Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

Partagez
 

 Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
avatar
Invité
Invité

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) EmptyMer 2 Sep 2020 - 21:41

Alexei avait été sage dernièrement…Il avait juste ramener un chien défiguré par de l’acide au vétérinaire… qui l’avait soigné, puis lui avait rendu … Heureusement, les vétérinaires l’avaient gardés un peu en observation, et il avait eu le temps de trouver une façon de l’annoncer à sa propriétaire… Le « Salut j’ai adopté un chien trop laid pour être adopté ailleurs mais qui est trop gentil, je ne voulais pas qu’il se fasse euthanasier » proposer par Shu avait été refusé. Il avait opté pour un « On est une colocation de personnes un peu cassé, et mort pour certains, ça te tente de vivre avec un chien ? ».

A peine avait il fait un pas à l’intérieur de la maison que quelque chose le poussa en arrière. Il eu rapidement les yeux bandaient et il se retrouva avec un objet froid contre sa tempe. Quelqu’un qui lui demande de se taire en russe. Est-ce que les problèmes de son grand père venaient à le suivre jusqu’ici ? Apparemment…oui. Ou alors était ce bien pire ?

****

Krab Prizrak était inquiet… assez pour venir lui-même à Los Angeles pour retrouver son petit fils. Après tout, Alexei ne l’avait pas appelé depuis un petit moment, et ça… Même Maria commençait à s’en faire. Il avait la nouvelle adresse sur un bout de papier, et observait d’un mauvaise œil son chauffeur de taxi. Après tout, son ex femme morte à cause de lui était à côté sur le siège passager, et n’arrêtait pas de répéter quel homme affreux il était. Si ça ce n’était pas une preuve qu’il ne fallait pas se fier à lui. De l’autre main, il vérifiait toujours que le gps aille bien vers la bonne direction.

Une fois arrivé sur les lieux, il donna de l’argent au chauffeur et le laissa partir en faisant ce sourire d’homme sénile qui m’était toujours mal à l’aise les gens. Il observait la maison. Et il attendait. Il était partit bien avant que son petit fils ne se fasse kidnapper. Il l’avait ressenti qu’il aurait besoin de lui et était donc ici. Attendant. Alexei n’avait été kidnappé que depuis deux heures à l’heure où Krab appuya sur la sonnette.

Il appuya sur la poignée pour voir que celle-ci était ouverte. La réponse était oui. Il se mit à passer la tête dans la maison. S’attendant à voir fantôme et autres ectoplasmes, mais la maison était vide de toute mort… Il était à la bonne adresse. D’une voix claire, il se mit à parler en russe très fort.

- Excusez-moi ? Est-ce qu’il y a quelqu’un ici ? Je cherche Alexei. Mon petit fils.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Re: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) EmptyVen 18 Sep 2020 - 11:55


   

D
ernièrement, les choses partaient dans tous les sens, dans la vie de la chasseresse. La seule chose de stable, en somme, était son travail au garage qui s’enfonçait, toujours un peu plus, dans un quotidien régulier. Elle se contentait de prendre les commandes, de les passer aux distributeurs, de vérifier les stocks, les rendez-vous, toutes ces choses qu’une secrétaire se devait de faire d’une main de maître. Ce qu’elle faisait d’une main de maître. Les mécaniciens savaient qu’il ne fallait pas déconner avec leur secrétaire. Elle saurait leur faire regretter le moindre oubli. Évidemment, elle n’était pas une femme violente, mais elle savait y faire pour que l’on ne joue pas avec son travail.

Pour le reste, tout partait dans des directions opposées, constamment. Elle devait voguer sur une mer en furie, sans arriver à suivre le mouvement. Il y a quelques temps de cela, elle se trouvait dans un drôle de bâtiment, qu’elle savait être incapable de retrouver, à devoir jouer le chef cuisinier pour des commis étranges. Elle sentait, encore, la chaleur du démon entre ses doigts. Il avait été à portée de mains, si près, mais elle l’avait laissé échapper, prouvant, une fois encore, la merde qu’elle était. Pas foutue de garder un œil sur un chat ! Quelle Louve faisait-elle ?

Ce qui s’ajoutait, en plus, au cas Lucas, qu’elle essayait, tant bien que mal, d’adopter pour le tirer de son foyer. La chambre, à l’étage, n’attendait que lui et, évidemment, elle ne demandait pas son avis à Alexei. Elle le lui dirait, c’était certain, mais il n’aurait qu’un choix : accepter ou partir. La brune appréciait énormément son colocataire, il ne fallait pas s’y tromper. Néanmoins, entre lui et son filleul, elle ne réfléchirait pas trois secondes. Le choix était tout fait d’avance. Alexei était un grand garçon, il pourrait s’en remettre. Puis, même s’il partait, elle ne comptait pas l’abandonner. Il était son ami, son frère.

Sur ce genre de pensées qui ne menait à rien, Anela posa la main sur la poignée de la porte d’entrée et s’arrêta net. Par-dessous les odeurs habituelles de sa maison, qu’elle connaissait sur le bout des doigts, elle décela une note inconnue. Un intrus. Chez elle. Les poils de sa nuque se hérissèrent sur sa peau. Alexei avait-il osé inviter quelqu’un sans la prévenir ? Quelque chose lui disait que non, qu’il n’y avait personne à l’intérieur et que l’inconnu, qui que ce fut, avait tout d’un indésirable qu’il fallait chasser à grands coups de pieds.

Sur ses gardes, la brune pénétra chez elle et inspecta la maison entière, à pas de loups. Elle ne trouva rien d’incriminant, seulement cette odeur plus forte dans l’entrée. Que devait-elle comprendre ? Alexei avait-il ouvert la porte à un démarcheur ? Non, elle sentait une intention mauvaise, néfaste. Comme si un crime s’était déroulé juste là où elle se tenait et que tous les mauvais sentiments du ravisseurs avaient imprégné les murs. Cependant, elle ne trouva aucune preuve et préféra, plutôt, vérifier qu’Alexei ne dormait pas dans sa chambre.

À l’étage, Anela ne trouva rien. Le stress commençait à serrer son cœur et à la pousser à chercher plus encore, les narines pincées sur la fragrance inconnue, comme un limier que rien ni personne ne pourrait distancer. Alors qu’elle retournait dans sa propre chambre pour changer sa prothèse esthétique au profit d’une prothèse plus adaptée à son rôle de chasseresse, Anela sentit quelqu’un pénétrer son territoire et jeta un coup d’œil par la fenêtre.

Un petit vieux remontait l’allée jusqu’à la porte d’entrée. Elle ne le connaissait pas et rejoignit le rez-de-chaussée aussi silencieusement que possible. La sonnerie retentit quand elle eut fini de descendre l’escalier. Par sécurité, la chasseresse s’empara d’un balai et se cacha dans un renfoncement, alors que le petit vieux osait entrer chez elle sans y être invité. Anela n’avait pas l’habitude d’accueillir les inconnus avec une arme, mais elle n’avait pas, non plus, l’habitude de sentir que quelque chose de mal était arrivé chez elle, sous son toit, pendant qu’elle n’était pas là.

Du Russe. La brune eut un temps d’arrêt, les doigts serrés sur son manche à balai, en entendant les mots résonner dans la maison en Russe. Si ce n’était pas une connaissance à elle, alors ce devait être une connaissance d’Alexei, ce qui fut confirmé par la suite. Sauf que le médium ne l’avait pas prévenu de l’arrivée d’un membre de sa famille. Elle ne pouvait pas se contenter de l’envoyer bouler, s’il connaissait son colocataire. Mais que faire ? Elle avait, semblait-il, d’autres chats à fouetter, dans l’instant présent.

Anela prit une décision. Elle se décala soudain pour apparaître dans l’entrée et s’appuya nonchalamment sur son balai. Un œil néophyte n’y verrait qu’une femme qui faisait le ménage, alors qu’un œil averti décèlerait, sans aucun doute, les muscles bandés, comme un félin prêt à bondir sur sa proie. Évidemment, elle ne voulait pas l’attaquer, mais elle le mettait, ainsi, en garde. S’il tentait quoi que ce fut de suspect, elle se défendrait. L’heure était trop grave pour discuter.

> Alexei n’est pas là, dit-elle, en Russe, un sourcil haussé sur la tête d’étonnement. Il ne m’a pas prévenue qu’il avait invité son grand-père à venir. Vous êtes chez moi, ici. Je suis Anela. Ne restez pas dans l’entrée, venez, venez.

Elle lui fit de petits signes pour l’inviter à entrer dans la maison ce qui, en vérité, n’était pas tant pour lui (même si elle se devait d’accueillir le grand-père de son ami comme il se devait) que pour éviter que son odeur, inconnue pour la Louve, n’entache celle qui puait si fort dans l’entrée.

> Vous êtes venu directement de Russie juste pour le voir ? demanda-t-elle, en ouvrant la route jusqu’au salon. Je suis sûre qu’il sera ravi, mais il faudra attendre qu’il revienne.

Malgré elle, la chasseresse laissa un peu de stress et d’inquiétude transparaître dans sa voix. Elle sentait qu’Alexei ne reviendrait pas et qu’elle se devait, dans la seconde, d’abandonner le grand-père pour voler à la poursuite de son colocataire. Rien, ni personne, n’avait le droit de toucher à sa meute.

> Malheureusement, j’ai une affaire urgente sur le feu. Je vais devoir vous laisser, mais vous pouvez faire comme chez vous, ici. Et je ne parle pas du ménage, ajouta-t-elle, en prenant conscience du balai qu’elle serrait toujours.

Elle n’avait, vraiment, pas de temps à perdre ici, même si elle avait très envie d’en apprendre plus sur cet étrange personnage qui tombait pile poil au mauvais moment.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Re: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) EmptyDim 20 Sep 2020 - 19:33


   

K
rab observait les environs, non pas pour y déceler une cachette, ou qu’importe, mais pour y trouver un fantôme pour le renseigner. Après tout, il était ici pour être renseigner… et trouver son petit fils. Son mauvais pressentiment prenait toute la place de sa pensée. Il ne pouvait penser à autre chose en l’état actuel des choses. Il sursauta en voyant une jeune femme avec son balai. Un instant passa, un ange comme on disait aussi, avant qu’il ne fasse la mise au point. Suivant la jeune femme, il répondit aussi en russe, bien content d’entendre la sonorité de sa langue ici aussi.

- Il ne m’a pas invité, j’ai senti qu’il avait des problèmes. Comme un mauvais pressentiment qui prends aux tripes et vous secoue. Alors je suis venu.

Et son sentiment n’avait pas disparu, bien au contraire. Alors qu’il observait la sœur d’Alexei, il voyait bien qu’elle non plus n’était pas rassuré… le balai en était la preuve, elle n’était clairement pas en train de le passer. Il allait se mettre à parler quand il reçu un message… Un mms pour être plus précis. Il ouvrit l’image pour voir Alexei attaché sur une chaise. La tête pendant preuve qu’il était inconscient, mais des marques sur lui, preuve qu’on ne l’avait pas trop bien traité. Puis un SMS « donnez nous ce qu’on veut ou on le tue ». Il blemit,  avant de reposer les yeux sur Anela.

- je ne voulais pas rencontrer la sœur de mon petit fils comme ça, mais Anela, j’ai besoin de vous je crois.

Et il lui montra la photo …. Alors qu’il se sentait déjà mourir dans son cœur devant l’état de son petit fils. Les Amériques n’avaient jamais été tendres avec les membres de sa famille … et Alexei ne faisait pas exception à la malédiction. Il regarda doucement Anela et releva les yeux vers elle.

- je vous en pris.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Re: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) EmptyLun 21 Sep 2020 - 12:20


   

A
nela eut beau garder le dos droit, les sens en éveil, concentrée à la fois sur l’odeur de l’entrée et les mots du grand-père, elle ne pouvait totalement cacher l’inquiétude qui grandissait en elle et bandait ses muscles. Elle voulait courir dehors, remonter la piste de l’odeur infernale et trouver ce qui clochait, enfin, pour que tout rentre dans l’ordre. Son corps entier répondait à la menace, au danger, comme pris d’un vieux sentiment qu’elle n’avait plus connu depuis longtemps. Face à cette étrange situation, Anela retrouvait les sensations de la chasseresse qu’elle avait été, de cette femme incroyable qu’elle aurait dû devenir, qu’elle aurait pu être si sa jambe n’avait pas été coupée net sous le genou.

La brune retrouvait, là, au creux de son ventre, le même mal qui l’avait bouffé le jour où sa mère était partie avec son mentor, pour une chasse qui aurait dû bien se terminer. Elle s’était emplie de mauvais pressentiments, d’impressions que les choses allaient déraper et qu’elle ne pourrait rien faire pour les empêcher. À l’époque, elle s’était contentée d’attendre dans son coin, sans arriver à se concentrer sur son entraînement, la tête pleine de pensées néfastes qui la bouffaient atrocement. Puis l’inévitable s’était écrasé devant ses yeux, sous la forme d’un corps allongé sur une table, recouvert d’un drap qui, pourtant, paraissait transparent. Sa mère était morte.

La chasseresse prit une grande inspiration et se cala près de la table, sans faire mine de s’asseoir. S’il était arrivé malheur à son colocataire, elle ne pouvait pas, cette fois, rester là sans rien faire. Elle devait agir avant qu’il ne soit trop tard, quitte à jouer sa vie pour sauver la sienne. Ça ne la dérangeait pas, elle. Anela était née pour cela, au final. Sa vie de chasseresse vibrait pour sauver celle des autres, constamment. Et si elle mourrait en réussissant à arracher Alexei aux griffes du mal, alors, au moins, elle aurait prouvé au monde qu’elle pouvait, encore, être utile à quelqu’un.

Ses réflexions furent coupées court par le vieux qui, d’ailleurs, ne lui avait toujours pas dit son nom. Alexei le lui avait-il dit ? Elle n’arrivait pas à s’en souvenir et préféra se concentrer sur l’essentiel : lui aussi sentait que quelque chose de mal était arrivé à son petit-fils. En vérité, il n’en aurait pas fallu plus, à la chasseresse, pour partir en courant sur la trace du fautif. Elle sentit tout son corps sous tension, prêt à bondir dans l’entrée. Ce ne fut que le bruit du message reçu par le grand-père qui maintint Anela droite sur ses deux jambes, pendue au verdict. Elle savait que ce n’était pas de bonnes nouvelles.

La tête du grand-père suffit à achever la chasseresse qui serra très fort le poing sur son manche à balai. Les mots n’eurent pas le moindre sens, dans ses oreilles, à l’instant où il retourna le téléphone pour lui montrer la photographie et le message. Le sang d’Anela se refroidit soudain, puis une vague de magma l’envahit et elle vit rouge. Entre ses doigts, le bois du balai explosa dans un crac affreux, tandis que son visage blanc restait calme, bloqué sur celui d’Alexei, assis sur sa chaise, visiblement torturé par des connards.

En d’autres circonstances, Anela aurait sûrement pigé qu’il venait de l’appeler « la sœur de son petit-fils » et qu’elle se devait de creuser cette information. Néanmoins, la brune avait, visiblement, mieux à faire dans l’instant présent. Les questions viendraient plus tard, quand elle aurait sauvé son colocataire. Pour l’heure, elle arracha le portable des mains du grand-père, abandonna son balai cassé en deux et inspecta la photographie pour trouver un signe de l’endroit où il pouvait être retenu.

> Connaissez-vous l’identité de ceux qui ont cru que c’était une bonne idée de kidnapper mon colocataire chez moi ? Chez moi, précisa-t-elle, comme s’il devait comprendre quelque chose. Je vous le vole pour le moment, ne m’en voulez pas.

Avec un sourire poli, quoi que crispé par la tension qui remuait en elle, Anela indiqua le téléphone du vieil homme qu’elle ne comptait pas lui rendre pour le moment. À la place, elle sortit son propre smartphone de sa poche et composa, immédiatement, le numéro de son mentor. D’un geste, elle indiqua au vieux de rester là où il était, puis elle activa l’appel vidéo. Dans l’écran, la mine bougonne de son mentor se décoinça à l’instant où il posa les yeux sur la photographie. Tout en déboutonnant, sans gêne, son haut, Anela lui expliqua la situation et grimpa dans sa chambre.

Cinq minutes plus tard, la brune réapparaissait dans le salon, un jogging remonté aux genoux, sa prothèse noire brillant à sa jambe gauche, un débardeur sur le dos et une veste sur les épaules. Ses longs cheveux noirs pendaient au bout d’un gros élastique. Elle revint près du grand-père et s’appuya sur la table pour se pencher vers lui.

> Je vais pas y aller par quatre chemins, on a d’autres choses à faire. Je suis une chasseresse, voyez-vous, et ils viennent de kidnapper mon protégé. Donc… ils sont dans la merde, disons les choses comme elles sont.

Anela acquiesça du chef, comme si elle pesait, elle-même, ses propres mots et qu’il lui semblait impossible d’en trouver d’autres. Elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait dire d’autre, de toute façon. À côté d’elle, le film Taken passerait pour une gentille croisière en plein Paris. Anela ne laisserait personne faire du mal à Alexei. Il avait, déjà, trop subi. Sa culpabilité frisait des sommets qu’elle préférait oublier pour le moment.

> Je sais pas qui vous êtes, exactement. Peut-être que vous essayez de me berner, même si, soyons francs, vous seriez con d’essayer. Ce qu’on va faire, c’est que vous allez venir avec moi, ordonna-t-elle, sans lui demander son avis. Et vous allez faire ce que je vous dis.

Ça, non plus, ce n’était pas négociable. Ennemi ou ami, Anela comptait bien faire de lui ce qu’elle voulait et exiger qu’il fasse exactement ce qu’elle disait au moment où elle le disait. Ce qui, au passage, valait mieux pour la survie du vieil homme. En attendant de savoir s’il était vraiment quelqu’un de confiance et pas un abruti qui essayait de la manipuler, Anela se devait de le garder à ses côtés, en bonne santé. Après… ça dépendrait de ce qu’elle découvrirait.

> Déjà, vous allez leur répondre. Je vous laisse le choix, pour cette fois. Soit vous leur dites que vous êtes d’accord et vous attendez sagement les instructions – vous en donnerez l’impression, en tout cas, mais je vous préviens, on ne restera pas ici, bien au chaud, pendant qu’il se fait défoncer la tronche. (Elle était directe et s’en voudrait sûrement plus tard, mais pour l’heure, elle avait d’autres chats à fouetter que de s’inquiéter de la sensibilité d’une vieille personne.) Ou vous me laissez les appeler et on fait les choses à ma manière. Venez, vous réfléchirez en marchant.

Le sourire d’Anela n’était pas vraiment rassurant et laissait sous-entendre qu’elle ne lui donnait pas le choix pour rien. Ses proches ne savaient pas exactement la folie qui l’habitait et à quel point elle pouvait être extrême quand on osait toucher à ceux qu’elle aime. Il n’y avait que son mentor, pour le savoir, et elle venait de tout lui raconter, pour qu’il l’aide à trouver l’entrepôt sur la photo. Elle ne pouvait pas rêver meilleure aide qu’un chasseur qui possédait un aussi bon réseau que lui. En attendant, néanmoins, elle ne pouvait pas rester les bras croisés et elle traça jusqu’à l’entrée, dans laquelle elle s’arrêta pour sonder, à nouveau les différentes odeurs.

> Dîtes-moi, monsieur le grand-père, vous avez un chien avec vous ? (Oui, elle lui demandait plus au moins si c’était lui qui puait le clebs.) Que je ne trouve pas la moindre crotte dans le jardin, sinon vous les ramasserez avec les mains, je vous préviens.

Et, plus aimable qu’elle ne l’a jamais été, ce qui contrastait parfaitement avec son sourire poli, Anela ouvrit la porte pour se concentrer, enfin, sur l’odeur inconnue qui traînait dans le coin. Elle sentait bel et bien le parfum d’un chien, mais elle était, pourtant, persuadée que cela n’avait rien à voir avec les agresseurs de son colocataire. Sauf qu’elle n’avait pas vu, non plus, de chien traverser l’allée aux côtés du petit vieux, quand elle était dans sa chambre. C’était quoi cette histoire, encore ? Il lui semblait qu’elle aurait beaucoup de questions à poser, quand elle aurait sauvé Alexei. À force, le pauvre médium finirait par croire qu’il aurait mieux fait de rester entre les mains de ses ravisseurs…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Re: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) EmptyJeu 24 Sep 2020 - 16:02


   

K
rab observait la réaction d’Anela … et il ne pouvait que l’envier de sa jeune et de sa fougue. Même s’il donnerait tout pour venir en aide à son petit fils, il savait déjà qu’il ne pourrait pas le faire aussi efficacement que ce qu’il avait pu faire dans sa jeunesse. Il comptait bien demander de l’aide aux fantômes. Comme son petit fils Krab parlait plusieurs langues pour les comprendre, et cela pouvait grandement aider. Il ne remarqua qu’ensuite que la jeune femme et lui parlaient en russe sans aucun accent, et aucun problème. La question tomba et krab observa une nouvelle fois la photo et le mot qui était écrit ensuite.

- Je ne sais vraiment pas. Je n’ai rien. Je ne suis pas pauvre, mais il demande quelque chose en particulier. Hors je ne vois pas du tout ce que cela peut être. Comment … Peut être que je devrais appeler ma femme et la prévenir ?

La dernière phrase était clairement plus pour lui que pour Anela. Il la laissa prendre son téléphone, en essayant de voir un autre fantôme dans la maison. Bien sur, Alexei, ou Anela il ne savait pas, avait fait en sorte de nettoyer la maison des fantômes. Shu était très vieux, il passait les plus grandes protections. En entendant la « nouvelle » Krab sourit.

- je l’ai su au moment où je vous ai vu. Je suis un médium, comme vous le savez déjà je le sais. Ils ont kidnappés mon petit fils, alors ne vous en faites pas je serais me montrer utile.

Parce qu’elle ne pourrait pas le laisser là, en plan …ça jamais petit coco. Il était déjà prêt à aller mettre des coups de poing dans la tête des gens qui avait prit son petit fils.

- Krab Prizrak. Méduim de renommé mondial. Propriétaire de plusieurs entreprises.

Il avait envie de dire qu’il pouvait devenir son grand père si elle le souhaitait… C’était la sœur de son petit fils, et même si Anela n’avait pas la même mère … Krab et sa femme avaient déjà dit qu’ils voulaient Anela dans leur famille aussi. Parce que les méduims avaient une vision élargit de la famille ? Si on écoute Alexei non, mais lui c’est parce qu’il avait envie d’avoir une sœur et un frère depuis des années … Krab observa son téléphone, et doucement le donna à la jeune femme. Il ne voyait pas réellement ce qu’il pourrait répondre aux aggresseurs hormis « de quoi que tu me parles connard ? » Alors … Oui, il laissait complètement la responsabilité à Anela, mais il sentait qu’elle en avait besoin dans sa vie, qu’on lui fasse confiance.

- Je n’ai pas de chien, mais si vous sentez l’odeur, c’est que ça devait être Alexei et son nouvel ami non ?

Sans attendre, krab reprit son téléphone et alla sur la conversation d’Alexei. Il lui tendit la photo d’Alexei en train de faire un câlin à un chien qui avait la tête défigurée. Souriant. Avec un petit message « Je te présente mon nouveau meilleur ami. Ma sœur va l’adorer. Et Shu est jaloux. Faudra que tu viennes le rencontrer ». Il y avait beaucoup d’autres messages mais krab suivant Anela sourit.

- Je m’inquiète aussi pour Shu…

Même si Shu est déjà mort … il suffit qu’ils arrivent à le coincer dans un corps pour qu’on puisse le torturer lui aussi. Et krab n’avait pas envie de ça. Il espérait vraiment que tout se passera pour le mieux dans cette histoire.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Re: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) EmptyMer 30 Sep 2020 - 12:18


   

Q
uelque chose clochait, sans aucun doute, mais Anela n’arrivait pas à déterminer ce dont il s’agissait. Si le vieux était visé, pourquoi étaient-ils venus jusqu’aux Etats-Unis kidnapper son petit-fils ? Avait-ce le moindre sens ? Pourquoi ne se contentaient-ils pas de le faire chanter en Russie ? Là-bas, elle était prête à parier que les ravisseurs auraient été plus au calme que chez elle. Une grave erreur de leur part de croire qu’une femme amputée était inoffensive. Car elle ne doutait pas que ce fut la réflexion qu’ils avaient dû avoir. On ne kidnappe pas un homme sans s’intéresser à son quotidien et à ses proches. Quelqu’un avait dû la surveiller et elle n’avait rien vu. Pouvait-elle, pour une fois, faire les choses correctement ? Apparemment pas.

À la question sur la femme du grand-père, la chasseresse resta pensive. Elle ne fut pas sûre de ce qu’elle devait répondre. D’un côté, elle eut très envie de lui dire que ce qu’elle ne savait pas ne pouvait pas lui faire de mal. De l’autre, elle ne pouvait pas tolérer un mensonge pareil. La grand-mère aurait, sans doute, très envie de savoir ce qu’il se passait, de l’autre côté de l’océan. Et si le vieux était venu tout seul, c’était bien qu’elle ne le suivrait pas sur un coup de tête et qu’elle resterait sagement chez elle. Anela ne comprit pas, cependant, pourquoi les ravisseurs ne s’étaient pas contentés de kidnapper la grand-mère. Une vieille femme était, sans doute, plus facilement manipulée qu’un homme dans la fleur de l’age, comme Alexei. Les choix, ici, cachaient quelque chose qu’elle ne comprenait pas.

> Appelez-la et rassurez-la. Elle a le droit d’être au courant, mais elle ne doit pas venir. On aura peut-être besoin d’elle, en Russie. Peut-être pas.

Anela croyait dur comme fer qu’ils n’auraient pas besoin d’elle, qu’ils pourraient tout gérer d’ici, mais si la grand-mère, au pays, pouvait obtenir quelques informations sur les ravisseurs, pendant que la brune se lançait sur leur piste olfactive, alors ce serait toujours cela de gagné. En attendant, elle toisa le grand-père de haut en bas, sans jugement dans le regard. Elle jaugea un peu de sa force, de la vigueur de son maintien et, surtout, de la sincérité qui brûlait dans ses yeux. Elle eut envie de croire qu’il ne lui mentait pas, mais elle préféra garder en tête la possibilité que ce fut le cas. Un excès de confiance, un aveuglément certain, avaient déjà fait certains dégâts dans la vie de la chasseresse. Elle ne pouvait pas recommencer.

> Contentez-vous de faire ce que je vous demande, si vous ne voulez pas finir blessé. Ne jouez pas au héros, vous êtes médium, pas superman.

Même si ses mots avaient, en un sens, une certaine dureté, son ton était doux et elle se voulut rassurante. Anela essaya de se persuader elle-même qu’elle gérait la situation, afin que Krab ne prenne pas peur et qu’il lui fasse confiance. Une chose qu’elle aurait pu, elle-même, lui crier de ne pas faire d’en d’autres circonstances. Après tout, n’avait-elle pas juré à Alexei qu’il n’existait pas d’endroit plus sécurisé, en ville, que sa maison ? Peut-être n’était-ce pas à lui, mais elle l’avait dit à quelqu’un et maintenant… on lui prouvait qu’elle se trompait. Son colocataire avait disparu juste à la porte d’entrée.

> Avez-vous des ennemis, monsieur Prizrak ? À cause de ces fameuses entreprises, peut-être.

La brune ne savait pas trop où elle devait chercher les ennemis du grand-père, plus habituée aux litiges entre surnaturels, qu’entre dirigeants d’entreprise. Il lui semblait, pourtant, qu’il s’agissait d’une bonne piste à creuser, tandis qu’elle s’emparait du téléphone de Krab. En quelques mouvements, elle recopia le numéro des ravisseurs sur son propre téléphone et rendit le sien au grand-père, quand il le lui reprit, décidé à lui montrer le nouvel ami d’Alexei.

Anela n’avait pas connaissance de cette histoire de chien. Pas encore, en tout cas. Et l’aveu tomba du ciel avec, à nouveau, une allusion à son lien de parenté avec le médium. Cette fois, la brune ne sut pas passer outre et cacher la colère que toute cette histoire faisait bouillir en elle. Elle se racla la gorge pour faire redescendre le grognement qui essaya de remonter, puis elle chassa ses cheveux noirs, d’une main tremblante de rage. Alexei savait ce qu’elle était, pour lui, mais il ne lui avait rien dit. Il comptait, aussi, lui imposer un chien, alors qu’il aurait fallu le lui demander pour qu’elle dise oui. Sans aucun doute, Krab ne faisait qu’enfoncer son petit-fils dans les ennuis. Anela serait mille fois plus terrible que les ravisseurs qui avaient osé lui frapper les joues.

> Vous savez quoi ? demanda-t-elle, d’une voix vibrante de haine. On va jouer à un nouveau jeu : vous ne faîtes plus rien que je ne vous ai pas demandé, hein ? Ça évitera que vous me montriez des choses que je ne veux pas voir. Alors, vous êtes gentils et vous ne parlez plus ni du chien, ni d’un quelconque lien de parenté entre cet abruti et moi. D’accord ?

La brune papillonna des cils et sourit, mais il était évident, sur son visage, qu’elle ne lui demandait pas véritablement son avis. Si elle voulait se concentrer sur toute cette histoire, elle se devait d’oublier le reste et de ne pas se laisser perturber par des idioties. Elle comprenait mieux, maintenant, les questions de son colocataire et l’abattement qui l’avait étreint en entendant les réponses de la chasseresse. Elle ne regrettait pas ce qu’elle avait dit, en tout cas. Le sang n’avait aucun sens, aucune importance.

> Shu est un grand garçon, chassa-t-elle ses inquiétudes, plus pour le rassurer que parce qu’elle en était certaine. Il a dû se cacher dans un coin ou fouiller les lieux pour nous ouvrir la voie. On le croisera probablement sur le chemin et nous n’aurons plus qu’à le suivre jusqu’à Alexei.

Elle préférait ne pas imaginer qu’il puisse arrive autre chose au fantôme. Le médium et son fantôme faisaient tous les deux partie de son foyer et, à ce titre, Anela se devait de sauver les deux. Néanmoins, si la brune devait choisir entre sauver la vie d’Alexei ou celle de Shu… Elle préféra ne pas y penser, se gorgea de la certitude qu’elle n’aurait pas à faire un choix et colla son téléphone à son oreille, après avoir composé le numéro des agresseurs.

> Bonsoir ! dit-elle, d’un ton presque enjoué. Vous êtes mignons, mais si vous ne voulez pas finir en prison pour le reste de votre vie – et la peine de mort est toujours d’actualité aux États-Unis, au cas où vous n’étiez pas au courant – vous feriez bien de relâcher Alexei. Nous sommes déjà en route pour venir vous botter les fesses, alors ne jouez pas aux malins avec moi. Si vous le touchez une fois de plus, je peux vous assurer que vous ne passerez pas par la case prison.

Message passé, Anela raccrocha et sourit à Krab. Il ne valait mieux pas remettre en doute la véracité de ses menaces. La brune était une chasseresse. Tuer faisait partie de ses attributions. Et elle avait appelé le meilleur d’entre eux pour couvrir ses arrières. D’un doigt pointé vers la route, elle indiqua à Krab que la piste remontait dans ce sens. Puis, elle posa une main sur son épaule et serra un peu, pour lui transmettre son assurance et le rassurer.

> Il faudra sûrement que vous demandiez à quelques fantômes s’ils n’ont pas vu quelque chose. Mais concentrez-vous plutôt sur Shu. Ils n’auront probablement pas remarqué le kidnapping, mais Shu, lui, sait se faire remarquer. Je suis sûre qu’il s’est arrangé pour que tout le monde sache qu’il est passé. Ça nous aidera à les pister.

Parce qu’elle n’osa pas le dire à Krab, pour qu’il ne s’inquiète pas, mais l’odeur inconnue était très ténue et, bientôt, elle ne doutait pas qu’elle disparaîtrait sous les nombreuses odeurs de la ville. Anela était une chasseresse, pas un garou, elle ne pourrait pas suivre le parfum de l’agresseur jusqu’à leur repère. Ils devraient, très vite, trouver d’autres moyens de les poursuivre.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Re: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) EmptyVen 2 Oct 2020 - 12:47


   

.


*du côté de Alexei*

La douleur était ..supportable. Alexei avait dormi assez pour qu’on le mets dans un guiness des records, mais au moins, la douleur avait été stoppé. Il sentait le sang couler des tempes, et d’autres écorchures de ci de là un peu partout. Un homme était dans la pièce. Parlant russe au téléphone. Alexei essayait de relever les yeux mais il avait du mal à tenir sa tête. Alors il écoutait ce qu’il pouvait entendre. Cela parlait d’un fantôme.

Bien sur, de toute la planète terre, le seul capable de se faire kidnapper pour un fantôme, c’était bien lui (qu’il croit en tout cas)… Il essaya de comprendre … encore une fois… ce qu’on lui voulait. Il avait essayer de poser la question, mais les coups pleuvaient sans qu’il n’arrive à comprendre. Alors qu’une autre personne arriva dans la pièce, Alexei sombra à nouveau dans l’inconscience,

*du côté de Krab et Anela*

Krab avait fait comme Anela lui avait dit. Il avait appelé sa femme, qui parlant fort au téléphone disait déjà qu’elle allait les rejoindre. Krab avait réussi in extremis à lui dire que non, elle devait rester en Russie, au cas où. Qu’il avait besoin d’elle là bas et non ici. Qu’ici, il y avait déjà Anela. La grand mère d’Alexei fut soulagé d’apprendre qu’Anela était là, et elle demanda même à Krab de faire attention à elle, et de lui faire un câlin pour elle.

Krab promit, mais il précisa que cela ne sera pas tout de suite au vue de l’urgence. La grand mère répondit tout simplement qu’elle allait faire du tarot pour essayer de nous aider. Krab savait que sa femme avait quelque chose avec les cartes. Elle tombait souvent juste, alors il accepta l’aide proposé. Krab avait raccroché et rigola à la comparaison d’un super héros américain.

- Je ne suis pas inutile pour autant, j’ai vu plus de guerre que ce que l’on pense.

Il n’était pas démuni. Et il ne l’avait jamais été. Et il ne le sera jamais. C’était ainsi. Insonscient de toute ce qu’il était en train d’avouer à Anela et qu’elle ne savait pas, il continua tout simplement sur sa lancée.

- Je ne pense pas. Je suis une entreprise moi même et je mets un point d’honneur à aider autant que je le peux. J’ai bien du fermé des entreprises, mais rien qui ne me vaudrait que l’on fasse du mal à mon petit fils, qui lui n’a rien à voir la dedans.

Krab était toujours en train de regarder la photo du chien blessé et de son petit fils quand la jeune femme reprit la discussion. Venait elle de traiter son petit fils d’abruti ? Alexei était beaucoup de chose pour Krab mais pas un abruti pour autant.

- Il comptait vous le demander quand il serait sûr qu’il survive. Ce chien a été trouvé dans les égouts et apparement de l’acide lui serait tomber sur le visage. D’où la cicatrice qu’il a. Alexei a fait en sorte de le sauver.

Il n’avait pas su pour la petite fille disparu, ni pour les ravisseurs armés et tout ça. Alexei avait préféré oublier ce qui le mettait en danger pour ne parler que de ce qui était vraiment positif. En parlant de Shu, Krab eu un nouveau sourire franc. Il est vrai qu’il était le genre. Quand la jeune femme vit le rassurer, il ne pu s’empêcher de mettre la main sur la sienne. Et lui sourit. Observant la rue, il posa les yeux sur les passants sans réellement les voir. Comme pourrait le faire Alexei sur une blonde dans un parc mais bref. Il passa les vivants et trouva au fond de la rue, un sdf qui n’était plus vivant depuis un moment. Il fit un petit trot pour arriver jusqu’à lui. Il se baissa et parla en anglais comme si cela était sa langue naturelle. Alexei n’était pas le seul à parler plein de langue, juste le seul a en avoir fait un diplome pour le prouver.

- Bonjour Madame. Je suis Krab. Auriez vous vu passer un chinois un peu idiot … oui c’est ça je parle de Shu …. Il a essayé de vous toucher la poitrine ? Oh …. Oui je suis désolée, c’est un malotru. Je serais lui faire la morale …. …. Non … Je n’ai pas envie de l’exorciser … oui je comprends … pour le moment il est le seul à savoir ou se trouve mon petit fils … oui… Oui Alexei c’est ça… Vous l’avez vu venir mais pas repartir ? …. Et ensuite vous avez vu Shu sur le toit d’une berline bleu… l’immatriculation vous l’avez ? AQX 5846 FA ? Vous en êtes sûr …. Oui. Merci Madame. Je reviendrais après cette histoire pour vous aider, soyez en assuré !

Il se retourna vers Alena. Et il redit l’immatriculation, et la direction qu’avait pris la voiture. Il passa sur le fait que la SDF appréciait Alexei mais déteste Shu… C’était un sentiment que beaucoup avait, elle ne pouvait pas l’en blâmer.

HRP - L’immatriculation peut être fausse ou pas la bonne voiture si tu veux des fausses piste
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Re: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) EmptySam 10 Oct 2020 - 16:23


   

P
uisqu’il semblait normal de parler fort au téléphone à côté d’une chasseresse, la brune ne put faire autrement qu’entendre une partie de la conversation. Elle resta concentrée sur autre chose autant qu’elle le put, pour ne pas avoir à écouter ce qui ne la concernait pas, mais certaines informations passèrent ses défenses et elle capta quelques phrases. Il fut question de venir, ce à quoi Anela jeta un coup d’œil à Krab pour s’assurer qu’il serait ferme et refuserait en bloc. Puis elle crut comprendre quelque chose en rapport aux cartes de tarot, ce qui lui fit hausser un sourcil. La brune n’avait rien contre la divination et elle était prête à parier qu’une médium était mieux placée que quiconque pour manipuler ce genre de… pouvoirs ? mais elle doutait que cela les aide aujourd’hui. Néanmoins, elle ne dit rien, prête à prendre tout ce que l’on était prêt à lui donner pour retrouver son frère.

Son frère…

La brune tiqua toute seule et préféra se concentrer sur autre chose. Alexei avait été son frère au sens très large de la famille qui battait au fond de son cœur, mais les choses prenaient une autre tournure, maintenant, et elle ne voulait pas y réfléchir pour le moment. Elle saurait faire regretter toute cette histoire à son colocataire en temps et en heure. Maintenant, il leur fallait suivre la piste des ravisseurs et réussir à trouver ce fameux entrepôt, sur la photo. Anela n’avait toujours pas eu de nouvelles de Vadim, son mentor. Elle supposa que le Russe n’avait pas encore réussi à trouver l’endroit. Elle n’était même pas certaine qu’il puisse lui donner une adresse, ou ne serait-ce qu’un quartier, en analysant la photographie. Mais qui ne tente rien n’a rien, après tout.

> Je ne dis pas que vous me serez inutile, mais que vous ne devez pas sauter dans la mêlée aveuglément. Nous n’évoluons pas dans la même catégorie, ce n’est qu’un fait, pas une dérision. Laissez-moi prendre les coups pour vous, il faut bien que ce corps me serve à quelque chose.

Elle haussa les épaules, comme si ce n’était rien et passa à autre chose. Elle ne voulait pas tant remettre en doute le vécu de Krab que le simple fait qu’il ait vécu, en vérité. Anela était prête à parier qu’il avait été un grand homme, mais il n’était plus dans sa première jeunesse et elle ne voulait pas risquer qu’il lui arrive quelque chose de fâcheux. De plus, il serait beaucoup plus facile, pour elle, de se débarrasser des ravisseurs s’il ne traînait pas dans ses pattes. Depuis son amputation, la brune n’avait plus refait de chasse accompagnée (pas avec combat, en tout cas) et elle ne préférait pas tenter l’expérience avec un humain. Un chasseur pouvait se prendre des coups de trop, un médium non.

De toute façon, elle ne lui demandait clairement pas son avis.

> Le problème, ce n’est pas Alexei. Le problème, c’est vous, Krab, avoua-t-elle, un peu trop franchement. Il n’a rien à voir là-dedans, sauf qu’il est votre petit-fils et qu’il est important, pour vous. Si vous ne l’aimiez pas, par exemple, il n’en serait pas là aujourd’hui. Ce qui ne veut pas dire que c’est de votre faute, ne sautez pas aux conclusions hâtives. Alexei est un grand garçon qui n’aurait pas dû se faire avoir aussi facilement. Et s’ils ont fait tout le chemin jusqu’aux États-Unis juste pour lui… il doit y avoir autre chose.

Anela ne savait pas ce que cette chose pouvait être, mais elle avait au moins une certitude : Alexei mériterait des cours particuliers de self-defense. À lui non plus, elle ne lui demandait pas son avis. Elle lui apprendrait à se sortir des emmerdes comme un grand, car il était hors de question qu’il se fasse enlever dans sa propre maison, ni même ailleurs en ville. Il devait apprendre à se défendre. Et il ne valait mieux pas remettre en question la pédagogie d’Anela. Elle saurait lui apprendre.

Juste au cas où, elle nota, sur son téléphone, de penser à vérifier les kits de premiers secours et à en acheter de nouveaux.

> Il me semble avoir dit que je ne voulais plus en entendre parler, non ? demanda-t-elle, avec un faux sourire. Si vous voulez lui trouver des excuses, attendez que l’on soit tous réunis et je vous laisserai peut-être perdre votre salive pour rien. En attendant, je ne veux plus un mot à ce sujet.

La brune avait, surtout, besoin de se concentrer sur l’odeur et d’oublier tout le reste. Si son esprit commençait à vagabonder sur l’arrivée d’un chien dans sa maison et le possible lien (elle émettait des doutes) de parenté entre Alexei et elle… Elle ne donnait pas cher de sa peau. Ils ne le trouveraient jamais et les ravisseurs finiraient par s’en débarrasser. Elle devait se concentrer. Anela n’était plus la chasseresse d’autrefois. Elle ne pouvait plus se concentrer sur trois choses à la fois.

Alors que Krab trottinait vers une SDF que la brune ne voyait pas, elle s’empara à nouveau de son téléphone et vérifia qu’elle n’avait toujours pas de nouvelles de Vadim. Quand Krab eut fini de discuter – discussion dont elle suivit un peu le cours, à défaut d’avoir mieux à faire – Anela n’attendit pas qu’il ait fini de lui résumer la situation pour appeler son mentor. Avec une plaque d’immatriculation (si elle était bonne), ils pourraient avancer. Vadim eut à peine le temps de décrocher qu’elle exigea :

> Nous avons une piste. Une berline bleue qui serait passée dans ma rue. Je te donne l’immatriculation : AQX 5846 FA. Il faudrait essayer de trouver un accès aux caméras de sécurité des quartiers voisins, pour la trouver. Elle est partie vers l’est. Pas de nouvelles de ton côté ? Très bien. On va se procurer un véhicule.

Anela raccrocha aussitôt. Vadim n’avait pas encore trouvé l’entrepôt, mais il supposait que les briques, au fond, ressemblaient au quartier industriel en périphérie est de Los Angeles. Ce qui leur laissait, encore, un très large quartier à fouiller de fond en combles, mais c’était déjà ça de gagné.

> Dîtes-moi, Krab, vous faîtes quelle taille de tête ?

La brune n’attendit pas sa réponse pour s’emparer du coude de Krab et le pousser dans la direction opposée : droit sur leurs pas, retour à la case maison. Ils ne pourraient pas rejoindre le quartier industriel à pieds et Anela ne paierait pas un taxi pour fouiller tous les pâtés de maison. Elle préféra pousser la porte d’entrée et forcer Krab à passer la première porte à gauche qui donnait sur le garage. Là, la vieille bécane de sa mère reposait sous un gros drap rouge taché de cambouis.

> Il faut espérer que ça fonctionne et que vous me fassiez confiance, pour ce coup. Ne posez pas la question, la réponse pourrait ne pas vous plaire.

Non, Anela n’avait pas encore le permis pour conduire la moto de sa mère. Non, elle n’était pas certaine qu’elle ait bien réussi à la réparer, depuis le temps que le vieil engin prenait la poussière dans son garage. Non, rien de tout ceci ne l’arrêterait. Elle se contenta de tirer sur le drap, glisser une barre de fer sur le côté de la moto (puisqu’elle avait cassé son bâton télescopique dans un parc) et de s’emparer d’un casque, qu’elle lança à Krab. Évidemment, elle n’en avait qu’un.

> Accrochez-vous fort à moi, n’ayez pas peur. On aura tout le temps pour les bonnes manières et la pudeur plus tard.

La brune sourit et chevaucha sa moto. Une drôle de sensation courut dans son ventre à l’instant où elle posa les mains sur le guidon et alluma l’engin qui ronronna entre ses cuisses. Une sensation sur laquelle elle ne préféra pas s’attarder, consciente que ça ne ferait que les ralentir. À la place, elle tourna la tête vers le grand-père et attendit qu’il grimpe derrière elle.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Re: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) EmptySam 17 Oct 2020 - 14:49


   

K
rab souriait à sa petite fille. Oui c’était actée maintenant. Elle était sa petite fille au même titre qu’Alexei. Le sang était important, mais pas que. Si on écoutait Krab, Shu serait son frère … mais il ne préférait pas le dire à l’animal qui risquerait fort de ne plus le laisser tranquille ensuite. Certaines choses, on peut le faire pour un frère et on ne le ferait pas pour un fantôme casse bonbon. Krab alors sourit en disant qu’il comprenait. Ne pas sauter dans la mêlée son tour de rein l’en empêcherait de toute façon.

- Diriez vous que je suis vieux ma chère ? Mais d’accord. De toute façon, si je suis blessée j’en ai pour une prise de tête avec ma chère épouse de plusieurs heures alors je préfère éviter.

Sa femme était toute sa vie. Son épouse, son amante, son amie, son âme soeur et bien plus encore. Et il savait que si elle s’inquiétait peu pour lui, le sachant débrouillard, il n’en restait pas moins qu’elle ferait une grande scène si elle apprenait qu’il avait été blessé alors … Evitons. Quand la jeune femme lui dit -assez clairement- que tout ce qui arrive était sa faute, il blêmit. Le savoir était une chose. Quand elle ajouta que « ce n’était pas sa faute » le mal était déjà fait. Ancré dans son coeur.

- Alexei ne se défends que peu. Il n’aime pas la violence parce qu’il sait ce qu’elle peut engendrer. Des morts la plupart du temps. J’aurais dû l’obliger à faire un sport de combat …

Krab avait laissé son petit fils être ce qu’il voulait. Et Alexei avait toujours préféré se mettre seul dans l’air de jeu pour parler aux morts que de s’intéresser aux vivants. C’était ainsi depuis des années et il n’avait rien fait contre. Il ne parla plus sur le reste. Trop triste de savoir que tout était de sa faute . Il laissa la jeune femme appelé ensuite. Les informations de la SDF fantôme était précieuses. Il sourit encore quand la SDF se leva pour proposer son aide. Il fit un oui de la tête assez léger pour que le fantôme comprenne qu’Anela n’aimait pas qu’on l’interrompt. La question posait tomba comme un cheveux sur la soupe, et il réfléchit.

- ronde ?

Il n’en avait aucune idée. Depuis quand il y avait des tailles pour les têtes ? C’était les américains ça, à mettre des tailles sur tout ! Se laissant mal mener, parce qu’Anela menait un vieil homme comme si c’était une poupée de chiffon, il la suivit jusqu’à une moto …. Ah non non non et non !

- Vous savez combien de personne meurt sur ses véhicules de l’enfer ?

Il monta cependant derrière elle et serra fort le corps de la jeune femme. Bien sur, il n’était pas Shu il n’y avait aucune arrière pensée, mais il enfouit son visage dans ses omoplates pour ne pas avoir à voir quoi que ce soit. Un médium connaissait assez bien la description des morts de leurs amis fantômes…. Et la moto le mettait dans un état de stress qu’il ne pouvait définir. Alors il préférait se tenir, se taire et faire sa petite crise cardiaque en silence.

- On peut y aller.

PAS DU TOUT. Mais il savait que c’était le meilleur moyen pour retrouver Alexei… mais il n’était pas du tout prêt à subir la moto. Il passera le trajet la tête enfoui dans le dos de la jeune femme, et à se souvenir de respirer que de temps en temps.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Re: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) EmptyMar 27 Oct 2020 - 14:27


   

À
la question de savoir si Anela était capable de dire, de but en blanc, à Krab qu’il était vieux… il ne valait mieux pas qu’elle lui réponde. La brune ne se paraît que rarement de mensonges. La vérité était là, devant leurs yeux, et elle ne pouvait pas tourner autour du pot pendant trois heures. Il valait mieux aller droit au but et abréger : oui, il était vieux. Plus vieux que les proches de la chasseresse ne l’ont jamais été, en vérité. À part Vadim, mais si son age était rapporté à une espérance de vie de médium, il serait, sans doute, plus jeune que Krab.

Elle était, au moins, d’accord avec l’épouse du grand-père et si elle ne répondit rien, ses yeux parlèrent pour elle. Anela sentait l’amour que ces deux personnes avaient l’une pour l’autre et elle admirait ce lien si fort, entre eux. C’était, sans le moindre doute, une conception de la famille qui lui avait toujours plu, comme un rêve qu’elle ne pourrait jamais atteindre. Sa propre mère n’avait eu aucun homme à aimer, dans sa vie, et Anela ne connaissait pas ses grand-parents maternels. Elle n’était pas le fruit de l’amour, comme avait dû l’être l’enfant de Krab. Elle n’était qu’une envie égoïste, un besoin d’héritage, une chose que l’on veut faire pour soi, mais pas pour elle. Même si Anela ne lui en voulait pas, complètement obnubilée par la femme qui avait été sa mère, il n’en restait pas moins vrai qu’elle avait toujours rêvé d’une famille différente. Une chose qu’elle ne disait pas, persuadée qu’elle ne l’aurait jamais.

Sans trop savoir pour quelle raison, Anela se sentit particulièrement visée par la remarque de Krab et une boule se coinça en travers de sa gorge. Ce n’était pas la première fois qu’elle se sentait mal à ce sujet, et ce ne serait pas la dernière. Néanmoins, l’attaque venait se planter dans ce qu’elle avait de plus fondamental : la violence au bout des doigts pour protéger le monde. Les morts qu’une telle vie semait derrière elle. Anela déglutit péniblement et se racla la gorge, incapable de faire face au constat. Elle eut l’impression d’un doigt pointu enfoncé dans son dos pour la désigner comme coupable. Coupable de violence. Coupable de meurtre. Coupable, tout simplement.

> Obliger n’est jamais la bonne solution. Laissez-moi porter ce crime, ça ira bien mieux pour tout le monde. La violence, ça me connaît.

Anela se força un sourire, mais son cœur se serrait à ses propres mots. Il ne s’agissait pas de mensonges, pourtant la vérité était autre. Elle n’aimait pas la violence, ne l’avait jamais aimée et ne l’aimerait jamais. Elle n’était qu’un moyen, un dernier recours à utiliser pour obtenir la paix. Si les choses ne pouvaient pas se régler autrement, alors la brune attaquait, sans joie, sans plaisir, comme un devoir dont on se débarrasse au plus vite. Mais elle savait faire semblant de l’inverse, redresser le dos et hausser un sourcil pour prouver à Krab qu’elle forcerait, elle, Alexei à apprendre à se défendre, à se sortir de ce genre de situations. Même si elle ne voulait forcer personne, elle le ferait. Pour son bien, à lui, elle ne voyait pas d’autre solution. Si la brune était capable de le protéger, elle n’aurait pas besoin de le lui apprendre, mais la vérité était là : la chasseresse était une incapable.

> Pas plus qu’en avion et pourtant, vous n’avez pas hésité à sauter dedans pour venir jusqu’ici, répondit-elle, piquée au vif dans sa fierté. Montez ou restez ici. Vous n’aurez qu’à préparer le café le temps que je m’occupe de cette histoire.

Elle n’aima pas l’entendre s’effrayer de sa moto. Déjà, parce qu’il s’agissait du trésor le plus précieux d’Anela, dont elle avait pris soin depuis tant d’années sans oser grimper dessus pour s’assurer qu’elle était bel et bien réparée. Puis, parce qu’il remettait en doute les capacités de pilotage de la chasseresse. Elle voulait bien lui accorder qu’elle n’était pas la meilleure de sa race, mais les motos, elle connaissait. Certes, Anela n’avait jamais passé son permis. En Russie, sincèrement, qui s’encombrait d’un bout de papier ?

Alors qu’il acceptait de grimper derrière elle et de la serrer très fort, Anela vérifia d’un coup d’œil que le casque tenait bien sur la tête du grand-père et s’installa elle-même correctement devant son guidon. Elle prit une grande inspiration alors que les ronflements de la bête, sous elle, lui chuchotaient de ne pas le faire, de ne pas démarrer, de ne pas conduire, de ne pas partir. Elle ne pouvait pas, elle ne méritait pas la moto de Diane. Pas plus qu’elle ne méritait son nom, aussi faux fut-il que le sien.

> Détendez-vous, je sais ce que je fais, vous ne risquez rien.

Ce ne fut qu’un souffle entre ses dents serrées sur la honte de tout ce qu’elle était, de cette fausse jambe qui trouvait sa place le long du véhicule, de ces mains crispées sur les poignées pour ne pas montrer qu’elles tremblaient, de cette envie de fuir, comme une lâche, qui la prenait aux tripes. Mais Alexei avait besoin d’elle et Anela ne pouvait plus reculer. Elle se gorgea, elle-même, de l’assurance qu’elle se devait d’avoir pour rassurer Krab et se pencha sur le véhicule.

Les premiers mètres furent calmes. Anela alla au pas, aussi doucement que possible, afin d’habituer le grand-père à leur moyen de locomotion. Elle ne pensait pas pouvoir le déstresser tout à fait, mais au moins un peu, juste assez pour qu’il reste focalisé sur le présent et les informations qu’ils avaient récoltées jusque là. Très peu d’informations, en vérité, ce qui l’obligea à tourner la tête vers Krab, à un feu rouge, pour lui donner une bonne occasion de penser à autre chose que la moto, sous eux. Moto qui, d’ailleurs, était parfaitement réparée.

> On a toujours pas trouvé le lien entre vous et votre petit-fils ! Et oubliez le cas des sentiments, sinon ils auraient kidnappé votre femme ! Il y a forcément une autre raison pour qu’ils aient fait tout le chemin jusqu’ici. Est-ce que vous lui avez donné un objet, avant qu’il parte ? Un truc précieux ?

Elle en doutait sincèrement, puisqu’elle n’avait rien remarqué et qu’un simple objet ne provoquerait, sans doute, pas des tortures sans préavis. Mais cela permettrait, surtout, à Krab de se concentrer sur ses pensées, ses souvenirs, plutôt que sur la route qui défilait autour d’eux, de plus en plus vite, même si Anela faisait l’effort de ne pas dépasser les limitations et de calculer ses virages pour qu’ils ne penchent pas trop sur les côtés.

> On arrive bientôt dans le quartier industriel ! indiqua-t-elle, en se redressant sur la moto qui ralentissait. On doit encore trouver l’entrepôt… et j’ai bien l’impression que ce sera pas gagné.

Ils débarquèrent au pas dans le quartier en question. Il ne semblait pas y avoir grand-monde, aux alentours, mais le problème était tout autre : la moitié des bâtiments possédaient les mêmes briques que sur la photo.

> On peut au moins essayer de chercher une berline bleue…

Mais Anela avait bien du mal, désormais, à cacher le désespoir qui s’abattait sur elle, persuadée qu’elle ne réussirait jamais à trouver son colocataire et le sauver. Pas une ratée comme elle.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty
Message# Sujet: Re: Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)   Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Plus j'ai de gardien, moins je suis gardée, qui suis ? (Avec Anela)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Toucher le fond est moins effrayant que rester à la surface de l'abject. - ft Violet
» Did you really free me...? | Anela
» "Too many people overvalue what they are not and undervalue what they are." -- Malcolm S. Forbes (ft. Anela D. Volkov)
» Chaque élément d'une enquête est un miroir, et le tueur se cache dans les angles morts. [Anela]
» Un semblant de déjà-vu ( avec Wilehlmina )

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Perfume of Blood :: Archives :: ♰ Archives :: Sujets abandonnés-