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 Les joies du hasard (Feat. Claude)

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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) - Page 2 EmptyLun 14 Sep 2020 - 0:35

Les joies du hasard (Feat. Claude)

Prenant la route avec son congénère joyeusement, la demoiselle dégustait sa glace silencieuse en l'écoutant attentivement. Elle ne put contenir cette faible esquisse d'un sourire étirer ses lèvres à la prononciation des pensées du cadet. Elle tenta d'imaginer la connaissance en question sans véritablement y parvenir. Toujours avec son sourire sur le visage, elle lança amusée en posant ses doigts devant sa bouche.

- Bien intriguant et amusant que cette révélation... Je ne peux prétendre que vous n'attisez point fortement ma curiosité. Néanmoins, ce fait divers n'est pas impossible avec toutes les espèces arpentant les terres de l'immortalité. Elle prit un moment sujet à une nouvelle vague de nostalgie déchirante et cela parut dans sa voix. Cependant, je n'ai eu guère la chance d'en croisé beaucoup sur mon périple. Ma vie à l'époque était bien préoccupé par mes... Elle ne termina pas sa phrase, mais une once de colère triste fit faiblement vibrer ses cordes vocales et traînant sur ses traits. Ensuite, elle continua avec une expression plus calme. Enfin... c'est passé désormais!        

Le sujet tomba sur une question très déplaisante, et ce pour toute oreille de spectre confondu qui avait la malchance de l'entendre. Oui, comment ne pas être affecté par l'interrogation planant toujours sur leur existence suivant la réalisation de leur dernier "travail" à accomplir? Ce fait pouvait tenir en émoi des jours et des nuits durant, mais malheureusement aucune réponse ne semblait réconforter les principaux concernés pour l'aînée! " Puis, ai-je réellement envie de retrouver ces inutilités à présent dans cette vie qui m'offre tant de possibilités plus qu'enrichissantes? Ah... Permettez-moi d'en douter impunément! " Oui... ce passage de sa vie de spectre était loin derrière de La Llorona à présent. L'odieuse pleureuse n'était pas prête à refaire surface de si tôt puisqu'elle n'avait qu'un désir, vivre pleinement sans se préoccuper de son ancienne vie insipide et vide intérêt!

- Mon cher Luka... je suis entièrement d'accord avec votre philosophie tout compte fait! Il serait, certes, très regrettable que notre chemin s'arrête dans un tournant abrupt alors, que la vie ait tant à offrir pour les vivants. Alors, pourquoi ne pas profiter sans ménagement en suivant le courant.  

Lentement, la question qui ne laissait jamais de marbre Maria retentit et comme à son habitude, elle réagit promptement. Sa folie perça sa sanité d'esprit dans une fraction de seconde en prononçant ses mots. Le corps qu'elle revêtait avait les traits presque identiques à celui d'origine à quelques détails près. Alors, elle ce fut pour cette raison qu'elle avait toujours pensé que la vie lui avait restituée pour lui permettre de revivre librement une seconde fois. Son camarade se referma légèrement sur lui-même devant les réactions de la femme. Puis, comme possédé par un éclair de génie, le jeune spectre lança une toute nouvelle question qui fit sourire la demoiselle.

- Oui... mais cela est nettement compréhensif puisqu'il est le mien.

Cependant, la suite des dires du cadet immortel n'arrivait simplement pas à avoir du sens pour son esprit. Une vague de questions silencieuses survint dans ses pensées. " Pourquoi mentionne-t-il les sosies? Ai-elle fait référence à de telles créatures? " Elle évita le sujet et retourna la question à son interlocuteur, à ses révélations la femme fit un petit sourire désolé et poursuivit.

- Je compatis mon cher, vivre avec un autre être dans le même corps devait n'être point évident. Et puis, je n'oserai tout de même pas juger pour ce genre de chose! La seconde partie de l'histoire qui l'amena à ce corps asiatique ne manqua pas de la surprendre. Ah... les voies impénétrables de la destinée sont tant criantes d'évidences que l'on ne peut passer le remarquer parfois!

Elle termina sa glace pendant leur conversation. Puis, elle se retourna vers son camarade.


- J'ignore si l'invitation vous enchante, mais désirez-vous prendre un verre avec moi?
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) - Page 2 EmptyMer 23 Sep 2020 - 23:21



S '
il y avait bien une chose, au monde, qui fut absolument difficile à faire, Luka serait capable de dire qu’il s’agissait de se retenir de rire pour ne pas froisser son interlocutrice. À chaque fois qu’elle ouvrait la bouche pour lui répondre, il fixait sur elle des yeux brillants et essayait, plus mal que bien, de décortiquer ce qu’elle lui racontait. Sa manière de parler avait ce petit quelque chose d’étrange qui l’amusait, lui, bloqué dans ses insultes, ses mots bouffés par la flemme et son manque total de politesse. Il était le cliché du délinquant coincé dans l’argot qui lui va si bien, quand elle était une revenante d’un autre temps qui n’avait pas su s’adapter au langage différent.

Face aux nouveaux mots de la brune, Claude en vint à pincer très fort les lèvres et regarder ailleurs, car il lui semblait qu’il avait, cette fois, atteint sa limite. Il laissa peut-être échapper un petit souffle, comme un spasme incontrôlable qui trahissait une certaine hilarité, mais il réussit, tout de même, à tenir bon aussi longtemps qu’il le fallut. Il aurait été méchant, pour elle, d’éclater de rire en pleine rue. D’habitude, Lou ne s’en inquiétait pas du tout, mais il était avec une créature surnaturelle qui avait, de temps en temps, des sortes d’épisodes qui le rendaient nerveux, lui. Alors, il préférait s’en tenir au maximum de respect qu’il pouvait lui donner.

Puis, à nouveau, Maria eut cette étrange phase qu’elle avait parfois et qui donna, d’abord, à sa voix des airs étranges mais inoffensif, avant de passer à quelque chose de plus dangereux qui, sans le moindre doute, fit très peur à l’esprit. Par précaution, il s’écarta d’un pas, presque discrètement, et se racla la gorge sans trop savoir ce qu’il pouvait répondre à ça. Pouvait-il répondre ? Devait-il répondre ? Il préféra regarder ailleurs, le temps qu’elle se calme un coup. Cette femme l’amusait autant qu’elle lui foutait des frissons dans le dos ! Bon, OK, ce n’était pas dur à faire, mais quand même ! Il aurait peut-être dû rester bien au chaud derrière son comptoir, finalement…

☼ Ouais… bah… euh… les espèces arpentant les terres de l’immortalité, en vrai, y’en a un paquet à Los Angeles, tu sais ? Alors à mon avis, tu vas vite en croiser un ou deux.

Claude haussa les épaules conscient que, de toute façon, qu’elle en croise ou pas, ça ne changeait pas grand-chose, non ? Il ne voyait pas trop la différence, lui, puisqu’il s’était toujours arrangé pour ne pas faire de vagues (ce qui était raté) et surtout pas s’entourer de créatures surnaturelles (ce qui était raté aussi). Il pouvait, tout de même, comprendre l’avantage : entre immortels, au moins, personne n’avait à pleurer la mort. Pourtant, il n’était pas sûr à cent pour cent que ce soit la meilleure idée du siècle. Devoir supporter quelqu’un à vie… ce n’était quand même pas donné à tout le monde. Et là, on était bien loin du serment de mariage, tout de même…

L’asiatique se para d’un grand sourire alors que la question des amis surnaturels était oubliée au profit de sa « philosophie », comme elle le disait. C’était bien la première fois que Lou était associé à la philosophie, mais ça ne lui déplaisait pas. En un sens, ça lui donnait un petit côté pompeux, une certaine importance qui essaya de lui faire oublier le boulet qu’il était constamment. Il releva même le menton, très fier de lui, et tapota amicalement l’épaule de Maria, comme pour la remercier, d’une manière un peu arrogante tout de même, des compliments qu’elle lui offrait.

☼ T’as vu, t’as vu, acquiesça-t-il, plusieurs fois. J’ai la meilleure philosophie de mort, à défaut d’avoir eu une vie pourrie ! Faut prendre les choses comme elles viennent et le reste, on s’en tape ! De toute façon, que tu te fasses du souci sur tes « préoccupations d’immortelle » maintenant ou jamais… ça changera pas grand-chose, non ? Alors autant ne pas y penser.

Oui, les arguments de l’esprit ne tenaient pas la route deux secondes, mais il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Il n’aimait pas se poser ce genre de questions, ni y répondre, aussi préféra-t-il écarter tout ça pour passer au sujet suivant. Qu’il se creuse la tête là-dessus ou qu’il ignore, de toute façon, ça ne changerait rien à sa mort. Il mourrait quand il mourrait et puis voilà. Il valait mieux qu’il n’y réfléchisse pas trop non plus.

Finalement, le sujet suivant fut pire, encore, que le précédent. Cette fois, Claude plissa très fort les yeux et dut faire un effort surhumain (au moins) pour comprendre le fil des idées dans l’esprit de Maria. Cette histoire de corps qui ressemblait au sien, mais qui ne ressemblait pas finalement puisqu’il était le sien… il y avait de quoi faire des nœuds au cerveau de Luka. Toute cette histoire lui semblait bien trop compliquée pour pas grand-chose. Elle avait un corps, c’était tout ce qui comptait.

☼ D’accord, je vois.

Oui, sans la moindre honte, Lou fit semblant d’avoir compris alors que pas du tout. Il préférait, bizarrement, se tenir loin du sujet, puisque les phases étranges de l’esprit l’inquiétaient autant que cette histoire de corps. Si elle voulait croire que ce corps l’avait attendue, alors qui était-il pour la contredire ? Non, Luka n’était pas ce genre d’hommes-là. Il préférait opiner du chef et dire oui, oui, bien sûr, tu as raison. Au moins, elle ne risquait pas de lui sauter à la gorge pour essayer de le tuer, non ?

Il y eut comme un blackout dans son cerveau, le vide total qui se fit à l’instant où les mots de la brune n’eurent… aucun sens à ses oreilles. Il eut beau réfléchir, il ne vit que de beaux mots qui ne trouvaient pas d’écho en lui. Il savait, pourtant, qu’elle disait quelque chose de sensé, qu’un autre humain aurait compris. Mais lui, de temps en temps, il avait besoin d’un bon gros mots, quoi. Sinon, il perdait le fil et se retrouvait plongé à une époque dans laquelle il n’aurait pas survécu plus de trois secondes. Doué comme il était, il aurait fini pendu en deux-deux.

☼ C’était pas si dur, en vrai. Faut juste trouver quelqu’un de moins con que mon hôte. On passait notre temps à s’engueuler, en vrai, et elle s’amusait à me faire peur cette petite… rah, oublions-la. Maintenant j’ai Claude, tout va bien. Personne me fera chier.

Bon, il n’y croyait pas vraiment lui-même, mais c’était toujours bien d’essayer de s’en persuader une fois de temps en temps. Même s’il ne mentait pas. La cohabitation était moins compliquée qu’il ne le croyait au début. Au moins, la moitié du temps, il n’avait pas à s’inquiéter du corps qu’il habitait, il suffisait de laisser l’humain faire tout le travail. Il fallait juste tomber sur le bon humain.

☼ Un verre ? répéta-t-il, un peu choqué par la proposition. Je bois pas d’alcool, mais si ça te dérange pas, moi je dis pas non. (Il s’arrêta net, quand même, et lorgna vers Maria, l’air suspicieux, avant de se couvrir de tout le tact pour lequel on le connaissait bien – faisons semblant d’y croire) T’essaierais pas de me draguer, quand même ?

Il n’y croyait pas une seule seconde, mais bon. Juste au cas où. Histoire de flatter son ego. Même s’il ne saurait pas où se mettre après…
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) - Page 2 EmptyLun 19 Oct 2020 - 21:50

Les joies du hasard (Feat. Claude)

La conversation qui devait-on admettre était un peu plus ordinaire pour des êtres arrachés à la mortalité sembla amené bien de l'hilarité très étrange chez son congénère. " Pourquoi était-il ainsi secoué par tant de soubresauts hilares incontrôlables? L'aurais-je égayé d'une quelconque façon qui m'échappe malgré moi? " Pensa-t-elle en le voyant cette fois relâcher un souffle empreint de rire contenu. Puis, son interlocuteur se reprit rapidement en contenant du mieux qu'il pouvait son envie de rire.  " Oui, ceci est tout bonnement curieux... Enfin! "    
   
Puis, complètement en prise à ses souvenirs, elle ne remarqua pas l'inquiétude qui naissait dans l'esprit de son camarade, ni même la précaution qui fut mise en place par celui-ci. Non, ses pensées étaient simplement orientées sur la "vérité" concernant Son corps avant de reprendre le fil de la discussion tout bonnement. Les affirmations amenées par l'Asiatique la fit de nouveau sourire faiblement en ajoutant joyeuse.

- Oh vraiment! Ma foi, je suis alors plus qu'impatiente. Il me tarde de croiser leur route dans ce cas de figure!

Le petit compliment qui sortit de la bouche de la femme sembla apporter un agréable sentiment chez l'intéressé. La fierté du jeune homme suintait par tous les pores de sa peau et cela finit même par se refléter sur son comportement. Les petites tapes amicales posées sur ses épaules par son camarade spectral ne manquaient pas de la faire sourire à nouveau. Aussi improbable que cela fût-il, elle commençait à y voir une logique dans ces propos. Être une bonne épouse, obéir à son époux en tout temps, fonder une famille nombreuse... toutes ces ignobles choses insignifiantes qui avaient sans cesse dirigé sa vie de mortel étaient devenues obsolètes avec ces nouvelles pensées de ce siècle. Maintenant, il y avait ça; la préoccupation donnée par ses derniers travaux! Tout était toujours lourd à porter. Oui, pourquoi devait-elle toujours remettre ses choix en question?  Alors, les affirmations de son interlocuteur avaient un sens particulier pour elle à cet instant. Elle finit même par relâcher un petit rire aux dires de Lou avant de poursuivre sur leur lancée.

- Oui, il va sans dire que vous avez une vision fort intéressante sur la vie mon cher qu'il me plairait bien d'épouser à l'avenir. Et puis, avec plus amples réflexions, quel mal a-t-il à désirer vivre pleinement lorsque l'occasion se présente à notre porte!

Lentement, le sujet arriva sur une méthode de vie qui stupéfia la centenaire. Comment pouvait-on cohabiter avec l'esprit toujours présent dans le corps de son hôte? C'était un exploit complètement inimaginable pour la tourmentée... après tout elle avait bien des difficultés à surmonter lors du béaba de la vie quotidienne avec sa seule mentalité décadente et distordue aux commandes! Cependant, la réaction de son interlocuteur à ses commentaires instinctifs éveilla sa curiosité, mais ne poussa pas le sujet davantage en respectant les choix du jeune homme.

- Hum... je vois! Bien si c'est cela que vous désirez, n'en parlons plus! dit-elle avec un grand sourire.

Elle avait envie de poursuivre la rencontre dans un cadre plus festif, pourquoi pas autour d'un verre? Alors, elle lui proposa immédiatement. Avec sa révélation, la demoiselle laissa avec un petit sourire sur les lèvres.

- Alors, je réitère l'offre avec un café cette fois et je vous invite!

À l'arrêt de son invité, la brunette se retourna vers lui avec un petit air interrogatif qui passa sur son visage. Elle ne put contenir un nouveau sourire mi-amusé et mi-désolé.

- Oh navré... si cela me fit démontrer trop cavalière pour vous, mais cela n'est rien de la sorte. J'avais simplement envie de poursuivre la soirée en votre compagnie, néanmoins si cela vous importune, je peux tout aussi bien reprendre la route vers mon appartement!        
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) - Page 2 EmptySam 7 Nov 2020 - 8:12



T
oute ces histoires de vie, de mort, de changement de corps, de retrouvailles avec un corps qui lui appartenait alors que c’était impossible, c’était beaucoup demander à l’esprit après une soirée de travail, une nuit bien entamée et une façon bien à lui de démissionner. Il ne voulait plus réfléchir sur ces sujets qui demandaient beaucoup trop d’attention, de concentration pour un homme comme lui. Lou était le genre à ne pas se prendre la tête ou, plutôt, à se prendre la tête sur des sujets futiles qui n’avaient aucun fond. Il pouvait assurer dur comme fer qu’il ne voyait pas pourquoi les feux de signalisation sont verts, plutôt que bleus, mais il était bien incapable de tenir une conversation autour de sujets plus profonds, comme de savoir pourquoi il n’était pas encore mort.

En vérité, ça le faisait flipper.

Luka avait compris, depuis le temps, que son corps aurait dû être réduit en miettes et son esprit perdu, loin, très loin, incapable de venir prendre possession d’un vivant. Néanmoins, ce n’était pas le cas et ça voulait dire que quelqu’un ou quelque chose s’était amusé à s’occuper de son corps, le conserver dans un coin pour une raison étrange. Une personne, ou une créature, qui avait, donc, beaucoup de pouvoir sur lui et pouvait décider de sa mort. Pourtant, il n’avait jamais été approché par personne et personne n’essayait de le faire chanter. C’était à n’y rien comprendre, sans le moindre doute.

Comme beaucoup de choses qu’il ne comprenait pas, Luka préférait oublier, passer à autre chose. Il repoussait ces questions d’un revers de main et faisait croire au monde entier qu’il s’en fichait, qu’il n’y pensait jamais, qu’il ne servait à rien de s’interroger sur ce genre de choses. Tout comme il assurait à Maria qu’elle ferait mieux de croquer la vie qui lui était donnée, plutôt que de se poser des tonnes de questions auxquelles elle n’aurait jamais de réponse. Ce qui était plutôt vrai, d’ailleurs, mais cachait, en vérité, la peur d’obtenir, un jour, des réponses. Car Lou ne voulait pas crever et aimait se persuader que ça n’arriverait jamais.

Alors, pour montrer à Maria qu’il était fier de son élève et qu’elle avait bien compris la leçon : ne surtout pas se poser de questions ; Claude applaudit la réflexion de l’esprit et leva les pouces en l’air, un grand sourire sur le visage. Il eut, presque, envie de la taquiner sur cette histoire d’épouser son style de vie, en demandant si elle parlait bien de sa vision du monde ou si elle parlait directement de lui, mais dans le doute de la réponse… il préféra se taire. Lou n’était pas prêt à recevoir, en échange, une boutade et qu’on ose lui répondre oui.

Il crut comprendre, le fantôme, que l’autre aurait voulu lui poser des questions sur sa cohabitation avec Louise, mais Lou n’était pas certain de vouloir aborder le sujet. La blonde pesait lourd, dans son esprit, comme une menace qui refermait des doigts griffus et glacés sur son crâne. Il se demandait, parfois, combien de temps il faudrait à l’humaine pour se venger de lui. Car il ne doutait pas qu’elle le veuille, persuadée qu’il devait être éliminé. Louise n’était pas femme à garder un ennemi. Elle s’arrangeait, toujours, pour les réduire en bouillie. Pas de ses propres mains, évidemment. Ça abîmerait sa manucure parfaite.

Du coup, il préféra passer à autre chose et se racla nerveusement la gorge pour faire face à la déception (ce n’était peut-être pas le mot, vu le sourire de Maria, mais bon) de l’esprit. Un jour, peut-être qu’il pourrait répondre à sa curiosité, mais pour l’heure, il préférait se concentrer sur la proposition d’un verre qui se transforma en café. Un café, ça, il ne disait pas non, tant qu’ils n’approchaient pas du Béni (mais ils n’étaient pas dans le bon quartier) et qu’il ne traînait pas, dans l’air, une affreuse odeur de lait. Luka détestait le lait.

☼ Un café, c’est parfait ! dit-il, en tapant dans ses mains. Il y en a un, pas trop loin, dans lequel j’ai travaillé, une fois. Ils font du bon café, même en pleine nuit, oui. J’y avais pas pensé avant, mais peut-être bien que c’est pour pouvoir accueillir les gens comme nous.

Les oiseaux de nuit, les créatures qui aiment ramper dans les ombres pour éviter les humains. Lui, il ne vivait de nuit que pour être bien éveillé à l’heure où sortent les monstres. D’ailleurs, bientôt, il cesserait de vivre de nuit pour reprendre un rythme de jour, mais il n’en était pas encore temps.

Claude se para, soudain, d’un grand sourire qui se transforma bientôt en éclat de rire. Prendre une veste en pleine tête et en rire, ce n’était pas donné à tout le monde, assurément, mais Luka avait trop souvent été jeté pour s’en inquiéter. Il savait, au final, mieux gérer les râteaux que la drague et n’en voulut pas une seconde à Maria. Il préférait ça. Ce qu’il lui fit comprendre en posant, amicalement, un bras sur ses épaules. Oui, Lou était un poil trop tactile.

☼ T’en fais pas, va ! Je préfère ça que l’inverse, même. Une p’tite soirée entre amis, ça a de quoi donner l’eau à la bouche, non ? (Il pointa soudain un doigt vers une devanture.) Allez, viens, c’est juste là, regarde.

Passer la nuit, ou une partie, avec Maria devant un bon café, ça permettait, surtout, à Luka de ne pas se retrouver seul dans la rue, pendant que les créatures les plus maléfiques sortaient des ombres. Il ne fallait pas oublier que l’esprit était persuadé d’avoir un croquemitaine collé aux basques, sans se douter que la bête était morte et enterrée.

Le petit établissement présentait une face bien décorée, lumineuse, qui se dressait derrière une petite terrasse remplie de monde, même à cette heure-là. À l’intérieur, Lou savait qu’ils trouveraient une lumière tamisée, du rock en fond sonore, un billard, un jeu de fléchettes, et des tonnes de tables plus ou moins serrées. L’ambiance était festive et le colosse, derrière le bar, donnait une impression de sécurité qui plaisait à Luka. Le nom, lui, parut soudain comme une évidence que l’esprit avait, pourtant, toujours ignorée, comme un filtre naturel posé sur son esprit à l’évocation du surnaturel : Au clair de lune.

☼ Tu verras, à c’t’heure-là, j’crois qu’il y a pas mieux dans le coin. (Ce qu’il pensait vraiment pour une fois.) Toujours tentée pour un café ?


HRP : Je ne savais pas trop si tu voulais continuer à les faire discuter ou terminer la publication en disant qu'ils passent la soirée à discuter, alors j'ai préféré ne pas trop m'avancer, mais n'hésite pas à me dire de continuer un peu ma réponse, au besoin, pour que tu aies assez pour rebondir timi
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) - Page 2 EmptyVen 13 Nov 2020 - 5:17

Les joies du hasard (Feat. Claude)

Avec toujours le sourire étirant ses lèvres après cette acceptation de ce style de vie présenté, la jeune femme accueillit avec joie l'applaudissement qui lui était destiné. Jouant le jeu davantage avec son compagnon de soirée, la spectre fit une légère révérence en lâchant un petit rire au passage.

Puis, l'invitation du café sembla plaire à l'intéressé et il donna, même une idée du lieu où se le procurer. C'était celui qui l'avait déjà employé. La curiosité vint légèrement la piquer à cette mention. Alors, sous l'émotion du moment, elle prit la parole.

- Et bien... avec un tel éloge à son égard, je me languis de le déguster ce café! Je vous prie dans ce cas d'accepter d'être mon guide afin de gagner en toute impunité notre destination désirée.

Le second commentaire fit persister son doux sourire sur son doux visage en lui répondant.

- Oui, il existe et existera toujours de tels êtres à travers les siècles. Après tout, qui a-t-il de plus plaisant qu'une balade en agréable compagnie bercée par le clair de lune? Puis, elle haussa doucement les épaules. Enfin, ce n'est que l'humble avis d'une spectre!

La conversation se dirigea vers un sujet embarrassant, peut-être même, embêtant pour certaines personnes: la drague. Bien qu'elle éprouvait du plaisir dans cette rencontre apportée par le pur des  hasards, l'aînée n'avait pas ce genre d'intention envers son congénère. Étrangement, celui-ci n'en éprouvait aucun malaise, c'était même le total contraire... il en était soulagé! Pourquoi était-il ainsi face à cette possibilité? Puis, l'homme répondit à sa question muette, il voyait d'un meilleur oeil une simple soirée entre amis autour d'un breuvage chaud. Il était très intéressant ce jeune homme! Alors, elle lui fit un petit signe de tête affirmatif. Au geste de son cadet, la centenaire suivit son mouvement du regard vers une enseigne qui lui était inconnue d'un café. " Oh... mais nous y sommes déjà, ma foi la route fut courte! " pensa-t-elle agréablement surprise. D'un coup d'oeil rapide, ils pouvaient voir qu'il était bien prisé si l'on se fiait à sa terrasse remplie de consommateurs. Ils franchirent la porte d'entrée du petit bistro et l'ambiance était agréable. Tout était pensé pour amuser leur clientèle.

Ses yeux balayèrent les lieux en se familiarisant avec les activités diversifiées du bar à café... c'était très prometteur! Le dernier commentaire fit accentuer l'esquisse de son sourire sur ses lèvres.  

- Oui... il semblait être très prometteur, l'ambiance me plait bien, dois-je vous dire! Évidemment... Il me tarde de tester ce café.

La future habituée, ou peut-être s'avançait-elle un peu trop hâtivement, se dirigea vers une table libre et l'autre fantôme la suivit de près afin de prendre place également sur un siège. Une serveuse prit leur commande avant de partir pour réaliser leurs consommations caféinées. La Llorona avait opté pour un Mocaccino. Subitement, un souvenir de leur conversation précédente lui revint en mémoire, les rencontres avec des êtres surnaturels. Avait-il fait la croisade des créatures intrigantes? Elle se mordilla faiblement la lèvre inférieure sous la curiosité avant de délier sa langue.

- Avez-vous croisé la route de bien des êtres intéressants au fil de votre périple? Elle fit un petit haussement d'épaules avec un léger sourire dans un mouvement de tête. Pour ma part, je commence tout juste à me mêler à la communauté. Elle prit un moment avant de poursuivre sur un ton presque détaché. Ma vie autrefois était si déchirante... balafré par les lourdes mortifications de mes erreurs commises desquelles je n'ai pu rectifier hélas! Sous ces nouveaux mots, son regard se perdit un instant dans le vide avant de revenir sur lui avec le retour de son humeur plus joyeuse. Mais... je m'égare une fois de plus, navré.          
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Message# Sujet: Re: Les joies du hasard (Feat. Claude)   Les joies du hasard (Feat. Claude) - Page 2 EmptyVen 27 Nov 2020 - 9:15



L
a vieillesse de Maria était revigorante, en un sens. Il ne saurait pas se l’expliquer lui-même, mais les mots utilisées par le fantôme le calmaient. À trop se concentrer sur leur signification exacte, puisqu’il était loin d’avoir le QI le plus élevé de Los Angeles, Luka en oubliait de penser au reste et de s’inquiéter pour rien. Ainsi, il pouvait profiter pleinement de la conversation, et ne pas perdre son énergie à des choses futiles ou des inventions de son propre esprit. D’habitude, Lou était le genre à sauter sur la moindre occasion de voir, dans les ombres, un regard un peu trop appuyé ou un mouvement suspect. Même quand il n’y avait personne. Sa vie de gros froussard n’était pas facile tous les jours.

Alors, c’était avec un petit sourire aux lèvres, au final, qu’il écoutait Maria parler et essayait de décrypter ses mots, sans toujours tout comprendre. Il en devinait plus qu’il ne comprenait, en vérité, en traduisant lui-même les vieilles expressions par des choses plus actuelles. Ce qui transformait une phrase complète et compliquée en quelques mots simples et lui permettait de ne pas s’arrêter sur le sens exact d’expressions qu’il ne connaissait que de nom, sans en avoir jamais compris leur véritable signification.

Elle le suivait, donc, jusqu’au café qui n’était pas si loin d’eux, puisqu’ils s’étaient, depuis le temps, bien éloignés de son ancien travail. La perspective de se retrouver coincé dans un bar rempli de surnaturels ne lui plaisait pas tant que ça, mais la façon de Maria d’exprimer la situation le détendit un peu et lui arracha un petit rire. Ses mots avaient, tout de même, cette façon étrange de ressembler à des avances que l’esprit n’aimaient pas trop entendre. Et comme il était autant stressé que détendu (si, si, c’est possible), il préféra le lui demander directement.

Habituée à recevoir des vents, des vestes, des râteaux, tout ce que l’on veut qui représente un rejet catégorique de sa personne, Lou s’inquiétait peu de la réponse négative de Maria. Il avait plus peur de l’inverse, en vérité, et ce fut par un rire amusé et un geste amical qu’il lui fit comprendre qu’il préférait largement ça. Même si, pour tout avouer, Luka n’était pas tellement plus à l’aise au sujet de l’amitié que de l’amour. Il était, clairement, un cas désespéré et ne se faisait que rarement des amis. D’ailleurs, il avait vite tendance à les perdre, les rares qui osaient croire que traîner avec lui, c’était cool.

Pendant quelques secondes, il se demanda donc quand il finirait par énerver celle-ci et finir tout seul, comme à son habitude. Pourtant, aussi vite que cette pensée fut apparue dans son esprit, Luka la perdit au profit d’une autre : depuis qu’il avait quitté Louise, il avait l’impression de se faire de vrais amis. Déjà, il avait retrouvé la seule véritable amie qu’il avait jamais eue, ce qui lui plaisait plus qu’il ne voulait l’avouer. Puis il avait croisé la route d’un vampire plus agréable qu’il ne l’aurait soupçonné de sa race. Enfin, il tenait Maria par les épaules, comme s’ils étaient potes depuis longtemps et il lui tint la porte pour entrer dans le bar.

Devenait-il quelqu’un de bien ? Il ne fallait pas brûler les étapes, non plus.

☼ C’est pas non plus le Béni ici, le café est pas le meilleur de la ville, ricana Claude, amusé par l’entrain de Maria. Mais il est bon quand même, puis l’ambiance rattrape le tout.

Il ne fallait pas compter sur Lou pour être un bon vendeur, c’était clair et net. Mais il se devait de dire la vérité : le bistro était meilleur sur l’alcool que le café (de ce qu’on lui en disait, en tout cas). Ce qui ne l’empêchait pas d’être bon tout de même, et moins cher que la plupart des autres endroits. Claude salua le colosse, derrière son bar, et suivit Maria dans la salle, pour rejoindre une table. Au clair de lune faisait partie des rares endroits qu’il n’avait pas quittés en claquant la porte ou à grands coups de pied au cul. Il avait juste été jusqu’à la fin de son contrat.

Lorsque la serveuse, qu’il ne connaissait pas, vint prendre sa commande, Luka prit un café bien noir et grimaça un peu face au choix de Maria. La mousse de lait, au-dessus du Mocaccino, suffisait à le tenir le plus loin possible de la boisson. Mais il n’était pas là pour critiquer ses goûts et ne fit aucune remarque. Il pincerait le nez pour être sûr de ne pas avoir à en supporter l’odeur et ça suffirait.

☼ Des êtres intéressants ? répéta-t-il, sans être certain de bien comprendre ce qu’elle voulait dire. En dehors des gens normaux, tu veux dire ?

Une question intrigante qui le força à plisser les paupières et se concentrer sur ceux qu’il avait croisés, dans sa vie. Luka était du genre peureux comme pas permis et fuyait les surnaturels comme la peste. Oui, même s’il en était un. Ainsi, il lui semblait avoir passé une grande partie de sa mort auprès des humains lambdas, ceux qui ne craignaient pas de voir débarquer des doigts griffus de sous le lit. Et ceux qu’il avait rencontrés avec Louise… rien que d’y penser, il en eut la chair de poule.

☼ Je connais une louve, un vampire, une néphilim, un phénix, deux esprits en comptant toi, un médium, une démone aussi. (Un souvenir qui le fit grimacer.) Et j’ai croisé la route d’un croquemitaine, avant. Puis j’étais sorcier, avant de mourir, alors j’en connais encore quelques uns qui traînent en ville.

Ce qui n’était pas, non plus, le meilleur souvenir de sa vie, puisqu’il était plus ou moins recherché par la société sorcière de Los Angeles. Mais il n’en dit rien et se contenta de remercier la serveuse qui revenait avec leur café. Une diversion qui laissa le temps à Luka de s’inquiéter de sa partenaire, bloquée, semblait-il, sur de mauvaises expériences. Et il pouvait le comprendre.

☼ On fait tous des erreurs, tu sais. C’est la vie ! Maintenant, tu en es sortie, non ? Et ça m’a l’air si vieux, ton histoire, que ça m’étonnerait que qui que ce soit s’en rappelle. Donc tu ferais bien de… laisser tomber ?

Luka n’était sûrement pas le meilleur pédagogue de l’univers et encore moins diplômé de psychologie. Il ne pouvait pas savoir ce qu’il fallait dire à Maria pour qu’elle cesse de se faire autant de soucis pour des histoires qui dataient, sans doute, de l’époque des Romains !

☼ J’suis clairement pas le meilleur pour ça, je préfère te prévenir, mais si tu veux en parler, te gêne pas. J’ai mon lot d’erreurs, je t’assure, alors je jugerai pas.


Ou il essaierait, en tout cas, de ne pas juger. Mais sans connaître les pourquoi des comment, c’était un peu dur à deviner.
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