certes ce n’était pas la meilleure idée du monde de ramener un inconnu blessé chez soi, mais je ne pouvais décemment pas le laisser dans cet état.
Je l’avais alors disposé dans le canapé du salon et je m’étais alors occupé de ses blessures, et je n’avais pas oublié de remarquer toutes les cicatrices qui ornaient la peau de l’inconnu que j’avais sauvé. J’étais alors tenté de rentrer dans son esprit pour pouvoir comprendre, mais je devais d’abord me préoccuper de ses blessures qui étaient quelque peu inquiétantes à présent. Par chance comme vu qu’il avait perdu connaissance depuis un moment, il n’allait pas se réveiller tout de suite. Je le sentais également, il n’était pas tout-à-fait humain, donc il fallait que je sois prudent.
J’avais fait mon maximum, mais je me doutais qu’à son réveil il n’allait pas se sentir frais comme un gardon, mais au moins il ne saignait plus et quelques-unes de ses blessures qu’ils avaient lorsque je l’ai trouvé, avaient déjà commencé à se refermer. Je l’entendais alors se réveiller et je m’approchais de lui lorsqu’il demandait où il était.
Chez moi, tu étais blessé. Je vous ai ramené et soigné, vous étiez vraiment mal en point.
Je lui tends une tasse d’un breuvage que j’avais préparé qui permet d’apaiser les douleurs physiques.
Buvez ça calmera les douleurs physiques. Ça va vous revigorez. Je vous conseille de ne pas trop bouger, c’est peut-être guéri sur certains endroits mais ça peut s’ouvrir encore.
Sometime, The World Turns Good People Into Bad People
La fièvre l’étourdissait complètement, la douleur était à vif, brûlant ses nerfs. Elle s’était quelque peu calmée mais elle était toujours présente, dévorant son être. La douleur a toujours fait parti de sa vie, il allait y résister face à cela. Il allait se relever et faire payer à ces loups, cet affront. Il était leur Alpha. L’autorité suprême sur cette meute, sur cette ville parmi les loups. Il avait ouvert les yeux, observant l’endroit qui lui était étranger. Elliot avait été réellement inconscient et sans doute, il allait mourir par les blessures infligées par ses compères. Que c’était ironique ! Lui qui voulait du respect, instauré sa propre régence, s’était fait attraper par des loups qui réclamaient un autre régent de la meute. Elliot avait passé tellement de temps à cotoyer la violence et la cruauté qu’il n’arrivait pas à reconnaître l’injustice. Il était devenu un monstre car toute sa meute l’avait considéré ainsi. Comme un monstre, même enfant. Selon son père, il n’était pas la victime, Elliot en était le coupable. C’était ainsi qu’il avait grandi dans la violence psychologique et physique. La douleur faisait parti de lui, il n’avait jamais vraiment connu une once de bonheur à part au moment du décès de son frère. Au moment où le cœur de son frère cessa de battre, il avait poussé un soupir de soulagement. Ils avaient été maudits dès la naissance et l’enfance d’Elliot avait mené son frère à la perte.
Aucun ne pouvait vivre décemment tandis que l’autre était vivant. Il s’était senti libéré à la mort d’Aslan, comme si un poids lourd sur son cœur était parti. Comme s’il s’était senti libéré, qu’il ait pris un grand bol d’air frais après avoir passé toute sa vie dans un volcan irruption. Ses yeux bleus s’habituent à la lumière ambiante dans la pièce. Le soleil s’était levé mais sa colère, sa rage étaient toujours présentes. Elliot a toujours été en colère mais pour le moment, il devait guérir de ses blessures et de revenir en force. Elliot ne mourrait jamais, il serait prêt à payer son âme au diable pour ne pas mourir ainsi. Il n’avait pas choisi d’être mauvais, on l’avait rendu ainsi. Les gens autour de lui l’avaient rendu ainsi. A force de lui dire qu’il était mauvais, il l’était devenu ainsi, il avait fini par croire à ce genre de mots. Maintenant, ces gens étaient en colère parce qu’il était devenu. Ironie du sort.
Elliot observait son sauver en fronçant les sourcils, son ego avait pris un coup mais il ne disait rien. Pas même un « merci ». Un signe de faiblesse tel que le mot « pardon ». Il le savait car son père le tabassait encore plus lorsqu’il prononçait ce mot-là en martelant que ce n’était pas un « pardon » qui allait changer quelque chose qui a été fait. Il hocha la tête vers son sauver, un moyen de dire merci sans pour autant le faire. La douleur n’était pas aussi insoutenable mais la fièvre était présente, son corps était courbaturé de partout et il avait l’impression que son esprit tournait en ralentit. Il prit le verre, sa main tremblante à cause de la fièvre.
-Pourquoi m’avez-vous sauvé ? Demanda Elliot d’une voix rauque.
L'inconnu ne semblait pas vouloir, ou même pouvoir réellement communiquer avec moi. Je ne lui en tenais pas rigueur. Vu son air renfrogné lorsqu'il posait son regard sur moi je me doutais bien qu'il se méfiait de moi. Et il devait être aussi un type rustre, cela je le sentais, en quelque sorte une brute avec un visage quelque peu charmeur, mais ça n'allait pas plus loin que ça. En regardant les blessures qui étaient que j'avais recouvertes de bandages, je savais que ces plaies se refermeraient rapidement, mais au vue de la violence avec laquelle elles ont été faites, malgré sa nature de créature surnaturelle, cet homme allait quand même avoir un peu de mal à ne pas avoir mal en bougeant. Il valait mieux que pour l'instant il se repose et reprenne des forces.
Puis l'homme que j'avais secouru me posait une question, me demandant pourquoi je l'avais sauvé. C'était une question à laquelle je ne m'y attendais pas. Je cherchais mes mots rapidement avant de prendre une chaise et de la disposer sur le côté, pas trop proche non plus de l'individu que j'avais recueillit un peu plus tôt. Je m'approchais certes un peu plus pour qu'il m'entende. Je pouvais également voir qu'il souffrait quand même, son état stable, mais ne montrant pour l'instant pas de signes d'amélioration.
Car ma conscience ne m'aurait pas pardonné d'avoir laissé mourir quelqu'un dans les bois.
J'ai été élevé ainsi, aider son prochain. Que ma magie et mes pouvoirs pour aider mon prochain, afin de faire évoluer les mentalités comme celles de mes grand-parents paternels, ainsi que des gens comme mon "père".
Je me suis occupé de vos vêtements, ils étaient tant en lambeaux et sales, je les ai tout de même lavé. Mais je peux vous donner d'autres affaires en attendant.
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