« Rejoins-moi à notre hôtel. Il faut qu’on parle »

L’écriture fine et raffinée ne faisait aucun doute dans son esprit. C’était Morgana qui lui demandait de le rejoindre à leur hôtel. Un hôtel où ils se rejoignaient pour vivre leur histoire secrète et qui serait controversé. Lui, l’homme soupçonné à raison d’avoir créé une épidémie mortelle  pour les vampires et elle, la chef de la brigade. Ils auraient dû se haïr, se détester mais la passion qui les dévorait était plus forte que cette haine. Elliot ne lui avait rien dit à propos de cette épidémie et une étrange impression que dans les services de la BACS, que c’était de l’histoire ancienne et que la mission était terminée. Il était sorti d’affaire, mais il préférait rester sur ses gardes. Les personnes au courant pourrissaient maintenant en Enfer ou quelque part d’autre sur la Terre.  Bientôt, Elliot sera lavé de tous les soupçons grâce à cette histoire étrange de sorcellerie. Quant à cette histoire, Elliot avait décidé d’envoyer un message aux loups de garder leurs enfants en sécurité car un danger se tramait dans la cité des anges.  Inutile de préciser la nature de ce danger, cela créerait un vent de panique dans sa meute et tout lui retomberait sur lui. Ils aimaient l’accuser de tout et de rien, de toute façon. Ecrasant le papier dans sa main avant de le jeter par la fenêtre. Elliot vint à démarrer sa voiture et roula à travers la ville pour mieux en sortir et rejoindre le désert de sable.

Elliot vint à rouler dans le sable qui avait refroidi sous la lune argentée qui semblait immense dans les plaines désertiques. L’hôtel vint à se profiler devant ses yeux et il vint à se garer au parking avant d’y entrer d’une démarche rapide. Le jeune homme savait que ce n’était pas par hasard qu’elle voulait le voir. Elle voulait lui parler de quelque chose qui lui importait beaucoup. Du danger ? De leur relation ? Il ne le savait pas vraiment. Montant les marches, clé à la main, il ouvrit la porte de leur chambre où Morgana l’attendait déjà, dos à la porte. Un sourire amusé étira ses lèvres tandis qu’il s’installait sur le sofa, s’achalant presque dans une posture détendue mais sérieuse, tranchant avec le sourire amusé.

-Tu m’as demandé, déclara-t-il. De quoi veux-tu qu’on parle ma douce ? Demanda-t-il d’un ton curieux et malicieux.

Mais quel abruti ! Je pourrais le cramé sur place quand il se met à agir comme le connard qu'il est !  Bordel le sujet est sérieux ! Je suis fâché contre lui mais je ne vais évidemment rien montré de ma mauvaise humeur en public et le maire qui n'arrange rien à la situation. La réunion entre leaders se termine enfin. Tout le monde part et avant que ce sale cabot ne déguerpisse je lui glisse discrètement entre les mains un mot. Il va falloir que nous ayons une conversation sérieuse Elliot et moi il est temps ! Je salue mon cher Lucian, je remercie notre hôte et file direction le Paradise Falls. C'est ici que mon amant et moi nous rejoignions depuis quelques mois pour passer du bon temps loin des regards indiscrets. Non pas que j'ai honte de sortir avec lui. C'est juste que c'es plus palpitant d'en faire un secret. Notre relation secrète me plait bien, mais il est peut-être temps d'officialiser les choses ? Tout dépendra de ma conversation avec le loup.

Ma moto dévore les kilomètres à la vitesse de l'éclair et me voilà face à l'entrée du désert. Je gare mon bolide sur une place face à notre chambre fétiche, je descends ensuite. Demander la clé ? Je l'ai déjà bien entendu. J'avais prévue de retrouver Elliot ce soir de toute façon. J'entre la clé dans la serrure, je la tourne et me voilà à l'intérieur.

L'endroit n'est pas reluisant, je dirais même que c’est miteux. Mais c'est suffisant pour ce que nous faisons ici le loup et moi. Alors que je jette les clés de la chambre sur la table de nuit, j'entends au loin le bruit du moteur de la voiture du Loup. J'ai appris en reconnaître les moindres subtilités. Le voilà qui monte les marches et enfin, il entre. Dos à la porte j'entends sa voix me demander de quoi je veux qu'on parle. Je me retourne alors un sourire froid sur le visage et je lui lance d'un ton cinglant : "Tu le fais exprès ? C’est plus fort que toi ? Tu ne peux rien prendre au sérieux ? J'espère que tu as prévenus les Loups de ta meutes que le danger est réel ? Tu aurais pu te tenir tranquille et ne pas chercher les embrouilles ce soir !" Les bras croisés je le fixe les pupilles dilatés par la colère alors que lui s'installe sur le sofa de façon plus que décontracté.