Sujet: 1860 - Probablement la confidence d'une vie [Amarante & Ariane] Jeu 4 Juin 2020 - 17:19
Probablement la confidence d'une vie
Amarante Byron & Ariane Gilgun
"Le nom d'ami est assez commun, mais l'amitié fidèle est bien rare." Proverbe Grec
1860 - Orléans (France)
C’est une de ces journée où malgré les nuages gris et menaçants dans le ciel, la pluie ne tombe pas. Une de ces journées maussades où l’on préférerait ne rien faire de particulier. Pourtant j’étais en route pour aller chercher une amie à la gare. Equipée de ma bague de jour, je pouvais ainsi librement me promener dans les rues d’Orléans. Depuis que la ligne Paris-Orléans avait été installée dans les années 1840 cela avait grandement changer la vie. Les trajets à cheval étaient agréables certes mais le confort d’un train n’avait rien à voir. Pourtant je savais que mon amie serait fatiguée. Elle venait de New-York. Le bateau, puis le train l’auraient probablement épuisée. Aussi j’avais pris soin de faire préparer un repas bien chaud qui lui serait servi dès que l’on arriveraient chez moi. Non pas que je ne veuille pas lui préparer moi-même mais n’ayant pas cuisiner le moindre repas depuis près de 1900 ans cela me paraissait être une tâche trop ardue.
J’allais donc retrouver Constance, une femme que j’avais aidé, un an auparavant, à échapper à son mari violent. Je l’avais aidé à fuir Paris. Elle est partie vivre à New-York et j’avais gardé une correspondance régulière avec elle. Heureusement qu’elle m’avait trouvé sinon elle serait sans doute morte à l’heure qu’il est. D'ailleurs, elle m’avait trouvé par un biais que je n’aurais pas soupçonné. Constance m’avait dit venir de la part d’Henriette Courtois. Je n’avais rencontré Henriette qu’une fois dans ma vie en 1846 - soit 13 années avant Constance - et même si je l’avais défendue devant son frère je n’avais rien fait de plus. J’avais d’ailleurs était fortement attristée d’apprendre sa mort dans les journaux.
Constance avait de ce fait une nouvelle identité, celle de Céleste Byron. Pour ma part, j’avais toujours la même identité depuis début 1800, et c'était cette identité que Constance connaissait : Stéphanie Cloet. Comme à mon habitude depuis quelques centaines d’années, je prenais les prénoms des membres de ma famille. Je portais donc le prénom de Stéphanie, en hommage à mon père Stefano disparu depuis la Grèce Antique. Cet homme que j’ai toujours profondément admiré et même si mon amour pour lui n’était pas réciproque je ne cesserais jamais de l’aimer autant que je le hais pour ce qu’il m’as fait.
En arrivant à la gare d’Orléans je me tenais à l’écart de la foule qui attendait le train. J’avais prévenu Céleste/Constance de l’endroit où je me trouverais afin qu’elle ne me cherche pas longtemps. Elle ne voulait pas être vu pour être retrouvée par son mari. Ce qu’elle ne savait pas c’est que je n’avais fait qu’un bouchée de son ordurier d’époux. Je ne lui avais pas dit car elle ne savait pas que j’étais une vampire. Le fait est que je devrais lui avouer si elle vit sous le même toit que moi. J’espérais alors qu’elle serait ouverte d’esprit et qu’elle ne me jugerait pas à la hâte. Je patientais alors tranquillement sur le quai alors que le train arrivait en gare. Un sourire se forma sur mes lèvres à l’idée de revoir une amie.
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Sujet: Re: 1860 - Probablement la confidence d'une vie [Amarante & Ariane] Lun 8 Juin 2020 - 16:46
Le train était sur le point d’arriver lui annonça sa domestique, les yeux verts de pomme de Constance papillonnèrent jusqu’au visage en forme de cœur de cette dernière. La jeune femme brune la fixait avec pitié, Henry le ressentait et Constance n’était pas là, elle était absente, elle dirigeait seule ce corps depuis le drame. Constance n’avait pas complètement disparu, mais elle parlait peu, du coup Henry se sentait seule. Gauthier son petit gars de deux printemps se mit à chouiner, Henry le vola à sa nourrice pour le poser sur ses genoux.
- Chut, chut, chut mon trésor, le consola-t-elle tout en caressant tendrement ses cheveux.
Cinq minutes plus tard, 3 femmes, un homme et un petit garçon descendait d’un wagon. Céleste Byron flottait dans sa robe en mousseline blanche. Le corps de Constance avait perdu beaucoup de poids, c’était le seul signe de négligence de sa part, ses cheveux blond foncé avait été parfaitement coiffé par sa domestique et cette dernière l’avait maquillé afin de camoufler les signes de fatigue. Elle se dirigea vers l’endroit que Stéphanie lui avait indiqué par télégramme. Très vite elle l’a reconnu et c’est avec Gauthier dans les bras qu’elle l’approcha, il n’était qu’un bébé la dernière fois.
- Bonjour Stéphanie, je suis contente de vous voir. Les domestiques logeront à l’hôtel, je ne pouvais pas voyager seule, ça ne se fait pas.
Les gens l’auraient remarqué et se serait montré curieux. Une femme du rang de Céleste Byron était incapable de s’occuper d’elle toute seule, Constance et Henriette ne pouvaient pas s’occuper d’elle toute seule. Constance était une aristocrate habituée à être choyée, Henriette même si elle avait 28 ans, n’avait foulé la terre que 15 années en tout et malgré les 22 ans d’apparence de Constance, elle restait en grande partie une adolescente.
- Je suis fatiguée…Elle était toujours fatiguée en ce moment, le médecin avait craint une grossesse, ce n’était pas le cas, c’était juste le moral. Gauthier aussi. Pouvons-nous y aller, une fois reposée, je serais peut-être de plus plaisante compagnie, je suis désolée Stéphanie.
Un sourire navré naquis sur ses lèvres pulpeuses. Elle n’était pas certaine de ce quelle avançait, mais elle espérait vraiment aller vite mieux, elle n’avait pas l’habitude d’être morose.
Sujet: Re: 1860 - Probablement la confidence d'une vie [Amarante & Ariane] Mer 10 Juin 2020 - 22:54
Probablement la confidence d'une vie
Amarante Byron & Ariane Gilgun
"Le nom d'ami est assez commun, mais l'amitié fidèle est bien rare." Proverbe Grec
Je regardais les personnes descendre du train, certaines avec très peu de bagages, d’autres avec des montagnes de valises. Je me doutais que Céleste arriverait avec son personnel de maison. A vrai dire le mien était resté à la maison. Je préférais me promener seule et mes gens le savait bien. Aussi je ne m’étonnerais qu’à moitié lorsque je la vis arriver avec ses domestiques. En revanche voir le petit Gauthier fut un choc. Il avait tellement grandi.
Lorsque Céleste arriva à ma hauteur, je ne pus retenir un sourire sincère. J’étais ravie de la revoir même si je savais que ces retrouvailles étaient dus à une raison bien plus délicate. Je savais que Céleste s’était faite agressée chez elle mais je n’avais pas plus de détails. Le télégramme qu’elle m’avait transmis était succinct. Elle voulait prendre l’air et avait pensé venir chez moi quelques temps. J’avais accepté avec plaisir non sans une certaine appréhension car Céleste ignorait tout de ma condition de vampire. Je lui répondit donc avec bienveillance:
“Bonjour Céleste, moi aussi cela me fait plaisir de te recevoir. Ne t’en fais pas pour tes gens de maisons, il y a toute la place nécessaire pour eux chez moi. Vous êtes tous les bienvenus”
J’avais d’ores et déjà prévenus mon personnel de maison qu’ils devraient accueillir du monde. Parmi mon personnel, il n’y avait qu’une vampire comme moi. Tout le reste c’était des humains qui n’étaient au courant de rien. J’avais prévenu ma suivante vampire qu’elle ne devrait en aucun cas touché à qui que ce soit sinon elle aurait à faire à moi. Mais ce n’était pas son genre, elle avait les mêmes valeurs que moi. Et au contraire, elle était ravie d’avoir un travail et une condition de vie tout à fait correcte.
Céleste me fit savoir qu’elle était épuisée par le voyage. Je l’avais supposé vu la durée et la distance parcourue. Je fis signe de la main pour sortir de la gare en lui répondant:
“Je le conçois tout à fait, ma demeure est à peine cinq minutes d’ici. Nous pouvons y aller dès maintenant. Vous pourrez vous y reposer le temps qu’il vous plaira.”
Nous marchèrent silencieusement alors en direction de la maison. Elle n’était pas la plus grande d’Orléans mais elle me convenait parfaitement bien. Le rez de chaussée était principalement pour les invités et ma bibliothèque personnelle qui prenait beaucoup de place [les 4 murs de la pièces étaient pris par des livres] avec mon bureau dans lequel trônait un piano à queue bien que je n’en jouais que très peu. Au premier étage, il y avait mes appartements et ceux de mes amis qui venaient à la maison. C’est donc au premier que serait logés Céleste et son fils. Et au deuxième étage, il y avait les appartements des domestiques.
Une fois les appartements visités, j’ai laissé le temps à Céleste de s'installer avec son fils et de se reposer. Pour ma part, je me suis installée dans la bibliothèque/bureau pour y lire un bon livre sur la méridienne auprès de la baie vitrée en attendant que mon amie se soit reposée.
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Sujet: Re: 1860 - Probablement la confidence d'une vie [Amarante & Ariane] Jeu 11 Juin 2020 - 4:18
HRP : Post 800 ! héhé.
Remettre le pied en France, c’était étrange, mais elle n’était pas partie depuis si longtemps et les seules personnes qui pouvaient lui manquer, c’est-à-dire ses parents et sa nanny ne la reconnaîtrait pas. Elle avait envie de les revoir, mais n’allait-elle juste pas se torturer ? C’était pour cela qu’elle avait décidé de se tourner vers Stéphanie, elle l’avait aidé déjà deux fois. Pour Constance cependant c’était différent, elle avait espéré que mettre le pied ici l’éveillerait, son mari était détestable, mais elle avait de la famille qui la reconnaîtrait, des amis, pourtant elle n’entendait toujours pas sa petite voix, celle qui lui manquait tant. Henriette n’avait cependant pas vraiment le temps de s’apitoyer, les femmes étaient bien installées à NYC, mais leur équilibre financier restait précaire, elle n’avait eu qu’un an pour faire fructifier leurs biens et il y avait Gauthier également. L’esprit avait vendu une partie de ses bijoux, pour ne pas toucher à ses liquidités afin de financer ce voyage. Elle eut un petit sourire à la remarque de Stéphanie.
- C’est parfait.
Ce serait au moins une chose sur laquelle elle n’aurait pas des sous à dépenser, mais malgré sa mélancolie, elle avait des idées d’investissement en France, Henriette avait toujours été plein de ressource, c’était nécessaire avec un sens en moins. Stéphanie fut clémente avec elle. Gauthier lui était tout silencieux, intimidé par la nouvelle rencontre.
- Oui marchons, cela me fera du bien.
Même si elle était un peu éreintée, lui dégourdir les jambes lui ferait du bien. Gauthier ne pesait pas bien lourd dans ses bras et de toute façon c’étaient ses domestiques qui s’occupaient de ses valises. Les deux femmes rentrèrent chez la vampire. Henriette n’était pas très loquace, habituellement elle était une vraie pipelette, Constance était taiseuse et à elle deux elles s’équilibraient, mais là pas un mot ne franchit ses lèvres et elle ne le remarqua même pas. Une fois chez Stéphanie, elle fit un brin de toilette mis une robe de chambre et s’allongea juste une petite heure. Après sa sieste, elle prit un bain et au moment de se changer, elle se rappela de l’unique achat qu’elle avait fait à Paris car le sac traînait.
- Apportez la robe de bleue s’il vous plait Amarante…
Pour le moment elle s’appelait Céleste, mais jamais pour l’instant elle n’imaginait qu’elle piquerait le prénom d’une ancienne domestique à l’avenir. Le destin était parfois fort malicieux. Henriette enfila la fameuse robe acheté à la va vite entre deux trains. Après un baiser donné à son Gauthier qui dormait encore, elle débarqua le pied léger dans le bureau d’Ariane et tournoya sur elle-même pour lui montrer le vêtement. Sa domestique n’avait même pas pu la coiffer tant elle était impatiente. Ses longs cheveux détachés ondulaient dans tous les sens.
- Stéphanie ! Ne la trouvez-vous pas incroyable ? Ces détails… Ces borderies sont absolument magnifiques, gorgeous ! Elle tourna une nouvelle fois tout en tenant un côté de la robe. C’est une seconde-main en plus… Personne ne fait de travail aussi délicat à NYC, enfin je ne sais pas, les américains sont juste plus ternes que les français, leur côté protestant sans doute. Elle n’était pas trop cher. Avant de cohabiter avec Constance, elle n’avait pas autant d’argent, en tout cas pas assez pour porter ce genre de robe alors elle tentait de justifier son achat. C’est une adolescente de 15 ans et pas la jeune femme de 22 ans et encore moins l’esprit de 28 ans qui s’assit sur le tabouret du piano. Oh…
Henriette venait d’apercevoir l’instrument et ses yeux brillèrent de convoitise, cela faisait des semaines qu’elle n’avait pas joué, depuis le viol en fait, mais sur l’instant elle pensa juste au piano. Ses doigts glissèrent et elle démarra un morceau, un facile pour s’échauffer. C’était une de ses compositions qu’elle léguerait à un humain ainsi que plusieurs autres des années plus tard voulant être écoutée par d’autres personne que ses domestiques. Elle ferma les yeux, parce qu'elle n'en avait pas vraiment besoin.
Sujet: Re: 1860 - Probablement la confidence d'une vie [Amarante & Ariane] Mer 17 Juin 2020 - 18:54
Probablement la confidence d'une vie
Amarante Byron & Ariane Gilgun
"Le nom d'ami est assez commun, mais l'amitié fidèle est bien rare." Proverbe Grec
J’étais en train de lire ou plutôt de relire un recueil de poèmes de Baudelaire - Les Fleurs du Mal. J’avais tous ses livres dans ma bibliothèque comme dans ma boutique et j’adorais relire chacun des ouvrages même s’il n’était pas tellement apprécié ou réputé dans la société, à titre personnel j’aimais beaucoup ses écrits. Alors que je lisais en regardant de temps en temps par la baie vitrée pour observer le ciel et le jardin en songeant à ce qu’était ma vie, j’entendis Céleste descendre. Je me redressa doucement pour l’accueillir avec le sourire alors qu’elle tournoyait sur elle-même pour me montrer sa robe. J’eus un léger rire en la voyant aussi enthousiaste.
“En effet, cette toilette est très belle et elle vous va parfaitement bien.”
Cela me réjouissait de la voir ainsi avec le sourire. Avec le voyage, elle m’avait sembler bien fatiguée alors je réalisais que j’avais bien fait de lui laisser le temps de se reposer. Alors que j’allais lui proposer si elle voulait manger quelque chose. Je la regarda enthousiasmée par mon piano. C’était un investissement important que j’avais fait alors que je n’en jouait pas forcément. Si je devais jouer d’un instrument, cela serait le violon. D’ailleurs j’ai acquis un Stradivarius que je conserve précieusement dans son coffre afin qu’il ne s’abîme. Je n’en joue que lorsque que je suis seule. J’ai surtout appris à jouer avec Antonio Vivaldi en Italie durant mes quelques voyages dans les années 1710. Je crois qu’hormis Vivaldi, je n’ais jamais eu de public, sauf mes domestiques peut-être. Lorsque je la vis prendre place derrière le piano, je ne dis pas un mot et je referma doucement mon livre alors qu’elle jouait les premières notes d’une mélodie absolument merveilleuse. Un sourire se forma sur mes lèvres sans que je ne le contrôle. Cette mélodie, cette façon de jouer. Cela me ramena soudain quelques années en arrière, lorsque j’avais assisté au concerto de piano d’Henriette. J’avais passé un tel moment de douceur mêlé à de la mélancolie en attendant ses notes, cette envie de transmettre les émotions était particulière. Et la ressentir à nouveau alors que ce n’était pas Henriette qui jouait mais Constance/Céleste. Je la regardais avec tendresse alors qu’elle terminait son morceau. Lorsqu’elle émis les dernières notes, je lui souris en me levant pour m’approcher d’elle après avoir refermer la double porte pour:
“C’est magnifique Constance… Céleste pardon. C’était tellement beau… Cela me rappelle des souvenirs, ceux du concerto d’Henriette.”
Malgré ma petite erreur de prénom dont j’espérais qu’elle ne m’en tiendrais pas rigueur sachant que nous n’étions que toutes les deux, je voulais lui faire un juste retour de ce qu’elle m’avait offert. Et bien que mon niveau de violon ne soit pas à la hauteur de son talent au piano, je me dirigeais vers l’endroit où mon violon était rangé en lui disant :
“Maintenant que je connais l’étendue de votre talent très chère, je vais à mon tour vous jouer un morceau que j’affectionne particulièrement… Même si je suis loin d’avoir votre talent.”
Je sortis alors mon violon et me plaça face à mon amie. Après avoir accorder l’instrument, je commença à jouer un morceau de Bach que j’appréciais énormément…
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Sujet: Re: 1860 - Probablement la confidence d'une vie [Amarante & Ariane] Lun 3 Aoû 2020 - 1:40
Henriette aimait tellement les vêtements, peut-être car vivante elle n’avait pas eu les loisirs de les observer, la seule robe qu’elle s’était vu porter était celle mortuaire, une jolie robe blanche avec des touches de lilas, la robe d’une éternelle vierge. Son visage avait été caché par une voilette, mais elle l’avait vu à la morgue. Personne n’aurait jamais aimé ce visage, aussi triste que cela soit sa mort avait été sa rédemption. Même si maintenant, là à l’instant elle souffrait de son agression, elle ferait en sorte d’oublier et peu importe le prix. Elle méritait de vivre, par deux fois elle avait été victime et par deux fois elle n’avait pas cédé à la vengeance, elle en tirait assez de fierté pour se relever cette fois là encore. Elle ne laisserait plus d’homme la toucher, elle avait cru qu’il n’y avait que dans l’amour qu’elle trouverait l’accomplissement, mais maintenant qu’elle était mère celui d’un enfant lui convenait, elle serait là pour son fils et elle deviendrait encore plus riche aussi. Plus personne ne pourrait alors lui faire du mal, elle deviendrait riche et puissante, elle protégerait Constance toujours si douloureusement silencieuse et son petit Gauthier, elle voulait adopter une fille aussi plus tard. Voir le piano d’Ariane lui rappela à quel point il était bon de jouer de la musique, à quel point cela pouvait parfois panser ses plaies.
- Merci, c’est incroyable qu’elle ne soit pas neuve, elle est si belle…
Henriette radotait un peu, mais elle était véritablement étonnée, avant NYC elle n’avait jamais fait les boutiques, elle n’avait donc aucune idée des trésors que pouvait lui proposer la capitale française. Assise finalement face au piano elle se m’y à jouer les yeux fermés oubliant de cacher son talent, sentant tout son corps se détendre. Son esprit s’évada un cours instant, elle n’avait pas donné de nom à ce morceau, mais quand Ariane lui parla la sortant de ses pensées, elle trouva le nom parfait, elle eut un doux sourire.
- Henriette me l’a appris, elle avait composé ce morceau, il s’appelait rêverie. Je suis touchée que vous vous souveniez d’elle, elle n’avait pas vraiment beaucoup d’amis, nous partageons le même professeur de piano, j’hésite à rendre visite à ses parents.
Les siens en réalité, elle ne pourrait ils n’étaient pas morts, seul son frère avait disparu de la surface de la terre, il brûlait probablement en enfer. Elle sentit les larmes monter à ses yeux verts, mais heureusement pour elle Ariane enchaina rapidement sur autre chose. Elle voulait lui jouer un morceau de violon, Henriette tapa ses mains fines sur ses genoux.
- Avec joie ! Je vous écoute. Je suis certaine que vous êtes talentueuse vous aussi ! assura-t-elle avec modestie.
Elle n’avait pas encore de prétention vis-à-vis de son talent car à part un unique concert, il n’y avait que ses employés pouvant la voir jouer, elle n’avait pas encore osé devant des invités, c’était la première fois qu’elle jouait ailleurs que dans son salon. Henriette avait cependant l’oreille musicale et elle remarqua en effet certaine légère incohérence, néanmoins rien d’affreux.
- Je ne sais pas jouer de violon, mais cela ne me semble pas trop mal. Je ne pourrais pas vous corriger, mais je pense juste que quelques répétitions encore et cela sera parfait. J’aime bien Bach aussi.
Automatiquement elle débuta un morceau du même artiste demandant bien plus de dextérité que le précédent, Prélude et Fugue en do mineur, elle accéléra même légèrement le tempo porté par l’enthousiasme du partage de la musique, une nouvelle fois elle fut dans son monde fermant de nouveau ses yeux.
- Merci de m’avoir aidé par le passé et Henriette aussi, déclara-t-elle tout en jouant. Je vous suis redevable et je ne sais comment vous rembourser.
De l’argent c’était trop vulgaire et pour le moment Ariane était probablement plus riche qu’elle, elle se sentait affreuse de lui cacher sa nature, qui elle était, elle se sentait coupable, elle aurait voulu lui avouer rien qu’à elle, mais jamais elle ne la croirait alors il était préférable de se taire.
- Vous semblez avoir le secret de la jeunesse éternelle, la complimenta-t-elle en toute innocence sans penser que Constance ne l’avait vu qu’une fois il y’a un an au final. Morte elle était allé la voir une fois, avant de se sentir terriblement intrusive.
Sujet: Re: 1860 - Probablement la confidence d'une vie [Amarante & Ariane] Dim 9 Aoû 2020 - 11:08
Probablement la confidence d'une vie
Amarante Byron & Ariane Gilgun
"Le nom d'ami est assez commun, mais l'amitié fidèle est bien rare." Proverbe Grec
Ecouter les notes de mon piano et de mon violon me maintenait dans une certaine douceur. Ce moment entre nous était une délice avec une complicité alors qu’elle ne connaissait pas ma véritable nature. Je savais que je devais lui dire, je savais que cela me libérerais d’un poids mais comment lui annonçait. Après comment faire. C’était une autre paire de manche.
Alors que nous échangions sur les morceau de musiques finalement Céleste me remercia pour ce que j’avais pu faire pour Henriette et pour elle. Elle disait m’être redevable mais je contesta d’un signe de tête :
“Vous ne m’êtes redevable de rien du tout. Vous présence ici aujourd’hui et votre confiance me suffisent amplement.”
Le son du piano résonnait toujours alors que je rangeais mon violon précieusement. Une remarque sur mon apparence arriva jusqu’à mes oreilles. J’étais contente de lui tourner le dos à cet instant car ma surprise pouvait se lire sur mon visage. Finalement je me repris assez rapidement et termina de ranger en disant sur le ton de la plaisanterie:
“Et pensez-vous que la jeunesse éternelle soit un don ou une malédiction?”
Puis je me retournais vers elle le sourire aux lèvres en me rasseyant sur une des fauteuil alors que Céleste était toujours devant le piano à jouer. Je décidais alors de poser une question détournée pour connaître un début de point de vue sur le sujet que je devais tant aborder avec elle. Une façon aussi de changer de sujet
“Dites-moi Céleste, que pensez-vous du surnaturel? vous croyez en tout ceci ? Les êtres immortels, les anges, les démons, les esprits, les vampires?”
Et pour ne pas l’effrayer au cas où ce n’était pas son truc, j’ajoutais une parade afin de pouvoir me sortir facilement de cette conversation au cas où:
“Je vous demande cela car je suis en train d’écrire une histoire, un roman sur ce sujet.”
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Sujet: Re: 1860 - Probablement la confidence d'une vie [Amarante & Ariane] Dim 9 Aoû 2020 - 21:19
Ariane était tellement une dame admirable, Henriette étai très heureuse de la connaitre et de pouvoir la côtoyer, inconsciemment elle l’observait et sa bouche verbalisait des détails que son esprit ne percutait toujours pas. Elle était juste soulagée d’être en sa compagnie. Elle avait quelque camarade à NYC, mais aucune n’était au courant de son passif. Elle avait envie de se confier à Ariane, mais elle ne craignait de tout gâcher et si elle la jetait à la rue, pleurait ou demandait de ne plus jamais la revoir, ou pire encore supplier pour sa vie comme si elle était un monstre sanguinaire. Alors Henriette se taisait, malgré son envie folle de tout avouer. Elle était encore en train de jouer quand Ariane lui posa une nouvelle question, une question des plus intrigantes. Henriette cessa de jouer.
- C’est une question intéressante, quand je me regarde (elle parlait de son vrai reflet, sa vraie apparence), je me dis qu’elle peut être tout autant une bénédiction qu’une malédiction, tout dépend de ce qu’on fait de cette étrange capacité. Mais qui peut vraiment savoir ? fit-t-elle mine de plaisanter riant légèrement avant d’entendre la suite des propos d’Ariane. C’est là que dans sa tête un étrangement cheminement se fit, oui Ariane faisait jeune, trop jeune pour tout le temps qui s’était coulé, il y avait un truc d’étrange et maintenant cette question. Était-elle une surnaturelle ? Elle se couvrit en prétendant un roman, mais au fond de cœur Henriette savait à présent qu’Ariane était différente comme. C’était une femme bonne, lors peu importe sa race elle était son amie. Peut-être une phénix, on disait qu’ils avaient le cœur pur et il vieillissait bien moins vite car vivait 200 ans. Stéphanie êtes-vous un phénix ? Oh mon dieu…. Ça veut dire que je peux tout vous dire ? Vous n’êtes pas humaine ? Vous n’allez pas avoir peur de moi et me chasser ? Nous sommes différentes toutes les deux, je suis Henriette, l’esprit d’Henriette, Constance est humaine, mais Constance ne me parle plus depuis….
Les larmes lui montent aux yeux, c’est plus dur d’avouer l’agression sexuelle que sa nature.
Sujet: Re: 1860 - Probablement la confidence d'une vie [Amarante & Ariane] Sam 22 Aoû 2020 - 13:38
Probablement la confidence d'une vie
Amarante Byron & Ariane Gilgun
"Le nom d'ami est assez commun, mais l'amitié fidèle est bien rare." Proverbe Grec
Finalement quand j’avais enfin osé demander son avis à Constance sur les êtres surnaturels, j’avais l’impression qu’un poids était parti et pourtant je n’avais encore rien avoué. J’avais encore une boule dans la gorge. Cette boule qui empêche de parler. Cette pression que même en tant que vampire j’arrivais encore très bien à ressentir. Les émotions humaines étaient pour certaines totalement différentes et pour d’autres totalement intensifiées. A mes mots, Constance arrêta de jouer comme si j’avais dit une ânerie alors j’avais bredouillé un prétexte pour un roman. Elle savait que j’étais écrivaine et cela me semblait crédible comme couverture de parler d’histoires folles et surnaturelles. C'est fou comme j’étais effrayée devant la vérité. Ce n’était que ça. La simple et unique vérité mais j’avais l’impression d’avoir à faire la confidence de toute une vie. Par le passé, il m’était déjà arriver d’avouer ma condition de vampire à des humains de confiance mais aucun n’était véritablement devenu un ami aussi fidèle comme l’était Constance. Peut-être Dean en revanche. Le souvenir de cette rencontre me donna un frisson que je réprimai aussitôt alors qu’elle me répondait.
Bénédiction tout autant que malédiction … Il est vrai que l’immortalité et la possibilité d’apprendre toujours davantage était une véritable bénédiction mais en contrepartie la solitude est un véritable fardeau. Je regardais Constance et je voyais son regard changer sur moi en un rien de temps. Comme si elle semblait comprendre quelque chose. Je me disais alors que tout était terminé, qu’elle avait compris, qu’elle partirait en courant d’ici en me traitant de monstre. La question fusa.
Un phénix ? Mais non. J’ouvris la bouche pour répondre aussitôt que non mais Constance enchaîna aussitôt. Je n’eus alors pas le temps de répliquer quoi ce que soit… Les yeux écarquillés de surprise, Elle posa questions sur questions. Etais-je humaine ? Pouvait-elle tout me dire sans la chasser ? Je ne comprenais pas tout, je ne comprenais rien. Puis d’un coup tout devint clair. Je l’écoutais me dire qu’elle était un esprit. L’esprit d’Henriette, dans le corps de Constance. Je la regardais alors en comprenant tout plus clairement. Comment avait fait Constance pour me retrouver, ce n’était tout simplement pas elle. Comment pouvait-elle jouer du piano aussi bien que Henriette qui était une virtuose, ce n’était tout simplement pas elle. Je devais à mon tour prendre la parole… Si la surprise se lisait encore sur mon visage, la compréhension et la confiance s’était ajoutées à mes traits. Je devais lui dire :
“Je … Non Consta... Henriette… je ne suis pas un phénix mais je suis immortelle. Je suis désolée de vous l’avoir caché mais si vous êtes un esprit vous pourrez peut-être me comprendre…”
Je baissai le regard, n’assumant clairement pas mon côté buveuse de sang humain. Je bredouillai et j’hésitai tellement dans le choix de mes propos, pourtant autant dire les mots franchement :
“Je suis une vampire… Je ne vous ferais pas de mal. Ce n’est pas mon intention ni mon but. Je ne tues pas d’humains depuis bien des années… Et je comprendrais que vous me traitiez de monstre. Si vous êtes un esprit en communion avec votre hôte, je ne suis qu’un monstre aux yeux du monde entier.”
Ne relevant pas la tête, je m’attendais à entendre des cris, des pleurs, des supplications, ou alors des bruits de pas pour fuir, fuir au plus loin de moi et que je me retrouve seule… encore.
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Sujet: Re: 1860 - Probablement la confidence d'une vie [Amarante & Ariane] Lun 31 Aoû 2020 - 22:06
Henriette pensait avoir compris, compris ce qu’il se passait, elle avait fait une déduction avec les maigres connaissances du surnaturel qu’elle avait, tout son savoir elle le tenait d’Eugénia ce fantôme lui avait tout appris. Bien sûre elle avait observé certaine chose, mais cela ne faisait que 10 ans qu’elle avait conscience d’un autre univers que celui de sa vie de mortelle. Elle pensait que Stéphanie était un phénix, elle avait si bon cœur après tout, elle l’avait protégé, puis sauvé. Elle se trompait, Stéphanie se mit à parler et elle révéla la vérité, elle était une buveuse de sang. Pourtant Henriette ne changea pas d’attitude, peu importait sa race, elle l’avait aidé et elle l’aidait encore aujourd’hui. Si elle avait eu un sombre passé, il était derrière elle à présent. Voilà des années qu’elle n’avait tué personne et cela lui était suffisant, le pardon était encore dans ses cordes, elle avait bien pardonné à son assassin. Henriette se leva et se rapprocha de Stéphanie avec douceur elle l’a pris dans ses bras.
- Ce n’est rien Stéphanie, rien du tout, vous êtes ma sauveuse, je suis votre débiteuse, même si je ne sais pas comment je pourrais vous rendre un jour la pareil, Constance serait probablement morte sous les coups de son conjoint, vous l’avez sauvé. Cette nuit ou mon frère s’est énervé contre moi, j’étais heureuse d’avoir en vous une alliée. Henriette s’écarta. Je n’ai pas peur de vous et cela ne sera jamais le cas, traitez-moi de naïve, mais je crois en mon instinct.
Il n’avait pourtant pas été diablement efficace durant son vivant puisqu’on l’avait assassiné, mais pour le moment l’heure n’était pas l’apitoiement. Stéphanie avait eu bien du mal à avouer cela elle le sentait, elle avait dû se sentir tellement seule tout ce temps-là.
- Oui je suis en communion avec Constance, bien qu’elle ne me parle plus depuis quelques semaines, elle a subi un énorme traumatisme. Henriette aussi finalement, mais la dissociation l’aidait à tenir le choc. Elle se mordilla la lèvre un instant. Et moi aussi, vous êtes la personne à qui j'ai pensé immédiatement, je me sens en sécurité avec vous.
Préciser la nature de l'agressions était encore trop compliqué pour elle.