Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
avatar
Invité
Invité

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes EmptyMer 21 Avr 2021 - 21:08

Le bus avait commencé à tourner, à enchaîner les manœuvres. C’était ce qui l’avait réveillée, sans doute, et par la fenêtre elle put constater effectivement que quelque avenue urbaine, fourmillante de vie, avait pris la place des étendues sans horizon qui surplombaient la voie rapide. Une publicité pour une comédie musicale à Hollywood lui confirma, si besoin était, qu’elles arrivaient bien à destination. Los Angeles.

À ses côtés la petite ne dormait plus depuis un moment déjà. Elle en avait plus qu’assez de dormir, qu’elle disait. La mère posa une main protectrice sur ses épaules, un sourire envieux aux lèvres. C’était vrai qu’elles avaient eu le loisir de dormir de tout leur saoul, durant leurs dizaines d’heure de voyage – ce n’était pas comme si elles avaient mieux à faire. Contrairement à d’autres passagers autour d’elles elles ne disposaient d’aucune tablette, d’aucun téléphone pour jouer, écouter de la musique… ou juste tuer le temps. Elle aurait été inspirée d’en profiter pour se reposer, reprendre des forces en prévision de l’étape suivante, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Si la tension avait baissé au fur et à mesure que le bus traversait les frontières d’État, l’adrénaline qui faisait taire ses douleurs musculaires jusqu’à présent s’était elle aussi évanouie. Son dos la lançait méchamment chaque fois qu’elle réajustait sa position sur le siège.

« La gare des bus n’est plus très loin, marmonnait-elle en baladant son regard sur le reflet du soleil couchant sur les vitres des gratte-ciels dans le lointain. Ils étaient comme coupés en deux par la lumière orangée. Tu as vu comme c’est joli par ici ? »

La petite se tortilla prestement pour refaire face à la fenêtre, à l’invite de sa mère, mais si elle eut un vague sourire elle ne semblait pas si enthousiaste que cela. Elle était fatiguée elle aussi, de ce voyage qui ne se finissait pas, et tenait de plus en plus difficilement en place. C’était une enfant très mature, qui savait se retenir de faire des caprices quand la situation l’exigeait, mais elle restait une enfant, avec des limites d’enfants. C’était contrenature d’imposer pareil voyage à un si jeune âge.

La bouffée d’air frais, à la sortie du bus, leur donna à toutes les deux un coup de fouet salvateur. Il faisait moins froid que dans leur ville natale, mais cela restait un fameux contraste avec l’air climatisé du bus. Janice avait l’impression de revivre. Elle ajusta les sangles de son sac-à-dos (qui représentait leur seul bagage), puis prit la main de sa fille pour s’engager dans une rue au hasard. Elle ne savait pas où aller exactement, mais elle préférait ne pas s’attarder dans la gare des bus. Elle ne savait pas si leur disparition avait déjà été signalée au niveau fédéral, mais elle ne tenait pas à prendre le risque dans ce genre de lieu de transit, si familier des histoires de fugue.

« On fait quoi, maintenant ? »

Plus ancrée dans la réalité que jamais, la petite Esther ne manquait pas à rappeler à l’ordre sa mère dans ses moments d’égarement. Elle lui posait une colle et le savait très bien (on ne pouvait pas mentir à son minois buté), mais que lui répondre ? Jusqu’à présent Janice avait surtout cherché à mettre le plus de distance possible entre elles et la menace que représentait son mari, mais là elles se tenaient à l’extrême limite de ce qui leur était accessible. Dire qu’elle n’avait jamais même quitté le Nebraska avant ça ! pour ce premier voyage elle ne faisait pas les choses à moitié.

« La nuit est en train de tomber, improvisa-t-elle pour se donner le change alors que les lampadaires prenaient le relais de l’astre solaire, mais en vrai il n’est pas si tard que ça tu sais, les journées vont en s'allongeant avec le printemps mais c’est pas encore ça. On devrait en profiter pour trouver un endroit où se poser, je ne sais pas… peut-être un hôtel ? Un bon petit hôtel avec un immense grand lit tout moelleux, ça te dirait chaton ?
– Comme Tremont Hotel ?
– Euh, oui sans doute, répondit-elle après un instant de battement, le temps de se rappeler que c’était le nom de l’hôtel abandonné dans une série qu’elles regardaient ensemble. Mais c’est une grande ville, il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes.
– Tu crois qu’ils auront la télé ? J’aimerais bien savoir s’ils vont réussir à sauver la fille.
– Oh oui, sans doute, sourit-elle, soulagée que sa fille trouve le temps de s’inquiéter pour des personnages Disney malgré la situation. Il y a toujours la télé dans les hôtels. Je suis sûre qu’ils trouveront un moyen de la sauver, j’ai hâte de voir ça moi aussi. »

***

« Là ! là il y a un hôtel, c’est bien un hôtel ? »

Elles marchaient depuis un moment déjà, dans le centre de Los Angeles, sans être tellement plus avancées. Elle était sûre qu’il y avait plein d’hôtels (une grande ville pareille c’était plein de gens de passage, il fallait bien les parquer quelque part), mais comment savoir quelle porte pousser ? Elle regrettait son téléphone, qui lui aurait permis de lire quelques recommandations… mais aussi de recevoir une visite du FBI en moins de temps qu’il le fallait pour le dire. Elle avait vu assez de séries policières pour savoir que la dernière chose qu’elle devait prendre sur soi dans son échappée, c’était un traceur universel sur batterie.

« Oui chaton, tu as raison, c’est sans doute un hôtel. Lux Hotel il est écrit. »

La façade avait quelque chose d’hors du temps, avec des arches à l’ancienne qui tranchaient par rapport à ce qu’il y avait autour, et même des roses qui serpentaient leurs épines le long des gouttières. Il était immense, si haut qu’elle n’arrivait pas à deviner le toit même en croquant son cou. C’était vraiment juste un hôtel ? Cela lui semblait fou, même dans une ville aussi démesurée, de pouvoir loger autant de gens à la nuit. Peut-être cet hôtel n’occupait-il que quelques étages sur la totalité ? La pancarte se faisait discrète en tout cas.

« On va au Lux Hotel ?
– Je ne sais pas, avoua-t-elle, penaude. Mais on peut toujours entrer et se renseigner. »

Il fallait bien commencer par quelque part, après tout, et la petite avait l’air tellement fière de sa découverte.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Re: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes EmptyVen 21 Mai 2021 - 21:12

Depuis ses fiançailles, ses jours coulaient plein et chaleureux. Elle n’avait pas une seconde le temps de s’ennuyer, elle n’avait pas une seule seconde ou elle se morfondait, elle était sur son petit nuage. Elle n’était pas anxieuse pour les préparatifs de ses noces, elle en avait tant préparé, elle avait tant imaginé ce jour, tout était presque prêt elle n’attendait que la journée à la météo parfaite oui il ne restait qu’à attendre et à finaliser sa robe mais elle faisait confiance à son ami le vampire. L’esprit avait eut une longue journée, de la paperasse, 3 visio-conférences, c’était la fin de la journée et elle s’accordait une pause alors que la soirée ne faisait que commencer. Elle avait pris une douche rapide et enfilé une robe offerte par les faés, elle était en tulle parme translucide brodée de motif floraux exquis. C’était un cadeau d’une amie pour ses fiançailles et elle était divine. Elle avait glissé des fleurs fraiches ensorcelée dans sa chevelure et était descendue jouer du piano. Le Lux était son royaume et elle n’avait pas peur d’y être extravagante, elle était loin d’être la seule, certaine créature était encore plus fantasque qu’elle.  Quelques clients l’observaient avec intensité placé sur sa scénette installés confortablement sur des divans en velours bleu nuit, elle avait les yeux fermés et la musique qui s’échappait des ses doigts était incroyable. C’était comme respirer pour elle, à côté de son piano à queue noir il y avait une diserte argentée avec un seau à champagne rose et une flute en crystal presque vide car elle avait déjà but quelques gorgées pour se désaltérer.  Elle termina le morceau, termina son verre également et se servit un second verre avant d’observer un peu sa clientèle. C’était un soir de semaine assez tranquille, il n’était ni l’heure du dîner, ni l’heure des spectacles nocturnes, son hôtel ressemblait encore presque à un hôtel comme un autre. Un hôtel incroyable au plafond étrangement haut peint et parsemé de cristaux pour qu’il ressemble à un ciel étoilé. Le sol en marbre noir brillait, il était enchanté afin de rester toujours propre.  Elle but une gorgée de son champagne et son regard accrocha une enfant très pâle eu regard intense, Amarante qui adorait les enfants lui offrit un sourire plein de chaleur, posa son verre et se remit à jouer un morceau joyeux de Mozart.

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Re: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes EmptySam 5 Juin 2021 - 22:55

À peine la porte repoussée, les bruits de fond de la rue avaient laissé place à une atmosphère… différente. C’était comme si elles étaient entrées dans une salle de cinéma, juste au moment de l’ouverture, sur fond de musique classique au rythme entêtant qui invitait à entrer dans un univers fictif – mais si les notes de piano résonnaient de cette même vibration immersive que les enceintes du Rivoli 3 de Hastings, le décor, lui, ne se limitait pas à un écran plat, ni même à une simple impression de profondeur à coup de lunettes 3D. Non, le vertige que donnait la hauteur jusqu’à laquelle les yeux de Janice pouvaient monter jusqu’au plafond scintillant ne laissait aucun doute sur la réalité des perspectives : ce bâtiment était gigantesque ! gigantesque, et bien au-dessus du standing auquel elle s’était attendu en découvrant l’enseigne.

Intimidée, la femme marqua un temps d’arrêt au seuil du sas d’entrée, tenant fermement la main de sa petite fille qui s’en trouva retenue dans son exploration curieuse. Sentant la tension dans leur poignée de main, elles se retournèrent brusquement l’une vers l’autre, une lueur d’interrogation dans le regard. Esther ne semblait pas comprendre l’hésitation de sa mère, mais restait assez polie pour ne pas la brusquer à ce sujet. Cette dernière lui répondit avec un bref sourire crispé, puis tourna lentement la tête pour mieux appréhender les alentours immédiats.

C’était ça le Lux Hotel, donc ? Lux comme « luxueux » probablement, elle aurait dû s’en douter au nom, que ce n’était pas un endroit pour elles. Les quelques personnes qui traînaient autour de la réception étaient si joliment habillés, et ce sol ! si impeccable, on mangerait dessus. Elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil en arrière pour s’assurer que leurs chaussures empoussiérées par le voyage n’avaient pas déjà gâché cette perfection, mais même si ce n’était pas le cas elle savait, au fond de son cœur, que leurs vêtements puants et leur seul sac-à-dos en guise de bagage faisaient tache ici. Le réceptionniste avait beau garder son masque de professionnalisme, exempt de tout jugement, dans le bref signe de tête qu’il leur adressait en guise de salutation, elle ne doutait pas que les prix seuls les chasseraient comme elles le méritaient.

« M’an, tu crois que c’est une fée au piano là-bas ? l’interpela finalement la gamine alors qu’elles s’étaient provisoirement éloignées de l’entrée pour libérer la place à un client qui cherchait à sortir. Elle est tellement jolie. »

Trop obnubilée par sa propre insécurité, Janice n’avait jusqu’alors pas plus prêté attention que cela au piano à queue (sinon comme un autre signe qu’elles n’avaient rien à faire ici), mais maintenant que sa fille le lui faisait remarquer… elle ne voyait plus que cela. Qu’est-ce que c’était ? Ce n’était pas seulement son style vestimentaire (encore plus irréel que tout ce qu’elle avait aperçu jusqu’à présent !) qui la perturbait, mais surtout… cet effet d’optique bizarre, comme un bug dans la matrice. Des images qui se superposent puis se désynchronisent par flash, dans le doux mouvement de ce visage angélique tout habité par la musique. Qu’est-ce que c’était ? elle ne pouvait l’expliquer, sinon par une théorie un peu bancale qu’elle chuchota à sa fille :

« Je ne pense pas que c’est une vraie personne… ça ressemble à un petit spectacle, peut-être un hologramme ? Dans les grandes villes ils ont les moyens de faire des choses… toute sorte d’animations qui en jettent plein la vue, tu vois chaton ? C’est-c’est très joli en tout cas, très bien fait. »

La petite fille se tourna à nouveau vers l’estrade, plus intriguée que jamais par la déclaration de sa mère, mais alors que le morceau se terminait quelque chose d’inattendu se produisit : la pianiste balaya du regard l’assistance pour s’arrêter sur le visage de l’enfant, auquel elle adressa un sourire… un sourire qui ne laissait que peu de doute sur son authenticité et transporta son destinataire au septième ciel.

« Esther ! »

Sa mère tentait de la rattraper, mais elle s’était laissé distraire un instant de trop et les petites jambes de la gamine avaient déjà atteint l’estrade, qu’elle escalada prestement pour se hisser auprès de la pianiste et lui attraper la manche du bout de ses tous petits doigts.

« Je savais bien que t’étais vraie, s’émerveillait-elle d’un grand sourire, sans aucune considération pour le morceau qu’elle avait interrompu. Est-ce que tu es une vraie fée ? »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Re: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes EmptySam 25 Sep 2021 - 18:45

Dernièrement Damaris avait démissionné et si cela lui mettait une certaine pression cela l’avait soulagée un peu aussi. L’esprit était certes bienveillant en règle générale, lorsque certaine limite était franchie elle avait tendance à être rancunière. Elle était aussi une vieille dame qui avait parfois du mal à ce que ton autorité soit contesté surtout quand cela concernait de Lux quasiment le projet de sa vie, moins dernièrement cependant elle reléguait de plus en plus se permettant à savourer les plaisirs simples de la vie, elle aimait toujours se faire de l’argent, mais la quête du pouvoir elle lui semblait de plus en plus vide de sens à quoi bon se battre contre des créatures mortelles. Jouir de sa romance avec Ezéchiel, faire de la musique, gagner de l’argent, s’entourer des plus belles choses et se vêtir comme une déesse il était si agréable de se laisser aller à la futilité, de moins se soucier de tout le monde et juste de ses désirs. Enfin cette nouvelle philosophie excluait les enfants, la petite fille qui lui souriait était tellement jolie et c’était parce qu’elle avait envie de la voir sourire encore plus qu’elle avait entamé cette musique bien plus guillerette. Son regard pétilla lorsqu’elle vit l’enfant littéralement se précipiter sur elle pour lui attraper la manche. Elle avait un teint marmoréen intriguant et vraiment un regard d’une profondeur bien étrange pour un si jeune enfant. Les paroles d’Esther -sa mère avait hurlé son nom- la firent rire doucement. Elle avait envie de l’attraper pour la poser sur ces genoux, mais elle doutait que la mère de l’enfant soit ravie par cette initiative maternelle venant d’une complète étrangère. Elle se contenta donc d’un geste moins audacieux, elle tendit lentement sa main pour caresser la joue de l’enfant le cœur juste empli de tendresse et joie.

- Non poupée je ne suis pas une fée, mais une fée m’a en effet bien donné cette robe, elle posa un court instant son regard sur la mère d’Esther c’était bel et bien un esprit comme il lui avait semblé au premier regard, je suis un esprit comme ta maman…

Cette enfant était donc potentiellement une banshee, mais Amarante ne voulait pas s’avancer, les esprits pouvaient donner naissance a de simple humain l’esprit habitant le corps de la mère de l’enfant n’était peut-être pas sa mère non plus, mais concernant le corps vu la ressemblance elle en était presque certaine. L’enfant pouvait être aussi une sorcière, une médium, une garou, ces derniers pouvaient aussi procréer avec les humains et les esprits. Sa main quitta rapidement la joue de l’enfant si elle était une banshee elle pouvait être sensible à toutes sortes d’émotions venant de sa part et elle ne voulait pas risquer de lui en transmettre une négative surtout qu’elle n’était pas certaine de comment la mère allait réagir. Elle semblait surtout inquiète pour le moment alors Amarante prit les devants pour la rassurer.

- Ne vous inquiétez votre ange n’a causé aucun tort, à cet âge les enfants sont curieux et il n’y a rien de mal à ça bien au contraire ma fille Lottie à son âge était toute pareille. Je me nomme Amarante Byron bienvenue dans mon hôtel, puis-je vous aider ? Vous semblez nouvelle en ville bien que je puisse me tromper LA est une grande ville après tout. Si je ne me trompe pas vous avez frappé à la bonne porte, nous avons un espace office de tourisme autant pour la vie surnaturelle qu’humaine. Ne vous inquiétez pas ici je veille au grain vous serez tranquille si vous décidez de séjourner parmi nous.

La jeune femme semblait en effet un peu perdue, Amarante n’imaginait pas à quel point cependant. Amarante offrit un sourire chaleureux à la jeune femme tentant au mieux de la rassurer.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Re: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes EmptyDim 26 Sep 2021 - 16:16

Amusement. Douceur. Prévenance. La petite Esther était surtout venue par curiosité palper cet hologramme plus vrai que nature (elle savait qu’elle avait bien vu les touches du piano s’écraser sous ses doigts !), mais quand la dame se détourna de son instrument l’éclat de ses joues nacrées augmenta de bonheur en réalisant que le beau sourire qu’elle lui avait adressé plus tôt n’était pas qu’une façade. Elle était contente, vraiment contente, sans arrière-pensée ni agacement contenu, de répondre à sa question, tout cela avec une telle gentillesse que dire si elle était une vraie fée ou un « esprit » habillé par les fées, c’était du chipotage. Elle était sûre qu’elle ferait une super marraine ! alors que le contact se rompait la petite se retourna vers sa mère, prête à lui en faire la suggestion de sa petite voix haut perchée, mais son enthousiasme débordant s’écrasa rapidement contre les traits figés de sa chère maman, qui observait la scène à quelques pas de là avec des yeux de merlans frits.

Son sang s’était glacé quelques instants plus tôt, au mot « esprit ». Avait-elle seulement bien entendu ? ou même compris ? Enfin non, compris certainement pas, ça n’avait tellement pas de sens, même si la femme était une actrice se faisant passer pour l’esprit enchanté de l’hôtel (elle voulait bien laisser jouer la suspension volontaire d’incrédulité vu l’effort en effets spéciaux), mais pourquoi souffler à une petite fille que sa maman était dans un cas similaire ? Elle manquait de contexte, un contexte festif peut-être ? un happening, comme dans certaines vidéos d'humour qui circulaient sur les réseaux sociaux ? encore autre chose ? Elle se pinça les lèvres avec le vilain sentiment d’être le dindon de la farce, avec tous les yeux des citadins braqués sur elle et sa fille. Comme l’animatrice jouait la carte de l’apaisement et que sa fille la suppliait du regard de ne pas faire de vague, la mère consentit cependant à forcer un sourire.

« M-merci pour votre compréhension, c’est une petite fille très éveillée, balbutia-t-elle, grimaçant intérieurement en réalisant à quel point son anglais sonnait rustre à côté de l’accent policé, presque britannique, de l’animatrice. Un peu trop éveillée par moment, pas vrai chaton ? (Elle tendit les bras pour recueillir sa fille depuis l’estrade et lui pincer tendrement le nez, sous les gloussements espiègles de la gamine.) N-nous venons d’arriver, on allait justement se renseigner à la réception. Je ne savais pas qu’il y avait des esprits ici, v-vous êtes là tous les jours ou seulement certains jours de la semaine Madame ? »

Histoire de ne plus se laisser surprendre par une animation sur les thématiques surnaturelles.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Re: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes EmptyDim 26 Sep 2021 - 22:57

La femme en face d’elle semblait troublée et ce pincement de lèvres, Amarante n’était pas certaine de savoir comment l’interpréter. Peut-être avait-elle été tout de même trop loin en caressant la joue de l’enfant. Certain parent n’aimait vraiment pas que des étrangers touchent à leur enfant sans leur permission même dans le monde surnaturel ou certaine espèce étaient physiquement plus faible que d’autres. Mais ici la femme devait bien voir qu’elle était un esprit, elle l’avait même dit, c’était troublant, elle avait l’impression de manquer d’une information. La femme voyant sans doute la moue de son enfant se reprit cependant rapidement.

- Ce n’est vraiment rien, insista Amarante se voulant le plus rassurante possible. La mère récupéra l’enfant rapidement. Les enfants éveillés sont les plus plaisants à mon humble avis pour en avoir élevé un certain nombre, lança la française avant de se rendre compte qu’elle agissait comme la matriarche et non comme l’hôtelière, mais je comprends qu’on puisse se sentir débordée par une telle énergie, ajouta-t-elle pour adoucir son propos. Je ne suis plus là très souvent, j’ai d’autre affaires, mais le Lux reste mon premier bébé alors je dirais que je suis ici une fois dans la semaine minimum, expliqua avec franchise Amarante qui n’avait jamais eu honte de montrer sa richesse, un comportement bien américain pour une Française. Son regard dévia rapidement sur une des tables basses de l’accueil où trainait un prospectus qu’un client avait dû oublier, elle le fit léviter jusqu’à sa main gauche et le tendit à la l’esprit. Il y’a de tout ici sauf des démons et des croques-mitaines je ne les tolère soyez rassurée. Nous avons toutes sortes de chambres et tarifs, quand j’ai créé cet endroit j’ai voulu qu’il soit un lieu de rassemblement pour tous les surnaturels de la ville.

Peut-être était-ce le luxe ostentatoire de l’endroit qui embarrassait son interlocutrice, elle venait juste d’y penser, les étrangers au revenus limités le pensait souvent la première fois.

- Esther est un très joli prénom, l’un des plus anciens prénoms de l’humanité, tu le portes à merveille petite étoile, fit Ama souriante avec douceur pour faire plaisir à l’enfant, Elle était vraiment gâteuse avec les enfants, surtout les petites filles aussi jolies. Elle se tourna de nouveau vers la mère et la questionna poliment. Comment dois-je vous appeler Madame ?
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Re: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes EmptySam 2 Oct 2021 - 16:09

Pourquoi avait-il fallu qu’Esther attire de la sorte l’attention d’une animatrice ? Il y avait beaucoup de chaleur, ainsi qu’une authentique tendresse pour les enfants dans sa voix, pour sûr, mais était-ce bien le moment pour cela ? Elles étaient en cavale, pas en vacances, elle qui comptait juste prendre une chambre en toute discrétion pour se reposer et réfléchir à la prochaine étape… elle s’était mise le doigt dans l’œil jusqu’à la dernière phalange de penser que ce serait si facile avec une enfant aussi insolente qu’Esther. Elle s’était bien comportée jusque là, l’urgence aidant, mais elle restait une petite fille dans toute sa spontanéité. Et elle, une vieille maman épuisée, tellement épuisée qu’elle crut un instant que le prospectus était venu de lui-même dans la main de l’animatrice. Après un clignement d’yeux perplexe, elle supposa que c’était juste l’hôtesse derrière la table basse qui lui avait lancé le papier.

« Ah mais oui, bien sûr, bien sûr, c’est normal, riait-elle du mot d’esprit de l’animatrice pour dissiper sa propre gêne à avoir cherché des effets pyrotechniques là où il y avait des explications simples. Des croque-mitaines, vous imaginez ? C-ce serait, enfin je veux dire, vous me voyez rassurée qu’il y en ait pas ici. »

Et qu’elle n’ait jusqu’à présent pas raconté d’histoire de croque-mitaines à sa fille… quelle idée de donner des idées pareilles à un enfant ! qu’il pourrait y avoir des monstres dévoreurs d’enfant dans les hôtels, c’était pour leur donner des cauchemars. Même si c’était pour assurer leur absence de ce lieu précis, elle n’était pas convaincue de l’intérêt éducatif d’instiller de telles peurs chez les plus jeunes.

« C’est son papa qui a choisi, tenta-t-elle de donner le change quand vint l’embarrassante question des prénoms. Elle avait crié le nom tout-à-l’heure, par réflexe, mais était-ce une bonne chose de dévoiler leur identité à des inconnus comme cela ? si un avis de recherche national était lancé, ne risquait-elle pas de faire le lien ? si elle refusait de donner son propre prénom, cela ne serait-il pas encore plus suspect ? Peut-être devait-elle donner un nom bidon, mais l’hôtel, l’hôtel, pour la réservation, est-ce qu’ils n’allaient pas lui demander des papiers ou autre ? À la réflexion elle n’en avait même pas sur elle, son permis de conduire était resté au Nebraska.
– Moi c’est Esther, elle c’est M’an, répondit la petite fille à sa place, sentant monter le stress chez sa mère toute proche. Et mon papa c’est un méchant.
– Esther ! s’étrangla sa mère, à mi-voix. Esther, ne dis pas ça.
– Si, c’est un méchant ! C’est un méchant et je veux plus jamais le revoir ! (Son regard se braquait en une expression têtue, qui n’admettait pas la contradiction, mais il se teintait aussi d’une lueur d’espoir alors qu’il se relevait vers la dame en robe de fée,) Madame l’Esprit, vous pouvez pas demander aux fées une petite place dans leur royaume pour ma maman et moi ? Je suis sûre qu’il nous trouvera jamais là-bas, et qu’il y a plein de gens gentils comme vous. »

La petite avait toujours su, au fond d’elle-même, que sa maman et elle n’appartenaient pas au même monde que tous les gens autour d’elle, et maintenant qu’on lui en parlait cela lui paraissait tout-à-fait logique qu’elles soient des esprits venus du pays des fées. Maintenant qu’elles avaient rencontré une de leurs semblables, il était temps de rentrer à la maison et de vivre la vie féérique qu’elles méritaient.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Re: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes EmptyMer 6 Oct 2021 - 18:14

Amarante sentait clairement le malaise de son interlocutrice, habituellement elle parvenait assez aisément à mettre à l’aise sa clientèle alors cela la perturba un peu, elle avait de plus en plus l’impression que quelque chose clochait sans parvenir pour le moment à savoir quoi. La suite fut encore plus perturbante. La mère annonça que le père avait trouvé le prénom de la fillette, jusqu’à là rien d’anormal, mais la suite fit naitre un sentiment mauvais qu’elle ne voulait pas que l’enfant comprenne alors elle évita soigneusement de la toucher et son visage resta le plus calme possible. Cet air hagard qu’avait la mère elle le comprenait maintenant, cette méfiance discrète mais présente, maintenant tout cela avait un sens. Elle ne pouvait pas toucher l’enfant si elle était ce qu’elle pensait elle sentirait sa colère noire, mais elle ne pouvait pas non plus laisser la petite poupée sans réponse. Amarante prit une grande inspiration, calma la colère qui faisait bouillir le sang dans ses veines et s’accroupit malgré son encombrante robe auprès de la petite fille. Elle la fixa droit dans les yeux et tendit son petit doigt.

- Les fées n’acceptent que les leurs dans leur royaume, mais je te promets moi de te protéger, j’ai plus de 100 ans et plein d’amis dont un dragon de feu, mon fiancé est aussi un sorcier très puissant… Je connais un ange qui travaille pour la police, alors ne t’inquiète pas trésor.

Une fois sa promesse conclue elle se releva et se tourna vers la mère l’air très sérieuse.

- Vous avez frappé à la bonne porte en venant ici vous êtes chanceuses vu que vous ne semblez ni connaitre ce lieu, ni qui je suis dans cette ville. Peut-être devrions nous discuter dans mon bureau si vous le souhaitez. Je ne sais pas quoi vous dire pour vous rassurer. Que puis-je faire pour vous prouver que je peux tenir mes promesses ? Une de mes descendantes Aglaé a le même âge qu’Esther, elle se trouve sur le toit terrasse avec sa nourrice à profiter de la piscine je suis certaine qu’elle serait ravie de jouer avec votre fille si vous préférez ne pas parlez en détail devant elle.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Re: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes EmptySam 9 Oct 2021 - 14:10

Jésus Marie Joseph ! pour la discrétion c’était définitivement raté, qu’allaient penser tous ces gens autour d’eux ? Un moment elle avait hésité à se précipiter sur sa fille et la forcer à se taire, ou tout du moins minimiser directement la portée de ses déclarations en prétextant la fatigue du voyage, mais elle connaissait Esther et la petite allait juste s’énerver encore plus si on la contredisait de la sorte sur ce qu’elle savait être vrai. Dans tous les cas, l’animatrice en face semblait avoir pris très au sérieux les paroles de l’enfant, se mettant à sa hauteur pour lui assurer sa protection d’« esprit centenaire » et de tous ses amis magiques si nécessaire. Avec une certaine gêne, la mère réalisa qu’on devait la prendre pour une victime de violence conjugale… elle qui ne portait pas la trace du moindre coup, ni même de maquillage pour masquer ces coups inexistants, leur sauveuse risquait de déchanter bien vite. Il était toutefois un peu tard pour nier qu’elle avait effectivement très peur de son mari en ce moment (surtout des gens avec qui il s’était récemment acoquiné, pour être exacte), alors autant accepter la discussion si aimablement proposée.

« Ce-ce n’est pas tout-à-fait ce que vous croyez, m-mais je vous expliquerai tout, pas de problème Madame… (Quel était son nom déjà ? elle l’avait pourtant dit il y a pas si longtemps !) Madame l’Esprit, se rabattit-elle sur l’expression utilisée plutôt par sa fille et qui collait plutôt bien à toute la pensée magique du numéro de l’animatrice. Par contre Esther est un peu difficile avec les enfants qu’elle ne connaît pas, émit-elle toutefois comme réserve sur la diversion proposée pour éloigner sa fille. Sans adulte averti pour encadrer la première rencontre avec Aglaé, celle-ci avait toutes les chances de tourner au désastre. Si v-vous avez une salle de jeu, ou même juste une télévision avec des dessins animés, je crois que…
– Je peux pas plutôt aller à la piscine ? intervint brusquement la principale intéressée, qui n’avait vu les piscines d’hôtel qu’à la télévision jusqu’à présent et se faisait une joie à l’idée d’en découvrir une. Je serai sage et j’embêterai pas Aglaé si elle ne m’embête pas, c’est promis.
– Oh chaton ! tu-tu voulais aller te baigner ? Je… je suis vraiment désolée, je n’ai pas du tout pensé aux maillots de bain… Il fait encore si frais dehors, je ne pensais pas que… Cela ne peut pas attendre demain ? Je suis sûre qu’il y a plein d’autres très chouettes choses à faire ce soir. »

Elles avaient déjà bien assez embarrassé les employés de l’hôtel avec leur histoire ! il fallait maintenant qu’elles quittent ce hall d’entrée au plus vite pour clarifier leur situation devant moins d’oreilles indiscrètes.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Re: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes EmptySam 30 Oct 2021 - 22:15

- Ne vous inquiétez pas la nourrice que j’ai engagé et même capable de s’occupe du bébé dragon qu’une amie m’a confié alors je pense qu’elle saura gérer une enfant aussi adorable qu’Esther. Quand au maillot de bain et bien Aglaé doit en avoir presqu’une centaine je la gâte trop et le reste de ma famille aussi. Ne vous inquiétez vraiment pas, la piscine est chauffée, nous sommes à Los Angeles, il ne fait jamais vraiment très très froid...

Amarante venait de balayer tous les arguments de la mère sans le moindre regret. La petite fille semblait si excitée à l’idée de la piscine et elle ne pouvait pas y résister. Plus le temps passait, plus elle était persuadée que l’enfant était une banshee. Le trio monta sur le toit et y déposa Esther, en français elle donna des instructions concernant le maillot de bain à la nourrice vampire et elle précisa que l’enfant était probablement une banshee, la vampire lui confirma elle aussi en français. Elle attrapa ensuite doucement le bras de Janice pour la faire quitter son enfant, elle semblait si inquiète, une fois dans l’ascenseur elle la relâcha. Puis elles descendirent à l’étage des bureaux des co-directeurs, elles rentrèrent dans le sien, il était dans les tonalités violette, doré et vert sapin en ce moment, c’était comme une immense bibliothèque à l’excepté du mur derrière son bureau napoléon ou se trouvait des tas de portraits de femme de diverse époque avec des personnages importants du monde fantastique et parfois du monde humain car beaucoup jouait sur les deux bords. Toutes les femmes étaient elle évidement, c’était côté droit, côté gauche il y avait un petit salon composé de deux canapés en velours violet se faisant face et d’une table base en verre et laiton entre. Derrière se trouvait l’unique fenêtre de la pièce, mais elle était immense en forme de demi-cercle et donnait sur un sublime paysage tropicale vivant et mouvant qui n’était pas LA. Amarante s’installa sur un canapé et invita son invité à s’installer ou elle le désirait. A côté de son bureau se trouvait un bar-globe qu’elle ouvrit grâce à ses pouvoirs, il contenait 6 verres en crystal et une demi-douzaine de bouteille de crus différents, magiquement conservé à parfaite température, un cadeau d’un grand dragon asiatique. Toujours avec son pouvoir elle fit léviter deux verres sur la table.

- Que souhaitez-vous boire ? J’ai ici du whisky, du rhum, du champagne, du vin blanc, du rosé et du rouge de qualité, mais si vous souhaitez quelque chose de plus spécifique je peux demander à mes employés. Ne vous inquiétez pas pour votre fille, si je ne me trompe pas c’est une banshee, la nourrice à qui je l’ai confié sait à quel point ces enfants ressentent absolument tout, elle a plus de 400 ans d’expérience. Maintenant nous ne sommes que toutes les deux, appelez-moi Ama, personne ne peut vous entendre ici, l’endroit et aussi bien protégé magiquement, que technologiquement, votre « compagnon » serait fou de venir empiéter sur mon territoire…

A moins qu’il soit un démon ou un ange, mais elle voulait rassurer la jeune femme, pas la paniquer.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty
Message# Sujet: Re: Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes   Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Il n’y a pas de maison hantée dans les grandes villes

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Maison hantée [pv — Jesse A. Gilgun]
» Dans ma valise il y a ...
» Bienvenue dans mon antre !
» Dans l'antre d'un régent
» Diona dans la place ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Perfume of Blood :: Los Angeles :: ♰ Downtown of L.A :: Lux Hotel-