Sur le moment il n'avait pas compris pourquoi il attirait l'attention, mais c'est qu'il ne résonne pas encore tout à fait comme un humain, les humains sont des êtres si complexes après tout. Les dragons n'ont pas vraiment ce genre de préoccupation, ils volent, chassent,mangent, dorment, protègent les leurs point barre. Si bien que jusqu'à ce que Clio lui fasse remarquer, il n'avait pas conscience d'être attirant. Il doit en être de même aussi pour ses sœurs. Pour se fondre dans la masse et passer comme n'importe quel humain, il a dû beaucoup observer leur mode de vie, leur façon de faire, la manière dont ils interagissent entre eux. Jamais jusqu'à présent il n'avait pu les observer de si près.
"C'est une bonne chose alors...Au moins ce corps d'humains va pouvoir être utile. Enfin bon, j'arrête de me plaindre, c'est notre vie maintenant et je sais bien qu'il n'y a aucun retour en arrière possible. Ce ne sera jamais le cas. On doit faire avec et construire notre nouvelle vie".
Il comprend la décision des faes, ils ont fait ça pour les protéger, mais des fois il souhaiterait que les choses soient simples comme avant, du temps où ses parents étaient encore en vie. Mais c'est du passé, il faut qu'il aille de l'avant maintenant.
"Oui, je suis persuadés qu'elles s'en sortiront".Dit-il avec un sourire.
Ils marchèrent un moment jusqu'à arriver à un vieux bâtiment où l'on pouvait lire sur la porte " à vendre". Clio lui demanda ce qu'il en pensait.
"Pourquoi pas, rentrons voir à l'intérieur".
Sans réfléchir plus que ça il poussa la porte et pénétra à l'intérieur. Il fut surprit URL vit. Certes il y a air des travaux à faire, mais l'intérieur avait beaucoup de charme il trouvait avec notamment ces poutres apparentes et ces murs en pierres. Bizarrement il se se sentait bien là-dedans.
"J'aime bien. Il y a des travaux à faire bien sûr, mais je m'y vois bien je crois".
Clionestra se sentait tout à fait à l’aise parmi les humains … la plupart la prenait pour une petite fée exantrique … bien qu’il ne sache pas qu’elle soit elfe, et ne connaisse pas l’existence des fées. Pour la plupart, elle était comme une légende, une apparition bienveillante … puis aussi, la couleur de sa peau et de ses cheveux la rendait plus proche d’un ange que du démon … alors les humains avaient pris l’habitude de la voir…. Mais Ciaran était différent. C’était un grand gaillard brun ténébreux et mystérieux par son apparaition, et Clionestra ne doutait pas que ça allait jaser.
- Ce corps « d’humains » est le tien maintenant. Tu en es le seul propriétaire alors ne le voit pas comme une prison, mais comme une évolution non désiré.
Pouvoir se fondre dans la masse … C’était une idée qui permettrait de vivre mieux … un dragon de nos jours seraient traqué, tué et autre … en humain, il ne perds rien de sa superbe, mais il peut en plus évoluer dans ce monde d’humain éphémère … voyons le bon côté de chaque chose. Elle avançait vers le batiment à vendre et observa le vieux bar décrépit … quelques temps ici et elle pourrait en refaire un très belle endroit .. la magie était après tout dans ses gênes encore à ce moment là … Un homme arriva derrière eux, il se mit à faire des grands airs.
- Oh si vous vous y voyez bien alors sachez qu’en plus le prix est modeste !
Il observa les deux en connaissant déjà le prix, bien trop exhorbitant pour la plupart des humains, qu’il allait leur demander… et ensuite, il baisserait le prix, et se ferait une marge énorme sur ce batiment à l’abandon. Clionestra observa l’homme puis Ciaran.
- Si tu veux te jeter dans cette affaire je te suis.
Elle se mit à arpenter la pièce tranquillement alors qu’un rat vient jusqu’à elle. Doucement, elle le prit dans ses mains et caressa sa petite tête tranquillement alors qu’elle vit la tête écoeuré de l’agent immobilier des temps anciens. Elle n’avait pas peur de la peste ou autres maladies, et elle pourrait très bien demander à des créatures pour les aider à ne pas faire de problème à Ciaran… c’est tout ce qui compte non ?
Il appréciait le positivisme de Clionestra, cela lui redonnait courage en lui-même, mais aussi en l'avenir. Après la mort de ses parents, il avait sombré dans la dépression et si ses sœurs n'avaient pas été là, il se serait laissé mourrir. Mais il avait remonté la pente, parce qu'il voulait vivre plus que tout, malgré la souffrance, il se rappelait les derniers mots de ses parents, prendre soin de ses sœurs. Il a donc décidé à partir de ce jour, qu'il ferait tout leur offrir la meilleure vie possible. Après plusieurs refus, on lui avait conseillé de demander au château de la ville où il se trouvait à cette époque. Ce qu'on lui avait pas dit, c'est que le comte du coin est un être abject qui traite ses serviteurs plus bas que terre, comme des esclaves. Ils travaillaient dur et avaient à peine de quoi se nourrir.
Au début, bien sûr il s'était dit que c'est temporaire, le temps de trouver autre chose. Mais il ne trouva rien, les années passèrent et il finit par perdre espoir, se disant que c'était ça ou rien et il ne pouvait pas tourner le dos au comte, ils leur faillaient de quoi manger et il va sans dire que leur patron ne peut pas en faire partie. Ce sont des dragons, mais ils ne doivent pas tuer, c'est mal et aussi ils se feraient repérer, sans côté qu'ils perdraient aussi leur travail... Voilà comment il était retombé dans une spirale descendante. Mais sa rencontre avec Clio l'avait redynamisé, il avait maintenant un projet de vie.
"Une évolution...C'est un curieux choix de mots, mais ça me plaît bien". Dit-il, esquissant un sourire.
Dans cette pièce, oui il s'imaginait bien et puis il aimait bien la ville aussi. Rien de penser à leur possible avenir ici, il en avait le regard tout pétillant d'émotions. Il ferma les yeux il expira silencieux pour retrouver contenance. Un homme arriva vers eux, leur disant qu'il leur offrait tout cela à un prix modeste. Il le considéra un moment il n silence, le détaillant. Il n'aimait pas ce que cet homme dégageait, il avait l'air malhonnête. Pas encore très à l'aise avec les humains il manquait d'assurance, mais heureusement pour lui, il sait aussi se montrer fort quand il le faut.
"Et qu'est-ce que vous entendez par prix modeste ?"
L'homme lui proposa tout d'abord un prix exorbitant, mais à force de parler, celui-ci finit par céder et leur vendre l'endroit à un prix qui lui allait tout à fait. Ils allèrent dans un coin pour signer des papiers et l'homme reparti après lui avoir donné les clés. Il le fixa un moment, le sourire aux lèvres.
"Enfin... J'ai hâte de pouvoir annoncer cela à mes sœurs".
Il se tourna vers Clionestra et la serra dans ses bras. Ce n'est pas quelque chose que les dragons font, mais il si souvent vu des humains le faire, suffisamment pour savoir ce que cela signifie. Il laissa même échapper une petite larme.
"Merci Clio... Sans toi, je n'aurais jamais pu trouver le courage. J'espère... J'aimerais vraiment qu'on reste en contact, tu es mon amie et j'ai une dette envers toi. Si jamais tu as besoin d'aide un jour, je serais là".
Clionestra faisait son maximum pour que Ciaran ne regrette pas ce qu’ils faisaient en ce moment … Elle faisait tout pour ne pas qu’il pense qu’il n’aurait pas dû. Aider son ami était important, qu’il ne regrette jamais l’était aussi …
- J’aime bien ce mot. Evolution ne signifie pas abandonner le passé, ou recommencer, mais partir de ce qu’on a et en faire autre chose … alors je suis ravi de pouvoir évolué, et d’aider les autres à le faire.
Les papiers signaient … Clionestra avait laissé la négociation à Ciaran sans soucis … surtout parce qu’elle n’avait pas du tout la vision de l’argent … et que pour elle, rien n’était trop cher…. Il faut se souvenir que les elfes n’étaient pas le genre à se dispenser d’argent, et vivaient assez longtemps pour emmagasiner de l’argent… beaucoup d’argent … sans savoir quoi en faire. Mais Ciaran avait pris les devants et c’était mieux encore ! Elle rendit le câlin à Ciaran en souriant… Elle hocha la tête.
- Je t’enverrais une colombe depuis chez moi. Elle est apte à savoir où je vis. Et je t’enverrais dans la première lettre comment l’appeler si tu as un message. Je ne quitte pas mes amis comme ça ! Mais tu ne me dois rien.
Et c’est à ce moment là que Clionestra prit congé… non sans avoir laisser dans la poche de Ciaran assez d’argent pour payer trois fois le bar … et oui… elle l’avait dit, elle n’avait pas la valeur de l’argent, et rien n’était trop peau pour une belle histoire.
HRP- Cela me va très bien. Je l’ai fait partir, donc c’est toi qui voit. Je me dis que tant qu’elle n’était pas coincée ils auraient pu s’envoyer des lettres mais elle ne lui aurait pas dit pour sa transformation en louve.
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