Son argent permettait beaucoup de chose, mais il ne lui permettrait pas de mettre fin à cette guerre, même si elle aurait tout donné et elle n’aurait jamais tout donné de toute façon. Pourquoi tout donner, se retrouver sur la paille alors qu’il allait forcément recommencer. Cela ne servirait à rien, il valait mieux aider de façon raisonnable pour ne pas dilapider sa fortune et pouvoir aider pour le prochain conflit. C’était lassant, cela la rendait triste, elle se sentait humaine comme surnaturelle. Elle avait un pied dans les deux mondes, les deux l’affectaient. Elle se mordilla les ongles par nervosité, puis elle se massa la tempe. Elle se pencha pour embrasser le front d’Hector, elle aurait pu lui tenir la main toute la nuit, mais elle serait plus utile ailleurs. Siobhan s’absenta quelques instant et quelques larmes s’échappèrent de ses yeux bleus, elle imaginait les larmes de sa petite Henriette et du restant de ses proches, c’était tellement pénible. Elle aurait dû le retenir de toute ses forces, elle avait échoué en tant que chef de famille. Elle sécha vite de son mouchoir ses larmes quand Siobhan revint, mais quelques traces noires sous les yeux devaient la trahir, elle se referait une beauté plus tard.
- Oui allons-y, un peu chancelante elle se releva, et les deux femmes se dirigèrent vers la nourriture qu’elle avait ramené, c’était de très bon met, une rareté en ses temps de guerre, il y avait des bouteilles de vin de sa propre cave. A l’époque on n’était pas aussi carré sur l’alcool, même les enfants pouvaient en boire. Commençons ce soir par ce qui peut se manger froid, je ne savais pas quel serait nos ressources, je comptais essayer d’engager plus tard des femmes supplémentaires au besoin pour aider les infirmières en les déchargeant des repas et du ménage, je n’avais pas la liste détaillée du personnel. Avez-vous un cuisinier, des aides pour le ménage ?
Amarante savait que beaucoup de femme avait besoin de ses emplois, mais qu’il n’était pas forcément dans leur intérêt de se mettre en danger si le salaire n’en valait pas la peine. Amarante ouvrit un premier carton qui contenait du pâté de porc, elle ouvrit un second qui contenait des biscottes.
- Dans celui-là, elle désigna du doigts un carton, il devrait y avoir des jardinières en conserve. Il y’a du vin rouge, du jus d’orange pour ceux n’aimant pas l’alcool et en dessert il y’a des spéculos. Il y’a plein d’autre chose, mais pour ce soir se sera correct ?
Amarante demandait une confirmation, elle n’était pas infirmière et proposait simplement une alternative.
Le sang des nôtres Mina et Amarante Il est vrai ques ces derniers jours ont été épuisants et qu'une bonne nuit de sommeil me ferait le plus grand des biens mais je me dois de rester concentrer quoi qu'il arrive. Je dois m'occuper de mes patients, de gérer tous les stocks et le personnel militaire et j'avoue que la présence, non, l'aide de Sybille est plus que la bienvenue. Et bien que parfois je puisse être trop focalisée dans mon travail pour parler à qui que ce soit d'autre que pour rassurer les patients dont je m'occupe, j'apprécie beaucoup de parler avec la française. Au moins elle ne fait pas partie de l'armée, il n'y a pas cette obligation de se tenir au garde à vous.
- On manque de volontaires voyez-vous. L'armée réquisitionne tous les hommes pour les former et les envoyer sur le front africain, l'Etat appelle tout le reste dans les usines. Alors nous nous occupons souvent nous-même des tâches de nettoyage et oui nous avons un cuisinier dans notre régiment, nous lui apporteront ce qu'il faut, répondit-je en ouvrant le carton indiqué par la jeune femme. Effectivement il y a bien des conserves de jardinière de légumes, il suffirait de mettre les légumes dans une marmite et de faire chauffer le tout. Je finis par me penche un peu sur le côté pour regarder ce qu'il y avait dans le carton que Sybille venait d'ouvrir. Du pâté et des biscottes.
- Oui ça sera bien, c'est mieux que rien ou du bouillon de légumes, répondit-je avant de prendre le carton de biscottes et de se lever, prête à commencer la distribution en compagnie de la jeune française.
- C’est toujours la même chose, répondit presque machinalement Amarante sans même vraiment se rendre compte de l’étrangeté de ses propos. Je demanderais à mes domestiques volontaires d’aider…
C’était toujours la même chose, toujours la même chose, ceux ayant de l’argent et de l’influence avait toujours un moyen d’obtenir des dérogations. Elle avait toujours promis à ses domestiques de les aider et de les protéger, même ceux qu’elle ne voyait que quelques jours par an. Elle ne pouvait pas les forcer à aider s’ils ne voulaient pas, mais elle pouvait donner l’exemple et peut-être les inspirer. Ceux qui était banal pour des gens de basse condition basse devenait étrangement extraordinaire quand c’était une personne au statut élevé qui le faisait. C’était étrange et injuste, mais vérifiable à travers les époques. Quand elle s’occupait de ses enfants à une époque ou les plus riches les confiaient toujours à des nourrices on avait vu en elle une femme remarquable alors que des millions de mère de plus basse condition faisait de même sans espérer de félicitation.
- Je viendrais aussi. Mon ami peut aider pour porter les caisses de matériaux lourd, continue-t-elle de proposer tout commençant à composer des plateau repas, il y avait en avait en effet et c’était évidemment un gain de temps distribuer chaque élément un par un aurait pris un temps fou. Combien de malade en état de manger solide environ ? demanda-t-elle. A vu de nez je pense avoir amené assez pour nourrir pour 6 mois, je n’ai pas tout amené directement, la suite viendra demain.
La distribution commença finalement et Amarante fit en sorte de rester souriante de glisser des paroles encourageantes, des compliments, des banalités parfois, elle voulait faire bien, mais surtout elle voulait faire plaisir, éclairer un peu le quotidien de ces blessées à sa façon. C’était évidemment assez épuisant pour elle qui si elle était travailleuse, travaillait dans son bureau ou en rencontrant des gens autour de délicieux dîner la plupart du temps. Quand elles eurent terminé, de la sueur perlait sur son front, elle l’essuya avec la manche de sa robe trop éreintée pour songer à utiliser un mouchoir comme elle l’aurait fait habituellement.
- Je suis affamée… Allons manger dehors avec les soldats et le personnel médical comme prévu. Quels sont les plus gros problèmes que vous avez ? demanda-t-elle espérant pouvoir faire quelque chose à son niveau.
Le sang des nôtres Mina et Amarante - Merci Sybille, répondis-je.
Elle m'est une totale inconnue et pourtant la française me propose l'aide de ses domestiques, ce n'est vraiment pas rien comme proposition et je lui suis reconnaissante, au nom de mes patients, de son aide apportée. Nous prenons alors un carton chacune et nous commençons la distribution du "repas". A la question de Sybille je ne perds pas de temps à répondre.
- Vingt sont en état de manger seul, huit ont besoin d'une assistance quotidienne, expliquais-je alors que nous passons devant chaque patients éveillés qui commencent à se relever, accueillant ce semblant de repas comme s'il s'agissait d'un repas de Noël. Il est quelque peu triste de considérer des biscotte comme un met de choix mais en ces temps difficiles cela est compréhensible. Alors que je passe devant un lit d'appoint occupé par un jeune garçon endormi, voilà que je me retrouve agrippée par le pan de mon uniforme. Surprise je me retrouve et je découvre le garçonnet parfaitement redressé, le visage encore ensommeillé. Nul besoin de lire dans les pensées pour savoir ce qu'il veut. Je m'accroupi alors près de lui. Je lui prends les mains pour venir les couvrir de baisers avant de lui donner son paquet de biscottes et profitant de ce moment d'inattention de sa part, j'examine rapidement le pansement qui couvre sa jambe amputée au-dessus du genoux.
- Mange doucement Andrew, tu pourrais avoir mal au ventre, le rabrouai-je avec douceur alors qu'il avait commencé à dévorer sa maigre pitance. Je viens lui caresser la joue avant de l'embrasser sur le sommet du crâne puis je me relève et je continue ma tournée avec la française. Une fois que le repas a été distribué à tout le monde, la jeune femme declare être affamée et j'avoue que cela me rappelle le fait que je suis dans le même état, la fatigue en plus
- Manque de personnel, de nourriture, de produits médicaux, la liste est longue Sybille, répondis-je dans un soupir alors que nous sortons de la grande tente.
- Je peux essayer de trouver de la nourriture et des médicaments, mais ça ne sera pas beaucoup, je ne peux pas faire arriver un second bateau, donc cela viendra de mes demeures en Angleterre.
Certaine dentée comme le vin, des biscuits, de la confiture, de la farine, des choses non périssables ou à conservation de longue durée, elle allait pouvoir fournir, quelques fruits frais et légumes de ses potagers peut-être, mais elle ne trouverait pas des masses non plus. Elle ferait selon ses moyens et si de l’argent pouvait aider elle en donnerait, elle ferait tout son possible, surtout pour Hector, mais aussi que face à tous ses blessés elle ne pouvait pas fermer les yeux. Les deux femmes sortirent à l’extérieur Sigvard s’approcha pour la prendre un peu dans ses bras, il renifla et grimaça.
- Tu as du sang sur toi, il plaça une mèche de cheveux derrière ses cheveux, et tu pues la sueur. - Hé sale goujat ! le gronda-t-elle avec tendresse. On va manger avec les soldats, tu pourrais passer chez nous chercher des couvertures pour les blessés. C’était une façon de le faire s’éclipser pour qu’il puisse manger et éviter le repas. Je vais survivre quelques heures seules va ne t’inquiètes pas. - Ton mari va me tuer, fit-il semblant de dire alors que c’était lui qui n’avait pas envie de la laisser. - C’est une affaire entre lui et moi Sigvard.
Le vampire céda, il la lâcha et s’en alla. Amarante et Siobhan s’occupèrent de rassembler tout le monde et elles servirent à manger. Le supérieur d’Hector servit du vin des bouteilles qu’elle avait amené. Il lui tendit un verre qu’elle prit sans réfléchir, elle but une gorgée et cinq minutes elle ne se sentait pas très bien. Siobhan lui avait montré ou se trouvait les sanitaires, ce n’était pas le plus confortable, mais si elle devait vomir elle n’allait pas faire sa précieuse. Elle s’y rendit donc de plus en plus brumeuse lorsqu’elle atteignit l’endroit, un homme entra à sa suite et l’embrassa, Ama savait se défendre, mais son corps était lâche, lourd, elle sentit la panique naître en elle. Elle voulut hurler, mais l’homme qu’elle reconnut être le supérieur d’Hector la bâillonna et la plaqua au mur, il remonta sa jupe.
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Un jeune soldat d’à peine 18 ans, les cheveux auburn les yeux gris se tourna vers Siobhan.
- Lieutenant Higgins, Madame Boet ne semblait pas très bien en point, on devrait aller voir si elle va bien ? Vous êtes infirmière, vous pourrez peut-être l’aider.
Le jeune homme semblait sincèrement inquiet, Madame Boet avait l’air d’être une dame bien, grâce à elle ils avaient le ventre plein ce soir et du bon vin en plus.
- Soldat Harry Sutton, se rappela-t-il soudainement.
Il venait de s’enrôler et ne s’était pas encore présenté à l’infirmière-lieutenant. Il était grand, mais frêle, il était encore plein d’énergie et de bonne volonté.
Le sang des nôtres Mina et Amarante Nous sommes à présent à l'extérieur de l'hôpital militaire et un grand homme brun nous rejoint, celui qui me collait la chair de poule tout à l'heure alors que plusieurs mètres nous séparaient. Les deux ont l'air très proches l'un de l'autre, même si Sybille est mariée, et je ne peux que sourire devant cette proximité tout à fait rafraîchissante. Le brun peu rassurant finit par partir et nous rejoignons les autres officiers et soldats pour manger. Cela fait du bien d'avoir l'estomac rempli, de sentir à nouveau le goût du vin sur ma langue. Au bout de quelques minutes la française se lève et s'éloigne, probablement pour aller au toilette au vu de son teint livide et de ses yeux brumeux. Pensant qu'il s'agit du contre-coup de ce qu'elle a pu voir je n'y fais pas plus attention. Peu à après le chef d'unité du jeune Boet se lève et s'éloigne, là encore je n'y fais pas plus attention que cela... jusqu'à ce qu'un jeune soldat m'interpelle, me faisant remarquer que Sybille est partie depuis bien trop longtemps pour laisser entendre qu'elle aille pour le mieux.
- Soldat Sutton prenez votre arme, répondis-je en me levant.
Effectivement quelque chose ne va pas. En soit cela n'a rien d'étonnant de se sentir mal après avoir bu du vin, moi-même je remarque ne pas avoir une vision des plus stables mais pour ma part cela fait longtemps que je n'ai pas bu un bon verre.
- Sybille, répondez. Que se passe-t-il ? demandais-je en tambourinant contre la porte. Ollphéist... Sutton ouvrez la porte !
Le jeune soldat ne se fait pas prier, il porte plusieurs coups d'épaule avant que la sécurité de la porte ne cède, laissant l'entrée libre. Nous nous y engouffrons tous les deux et la scène qui se déroule sous mes yeux me révulse de dégoût. Je me suis habituée à voir des plaies suintantes, infectées, pourrissantes, mais là c'était autre chose. C'est le reflet de la monstruosité dont sont capables les humains.
Nul besoin de lui donner le moindre ordre, Harry Sutton se rue sur le lieutenant Floyd qui vient d'être surpris avant même qu'il ne débute son odieuse action. Laissant le jeune soldat s'occuper de donner la leçon que son supérieur mérite, je courre au chevet de Sybille qui est sérieusement mal en point.
- Sutton mettez le Lieutenant Floyd aux arrêts, c'est un ordre et mener-le aux bureaux de la police militaire tout de suite, ordonnais-je tout en aidant la française à se revêtir. Comment est-il possible d'agir tel un animal sans le moindre remord ? Cet homme me dégoûte profondément. Si je n'aimai autant vivre en dehors de ma communauté, je repartirai bien rapidement vivre parmi les miens. C'est terminé, Sybille. Il va être emprisonné et ne vous fera plus de mal, dis-je à la jeune femme en passant un bras sur ses épaules et la guidant à l'extérieur où les curieux commencent à se masser. Si j'apprend que l'un d'entre vous prend un malin plaisir à violer qui que ce soit, il finira au fond de la Tamise ! aboyais-je en foudroyant du regard chaque homme présent autours de nous avant de mener la jeune femme à l'écart pour prendre soin d'elle. Ce n'est pas un mensonge, je ne sais pas si je serais capable de le faire mais dans le contraire il est toujours possible de s'arranger.
La première fois c’étaient des voyous, elle avait cru que cela n’arriverait qu’avec des voyous, elle avait quelques préjugés dirons-nous. Elle connaissait peu les hommes finalement, le seul qu’elle avait eu c’était Sigvard et son mari qu’elle évitait comme la peste, elle était encore d’une belle naïveté la française concernant la bestialité des mâles. Mollement elle tente de repousser les baisers de l’officier, elle a la tête qui tourne, aucune énergie, on l’a drogué, empoissonnée, cela lui rappelle sa mort, elle se met à pleurer.
C’est à cet instant-là, pile avant que l’agression sexuelle ne se transforme en second viol que la porte s’ouvre sur l’infirmière et un jeune soldat. Ce dernier attrape l’officier pour le cogner et Amarante s’effondre les jambes toutes tremblantes au sol. Siobhan vient l’aider à reboutonner les quelques boutons de sa robe que l’officier a réussi à déboutonner. L’infirmière l’aide à se relever et passe son bras autour de ses épaules, l’esprit est amorphe comme la dernière fois, mais cette fois.
- Où est Constance ? demande-t-elle délirante. Pourquoi Constance ne me répond pas, je ne l’entends plus dans ma tête, continue-t-elle de délirer sous l’effet de la drogue. Sigvard, murmure-t-elle dans ses pensées. Je l’aime encore… J’ai besoin de lui… C’est l’amour de ma vie. Pourquoi j’ai divorcé, c’était juste de l’argent j’aurais dû me battre. Constance… Elle passe de l’un à l’autre, heureusement Siobhan l’a isolé, elle oublie que certaines choses ne doivent pas être dite. Hector il a perdu sa main à cause de moi, parce que je suis trop permissive, quand il était bébé il était tellement adorable, ses yeux verts, sa chevelure blonde, un petit chérubin tout droit descendu du ciel. Puis les flashs du lieutenant revienne soudainement et elle se tait, se recroquevillant sur elle-même dans le lit ou Siobhan l’a installé. Non pas encore… Je dois protéger Constance.
Le sang des nôtres Mina et Amarante Heureusement que le jeune soldat Sutton est attentif. Heureusement pour Sybille. Bon sang les humains ne cessent jamais de m'émerveiller et de m'horrifier, de me dégoûter parfois aussi. Le lieutenant Floyd fait partie de la dernière catégorie alors que la porte des toilettes du camp est ouverte par la force grâce au jeune soldat. Un coup d'œil me suffit pour savoir ce qu'il se serait joué si je n'avais pas écouté Sutton, ce dernier n'attend pas mon ordre pour battre sévèrement son supérieur. Un bon réflexe et dans tous les cas ce serait ma parole contre celle d'un violeur, même si je suis une femme, mon grade serait écouté.
Je me précipite vers Sybilne bien trop mal en point pour se débrouiller seule. Je l'aide à reboutonner sa robe tout en donnant les ordres pour Sutton, il faut absolument que le lieutenant Floyd soit remis à la police militaire, c'est une honte que des hommes commes lui soient sous les couleurs de la British Army. Qu'il serve d'exemple est bien la seule pensée qui me donne le sourire en cet instant.
- Comment ça dans votre tê... commençais-je avant qu'elle ne reprenne.
Des noms, des souvenirs. Son discours contient des vérités mais il reste tout de même cohérent, la pauvre a été sacrément droguée par Floyd. Je ne dis plus rien, je me contente de l'écouter tout en la ramenant sous la tente. Je vais alors la déposer sur un lit innocupé, la laissant s'y recroqueviller avant d'aller chercher un bil d'eau et un linge. Je reviens ensuite m'asseoir près d'elle, mouille le tissus puis je l'essore légèrement avant de venir le passer délicatement sur son front et ses joues.
- Elle ne me parle plus comme la dernière fois, glissa Amarante toujours dans son délire sentant à peine les soins de Siobhan. Oui ça va bien aller… Je suis forte et cette fois il a échoué, Constance ira vite mieux et elle me reparlera.
Même toujours dans son délire elle s’apaisa un peu, cette fois on l’avait sauvé à temps alors ça irait, elle n’aurait pas à craindre d’être tombée enceinte de son agresseur. Et puis c’était Londres, ce n’était pas chez elle, même si cela se savait personne ne la regarderait avec pitié ou pire avec de regard qui voulait dire bien fait pour elle, elle n’avait qu’à se tenir à sa place de femme. Certain à NYC lui avait reproché de ne pas s’être remariée, de ne pas avoir eu un homme pour protéger sa famille et gérer ses biens, sauf que cette fois ça n’arriverait pas, personne à Los Angeles ne saurait cette histoire. Sigvard entra en grand fracas dans la pièce à ce moment-là, il lui attrapa le menton pour l’examiner sous toute les coutures.
- Je t’aime… - Droguée, ce sombre connard l’a droguée et il va le payer. Il se tourna vers Siobhan, les yeux plein de reconnaissance. Merci Miss, merci beaucoup, je vous suis infiniment redevable, s’il lui était arrivé vraiment quelque chose… Il préféra se taire et prit Ama dans ses bras comme si elle n’était qu’un fétu de paille. Merci, si vous avez besoin de quoique se soit je ferais tout en mon pouvoir pour cela. Je la ramène chez nous.
A peine le lendemain, Amarante revenait pour voir Hector. Elle ne se souvenait de rien, mais elle savait ce qui était arrivé, ce qui la mettait dans une étrange position. Elle voyait les regards qui se posaient sur elle et sa robe rouge, oui elle aurait pu s’habiller avec une couleur moins voyante, mais ce n’était pas elle qui devait avoir honte. Charlotte au téléphone lui avait bien fait comprendre cela, Sigvard un peu plus vieux jeu avait grimacé en la voyant, mais il avait été assez intelligent pour ne pas faire de remarque. Dans ses bras un panier en osier recouvert d’un chiffon, il contenait des cadeaux pour Siobhan, mais aussi pour le soldat dont elle ignorait le nom qui avait apparemment aidé. C’était une faé, Sigvard lui avait dit, il l’avait senti. Quand elle la vit, elle s’avança et l’a prit dans ses bras avec con seul bras disponible. La serrant dans ses bras, elle lui murmura.
- Merci beaucoup, je ne me souviens de rien, mais merci. J’ai quelque chose pour vous seule, cela vous aidera avec les patients les plus gravement blessé, à user avec prudence, personne ne doit le remarquer, elle sortit une bouteille en verre de 100 ml d’un liquide transparent et le tendit à Siobhan, je n’avais que ça ici, ce sont des larmes de phénix, aucun n’a été torturé à moins que des films tristes vus avec ses amis le soit.
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