La nuit promettait d’être haute en couleur. Les deux amants d’un soir ne se connaissaient pas avant, mais par un heureux hasard, il semblait qu’un certaine compatibilité se fasse entre eux, si bien qu’ils parvenaient à attiser le désir chez l’autre et lui donner du plaisir autant qu’ils en recevaient. C’était un fait, la régente adorait s’envoyer en l’air, et dans la liste extrêmement longue des amants qu’elle avait eus, aucun esprit n’était à dénombrer. Elle s’était d’ailleurs demandé quel effet cela faisait d’être dans le corps d’une autre personne. Les sensations étaient forcément différentes. Mais Albert n’avait pas l’air plus perturbé que cela, après tout « l’usurpation » ne semblait pas dater de la veille.

Elle était à présent sur lui, le chevauchant avec fougue et impétuosité, observant et écoutant ses réactions. La sorcière avait décidé de prolonger encore l’étreinte en décélérant, le privant d’atteindre trop tôt le septième ciel. Le sourire qu’il lui rendit ajoutait au charme de cet homme qui n’avait rien à envier à personne. La chaleur des mains du businessman sur ses hanches lui procura un délicieux frisson, et elle fut surprise, agréablement, par la claque sur la fesse droite qu’il venait de lui assener. Il était plein de surprise, ce charmant courtier. Un gémissement s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle enfonça un peu plus ses ongles dans la peau de son amant, sans pour autant la lui perforer. Elle haussa un sourcil à sa remarque. « Si tu t’en sens capable » ? Doutait-il vraiment qu’elle soit incapable de quoi que ce soit ? La provoquait-il ? Elle le sentit la pincer ce qui la fit légèrement sursauter en se mordant la lèvre inférieure.

- Tu aimes jouer avec le feu, toi.

Un murmure en latin plus tard et les mains de la sorcières devinrent alors bien plus chaudes, juste à la limite de ce que la peau humaine pouvait supporter. Elle attira contre elle Albert, l’obligeant à se redresser tandis qu’elle passait ses mains dans son dos, l’affublant ainsi de cette chaleur.

- Et toi, de quoi te sens-tu capable ? souffla-t-elle dans un sourire, continuant d’onduler.

 

Le feu que Lyanna faisait brûler en moi était totalement primitif. Nous étions des amants d’un soir, des connaissances sans doutes si nos chemins se recroiseraient plus tard. Elle avait les mains à la limite du brûlant. La sorcière semblait prendre un mâlin plaisir à me torturer et j’adorais cette sensation avec l’orage en bruit de fond. Elle m’obligeait à me redresser et mes mains allèrent dans son épaisse chevelure brune. C’était diaboliquement divin comme étreinte.

Elle posait directement une question. De quoi étais-je capable? Oh, elle ne voulait pas vraiment le savoir au fond. J’étais un homme brisé qui n’avait plus foi en l’amour. Ma femme était morte assassiné par un étranger pour de l’argent. Le monde était cruel et sans Amelia, j’étais un homme dangereux qui avait envie de vivre des sensations fortes. Je lui tirais les cheveux avec une certaine force en la laissant onduler et je mordillais son cou rempli de morsure de vampire. Une addiction que je pouvais comprendre et que je tentais d’éviter le plus possible.

- Du pire et du meilleur mademoiselle Johnston.

J’avais une soudaine envie de la prendre plus intensément. Je mordillais son épaule à la limite de la morsure. Les choses devenaient intense entre-nous. Un niveau que peu des amantes avaient eu le loisir d’atteindre. Je la poussais pour qu’elle soit allongée sur le dos. Là, je la retournais sans lui demander son avis et je m’allongeais sur son dos en frôlant nos corps dans des mouvements langoureux. Je bougeais sa jambe en la relevant un peu et je mordillais son dos en descendant jusqu’à ses fesses. Il ne fallait jamais jouer avec un fantôme. C’était pourtant une chose bien connue.

Là, je me relevais doucement en remontant son bassin et je la pénétrais de dos en caressant ses fesses. Je n’avais aucun doute qu’elle allait me rendre cette intensité que je recherchais et elle aussi. Aussi, je la frappais, sur ses mêmes magnifiques courbes, avec douceur au début en suivant mes coups de reins avant d’y aller d’une claque franche qui résonnait pratiquement comme un coup de tonnerre. J’ignorais quelle heure il était , mais une chose était certaine : nous allions nous amuser encore un petit moment ensemble.

 

Lyanna se plaisait à torturer gentiment Albert et le provoquer autant qu’il le faisait avec elle. Une chose était sure, cet instant torride n’était pas près de s’arrêter et c’était tant mieux. Ils étaient à présent face à face, buste contre buste, et tandis que la sorcière continuait à onduler du bassin en appliquant ses mains brûlantes sur les omoplates du bellâtre, celui-ci lui attrapait les cheveux en tirant dessus, l’obligeant à pencher la tête dans un gémissement qui trahissait sa surprise. Il répondait ainsi à sa question, ce qui la fit sourire tandis qu’elle sentait ses dents caresser la peau de son cou, descendant lentement vers son épaule. C’était délicieux de le sentir appuyer un peu plus ses morsures, même si ses dents seraient incapables de perforer sa chair aussi facilement que le faisaient les canines des vampires. Albert semblait savoir instinctivement ce qui lui plaisait. Elle le sentit la pousser en arrière, défaisant ainsi leur étreinte tandis qu’elle se retrouvait momentanément sur le dos avant qu’il ne la retourne (comme une crêpe). Elle le laissa faire, amusée et impatiente de savoir la suite des événements. L’esprit la titillait en effleurant sa peau de la sienne dans de douces caresses agrémentées de nouvelles morsures. Le souffle de la belle brune se faisait plus court et bruyant à mesure qu’elle sentait la bouche et ses dents marquer sa peau tout en descendant, ce qui lui procura quelques frissons. Elle le désirait tellement en cet instant, c’était presque de la torture, mais heureusement, l’attente ne dura pas davantage. La régente put sentir également la main douce de son amant faire preuve d’un peu moins de douceur en une claque bruyante qui lui tira un petit cri. La main de Lily se referma sur le coin d’oreiller sous sa paume tandis qu’elle serrait les dents. Les sensations se multipliaient.

- Continue !

Il lui faisait perdre la raison, bien plus efficacement que cette bouteille de champagne débouchée à leur arrivée dans la suite. Le corps tout entier de la régente de White Chapel s’embrasait sous les coups de reins de l’homme d’affaire qui semblait savoir exactement ce qu’il faisait. C’était parfait, la soirée était pleine de rebondissements et de faits inattendus pour l’un comme pour l’autre.
 

Je me perdais totalement dans la luxure que je partageais avec cette magnifique sorcière brune. Elle me faisait vibrer en cet instant en assouvissant mon besoin primitif qui était également le sien. J’ignorais totalement combien de temps avait duré notre étreinte, mais un long moment. Je me retrouvais sur le dos à regarder le voilage du lit baldaquin en entourant la femme de mes bras. Je me doutais qu’elle en voudrait encore, elle était ce genre de femme qui n’avait aucun limite et qui adorait se sentir enivrer.

Je ne disais rien. Je savais qu’elle serait sans aucun doute la première à rompre le silence après nos cris de jouissance respectifs qui avaient envahie la pièce quelques instants plus tôt. Je reprenais lentement mon souffle et mon coeur battait encore rapidement des suites de l’effort physique soutenu. L’orange grondait toujours à l’extérieur. J’adorais entendre le bruit du tonnerre et voir la lumière des éclairs qui illuminaient la pièce par intervalle irrégulier. Le spectacle de la nature était magique et Los Angeles avait peu de pluie de ce genre. Elle permettait de mettre la chaleur étouffante sur pause pour nourrir la terrer. C’était une bonne chose.

Je caressais les cheveux de Lyanna avant de baisser mon regard sur elle. Elle était magnifique. Sa peau était illuminée par la lune et les éclairs. Rien n’était plus beau, selon moi, que le corps d’une femme après l’acte de chair. Une peau sensible et frissonnante avec un film de sueur légère. Elle dégageait un parfum enivrant et bien particulier digne de la femme de tête qu’elle était. J’observais la courbe de ses hanches et de sa taille magnifique. Qui n’apprécierait pas cette vision d’un corps?

Je ramenais mon regard sur le voilage blanc au plafond et je pensais à ma défunte femme. Amelia m’avait offert cette vision de nombreuses fois et je ne me lassais jamais de cette dernière, mais mes souvenirs étaient désormais loin dans mon esprit. Je ne me souvenais plus exactement de ce qu’elle avait l’air durant un moment comme celui-ci et je m’en voulais fortement. Je me souvenais de son visage, mais très peu du reste de sa personne. Je soupirais très subtilement de mon propre découragement. Perdre ses souvenirs étaient sans aucun doute un châtiment que je ne souhaitais à personne.
 

L’homme d’affaire avait su se montrer efficace. Lyanna reprenait ses esprits et son souffle, paisiblement allongée contre Albert qui l’entourait de son bras. Elle était bercée par le son de sa respiration qui se voulait de plus en plus paisible, tranchant avec le bruit de l’orage à l’extérieur qui continuait à faire rage. Une nuit agitée pour la nature mais qui sans doute ferait du bien à la végétation. Lily sentit la main de l’esprit lui caresser les cheveux, cela la fit sourire tandis qu’elle dessinait de ses doigts des petits cercles sur l’un de ses pectoraux. Lui aussi était perdu dans ses pensées. Celles de la régentes revinrent finalement à la réalité. Elle se décala pour se mettre sur le ventre, accoudée, posant sa tête sur sa main.

- ça te dit de prendre un bain ? proposa-t-elle avec un sourire.

Suite à ces mots, elle se leva du lit, avec la grâce qui était la sienne, et se dirigea vers la salle de bain. Albert la rejoindrait s’il en avait envie. Au passage, elle ouvrit le petit réfrigérateur dissimulé derrière un pan de placard en bois précieux laqué et en sortit une petite bouteille de Jack Daniel’s. Comment pouvait-on conserver une telle boisson au frigo ? Gardant la bouteille dans ses mains, elle réchauffa un peu la bouteille juste ce qu’il fallait avant de la poser sur le rebord en marbre. Elle s’occupa de faire couler de l’eau dans cette baignoire d’angle, puis régla la lumière pour une ambiance plus tamisée. C’était moins agressif pour les yeux et plus agréable aussi. Elle vida dans l’eau le petit flacon de bain moussant qui sentait divinement bon. Cet hôtel savait se pourvoir de bons produits.

- Tu ramènerais les verres à whisky ? lança-t-elle à l’attention de son amant.

Puis elle arrêta l’eau dont le flot avait fini par remplir juste ce qu’il fallait la baignoire, emplissant au passage la pièce d’une délicate odeur et d’une fine brume. Sans attendre, la sorcière entra dans l’eau, un contact fort appréciable.
 
 

Je sentais Lyanna se décaler et se mettre sur le ventre. Elle me regardait avec la tête posée dans sa main et je me tournais pour lui faire faire en appuyant ma propre tête dans ma main. Ma main allait sur sa hanche alors qu’elle me proposait de prendre un bain. Je lui faisais un petit sourire en coin et avant même que je ne puisse répondre, elle se levait du lit pour se diriger vers le réfrigérateur. Elle prenait une bouteille d’alcool dans ses mains avant de se rendre dans la somptueuse salle de bain.

Je me retournais sur le dos en me passant les mains dans le visage avant de me lever pour aller regarder le spectacle de l’orage qui durait un sacré moment. Je me fichais bien de ma nudité. Le paysage qui s’offrait à nous, était celui d’un jardin bien dense et nous étions les seuls à avoir vu sur ce dernier. Je me passais une main dans les cheveux en soupirant. La solitude me pesait par moment, mais je me devais de rester seul. C’était ainsi. Je me rapprochais ensuite de mon veston pour écrire à mon assistant. Je lui demandais de me faire livrer un bracelet à l’hôtel. Je savais exactement lequel. Les bonnes amantes méritaient bien une petite récompense. J’entendais finalement la voix de Lyanna qui me donnait gentiment l’ordre de ramener des verres à whisky.

- Oui j’arrive Lyanna.

Je me dirigeais près du réfrigérateur pour prendre les deux verres et j’entrais dans la salle de bain. Là, je m’Appuyais dans l’encadrement de la porte pour regarder le beau spectacle que m’offrait la régente de White Chapel. Je me délectais de cette vue avant d’avancer lentement. La femme avait tout calculé au niveau de l’ambiance, l’odeur et la chaleur de la pièce. Elle aimait le confort, il n’y avait aucun doute. Je m’approchais finalement en posant les verres avant de les remplir avec la bouteille de whisky Jack Daniel’s.

- Le Jack Daniel’s … Un grand classique américain. Je me souviens parfaitement de la première fois que j'ai acheté une bouteille en 1863 si ma mémoire est exacte. Elle était ronde. La mythique bouteille  carrée n'est apparu qu'en 1895 si ma mémoire ne me fait pas défaut.

Je lui tendais son verre avant de finalement entrer dans la baignoire à mon tour. Elle était immense, mais je n’avais jamais été un grand amateur de bain. Je m’appuyais le dos dans le coin en plaçant mes bras contre les rebords et en prenant une gorgée de la boisson alcoolisée.

- Ça fait du bien de ne pas avoir à penser à quoi que se soit et simplement obéir à nos désirs.

Je lui lançais un beau sourire charmeur.
 

La sorcière s'adossait dans l'un des recoins de la monumentale baignoire dont était dotée la salle de bain de la suite, la mousse venant lécher de ses fines bulles sa peau satinée lorsque ce cher Albert arriva, les verres demandés en main, se posant quelques instants pour la regarder. La régente lui adressa un sourire, elle savait que les hommes se plaisaient parfois à la regarder, il était vrai qu'elle était pourvue d'un charme et d'une beauté indéniables. Elle ferma les yeux quelques secondes, se délectant de ce moment agréable immergée dans cette eau à la température idéale. Lyanna reprit le contact visuel lorsque son bel amant déversa le délicat liquide ambré dans les verres avant de la rejoindre. Elle en prit un et l'écouta, sourire aux lèvres. Albert était d'une conversation intéressante, cultivé et expérimenté de par son vécu. Lily aimait discuter avec des personnes de son engeance.

- Tu as donc connu les tous premiers whiskey de cette marque. Il me semble que c'est cette année-là que Jack Daniel a racheté la distillerie. Le goût a-t-il changé depuis ? demanda-t-elle avant de prendre une première gorgée.

Elle savoura la douce brûlure qui se répandit dans sa gorge tandis que son amant prenait place. Il était installé en face d'elle dans une position similaire, les bras posés sur les rebords arrondis de la baignoire.

- Pourquoi avoir changé la forme de la bouteille, selon toi ?

Lily avait toujours été curieuse de nature, sans doute était-ce ce qui l'avait aidée à acquérir plus facilement des connaissances. Enfant, cela pouvait être agaçant de ne pas toujours obtenir de réponses aux nombreux "pourquoi" ou de ne simplement pas les comprendre, mais avec le temps l'esprit s'ouvrait plus facilement à la compréhension du monde et l'intérêt n'en était que plus ouvert. La sorcière entendit l'orage qui continuait à faire rage au dehors, une tempête pour le moins unique en son genre en cette période de l'année. Mais pour ceux qui savaient de quoi Los Angeles était faite, plus rien ne semblait étonnant.

La remarque d'Albert ainsi que son sourire charmeur qui ne la laissait pas insensible lui tirèrent un regard tout aussi charmeur tandis qu'elle délestait son verre d'une autre gorgée. Sous l'eau, son pied vint se poser sur le genou de son amant, remontant lentement sur sa cuisse.

- En effet. Je pense que toi comme moi pouvons nous octroyer quelques moments de répit parfois. Je suis sure que tu es du genre bourreau de travail, je me trompe ?

La belle brune posa son verre sur le rebord en marbre et se rapprocha de l'esprit au charme ravageur, laissant ses doigts parcourir son torse.

 

Lyanna était une femme cultivée. Le genre de femme qui adorait autant le sexe que les discours qui contenaient un minimum de culture et d’intelligence. Nous avions de la chance cette nuit car nous avions les deux. J’aimais les amantes qui savaient discuter d’autres choses que de soirée mondaine et de diamants. J’en avais suffisamment eu dans ma vie pour savoir que ce genre de comportement me rendait plus froid qu’autre chose. Finalement, il y aurait peut-être d’autres fois avec Lyanna Johnston.

- Le goût est plus régulier qu’à l’époque si je peux dire cela ainsi. À mon époque, le contrôle du goût dépendait de chacun et n’avait rien à voir avec les machines. Néanmoins , je dois avouer qu’il est encore très semblable. Pour ce qui est de la bouteille. J’ignore sincèrement cette réponse, mais avoir fait une bouteille carrée l’a fortement distingué des autres. Un simple touché suffit pour savoir qu’il s’agit d’une bouteille de Jack Daniel’s. Même les yeux fermés, il serait possible de la reconnaître entre mille. Elle est unique. Comme les personnes qui la consomme.

Je regardais le pied de Lyanna se positionner sur ma cuisse avec un petit sourire. Elle ne perdait définitivement pas de temps. Je ne pouvais me retenir de sourire en la regardant s’approcher de moi dangereusement. J’étais son jouet en ce moment et je devais bien avouer que j’aimais particulièrement cette sensation. Qui aurait cru qu’un simple café pouvait nous rendre à une chambre d’hôtel luxueuse avec plusieurs parties de jambes en l’air?

- Je travaille en effet énormément. C’est le lot des courtiers en bourses importants. Je parcoure le monde avec mon travail et je ne compte pas les heures. Mais je ne serais pas contre quelques rencontres d’affaires personnelles avec toi.

Je posais mes mains sur ses hanches en la regardant dans les yeux. Elle était une superbe femme. Il n’y avait pas à dire. Elle avait tous ce qu’il fallait où il le fallait. Je souriais en coin en la regardant dans les yeux. Nous allions clairement repartir dans une danse à deux très bientôt. Pour mon plus grand plaisir et le sien également.

 

Albert était bien le premier homme à savoir parler à Lyanna des origines de sa boisson préférée et cela lui conférait une particularité singulière et intéressante. La culture générale allait souvent de paire avec l’âge, voilà pourquoi, en partie, Lily aimait tant les amants d’un grand âge, qui cependant revêtaient une apparence attirante comme les vampires. Elle découvrait ce soir les esprits. La sorcière écouta avec attention les explications du courtier concernant son appréciation du Jack Daniel’s à son origine. Elle hocha la tête avec un petit sourire lorsque la forme de la bouteille fut évoquée.

- J’aime les choses particulières et originales. Le goût du Jack l’est incontestablement selon moi. Je ne déteste pas les autres whiskey, ou whisky, mais mon favoris reste sans conteste celui-ci. Et toi, quel est ton poison ?

La régente avait envie de s’amuser encore un peu. Après avoir délesté son verre d’une nouvelle gorgée, caressant de son pied la cuisse de son bel amant, elle revint contre lui, plantant son regard chocolaté dans le sien, tandis que ses mains plongeaient lentement dans l’eau pour lui offrir quelques caresses. Alors qu’il lui répondait, elle para son cou de quelques baisers et mordillements avant de s’approcher de son oreille.

- Peut-être que je devrais te faire confiance pour investir en bourse pour moi… murmura-t-elle avec toute la sensualité dont sa voix était capable avant de se saisir du bout des lèvres de son lobe d’oreille.

Elle le lui mordilla un peu, puis elle se détacha momentanément de lui pour capturer ses lèvres dans un baiser empli de fougue. La régente était à présent assise à califourchon sur le beau courtier, laissant son corps caresser le sien tandis que la mousse les entourait tous les deux. Quelques vaguelettes commençaient à agiter l’eau du bain sans pour autant encore venir s’échapper de la baignoire.

- Est-ce que toutes tes enveloppes charnelles sont aussi sexy que celle-ci ? demanda-t-elle alors en lui faisant face, le regard embrasé par la passion.

Lily ne pouvait le nier, ce soir, cet homme lui faisait beaucoup d’effet.
 

Est-ce qu’elle venait de me proposer d’être ma cliente? J’étais un peu sous le choc. Généralement, je ne mélangeais pas sexe et travail. Lyanna Johnston aurait donc un traitement de faveur de ma part. Je ne pouvais rejeter une demande d’investissement aussi agréable provenant d’elle.

- Je suis le meilleur dans mon domaine Lyanna. Nous prendrons un rendez-vous plus … officiel pour en discuter. Je laisserai vos coordonnées à ma secrétaire.

Je souriais en la sentant redevenir aussi chaude que de la braise. Elle était absolument délicieuse. Elle me faisait penser à ces palts indiens complexe en saveurs et hautement épicés. Elle était l’un de ceux-là et j’étais plutôt heureux de l’avoir croisé dans ce charmant café. Je me mettais à rigoler lorsqu’elle mentionnait mon enveloppe charnelle. Je la regardais dans les yeux avec le sourire.

- Est-ce que toute les sorcières sont aussi envoûtantes?

Elle me donnait des palpitations dans le bas du corps. Nous étions de nouveau en route pour une union intime dans la baignoire et il en fut de même dans le petit salon. Je faisais une petite sieste avec elle avant de me lever en sortant du lit lentement. Je devais me rendre au bureau. Je ramassais mes vêtements et je me passais une main dans les cheveux en regardant la femme allongée dans le lit, nue et magnifique sous les rayons du soleil. J’allais à la porte pour prendre mon paquet. Un bracelet de chez Tiffany’s. Je ne voulais pas qu’elle le voit comme un paiement. Ça n’avait rien à voir. Elle était ma maîtresse du moment et méritait un petit cadeau. Je lui inscrivais un mémo avec ma carte d’affaire sur sa table de chevet.

« J’ai le sentiment que ça ne sera pas notre seule nuit de folie.
Un petit cadeau pour te remercier de ce délicieux moment dans tous les sens du terme.
Nous discuterons investissements en bourse prochainement.

Passe une agréable journée.

- A - »

Je quittais la chambre d’hôtel en réglant la note et en spécifiant que la femme se trouvait encore dans la chambre. Je mettais mes lunettes de soleil et j’allumais mon portable en appelant un taxi de la main. La journée était commencée.