“You know, over the years, I've had my share of friends, enemies, lovers, losses, and triumphs. With time, they all begin to run together, but you will find the real moments are vibrant. The rest just fades away. Your pain will fade.”
Elliot & Zoey ;
La victoire semblait danser dans ses yeux, Elliot avait enfin gagné un certain respect chez les siens. Une certaine reconnaissance et de la peur dansaient dans leurs yeux. L’homme n’était pas complètement idiot, ce respect venait surtout de cette peur qu’ils avaient de lui. Et pour la première fois de sa vie, il avait vu la peur briller dans les yeux de sa mère. Une peur aveugle envers la dangerosité de son fils. Si seulement, elle savait ce qu’il lui attendait, ce qu’il lui prévoyait comme sort funeste. Il ne voulait que le pouvoir et la vengeance. Le passé était parfois un motif parfait pour écrire son propre destin. Bien sûr qu’il allait payer le prix cher, le prix fort. Peut-être même qu’il allait en mourir mais au fond, il se serait vengé de tout ceux qui lui avaient fait du mal par le passé. Il avait commencé par son frère, gagner le respect chez les siens mais bientôt, il allait faire payer à son père pour tout ce qu’il avait volé à son fils. Il n’attendait qu’une seule chose, que ce chaos infernal qu’il avait causé commence peu à peu à s’effacer avant de passer à l’attaque. Une guerre se préparait à l’ombre de ce qu’il avait créé de toute pièce avec cette belle démone. Il y avait cette bête en lui qui grognait d’impatience, cette envie presque obsessionnelle de vouloir détruire tout sur son passage afin d’être en paix avec lui-même. La vengeance occupait ses pensées. Un doux sentiment qui le berçait depuis toujours sauf quand il était en train de peindre. La peinture semblait être le seul remède face à sa folie qui commençait à se pointer. Elle aidait à le canaliser, à ne plus entendre ses horribles voix dans sa tête qui le guidaient, qui le poussaient dans ses retranchements les plus obscures. Ces voix qui lui guidaient à tuer, à massacrer. Ces voix qui prenaient de plus en plus de l’ampleur à mesure que sa vengeance se profilait à l’horizon. Quand il était un simple enfant, c’étaient ces voix qui l’apaisaient, qui le réconfortaient lorsqu’il passait plusieurs jours dans le noir, dans le cagibi ou le placard. Elles étaient ses meilleures amies et ses pires ennemis. Elliot ne pouvait compter que sur elles, après tout, elles avaient été plus loyales que ses parents. Certes, elles étaient sombres et remplies d’amertumes mais c’étaient tout ce qu’il avait en réserve.
Nouant sa cravate d’un bleu gris qui faisait ressortir ses yeux bleus qui avaient une lueur macabre à faire froid dans le dos qui brillait, Elliot eut un soupir. Derrière cette apparence d’un homme galant, se cachait un monstre, une bête qui demandait toujours plus de sang versé en son honneur. Pour son dû, pour la justice rendue. Il était beau ainsi mais ce costume d’un blanc pur cachait les pires cicatrices, les horribles choses qu’il avait faites pour en arriver là. Il se sentait triomphant mais l’amertume ne quittait pas son cœur, et le monstre en voulait toujours plus. Alors, il tentait de l’oublier en se revêtant de ses beaux habits qui le rendaient magnifiques et imposants. Des beaux habits qui n’étaient pas du tout en adéquation avec ce qu’il était réellement. Cependant, savait-il qu’il était réellement ? Non. Elliot ne le savait pas. Ses parents l’avaient brimé toute sa vie, détruisant les petites onces de bonheur et de plaisir qu’il pouvait avoir. Elliot n’avait rien fait, rien demandé mais pourtant il était le fautif dans toute cette histoire. L’homme ignorait la raison de cette haine et même si elle brillait encore dans leurs yeux, la peur la remplaçait petit à petit. Ils voulaient voir un véritable monstre, et bien, ils allaient le voir à travers le visage de leur propre fils. Ils avaient créé ce fléau et c’était ce fléau qui allait les tuer d’une manière violente et horrible.
Cependant, en cette belle soirée d’hiver, Elliot devait se vêtir de ses plus beaux vêtements, de son plus beau sourire pour le gala de charité donné pour récolter des fonds en hommage des victimes. C’était stupide et idiot mais Elliot montrera un visage compatissant aux yeux des autres. C’était un jeu d’acteur dont Elliot était fier. Un jeu qui était comme une danse dont chaque pas devrait être contrôlé avec une minutie extrême afin qu’il s’accord avec la musique. Sa haine dévorante serait mise au placard. Après s’être inspecté, Elliot prit le chemin dans sa belle Camaro bleue vers la mairie qui semblait briller de milles feux. Les invités étaient magnifiques et Elliot rentra dans la salle de réception bondée de monde. D’un simple regard, Elliot observa les invités. Il vit des personnes qu’il connaissait dont le certain Stefano qui faisait rire des convives avec une anecdote farfelue. La belle démone ne devait pas être loin. Un regard perçant lui fit tourner la tête pour apercevoir le sorcier Ezechiel qui enquêtait sur ce chaos. Celui-ci avait fait le tour de son bar mais rien, pas de preuve. Elliot lui offrit un sourire poli mais narquois avant de le saluer de la tête pour se diriger vers le bar. Il commanda un bourbon et mis un gros pourboire dans le vase qui servait à cet effet. De là, Elliot pouvait tout voir et entendre des bribes de conversations. Le loup était bien placé et fixait l’ensemble des convives pour contempler son œuvre. Sa plus belle œuvre.
I'm Something Else, A Different Kind Of MonsterJe commence ma journée comme tous les jours par une petite séance de sport, mais aujourd’hui n’est pas comme tous les autres. Ce soir il y a un bal que mon père organise, comme toujours je l’ai aidé dans toute la logistique et pour le paiement des factures. Ce soir je dois y être avant tout le monde je pense passer la journée là-bas pour voir que tout se passe comme prévu. Je passe une bonne heure à courir, c’est la seule chose que j’apprécie dans ma condition de louve c’est le fait de courir longtemps sans trop me fatiguer. Je rentre à la maison pour me prendre une bonne douche chaude, je me détends sans penser au stress de ce soir. Je ferme les yeux, je sens la chaleur de l’eau sur ma peau, j’en profite au maximum. Je sors de la douche et je file dans ma chambre me changer, je souris en voyant la housse qui est pendue sur ma porte. C’est ma robe pour le bal, personne ne l’a vue encore moins papa. Je sais qu’il va me trouver magnifique, mais comme toujours il va être sur ses gardes. J’enfile mes dessous par-dessus je mets un jean taille basse et un t-shirt asymétrique déchiré, cela fera bien l’affaire pour la journée. Je prépare le nécessaire pour me doucher et me changer, je prendrais une douche à la mairie avant l’ouverture du bal. Je n’oublie pas ma housse où se trouve ma robe de soirée, je suis pressée que toute cette pression de la préparation disparaisse.
La journée se passe sans problème ce qui me rassure et qui rassure aussi papa, cette soirée est des plus importante pour lui. Je règle les derniers petits détails avec le traiteur et les serveurs. Je fais un petit bisou à mon père et je m’éclipse pour aller me préparer. Je me prends une douche rapide et je commence me maquiller légèrement et je me coiffe. Je me fais une tresse en épi sur le côté, je me regarde dans la glace je suis satisfaite. Je sors délicatement ma robe de sa protection, c’est une robe bustier sirène en dentelle noire. Elle est longue, on ne peut pas voir les escarpins que j’ai mis aux pieds, je ne veux pas une robe de couleur comme ça mes yeux ressortent mieux. Je rentre dans la salle de réception et je me mets aux côtés de mon père jusqu’à l’inauguration de la soirée. Je sens comme une odeur de loup, elle est près de mon père et dans les alentours. Je fais un bisou sur la joue de mon père qui enquête sur ce chaos. Mon cher père est toujours aux guets même dans ce genre de moment, je souris aux personnes qui m’entourent. Je vais en direction du bar où je sens que cette « odeur » est de plus en plus présente. Personne ne se doute que je suis une louve à part les personnes qui connaissent mon histoire, mais le nombre est restreint. J’aperçois ma meilleure amie Ophélia, je vais lui fais une étreinte je lui promets que je reviens vers elle dans un moment.
“You know, over the years, I've had my share of friends, enemies, lovers, losses, and triumphs. With time, they all begin to run together, but you will find the real moments are vibrant. The rest just fades away. Your pain will fade.”
Elliot & Zoey ;
Elliot était là. Ecoutant chacune des bribes de conversations qui parvenaient à ses sens aiguisés. Il devait le faire, non par plaisir mais il voulait savoir si quelqu’un d’autre que ce cher Ezechiel le soupçonnait d’avoir mis à feu et à sang cette ville. Pour le moment, il n’entendait que des hypocrites gémir à quel point, cela avait été horrible. Ce genre d’hypocrisies le mettait en rage. Ce genre de gens qui n’avaient jamais subi la violence étaient les premiers à hurler à quel point c’était horrible. Lui, n’avait connu que la violence, que la haine. Toute sa vie, il s’était vu dans les yeux de ses parents qui le voyaient comme un monstre. Il n’avait vu dans leurs yeux à quel point il était monstrueux. Comment aurait-il pu bien tourner alors que le monde autour de lui ne l’avait vu que comme un avorton qui n’avait pas sa place au sein de la meute ? Comment ? Ce n’était pas qu’il avait saisi sa chance, Elliot n’avait jamais eu de chance. Ce n’était pas un homme qui avait fait des mauvais choix, il ne l’avait tout simplement pas eu. Tout ce qu’il avait toujours voulu, c’était de la reconnaissance. Une petite caresse de sa mère qui disait d’une douce voix à quel point c’est un bon garçon. Une tape amicale de son père. En réalité, Elliot aurait aimé être son frère qui avait toujours eu tout ça. Lui, n’avait connu que la froideur, la cruauté, les coups, le vice. Autrefois, il avait été un gentil petit garçon passionné par l’art et voulant l’amour et l’attention de ses parents mais le temps avait tué ce petit garçon à coup de blessure et de punitions cruelles. Finalement, ce petit garçon était mort pour faire apparaître ce monstre à l’apparence trompeuse. Azela avait raison, il était fichu.
Il n’avait gardé qu’une trace de ce petit garçon. L’art. Dans un monde où il n’avait eu aucun contrôle sur la sienne, l’art était une échappatoire à ses voix, à ses démons qui ne le quittaient jamais. Ils étaient là, vociférant dans son esprit, lui murmurant de faire du mal aux gens qui l’avait trahi. Toutes ces voix faisaient une réelle cacophonie dans ses oreilles. Des voix qu’il arrivait à faire taire à coup de pinceau. Autrefois, il faisait de jolies fresques, des maisons et un soleil radieux. Maintenant, ces tableaux représentaient la solitude, le désespoir et la violence. Autrefois, c’étaient des couleurs claires mais maintenant le rouge sang et le noir repeignaient ses tableaux. Une preuve de sa folie intérieure ? Sans aucun doute. Cependant, il se taisait. Elliot regardait son verre rempli de bourbon, l’éclat ambré de cette boisson qui l’aidait à se concentrer sur les choses utiles qui l’entouraient. L’alcool l’aidait à ne pas tomber dans la folie. C’était un paradoxe étrange mais c’était le siens. Elliot aimait sentir l’alcool brûler sa gorge, cela lui rappelait la souffrance qu’il avait subie lors de son enfance passée aux côtés de ses parents violents et abusifs.
Il sentit une autre louve dans la salle. Plus jeune que lui avec un doux parfum délicat. Rien qu’avec son odeur, Elliot arrivait à suivre ses déplacements dans la salle. Elle se dirigeait vers lui, se mit à ses côtés tandis qu’Elliot ne quittait pas des yeux son verre de Bourbon. L’Alpha ne voulait pas la regarder, il était concentré par ce qu’il voulait entendre dans la salle. De là, il entendait le copain d’Azela sortir une ânerie aussi énorme que l’Empire State Building et se prendre une tarte par la démone qui semblait en avoir plus qu’assez de ce ton enjoué et joyeux dans une fête qui parlait d’un massacre. Soudain, la jeune louve à ses côtés vint à lui parler.
-Bonsoir, madame…, répondit-il par politesse tout en ne la regardant pas , jouant avec son verre d’alcool.
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