En effet le népotisme faisait tourner le monde, mais elle n’était la fille de personne, ces parents étaient morts tué par des humains, personne ne l’avait introduite au monde et elle avait du tout gagner par elle-même. Ça n’avait pas été facile surtout avec un frère voulant « bien faire les choses ». Nora tenta d’imaginer Lucian avec un tablier et les ongles salles, il perdait beaucoup de charme. Nora n’avait rien contre les jardiniers, mais elle avait vu Lucian dans les tourments de la magie noire alors le voir en jardinier c’était une sacrée chute de prestige ténébreux. Elle retint un rire moqueur et offrit un sourire charmant à la place en entendant la suite.
- Je ne suis on ne peut plus d’accord.
Son regard avait un éclat de malice, elle ne se sentait plus en danger, ils voulaient la même chose alors elle n’avait pas d’inquiétude à avoir, elle avait presqu’envie de le taquiner. Les dragons aimaient jouer avec le feu, ils ne risquaient pas de finir brûler. Si Lucian n’avait pas été Lucian, elle aurait tenté quelque chose en souvenir du passé et en adieu, mais il était Lucian, dommage elle allait devoir trouver quelqu’un d’autre pour contenter son gargantuesque appétit sensuel.
- Je suis ravie moi aussi, parfois avec le temps les affinités se perdent, quel enchantement donc que cette entente toujours aussi parfaite.
Quelle langue de bois ils avaient tous les deux ! Ils étaient de beaux hypocrites, mais celui qui ne mentait jamais était un putain d’abruti donc ce n’était pas bien grave. La dragonne but une gorgée de son whisky et sourit. Il était en train de la menacer avec beaucoup de précaution et de charme.
- Promis tu es ce qui se rapproche le plus d’une mauvaise personne dans ma vie mon cher ami! Ça cela voulait dire ne m’oblige pas à me défendre en déterrant des secrets du passé houleux. Je suis triste que tu partes déjà et je ne vois pas qui serait assez méchant pour dire de mauvaise chose sur nous, mais je vais te laisser partir, je ne voudrais pas te mettre dans l’embarras. Elle s’approcha et déposa un baiser sur la joue de Lucian. Bonne soirée à toi, j’espère que nous n’attendrons plus aussi longtemps pour nous revoir.
Elle se moquait, elle n’avait pas plus que lui envie de le revoir, mais c’était juste amusant de faire croire qu’elle pourrait avoir envie de le revoir. Après deux ou trois autres paroles supplémentaires, il la quitta pour de bon. Une fois qu’il fut parti elle monta sur le toit, elle fixa la ville et se demanda à quoi elle ressemblait du ciel, elle soupira, elle n’aurait plus jamais ses ailes, mais c’était le choix à faire pour vivre.