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 Les joies du hasard (Feat. Claude)

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Message# Sujet: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) EmptySam 2 Mai 2020 - 0:42

Les joies du hasard (Feat. Claude)

Immédiatement à l'éveil du soleil, une hausse de température se faisait ressentir dès ses premières lueurs. Plus la journée avançait, plus la chaleur se faisait présente. Elle devint doucement très étouffante et bien accablante pour la populace. En remarquant cela, la maître nageuse avait un pressentiment; il ne faisait aucun doute que ce fait allait se faire ressentir sur son lieu de travail! Comme l'employée l'avait soupçonné ce matin, plusieurs familles résidentes de Los Angeles avaient envahi le sable fin dans le seul but de venir se rafraîchir dans la mer. Alors, l'activité sur les berges était déjà bien présente.

Des enfants courraient sur la plage en criant à tue-tête leur plaisir et les parents ne prêtèrent guère attention à leurs petits qui s'excitaient pour un rien. Rapidement, Maria tenta de contenir la "fouge" de ces jeunes baigneurs sans grands succès. Pour coucher son autorité sur ceux-ci, elle utilisa la peur qu'elle pouvait leur engendrer. Beaucoup de mères insouciantes étaient penchées sur les téléphones portables ou encore elles "amélioraient" leur bronzage, allongées sur la plage en bavardant entre elles. Alors, ces humaines ne furent pas d'une grande aide ni mêmes spectatrices de la méthode de discipline peu orthodoxe utiliser par la surveillante. L'ex-Mexicaine soupira devant ce tableau désolant et s'amusa à détraquer leurs appareils électriques avec sa présence à leur côté.
     
Ce fut ainsi que la journée de dur labeur de l'être éthéré défila rapidement. Le crépuscule approchait annonçant enfin la fin de son "tourment", elle allait pouvoir enfin prendre congé de ses petits monstres éreintants!

Elle prit la direction des vestiaires pour se changer avant de rentrer. Une petite envie de glace se présenta à elle et la spectre succomba à son désir gourmand. Elle fit une halte dans un petit commerce ouvert 24h/ 24 et y entra en poussant la porte. La demoiselle observa autour afin de trouver le présentoir détenant le fruit de son désir coupable. Elle trouva rapidement ce que convoitait et se dirigea vers les caisses avec la précieuse glace en main.

Elle déposa l'item sur le comptoir avec une bouteille d'eau. Elle releva les yeux vers le commis. C'était un jeune Asiatique assez mignon. Une étrange impression monta dans son esprit en observant plus longuement le jeune qui la servait. Une énergie différente se dégageait de lui... Son regard bleu perçant le contempla avec insistance... " Cet être possède une étrange énergie... Comme cela est étrange! Il n'est clairement pas un simple mortel. "

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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) EmptyJeu 14 Mai 2020 - 7:51


Les joies du hasard
Maria La Llorona & Claude Doe



Le hasard fait bien les choses ?
Depuis quelques temps, l’esprit s’était trouvé du travail. Une information qui aurait pu être une bonne nouvelle, pour ceux qui ne connaissaient pas Luka. Lui-même ne se faisait plus d’illusions. Il ne comptait pas les jours de travail, mais les jours qui restaient, à priori, avant qu’il ne se fasse virer à nouveau. À force, l’ancien sorcier aurait bientôt fait le tour de toutes les boutiques de Los Angeles, de tous les restaurants, tous les bras, discothèques, cinémas, tout ce qui pouvait recruter un débile dans son genre. Ce qui, inévitablement, l’avait forcé à atterrir dans un endroit comme celui-ci…

La supérette était ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle n’était pas bien grande, mais disposait de spots lumineux très performants et d’une petite musique d’ambiance que Lou écoutait d’une oreille distraite. Faire les horaires de nuit, ça ne le dérangeait pas, lui. Il était, justement, venu pour ça. Il ne voulait pas travailler de jour et devoir dormir la nuit. Il préférait faire l’inverse pour se prémunir des attaques de divers monstres. Alors passer sa nuit dans la supérette, à déambuler entre les rayons sur-éclairés ou poireauter derrière la caisse qu’un insomniaque vienne le déranger… ce n’était pas lui qui allait s’en plaindre.

Enfin, si. Mais pas de plaindre des horaires. En revanche, il pouvait se plaindre des conditions de travail. La caisse n’avait aucun mobilier autre que le comptoir et la caisse enregistreuse. Plus les goodies en tout genre que l’on trouve dans tous les magasins. Pour le reste, Claude devait rester debout toute la nuit, à attendre qu’un client passe la tête dans la supérette ou qu’il doive aller remplir un rayon. Au-dessus de son épaule gauche, dans le coin du mur, il y avait même une caméra de surveillance qui ne surveillait pas la supérette, mais bien Claude. Histoire qu’il ne soit pas pris à voler, à parler trop longtemps à un client, à oublier la monnaie ou quoi que ce soit d’autre, de très mauvais pour sa carrière.

C’était incroyable, tout de même…

Luka était même persuadé que s’il se faisait voler, il serait viré pour avoir donné le contenu de la caisse. Mais il n’avait pas jouer les héros, lui. Son employeur pouvait toujours courir. Si on le braquait, Claude ouvrirait la caisse avant même qu’on le lui demande ! Il ne voulait pas crever aussi bêtement ! Pour un job qui ne le respectait même pas un tout petit peu, c’était mort. Mort de chez mort !

Heureusement, ce n’était pas le cas et, cette nuit, il n’avait pas grand-monde à gérer, à la supérette. À croire que les gens avaient décidé de ne pas venir le faire chier, pour une fois. Bon, ce n’était que le début de la nuit et Luka venait d’arriver pour prendre son service, mais il avait l’espoir que ça continue ainsi jusqu’au matin.

À un moment donné, (il avait l’impression d’attendre depuis trente ans, mais bon) une brune ouvrit la porte automatique et s’engagea dans les rayons. Il ne lui jeta qu’un regard désintéressé, avant de se reconcentrer sur le tout petit caillou qui n’avait rien à faire sur son comptoir, mais qu’il poussait du bout du doigt, dans un sens ou dans l’autre. À moitié affalé à son poste, Luka ne doutait pas de, bientôt, recevoir un appel de son patron pour se faire disputer. Mais il en avait un peu marre de ce travail tout moisi et il imaginait, déjà, ce qu’il pourrait faire la prochaine fois.

Quand la brune se pointa à la caisse, Claude se redressa de toute sa hauteur et lui rendit son regard. Elle le fixa un moment, sans qu’il ne comprenne c’était quoi, son problème, à celle-là. Il prit ses articles du bout des doigts, sans la lâcher du regard. Si elle voulait jouer à ça, il était très fort à ce jeu-là ! Ou presque. En faisant tomber la bouteille d’eau sur le comptoir, il dut bien détourner les yeux et regarder ce qu’il faisait.

« Quoi ? finit-il par demander, tout à fait aimable. J’ai un truc sur le nez ? » (Puis il ajouta le montant qu’on ne dira pas, parce qu’on s’en fiche un peu.) « Le coup de foudre, peut-être ? »

Claude ricana, en glissant les articles devant la cliente. Il releva ses yeux noirs sur elle et attendit qu’elle paie. Il ne croyait pas à cette histoire de coup de foudre, ce n’était qu’une blague pour essayer de l’obliger à regarder ailleurs. De toute façon, depuis qu’il était maudit, Claude savait quand il plaisait à une femme et là, il ne s’était pas ramassé la gueule, derrière son comptoir, alors le problème de sa cliente était autre chose qu’une soudaine attirance pour un inconnu.

« Qu’est-ce que je p-… » (Il recula soudain jusqu’au mur derrière lui, les yeux écarquillés.) « What the fuck !!! C’est quoi, ça ?! »

Sous ses yeux, le corps de l’inconnue semblait se parer d’une légère couleur pas vraiment rassurante. Lou connaissait cette histoire d’aura, vite fait. Vraiment très vite fait. Il était, en tout cas, incapable de deviner ce que ça voulait dire et n’arrivait pas à comprendre. D’habitude, il ne les voyait pas, non ? Il ne savait pas.

(c) ROGERS.
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) EmptyMar 26 Mai 2020 - 2:27

Les joies du hasard (Feat. Claude)



Avec toujours son entière attention portée sur l'étrange être qui lui faisait face, La Llorona conserva un sourire presque malicieux sur ses lèvres. Comme si l'admiratrice silencieuse possédait une curieuse fixation sur une bête inconnue, son regard détailla ses moindres faits et gestes. " Est-il également un être vivant au gré du temps hors des terres sombres et froides qu'était la mort? Est-il comme... moi? " Elle ricana faiblement à cette pensée réjouissante en observant toujours l'Asiatique.

L'intrigant inconnu remarqua évidemment l'admiration inquiétante que portait la jolie brune sur celui-ci. Jouant le jeu du regard, l'employé tenta d'effectuer ces tâches en ne quittant pas l'ex-Mexicaine de ses yeux noirs. Le commis brisa le silence avec des dires qui firent rire légèrement sa cliente. " C'est qu'il est empreint d'une humeur joueuse ce curieux petit bougre... cela est néanmoins fort plaisant à observer! Qui était-il? "


- Non, rassurez-vous... rien de tel n'entache votre visage! La dernière phrase prononcée par son interlocuteur la fit sourire plus fortement. Oh hélas... vous vous méprenez à mon sujet monsieur, je n'ai guère subi ce genre émotion subite! Cependant, j'admets que vous dégagez quelque chose qui ne m'est pas entièrement inconnu. Comment vous nommez-vous?

L'étrange personnage recula en s'écrasant contre le mur derrière lui et la bouteille roula du comptoir pour atterrir au sol. Venait-il lui aussi de ressentir la différence qui affectait sa seule consommatrice de la soirée? Hum... probablement! Un nouveau rire jaillit de ses lèvres et quelques lumières vacillèrent sous la surprise. Qui avait fait réagir les ampoules, Maria ou l'inconnu? Aucune idée et comment pouvait-on en être certain?

- Alors, ainsi vous l'ignorez? Dans ce cas... laissez-moi vous le démontrer!

La belle brunette jeta un regard autour d'elle afin de s'assurer d'être seule et elle releva la tête vers la caméra en marche. L'être éthérée créa un petit court-circuit de l'appareil électrique. L'écran afficha une interférence et la spectre usa de sa télékinésie pour déposer la bouteille sur le comptoir devant son compère.

- Je suis... comme vous, un être qui n'est point l'altéré par les méfaits du temps... si nous trouvons notre seconde chance sur cette terre! Son sourire s'élargit à ses mots et la caméra revint à la normal.
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) EmptyMer 3 Juin 2020 - 9:50


Les joies du hasard
Maria La Llorona & Claude Doe



Le hasard fait bien les choses ?
Plaqué contre le mur, l’asiatique fixait sa cliente sans détour. Il préférait la garder à l’œil, celle-là, vu l’étrange couleur qui s’échappait d’elle. À bien y réfléchir, il avait peut-être déjà vu le même phénomène, une ou deux fois, sans y prêter d’attention. Néanmoins, là, pour le coup, il était bien obligé d’y faire gaffe… il était seul avec elle, en pleine nuit ! Qui pouvait lui jurer qu’elle n’allait pas lui sauter à la gorge pour le dépecer ? Les fantômes étaient connus, dans le monde entier, pour leur rancœur dangereuse et leur besoin de sang. Évidemment, Lou n’avait jamais compris pourquoi le monde pensait ça, mais il devait bien y avoir une source à cette légende ! Bon, lui n’était pas plus dangereux mort que vivant, c’était sûr… mais elle ? Il ne la connaissait pas, elle pouvait être n’importe qui et avoir fait n’importe quoi !

Évidemment, elle aussi, elle se foutait de sa gueule. Les sourcils de Claude tombèrent un peu sur ses yeux, soûlé par le ricanement de l’inconnue. Est-ce que c’était de sa faute, à lui, s’il ne connaissait pas tout de la vie ou de la mort ? Peut-être un peu, OK. Mais ce n’était pas entièrement de sa faute s’il y avait de gros trous dans son éducation ! Personne ne lui avait dit que les esprits pouvaient se reconnaître entre eux ou que les vampires pouvaient être sympathiques. On lui avait juste dit de prendre garde aux créatures de la nuit, qu’elles étaient toutes maléfiques et qu’il finirait croqué en moins de deux ! Alors, ce n’était quand même pas de sa faute s’il avait peur d’elle !

Elle, en tout cas, elle n’avait pas peur de lui et elle avait bien raison, au final. Luka avait toujours été inoffensif, quoi qu’en dise Lyanna qui ne connaissait que la moitié de son histoire ou Felicia, qui boudait juste d’avoir été maudite. Il n’avait jamais tué personne, lui. À part Claude, mais Claude, ça ne comptait pas ! Il voulait se suicider, alors Lou s’était juste servi de son corps, point. Puisque l’autre n’en voulait plus, il ne voyait pas le mal. Bon, OK, il s’était peut-être un peu énervé en entendant l’autre prononcer le prénom de Lucas et il ne lui avait pas vraiment donné l’occasion de revenir sur son envie de suicide. Mais Claude avait été un petit con, le monde se portait mieux sans lui !

Claude fixait ses yeux noirs sur l’étrange femme et ne quittait plus son bout de mur. Il se demandait de quelle façon il pourrait lui échapper. Elle bloquait le seul accès à l’extérieur ! Il ne pouvait pas fuir ! Puis, la femme décida de lui « démontrer » quelque chose et Lou couina un peu, en s’attendant au pire. Il espérait presque qu’elle lui dise être un vampire, puisque l’esprit s’habituait, peu à peu, à cette race. Il ne pensait pas pouvoir être ami avec chacun d’eux, mais il relativisait sur la méchanceté de ces bêtes-là. Néanmoins, la brune ne sortit aucun croc. À la place, elle ramassa la bouteille d’eau grâce à sa télékinésie et Claude ouvrit des yeux ronds.

Une sorcière ?

Heureusement, elle s’expliqua un peu et il comprit qu’il faisait fausse route. Même si la télékinésie était commune aux esprits et aux sorciers, sa cliente du soir appartenait à la première catégorie, pas à la seconde. Comme lui, elle était morte et, visiblement, sa mort devait dater… elle parlait comme une grand-mère ! Voire même pire que la grand-mère de Luka qui parlait mal, très mal, mais plutôt dans l’air du temps…

« Moi, c’est Lou, répondit-il, tout bas, avec un peu de retard. T’es vieille, non ? » (Le tact, c’est pas son truc.) « Tu parles comme le siècle dernier, haha ! Voire même celui d’avant, encore… »

Claude jeta un coup d’œil à la caméra et haussa un sourcil. Il se dit que c’était peut-être le moment idéal pour mettre un terme à son contrat avec la supérette. Il en avait marre de ce travail et ce n’était pas en restant coincé derrière son comptoir qu’il allait trouver sa seconde chance, comme elle le disait.

« T’en fais pas pour la caméra, y’a pas de micro, précisa-t-il, à l’adresse de sa cliente. T’es forte, moi, je peux pas faire ça, avec la bouteille. »

Il ne précisa pas qu’il avait, pourtant, été un sorcier, avant d’être un esprit, et qu’il s’agissait, là, d’un pouvoir commun aux deux races qu’il aurait dû savoir maîtriser. Mais Luka avait toujours été un gros boulet, donc…

« T’as trouvé ta seconde chance ? »

Ce qui n’était franchement pas le cas de Luka qui se cachait toujours, recherché un peu partout dans la ville par à peu près tout le monde… On voulait lui faire payer ses erreurs et il ne savait pas comment faire pour se sortir de là. La seule solution aurait été de quitter la ville, mais… il n’en avait pas envie. Il avait une amie, ici.

(c) ROGERS.
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) EmptyLun 8 Juin 2020 - 23:16

Les joies du hasard (Feat. Claude)

La peur bien perceptible par les réactions du curieux commis laissa tranquillement sa place pour la surprise en voyant le petit tour avec la bouteille. La femme toujours souriante, observa l'homme devant elle. Il ne faisait aucun doute que cet inconnu était bien un être qui avait bravé la mort en restant sur terre. " Depuis, combien d'années vivait-il ainsi? Était-il plus âgé que moi? C'était si excitant d'avoir la chance de rencontrer un être partageant également le néant des limbes. "

Puis, les yeux bleus de l'ex-Mexicaine fixèrent ceux de son congénère qui se présenta enfin. Son sourire ravi étira ses lèvres en déposant l'argent pour régler ses petits achats.


- Ainsi, vous vous nommez Lou, mais quel prénom hors du commun, vous avez-là! C'est si rafraîchissant et bien agréable ce que cette ère appose comme différence notable, qu'il me tarde de m'y abreuver! C'est un véritable enchantement de faire votre connaissance, je m'appelle Maria.

En terminant d'énoncer de sa joie, son regard se posa sur la télé reliée à la caméra et celle-ci reprit lentement ses fonctions aussitôt.    
   
Le commentaire poussé sur la différence d'âge qui les séparait était bien réel en ramenant son attention sur celui-ci. Elle lui répondit d'une voix douce en haussant des épaules.


- Oh oui... il est exact que j'arpente ces terres depuis plusieurs siècles déjà! La suite la fit sourire plus sincèrement. Parfois, les dons s’affûtent aux grès des expériences acquises avec le temps... Un jour, vous y parviendrez, soyez patient monsieur!  

La seconde question lui fit perdre lentement conscience sur ce qui l'entoura au profit de ces sombres pensées en perdant tout sourire. Son regard se posa dans le vide et l'éclat de ses yeux s'éteignit doucement.    

- J'aime à croire que oui, je l'ai trouvé... cependant, je ne crains de ne pouvoir le certifier entièrement. Le fil du temps nous répondra, et je le souhaite, avant le cor annonçant la fin de mon voyage!

L'esprit revint à elle et son étincelle de vie également en observant son interlocuteur.


- Et vous, avez-vous trouvé ce que vous cherchez avec cette nouvelle vie qui vous tant les bras?    
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) EmptyDim 14 Juin 2020 - 9:21


Les joies du hasard
Maria La Llorona & Claude Doe



Le hasard fait bien les choses ?
Lou était un peu perdu, dans toute cette histoire. Il apprenait, d’un coup, qu’il était hyper simple, en vérité, de reconnaître un esprit. Pourquoi personne ne lui avait dit avant ? Il comprenait mieux, maintenant, comment certaines personnes avaient pu deviner sa nature les doigts dans le nez ! Tout s’expliquait. Lui-même, en se concentrant un peu, devait être capable de reconnaître ses semblables. Lou essaya, donc, de se concentrer sur l’étrange femme aux cheveux noirs. Il plissa les yeux et zieuta l’impression qu’elle dégageait, comme une couleur qui n’en était pas vraiment une, une sorte d’aura presque invisible qui enveloppait son corps. Quelque chose dans ce genre-là, en tout cas. Il n’était franchement pas certain de pouvoir faire la même chose avec d’autres personnes et devait bien constater que la proximité entre elle et lui, seulement séparés par le petit comptoir, semblait faciliter le décryptage de cette aura. Sauf que Luka s’approchait rarement des gens à ce point. Lui, il préférait considérer le monde entier comme un ennemi et s’en tenir le plus loin possible.

Retour à la case départ, donc. Lou ne pourrait jamais deviner la nature de ses interlocuteurs. Ça lui demandait trop de concentration et d’outrepasser sa peur pour s’approcher des autres. Hors de question ! Son instinct de survie était trop puissant pour ça. Il garda, quand même, dans un coin de son esprit, les particularités de ce qu’il voyait, sur elle. Au cas où, à l’avenir, il apercevait la même chose, sur quelqu’un d’autre. Ça pouvait être le cas. Il ne savait pas. Dans le doute, il valait mieux ne rien oublier. Ainsi concentré sur ce qu’il voyait, il eut du mal à se concentrer sur ce qu’il entendait. Son esprit simple eut du mal à suivre le « mouvement » et il fronça ses sourcils noirs, aux mots de l’esprit.

« Hein ? »

Fut le seul mot qui sortit de sa gorge, à l’instant où elle finissait son petit discours. Il n’avait vraiment pas tout suivi à ses mots compliqués. Était-ce si dur de s’habituer à l’époque et de suivre le changement de vocabulaire ? Elle parlait avec des mots d’un autre siècle et il n’était pas certain d’avoir tout bien compris. Luka possédait un cerveau à l’intelligence un peu défaillante, alors ce travail de traduction était trop compliqué pour lui. Il se contenta de papillonner des cils et de nier la première partie, la seule qu’il eut vraiment comprise, avec la fin, évidemment.

« Lou, c’est un surnom, pas mon vrai prénom, répondit-il. Je m’appelle Luka. »

Il retint, au moins, qu’elle s’appelait Maria et qu’elle venait d’un autre siècle, comme il s’en doutait. À moins d’avoir affaire à une folle dingue des années 1400, il ne voyait pas d’autre explication quant à sa façon de parler. Il se demanda, d’ailleurs, comment elle s’était arrangée pour ne pas être grillée, avec un vocabulaire pareil ! Il suffisait qu’elle ouvre la bouche pour comprendre qu’elle ne débarquait pas de la bonne époque et qu’elle squattait, impunément, un corps qui ne lui appartenait pas.

« Ouais, ouais, je suis patient. »

Luka préféra rejeter cette partie de la conversation le plus vite possible. Il ne voulait pas avouer qu’il avait plus de quarante ans et, du coup, plus de trente ans d’expérience en télékinésie, mais que ça n’avait pas suffi à lui apprendre à maîtriser ce don. Il doutait, d’un jour, pouvoir y arriver. Lou avait, depuis longtemps, abandonné l’espoir de réussir à faire quelque chose. Ce qui ne l’empêchait pas de faire croire à tout le monde le contraire. Relever le menton et crier qu’on est le meilleur, c’était si simple !

La lueur qui disparut, dans le regard de son interlocutrice, ne rassura pas l’esprit. Il se demanda si elle n’allait pas claquer là, abandonner son corps ou s’énerver d’un seul coup, sans trop qu’il ne sache pourquoi. Peut-être avait-il posé la mauvaise question, mais c’était elle qui lui tendait une perche ! Il n’avait fait que s’en emparer, ce n’était pas de sa faute ! Heureusement, Maria revint à elle et répondit qu’elle espérait avoir trouvé sa seconde chance. Claude acquiesça, sans trop y penser, et se raidit en l’entendant lui retourner la question.

« Non, répondit-il, sans la moindre hésitation. J’ai toujours pas trouvé ce que je cherchais, et je risque pas de trouver en restant coincé ici ! » (Il jeta un coup d’œil à la caméra, puis leva le majeur à son attention et se débarrassa de son tablier.) « Il faut prendre sa vie en mains, hein ? Viens, on va dehors, j’en ai marre. »

Claude fit le tour du comptoir, sans s’inquiéter de se faire virer, le lendemain, ou que son patron considère ce beau doigt levé devant la caméra comme une lettre de démission. Ce n’était pas dans une supérette moisie qu’il trouverait cette seconde chance dont Maria venait de lui parler. Luka devait sortir d’ici et parcourir Los Angeles de long en large jusqu’à trouver un signe de ce qu’il cherchait. Il ne pouvait pas croupir comme un con derrière une caisse enregistreuse !

« Tu crois qu’il y a une fin à notre voyage ? demanda-t-il à Maria, en la rejoignant de son côté du comptoir. Alors quoi ? Dès qu’on aura trouvé cette seconde chance, on disparaîtra ? C’est tout ? C’est nul, j’ai pas envie. »

Ce qui tombait plutôt bien, pour lui, était la nature impossible de sa quête. Avec un peu de chance, il resterait des milliers d’années sur Terre, incapable de mettre la main sur ce qu’il cherchait depuis… avant sa mort, en vérité.

« Il vaut mieux pas trouver du coup, sinon on aura fait tout ça pour quoi ? C’est débile. On a pas bravé la mort pour mourir à la fin, quand même, non ? »

Même si Lou doutait sincèrement de sa capacité de survie, maintenant qu’il s’était mis des dizaines de sorciers à dos, il ne voulait pas croire que trouver, enfin, une formule permettant de libérer Clionestra de sa condition puisse, finalement, offrir son âme aux enfers. À quoi servait-il de faire tout ça, si c’était pour crever au bout du chemin ? Il n’avait, franchement, pas envie de mourir. Pas maintenant qu’il avait retrouvé son amie.

(c) ROGERS.
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) EmptyMar 23 Juin 2020 - 8:24

Les joies du hasard (Feat. Claude)

Attentive aux moindres réactions que pouvait émettre son congénère, la femme conserva le silence à la suite de ses explications. Le jeune Asiatique éprouva bien du mal à s'imprégner de ses mots provenant d'un temps passé, si l'on se fiait à la douce expression qui se formait sur son visage. Elle lâcha un petit sourire malgré tout légèrement malaisé et une question s'installa dans son esprit. Comprenait-il seulement un traître mot lorsqu'elle s'exprimait ainsi? Comme savoir...

L'homme prit à nouveau la parole en lui révélant une nouvelle information intéressante le concernant. Alors, son véritable prénom était Luka! Elle ajouta toujours avec un petit sourire sur le coin de ses lèvres joliment dessinées.


- Oh mais, cela est également dans le même ordre d'idée! Je dois vous mettre dans la confidence que ce type de prénom m'est bien inconnu. À mon époque, c'était bien différent! souffla-t-elle avec un petit rire.  

Le second sujet ne sembla aucunement plaire à son interlocuteur.  Celui-ci coupa rapidement court à cet échange à l'aide d'un commentaire qui ne laissait pas place à un approfondissement! Alors, elle suivit le flot en abordant une toute nouvelle question qui méritait que l'on s'y attarde avec attention, la raison qui poussa son âme à rester sur terre. Ce Luka annonça sa quête encore d'actualité.

Puis, son esprit torturé se mit en question à son tour. Que recherchait l'ancienne mère exactement, elle n'en était plus très sûre... une nouvelle vie de famille? Ou alors... simplement le droit de reprendre une vie sans ces petits monstres ruinant son existence à couver? La vengeance? Oui... jamais elle ne pourrait pardonner à ces ignobles créatures qui avaient ruiné sa vie! Ah... mince, elle venait de se prendre dans ses pensées une nouvelle fois.

Son cadet la fit revenir au moment présent en s'adressant à elle. Elle assista aux gestes grossiers du caissier destiné à son supérieur. Un petit rire fut produit devant de telles actions et elle accepta de le suivre en prenant ses effets. La demoiselle fit un petit soupir concerné aux propos hélas, fort véridique de son compatriote.


- Certes cela est fort regrettable, mais oui vous avez entièrement raison, notre existence à une fin comme toute force sur cette terre. Accomplir notre mission signifie également notre éternel repos. Nous pouvons voir cela comme l'assouvissement des tourments de votre âme et la paix vous gagne... enfin, c'est ce dont on m'a déjà informé autrefois!            

Alors, ils sortirent du commerce et l'être de légende avait en sa possession ces maigres achats avec elle.

- Ce fut fort distrayant cette méthode de rompre votre contrat de travail. Je vous souhaite de tout coeur que cela n'entache pas votre futur. Lâcha-t-elle avec un petit rire. Après un moment, elle poursuivit. Et maintenant... détenez-vous d'autres questions que je suis susceptible de détenir les réponses?  
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) EmptySam 11 Juil 2020 - 11:31


Les joies du hasard
Maria La Llorona & Claude Doe



Le hasard fait bien les choses ?
Luka fit le fier, devant sa congénère, mais il regrettait déjà de s’être laissé emporter et d’avoir ainsi posé sa démission. Ce n’était pas tous les jours qu’il trouvait du travail… Enfin, presque pas. L’esprit devrait, un jour ou l’autre, trouver le moyen de garder son poste. Il ne pouvait plus enchaîner les démissions et les renvois, sous prétexte que tel ou tel métier n’était pas fait pour lui, qu’il s’ennuyait ou que son patron était con. Ces choses-là arrivaient à tout le monde, mais tout le monde ne s’emportait pas pour autant. Il n’y avait que lui pour être assez bête pour ne pas savoir se retenir de la sorte.

Néanmoins, cette fois, il était prêt à mettre le blâme sur le dos de Maria. Sans même sourciller de honte. C’était elle qui était venue lui parler de choses à chercher, d’un but dans la mort. Ce n’était pas de sa faute à lui. Il était un esprit alors, oui, forcément, ce genre de propos avait de l’influence sur lui. C’était, en tout cas, une très bonne excuse. Il l’aimait bien et se décida même à la peaufiner un peu, de son côté, si quelqu’un venait, un jour, lui demander des comptes. Quelqu’un qui connaissait sa nature, évidemment, sinon ça ne servirait à rien.

Les propos de Maria ne plurent guère à Claude qui le fit remarquer d’une vilaine grimace. Il ne voulait pas croire que son retour à la vie n’était que temporaire, motivé par un but. Alors quoi ? s’il trouvait un remède à la condition de Clionestra, il disparaîtrait ? À quoi ça aurait servi, alors ? Il ne pourrait même pas en profiter, lui ! Lou était connu pour son égoïsme, pas pour autre chose. Il avait une réputation à tenir. Il ne pouvait faire les choses pour les autres, de la sorte, sans rien attendre en retour. Que diraient les gens ? Ils chercheraient tous à comprendre le problème, évidemment. C’était impossible qu’il ne profite pas d’avoir trouvé ce qu’il cherchait pour une autre. Impossible. Même lui n’arrivait pas à y croire.

Après tout, rien ne lui disait qu’il était revenu d’entre les morts pour elle.

« Oh oui, je veux bien te croire, mais les choses ont pas mal changé depuis le temps de romains, ma cocotte, répondit Claude, en hochant la tête comme pour souligner une évidence. Déjà, mon âme, à moi, elle n’est pas tourmentée, elle va très bien, je t’assure. Et la paix… J’aurai la paix quand on aura fini de me faire chier pour des fautes passées ! Puis je suis pas sûr d’être d’accord. Toute chose a une fin ? Et les démons ? Et les anges ? Peut-être pas tout, tout, quand même… Donc nous, on se place où dans tout ça ? »

Tout ceci poussait Luka dans des réflexions qu’il n’avait jamais eu auparavant, par pure lâcheté. Il ne voulait pas penser à son éternel repos, parce qu’il ne voulait pas croire qu’il mourrait pour de bon, cette fois. Il préférait supposer qu’il était éternel, maintenant. Du moins, autant de temps qu’il aurait envie de rester vivant, ou presque vivant. En sortant de la supérette, Claude était si enfoncé dans ses pensées qu’il en vint à se rapprocher de Maria et poser une main presque compatissante sur son épaule.

« On t’a peut-être mal informée, pour que tu dégages et que ceux qui t’ont dit ça aient la paix. Attention, je dis pas que tu es méchante ou chiante, ou je sais pas quoi, hein. Mais certaines personnes sont prêtes à tout pour se débarrasser des gens qu’ils n’aiment pas. »

Lui-même avait été un cas désespéré en la matière et, pourtant, il ne rivalisait pas trois secondes avec son ancien hôte. Cette femme était la pire de son espèce, l’espèce humaine, et se débarrassait de ses connaissances aussi vite qu’elle s’en faisait de nouvelles. Alors, oui, venant d’une femme pareille, il ne doutait pas que les mensonges devaient l’aider à dégager les indésirables. Comme faire croire à un esprit qu’il quitterait ce monde et aurait droit au repos éternel quand il aurait, enfin, trouvé ce qui le retenait ici bas. Lou, lui, ne voyait pas pourquoi ce serait plus vrai que faux.

« Haha ! Ça ? C’est rien, crois-moi, j’ai déjà fait pire ! » (Oui, il n’en était pas peu fier.) « Pour ce qui est du futur, t’en fais pas, va ! Ça m’étonnerait que ce soit pire que maintenant. » (Ce qui n’était pas loin de la vérité.) « Des questions ? J’en sais rien, moi… Ah, peut-être. » (Il se tourna vers elle, l’air suspicieux.) « Tu l’as volé ton corps ou y’a encore quelqu’un, là-dedans ? »

Claude tendit le doigt et poka le front de la brune. Un certain traumatisme d’une certaine cohabitation le poussait à poser cette question et se méfier des esprits qui partageaient leur place avec leur hôte. Autrefois, il aurait peut-être juré que l’esprit est toujours plus fort que l’humain, mais maintenant… Il savait bien que ce n’était pas vrai.

(c) ROGERS.
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) EmptyMer 12 Aoû 2020 - 5:22

Les joies du hasard (Feat. Claude)

Ils quittèrent tous deux "l'ancien" le lieu de travail de ce dénommé Luka après cette épatante révélation de démission que Maria venait d'assister. La conversation aborda doucement un sujet bien triste à la limite du lugubre si l'on désirait arpenter longuement la terre des vivants. Visiblement, à nouveau, sa réponse ne fut pas accueillie avec positivisme. C'était même l'opposé en découvrant l'expression qui déformait les traits de son interlocuteur! Alors, ce jeune esprit ne semblait pas désirer accomplir la tâche qui le condamnait à errer sur terre éternellement. La jeune femme soupira faiblement en se retournant la question. Voulait-elle réaliser ce dessein qui la retient sur terre ou cette vie d'errance lui convenait-elle? Enfin, ce qui était clair, La Llorona n'avait pas l'intention de perdre cette seconde chance que ce corps lui avait fournie en apparaissant devant elle. " Non... hors de question! Il est mien... il a toujours été mien, et ce jusqu'à mon trépas! " Sous cette pensée, ses yeux perdirent brièvement leur lueur de vie.

Les réactions de son compagnon de route la firent revenir une seconde fois au moment présent. Elle ne pouvait que corroborer les dires de ce Lou.

- Vous me voyez ravi dans ce cas, car il est, hélas, fort peu enviable ce genre d'existence! Les cris du passé peuvent déchirer... avec émoi la mince voile de la sanité d'esprit.

La suite de ces questionnements la fit se remettre en question. À cela, elle ne détenait pas la moindre réponse. Où était leur place dans tout ceci? Avaient-ils simplement un nouveau rôle à jouer dans cet univers? Certes, ils avaient toujours un dernier travail à exécuter avant de disparaître, enfin, c'était ce que l'on disait inlassablement au gré des périples... mais était-ce qu'un odieux mensonge que l'on répandait sans la moindre gêne comme le clamait son interlocuteur?

L'attention de réconfort que l'Asiatique apposa sur son épaule la fit sourire faiblement. Bon, son esprit avait une énième fois vagabondé inutilement dans les méandres de son esprit torturé et son camarade tenta de l'apaiser.


- Oui, vous avez peut-être raison... Je suis navré si mes propos vous ont semblé insensés! Puis-je encore me bercer sur les flots des douces illusions? Hélas, je crains que non...

Ensuite, la demoiselle dériva sur un sujet moins tourmenté qui semblait éveiller l'amusement chez son congénère. Maria lâcha un petit rire amusé des exclamations de l'autre spectre.


- Bon... si vous me confortez à cette idée! souffla-t-elle sous l'émotion du moment.

La seconde question lui fit perdre son sourire au profit de sa folie latente en lâchant un peu subitement en attrapant son doigt en le serrant légèrement.


- Non... il est mien et l'a toujours été! Il m'a juste été restitué à présent! Rapidement, le calme revint dans son esprit comme si rien d'anormal ne venait de se produire en relâchant sa prise et elle laissa. Et vous, ce second souffle de vie a-t-il été mis sur votre chemin ou l'avez-vous ardemment cherché pour accomplir vos desseins?   dit-elle en déballant sa glace pour enfin la savourer.
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) EmptyDim 23 Aoû 2020 - 10:56


Les joies du hasard
Maria La Llorona & Claude Doe



Le hasard fait bien les choses ?
Habitué à fuir les créatures surnaturelles comme la peste, bien qu’il en soit une également, Luka ne savait pas toujours comment réagir en présence de l’une d’entre elles. Le fait que Maria soit, comme lui, un esprit n’arrangeait pas vraiment les choses. Il ne savait pas ce qu’il devait faire, ce qu’il devait dire sans énerver la brune, ce qu’il pouvait penser (savait-on jamais si les autres esprits pouvaient lire son cerveau). De son vivant, Lou avait entendu toutes sortes d’histoires abracadabrantesques sur les morts qui revenaient à la vie. Il était question de haine pure, d’envie de meurtre, de faire peur à tout le monde, de vengeance. Il avait toujours cru, comme pour toutes les autres créatures, que les esprits ne pouvaient être que mauvais et qu’il fallait les éviter soigneusement.

Puis il était mort.

Luka devait bien avouer qu’il ne trouvait rien de si maléfique, en lui. Pas plus que de son vivant, en tout cas. Il restait le même Luka, prêt à faire chier le monde pour une histoire pourrie, prêt à énerver ceux qu’il n’aimait pas, prêt à insulter le premier venu juste… comme ça, parce que le sorcier n’avait jamais su vivre autrement. Il ne savait pas se faire des amis, seulement des ennemis. Devenir un esprit, étonnement, le poussait plutôt dans l’autre sens. Il avait l’impression que la mort et, plus récemment, l’acquisition de ce nouveau corps, avait l’effet inverse, sur lui. Plutôt que de cracher partout et s’attaquer à tout le monde comme le veut les clichés sur les fantômes, Luka se faisait des amis.

Ce qui ne l’aidait toujours pas à savoir de quelle façon parler à Maria, mais le rassurait un peu sur sa propension à se faire détester de tout le monde. À bien y réfléchir, ses nouvelles connaissances avaient tendance à l’apprécier, même s’il ne savait pas pourquoi, alors que ses anciennes connaissances continuaient de le détester. Sauf Clionestra. Mais il était prêt à parier que l’on pouvait dire « sauf Clionestra » sur les trois quarts des situations du monde. Ce qui le ramena doucement à Maria et sa drôle de façon de parler. Luka n’était pas vieux et avait toujours eu une façon de parler propre aux gens « comme lui ». Ceux qui sont d’office rangés dans la catégorie des indésirés et indésirables. Il était direct, là où la brune prenait des détours poétiques qui avaient bien du mal à trouver un sens, dans ses oreilles habituées à l’argot.

« T’sais quoi ? Tu m’fais penser à un a-… à quelqu’un que je connais, se reprit-il, en se grattant la tempe. Vu votre façon de causer, vous devriez bien vous entendre. Si ça se trouve que vous venez de la même époque, tiens. Va savoir. »

L’esprit n’avait pas été loin d’utiliser le mot « ami », mais une dernière défense, au fond de son âme apeurée par les créatures surnaturelles, l’en empêcha. Pouvait-il penser à un vampire, aussi sympathique que fut Clayton, et utiliser le mot ami ? Était-il seulement son ami ? Luka préférait ne pas s’y tenter et parler de connaissance, ce qui, au moins, n’était pas mentir et réglait le problème. Même si l’esprit ne connaissait pratiquement personne capable de le sauver d’une bagarre et de l’aider à se soigner, il ne préférait pas prendre trop les devants. Qui savait ce que pensait le vampire, de son côté ? Peut-être que Claude n’était, à ses yeux, qu’une grosse dinde que l’on continue de faire courir un peu avant de la dévorer, histoire qu’elle soit plus goûtue.

« Bah ! En vrai, j’en sais rien, moi ! Tu peux croire ce que tu veux, je suis sûr que personne n’a vraiment de réponse à donner, donc suffit de croire ce qui t’arrange le plus. Perso, je préfère penser que même si un jour j’arrive à faire ce qui me retient ici, je disparaîtrai pas. Sinon, ça n’aura servi à rien. »

Claude haussa les épaules et préféra se détourner de cette conversation. Il refusait de croire qu’il disparaîtrait si facilement. Même si, au final, il ne se pensait pas capable de survivre à tous ses ennemis avant d’atteindre son but. Si tant était que son but fut de trouver un remède à la condition des garous. En vrai, il n’en avait pas la moindre idée.

Parler du corps de Maria lui permettait de s’assurer qu’elle n’était pas contrôlée par une humaine. De son errance fantomatique, l’esprit gardait en tête que les créatures les plus maléfiques n’étaient pas, nécessairement, celles qui avançaient à visage couvert ou celles qui faisaient peur à voir. Les démons se cachaient bien souvent sous des visages angéliques. La pire femme de sa vie était une humaine sans aucun pouvoir qui, paradoxalement, contrôlait tant de choses que ça en faisait peur. Il rêvait du jour où elle tomberait de haut, de très haut.

Il ne s’attendait pas à ce que Maria s’empare de son doigt et Claude sursauta, les yeux ronds. Il eut un peu peur qu’elle ne lui fasse mal, pour lui faire regretter ce petit côté tactile bien caché. Néanmoins, elle se contenta de le serrer un peu et il enfonça ses mains dans ses poches quand elle le lâcha. Il ne fut pas sûr de comprendre, sur le coup, ce qu’elle essayait de lui dire. Jusqu’à ce qu’une petite lumière s’allume dans son esprit.

« Tu veux dire que ce corps ressemble à celui que tu avais à ton époque ? demanda-t-il, visiblement choqué. Wow. Je pensais pas ça possible, tu vois… Ah, mais remarque, il paraît qu’on a des sosies, sur Terre, ou je sais pas quoi. Donc, c’est peut-être possible, au final. »

Ce qui lui fit, un peu, penser à un certain jeu de simulation de vie dans lequel les visages étaient définis aléatoirement, mais selon une base de donnée restreinte, ce qui permettait l’apparition de sosies, dans le monde. Peut-être que la Terre n’était pas si différente. Il n’en savait foutrement rien et, au final, n’avait pas tant envie que ça de retrouver un petit rouquin qui lui ressemblait, quelque part dans le coin. C’était mieux avec le corps de Claude qui n’éveillait, lui, pas la haine de ses ennemis d’autrefois, seulement la haine des ennemis du jeune autistique, ce qui était déjà pas mal.

« Ce corps ? » (Son regard se voila un peu au souvenir du jeune, assis sur le toit de l’immeuble.) « Nah, c’est une coïncidence. »

Luka hésita. Il se racla la gorge, observa la nuit qui emplissait les rues autour d’eux et se demanda s’il devait aller plus loin. Mais qui pourrait mieux le comprendre qu’un autre esprit ? Alors, il se décida à expliquer. De toute façon, il ne voyait pas vraiment où était le secret.

« Avant, je partageais le corps d’une pétasse – ouais, d’une femme, juge pas – mais cette cinglée était dingue, alors je l’ai quittée un peu vite, avant qu’elle réussisse à m’exorciser. » (Il eut un temps d’arrêt en comprenant qu’il s’était fait avoir deux fois de la même façon avec Lou et Claude.) « Lui, je l’ai trouvé en errant, après avoir fui l’autre. Il était à deux doigts de sauter dans le vide, alors bon… me suis dit qu’il avait pas besoin de son corps, tu vois. »

De nouveau, Claude haussa les épaules, comme si toute cette histoire ne l’atteignait pas, mais en vérité, il n’arrivait pas à déterminer si tuer le propriétaire de ce corps avait été une bonne idée. Peut-être que s’il lui avait donné sa chance, l’autre aurait cessé de vouloir mourir. Il ne savait pas et ne préférait pas se pencher sur la question.

(c) ROGERS.
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