Peek-a-boo!

☾☾ Suis-je un homme extrême? Sans aucun doute. Obsessif ? Toujours. Est-ce que j'aime suivre mes proies et les observer longtemps avant de les tuer violemment ? Bien évidemment, je suis le roi des croquemitaines et ce n'est pas pour rien. J'avais un bon souvenir de cette jeune fille, cette enfant et cette adolescente aux cheveux bruns foncés avec une moue des plus mignonne et un air terrifié absolument magnifique.  Pourquoi je ne l'avais pas dévorée dans le temps ? Elle dégageait une puissance intense et je savais reconnaître un enfant avec un destin important.

J'avais donc observé Elisabeth Black durant de nombreuses années. Au début, j'adorais ouvrir la porte de son garde-robe ou de sa chambre sans me montrer. Ensuite, je me suis mis à me placer dans un coin sombre de la pièce en grognant et en montrant mes yeux brillants et profonds. Les cris de cette dernière me réjouissaient intérieurement et lentement je m'approchais de son lit jusqu'à m'asseoir au pied de ce dernier pour la regarder dormir. Lorsqu'elle ouvrait les yeux je la regardais fixement en penchant la tête d'un côté et de l'autre. J'avais même poussé la chose jusqu'à me mettre au-dessus d'elle et frôler son visage avec les longues griffes acérés sans jamais lui faire de mal. C'est ce soir là que je comprenais que cette  femme était puissante et je disparaissais définitivement de sa vie.

Je ne savais trop pourquoi, mais cette nuit là je tombais sur une découpure de journaux parlant d'une boutique de fleurs dans Black Stone Street. C'est la photographie de la propriétaire qui me fit cracher mon café sur la découpure.

- mademoiselle Black comme vous avez bien grandi.

J'allumais un gros cigare et regardais autour de moi. Je prenais les ciseaux à portée de main pour découper avec une immense minutie l'article. Elle irait sur mon mur dédié aux victimes épargnées et il y en avait très peu. Je l'épinglais avec force en claquant la main sur la punaise pour la regarder.

- Moui toujours aussi délicieuse... J'ai envie de sortir tout-à-coup.

Je ne sortais que pour me nourrir ou bien pour une raison importante, mais cette jeune fille. J'avais envie de l'agacer un peu et lui faire revivre son pire cauchemar... J'espérais être resté une terreur nocturne pour elle. Les phobies d'enfants disparaissent rarement, c'était donc ma chance. Je me rendais dans ma chambre en marmonnant. Je me devais de trouver un habit convenable pour revoir cette charmante personne. Un complet blanc ligné avec une chemise mauve. Parfait. Je sortais donc de chez moi après avoir appelé mon chauffeur. J'aurais pus me rendre directement, mais j'avais un petit caprice. Si je tombais sur un objet électronique dans une boutique ou bien un journal que je n'avais pas eu la chance d'Avoir, je me devais de le mettre quelque part et mon habit de croquemitaine ne me le permettait aucunement. Non, la nudité ne permettait toujours pas le transport des objets malgré les années. La seule poche que j'ai contiens mes charmantes testicules.

Je demandais à mon chauffeur de stopper dans une ruelle pas trop loin et je me rendais devant la boutique. Aucune lumière à l'étage. C'était bien ma chance. Je me mettais dans l'ombre pour changer de forme et j'escaladais le mur grâce à mes griffes. J'entrais en ouvrant une fenêtre à l'étage. Je choisissais de me servir de l'ombre pour me camoufler. Je grognais doucement en marchant lentement et j'entendais finalement le son que je recherchais. Une respiration lente et régulière.

Je griffais doucement la porte de cette dernière avant de l'ouvrir, je me mettais en position primitive pour marcher: soit en m'appuyant sur mes mains et mes pieds et je me glissais dans la chambre jusque sous le lit de cette dernière. Une griffure sur le bois de la base de lit avant de me cacher dans un coin en rigolant et en grognant.

-Elisabeeeeth ...

Ma voix ténébreuse et rauque avait parlé. Mon Dieu que c'était rigolo.

Peek-a-boo!

[url=https://www.youtube.com/watch?v=Qr-T6M-tbww]Ce jour-là, j’avais vraiment eu une très grosse journée. J’avais fait des promotions sur mes arrangements de fleurs et j’avais fait distribuer de la publicité un peu partout. Et j’étais ravie de voir que ça avait vraiment bien fonctionné. Il arriva enfin le moment où je fermais ma boutique et où je retirai mon tablier. Bon sang, je ne sentais plus mes pieds.

Je montais dans mon appartement et je retirais mes chaussures. Une fois fait, je mangeais et je prenais une douche rapide. Snow dormait déjà. J’allais me mettre en pyjama et je me glissais rapidement sous les draps. Je ne tardais pas à m’endormir assez profondément. Mais au bout de quelques heures, j’entendais mon prénom ou plutôt, je croyais l’entendre.

Je n’avais pas fait attention à la nature de la voix qui s’était adressée à moi, j’avais certainement du rêver. Je me tournais sur le côté et j’essayais de me rendormir. Mais Snow avait senti quelque chose, elle commença à crier et à battre des ailes, ce qui m’agaça sur le coup.

« Snow arrête dorS ! »

J’étais une sorcière donc je me doutais parfaitement qu’il pouvait y avoir des fantômes dans ma maison mais je m’en fichais bien, il m’en fallait bien plus que ça pour me faire peur. J’essayais donc de me rendormir. Bon sang, j’aurai du prendre un bain mais j’avais peur de m’endormir dans ma baignoire. Je ressentais une présence mais pour le moment, je m’en fichais. Je n’avais pas envie d’avoir une conversation sans fin avec un fantôme. Même si je devais bien avouer que ça m’arrangerait que ce dernier s’en aille tout seul. Mais étrangement, je n’arrivais plus à trouver le sommeil, la présence que je ressentais me donnait un sentiment de mal être. J’allumais la lumière et je me redressais.

« Bon, qui est là ? Je sais que t es là alors montre toi, je suis fatiguée et je n’ai pas envie d’y passer la nuit. »

Peek-a-boo!

☾☾ Stupide volatile! Je lui aurais volontairement cloué le bec en l’éventrant sur le champ ou encore mieux en le plumant lentement pour entendre des hululements plaintifs jusqu’à ce qu’elle crève dans une souffrance des plus atroces ! Elle allait faire échouer mon plan mais, heureusement, mademoiselle Black préférait nettement dormir que d’écouter sa perruche haute gamme de sorcière bourgeoise avec un balai dans le cul et non entre les jambes … Quoique si elle se passait le balai c’était son choix, je n’allais pas la juger. Enfin bref, j’avais failli me faire griller  par la mouette de compagnie en service et j’étais encore plus … méchant que je ne l’étais au départ. Oh oui, elle allait hurler.

La jeune femme avait de la difficulté à se rendormir. Quel dommage pour moi. C’était beaucoup plus difficile de faire peur aux gens lorsqu’ils sont bien éveillés. Ce qu’elle faisait ensuite me faisait sourire comme jamais dans mon coin. Elle la lumière en espérant, visiblement, faire fuir un esprit … qui n’était pas là.  Elle ne voulait pas y passer la nuit. Dommage, moi j’avais envie de l’embêter longtemps et surement avec des petites frousses mignonnes et tendres. Je rampais rapidement en me dissimulant comme je pouvais avec l’ombre des mobiliers jusqu’à atteindre le garde-robe de la belle brune. Je me mettais à rire diaboliquement en montrant la luisance de mes yeux à travers la fente du garde-robe en plus de mon sourire ravageur. Deux rangées de dents acérés et meurtrières qui souriaient.

- Toc! Toc! Toc!

Je faisais exploser les ampoules électriques dans la pièce avant d’ouvrir les portes du garde-robe à la volée et en sortir. Je ne me dressais pas devant elle, je marchais de façon primitive dans les jeux d’ombres dont la noirceur était augmentée.

- Petite Elisabeth, comme tu as grandi. Te souviens-tu de ton vieil ami le monstre dans la nuit ? Toc, toc, toc Elisabeth.

Je chantonnais un peu en disant mes phrases. Je griffais le sol en faisant des marques sur le bois et je faisais ensuite la même chose sur les murs. Que c’était bon cette sensation, que c’était bon de faire peur ainsi à nouveau.

Peek-a-boo!

☾☾ Je sentais une présence dans ma chambre et je comprenais à présent pour quelle raison Snow avait fait du bruit. Elle avait tout simplement voulu m’alerter et moi, je lui avais crié dessus. Je n’avais pas été très gentille, mais la fatigue avait prit le dessus sur ma réaction. Les bruits qui s’en suivirent et le toc toc me rappelèrent de très mauvais souvenirs… Quand j’étais petite, il était déjà venu me voir et j’aurai pu mourir cette fois-là. Car le Croquemitaine est un meurtrier, tout le monde sait ça. En entendant sa voix, tous mes souvenirs revinrent au galop. Mon souffle commençait à s’accélérer. Je restais dans mon lit et je serrais les couvertures dans mes mains.

« Va t’en… Tu n’as rien à faire ici… »

Je n’arrivais pas à être sévère dans mon ordre, mes lèvres tremblaient et je sentais une boule d’angoisse se former dans ma gorge. J’avais l’impression de redevenir la petite fille que j’étais le premier jour où je l’avais rencontré bien malgré moi. Je me sentais vraiment tétanisée par la situation. Pourtant, je ne comprenais pas ce qu’il faisait là, il s’attaquait aux enfants et j’étais devenue une adulte et une sorcière qui se débrouillait plutôt bien. Je mettais mes mains sur mes oreilles et je fermais les yeux.

« Laisse moi tranquille va t’en ! »

Je ne savais pas quoi faire pour me sortir de là, la situation me tétanisait complètement. J’étais toute seule et Snow ne pouvait rien faire pour moi à part me soutenir. Il allait vraiment falloir que je prenne sur moi si je voulais qu’il s’en aille et ce définitivement. Il n’y avait que la magie qui pourrait m’aider. Mais pour le moment, j’étais bien trop tétanisée pour faire quoi que ce soit. Comment j’allais faire pour me sortir de cette fâcheuse et problématique situation. Je ne savais pas s’il allait s’en aller aussi facilement mais je pouvais au moins l’espérer.

Peek-a-boo!

☾☾ Sa voix tremblante, son pouls qui s’accélérait malgré elle. Mon Dieu que c’était bon de savoir que je pouvais encore faire peur.  Terreur de la nuit un jour, terreur de la nuit toujours. Sa respiration était rapide et je souriais de plus belle en montrant mes dents acérées et bien tranchantes. Elles ressortaient vivement dans le noir. Je penchais doucement la tête d’un côté, puis de l’autre en observant les réactions enfantines de ma victime. Oh petit Elisabeth que tu étais belle en cet instant complètement paralysée par la peur. J’allais finalement m’asseoir lentement sur le pieds du lit en rigolant de ma voix rauque et profonde.

- M’en aller? Tu me chasserais après une si longue absence? Voyons Elisabeth. Nous sommes de vieilles connaissances, de vieux amis qui ont besoin de discuter ensemble, de parler des vraies choses de la vie. Remarque si tu n’en as pas envie, je peux toujours…

Je me retournais doucement pour ramper sur le lit et m’approcher d’elle en rigolant. Une petite chasse sans rien avoir en retour. Je le savais parfaitement. Lorsque je voulais, je pouvais devenir un véritable gamin. J’aimais joué avec la nourriture et la torturée au plus haut point. Je faisais pression avec mon corps sur ses jambes. Elle avait visiblement une silhouette charmante … Plus belle que celle de ma femme sans doute. Elle était si laide lorsque je la voyais, j’avais une sainte envie de vomir sans fin et ses baisers. Yeurk.

- De quoi as-tu peur maintenant? Des hommes? Des femmes? De l’amour? Les peurs d’adulte sont tellement primitives et émotives, pas comme les peurs d’enfants remplies de fiction … Ou pas. HA HA HA HA HA.

L’oiseau bourgeois s’énervait et je levais les yeux au ciel. Je me tournais vivement vers le volatile en lâchant un cris qui aurait pus faire trembler de peur n’importe quel être humain. J’étais la bête alpha dans cette pièce. Cet perruche n’avait qu’à bien se tenir sinon, elle avait finir en poulet barbecue.

- Dit à ta perruche de luxe de se la fermer sinon je la bouffe.

Le message était clair. J’étais le maître de la situation maintenant. Je contrevenais un peu à mes propres règles en venant faire peur à un adulte. Je prenais une grande respiration de l’air ambiant. Que c’était bon toute cette terreur, que c’était nourrissant et brut. C’était un moment parfait pour moi.

Peek-a-boo!

☾☾ Trouver une solution, essayer de fermer les yeux et de penser à autre chose, mais, malheureusement pour moi, quand je les rouvris  il était toujours là et plus effrayant que jamais. Mon cœur battait tellement rapidement, que j’avais l’impression qu’il allait sortir de ma poitrine. Il fallait que je me calme et que je trouve rapidement une solution. C’est étrange, mais il est venu me rendre visite quand je n’étais encore qu’une enfant, et impossible de me souvenir de la manière dont je m’étais prise pour qu’il s’en aille définitivement. C’était un peu comme si mon cerveau avait fait exprès de retirer cette information de ma mémoire. A première vue, il veut parler avec moi. Non mais sérieusement ? Et de quoi ? Je n’ai pas du tout envie de parler avec lui, je veux juste qu’il s’en aille afin de pouvoir reprendre ma vie comme avant. Mais je prendrai le soin de protéger mon appartement et ma boutique pour que ce genre d’incident ne se reproduise pas. Je levais les yeux vers lui et quand je le voyais, je me demandais comment j’arrivais à ne pas hurler.

« Je… Je …. Je ne suis pas amie avec toi, je n’ai rien à te dire… Laisse moi tranquille je t’en prie… Tu dois… »

Mais je n’eu pas le temps de terminer ma phrase que ce dernier prit l’initiative de se rapprocher de moi et de limite s’asseoir sur mes jambes. Je pouvais sentir son poids sur moi. La situation devenait vraiment grave, il fallait vraiment que je me débarrasse de lui et vite. Mais pour ça, j’allais devoir me calmer. Chose plus facile à dire qu’à faire. Pourquoi était-il venu me voir moi. Pourquoi ?

J’essayais de reculer et de m’enfoncer le plus possible dans mon lit, mais mon dos cognait contre la tête de lit.  Quand il criait, je mis mes mains sur mes oreilles. Snow était en panique et elle me demandait de me dégager, elle voulait intervenir en l’attaquant mais je lui disais que ce n’était vraiment pas une bonne idée. Je ne voulais pas qu’il lui fasse du mal ou pire… Snow était mon familier et j’avais besoin d’elle plus que jamais. Elle était vraiment importante pour moi. Si elle en venait à mourir je ne m’en remettrai jamais, je le savais parfaitement. Je lui demandais donc gentiment qu’elle se calme. Puis, une idée me vint, je savais que ces créatures avaient horreur de la lumière, alors, je demandais par la pensée à Snow d’allumer en grand la lumière de ma chambre. Elle vola en direction de l’interrupteur et réussi à le déclencher.

Peek-a-boo!

☾☾ Fichus adultes de merde! Que le diable me vienne en aide, j’étais dans une sacré merde. Elle avait demandé à mon moineau d’ouvrir la lumière et évidemment la bestiole à plume avait obéit! Saleté de volatile bon pour le barbecue! Le jour où je mettrais la main dessus j’allais le plumer avant de le bouffer en commençant par la tête. La lumière m’aveuglait comme jamais, je lâchais un cris de douleur en reculant dans un coin sombre. J’allais devoir faire amende honorable pour sortir de ce mauvais pas. Si ma femme avait été présente, elle m’aurait engueuler comme pas possible. J’avais fais une erreur de débutant en sous-estimant l’oiseau blanc.

- FERME CETTE LUMIÈRE ESPÈCE D’INCONSCIENTE!

Je n’avais pas d’autre choix, je devais reprendre ma forme humaine car ma peau me brûlait et j’étais incapable de réagir. Mon corps maigre se changeait lentement en celui de l’humain que j’étais. Un homme plutôt grand, bedonnant et avec des cheveux grisonnant comme jamais. Je portais mon complet blanc et noir. Je me relevais doucement en faisant craquer mon cou d’un côté et de l’autre. Je restais dos à elle en replaçant mes boutons de manchette droits. J’aimais être bien mis lors de mes sorties.

C’est alors que je me tournais vers elle en utilisant mes talons comme pivot. Je lui lançais mon sourire le plus diabolique possible. Elle ne devait pas s’attendre à ça. Elle méritais tout de même des félicitations pour avoir réagit adéquatement à la menace que je pouvais représenter, bien que je ne voulais que me distraire et non la manger comme à une autre époque de ma vie.

- Tu veux jouer dans la lumière Elisabeth? Aucun problème. De toute façon, je suis bien trop vieux pour jouer au chat et à la souris dans le noir. Tu permets que je tamise cependant les lumières?

Je marchais lentement vers l’interrupteur et je descendais l’intensité des lumières dans la chambre avant de me retourner de nouveau vers elle. Je sortais un mouchoir de ma poche interne pour prendre une peluche usée comme jamais. Hors de question que je touche à quelque chose d’aussi sale avec mes mains humaines.

- Tu as encore cette chose hideuse? Tu es donc devenue une femme nostalgique à ce que je vois.

Je redéposais la peluche à sa place et je m’avançais pour regarder les photos sur la commode en mettant les mains dans mes poches. Seigneur que je me sentais vieux en cet instant. Si vieux … Je me passais une main dans les cheveux. La mère de la jeune femme avait été une vraie beauté à une autre époque. Beaucoup plus belle que ma propre femme qui se rapprochait dangereusement d’un travesti à mon humble avis.

- Alors? Tu te portes bien depuis toutes ces années? Ferme ta bouche, je ne suis pas si monstrueux que ça et tu avales un nombre incalculable de poussières et de germes dégoûtants.

Je gardais un œil sur l’oiseau de malheur. Ce volatile n’était clairement pas mon ami.

Peek-a-boo!

☾☾ Merci Snow ! Je venais de me faire sauver les fesses par ma chouette. Dieu merci, heureusement qu’elle était là. Elle avait allumé la lumière et le monstre qui se trouvait en face de moi n’avait pas l’air d’apprécier, ce qui était une excellente chose pour moi. Je me levais d’un bon et pendant qu’il était en train de souffrir, j’en profitais pour allumer toutes les lumières de la maison. Je devais le faire partir et me sortir de cette situation. Donc non, je n’allais pas répondre à sa requête, bien au contraire. Snow venait rapidement se poser à côté de moi en me disant que ce serait vraiment une bonne idée de jeter un sort de protection sur mon immeuble. Oh que oui ! Dès que j’aurai jeté cette chose dehors, je le ferai sans problème !

Ce dernier était en train de reprendre forme humaine. J’allais enfin savoir à quoi ressemblait l’homme qui se cachait derrière ce monstre horrible et assoiffé de sang dans le sens figuré du terme. Pour le moment, il était dos à moi et je ne bougeais pas de là où j’étais. Est-ce que c’était la peur ou la curiosité ? Je dirais les deux à première vue.

Ce dernier finissait par se retourner et pendant ce temps, j’essayais de me calmer et ne penser à autre chose qu’à la peur. Car je savais que c’était ce sentiment qu’il adorait. Je ne voulais donc pas lui donner ce plaisir. Voilà donc le visage de celui qui m’a terrifié lorsque j’étais une enfant. La colère venait rapidement prendre le dessus de la peur que je ressentais. Je serrais les poings. J’avais tellement envie de le frapper. Il n’avait pas l’intention de s’en aller mais pourquoi bon sang ? Je le regardais prendre mon petit doudou. Mais pourquoi le prenait-il avec un mouchoir ? Ce geste me faisait hausser un sourcil.

« Qu’est-ce que ça peut vous faire ? Je vous conseille de vous en aller tout de suite avant que je ne me fâche… »

Ce dernier continuait de me poser des questions comme si de rien n’était. Mais en vue de son comportement et de ce qu’il était en train de me dire, je comprenais bien vite qu’il avait horreur des microbes, des germes et de tout le reste. Un sourire se dessina sur mon visage, j’avais trouvé sa faiblesse.

« Oh oui, je me porte très bien merci. Et vous ? »

Peek-a-boo!

☾☾ Alors là, je ne comprenais pas ce qui était en train de se passer. Il était en train de me parler comme si on était amis. Comme si tout ce qui s’était passé un peu plus tôt, avait juste été un jeu entre nous. Je le regardais avec méfiance et Snow aussi. Elle avait le plumage tout ébouriffé et elle était prête à lui crever les yeux si ce dernier tentait quoi que ce soit à mon égard. J’haussais un sourcil à son commentaire.

« Merci… C’est charmant comme compliment… »

Je croisais les bras. Moi ? Grosse ? Il était sérieux celui-là ? Je ne le quittais pas des yeux. Il levait les yeux au ciel et ça, c’était le genre de comportement que je ne supportais vraiment pas. Il était d’une impolitesse !

« Non, je ne le sais pas et pour tout vous dire, je m’en fiche pas mal…. A qui faîtes vous allusion ? »

Il allait ouvrir ma fenêtre, mais bon sang, à quoi il jouait à la fin ? Il croyait vraiment qu’on allait devenir ami ? J’ai faillit faire une crise cardiaque.

« J’aime bien l’odeur des fleurs, elles ne m’incommode pas du tout. Votre…. Femme ? »

Je le regardais avec des yeux ronds, ce… Monstre était marié ? Non… Comment ça pouvait être possible ? Oh mon Dieu… Et s’il avait des enfants ? Non, je secouais la tête pour sortir cette idée de ma tête.

« Une seconde, vous êtes marié vous ?! »

Sa femme avait perdu un pari ? Ou alors, elle était peut-être aussi folle que lui. Ce qui ne laissait présager rien de bon quand j’y pensais.

« Vous discutez souvent avec les personnes que vous venez ‘visiter’ ? »

Il avait vraiment un comportement étrange. Et comment pouvait-on manger des enfants ? Je n’avais jamais vraiment réussi à comprendre. Je parlais donc avec lui mais je ne baissais pas ma garde. Quand il serait parti, je prendrai le soin de jeter un sort de protection sur mon immeuble.

« Oui, les affaires sont fleurissantes. Et non, pas tant que ça, désolée de vous décevoir. »