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 When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]

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Message# Sujet: When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]   When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski] EmptyDim 27 Oct 2019 - 9:38


When I get drunk
Ekaterina Kovalski & Anela D. Volkov



You take me home
La brume autour d’elle n’avait rien de naturel. C’était comme une fumée épaisse qui la prenait à la gorge, l’étouffait et l’empêchait de penser correctement. Elle évoluait dans cette atmosphère pesante comme dans une mer agitée, sans pouvoir combattre la fureur des éléments. Le monde autour d’elle semblait la repousser, essayer de la faire valdinguer au loin, le plus loin possible du reste du monde. Ils ne voulaient pas d’elle dans leur entourage. Ils ne voulaient plus d’elle nulle part. Alors, Anela se laissait faire, remuer en tous sens, dériver au gré des vagues. Elle ne pouvait plus lutter. Elle ne savait plus lutter. Ou peut-être n’avait-elle jamais su.

La secrétaire glissa une main sur le comptoir du bar, referma ses doigts sur le verre et plongea ses yeux noirs dans les reflets du liquide brun. Elle vit son image déformée. La masse obscure de ses cheveux, l’arrondi de son visage, sa peau claire. Que restait-il de la jeune chasseresse qu’elle avait été ? De l’adolescente prometteuse, de l’apprentie inégalable, de la jeune adulte qui avait tout réussi dans sa vie. Rien, à peine une ébauche, comme une ombre qui, de temps en temps, traverse ses joues pour lui rappeler ce qu’elle avait été et ce qu’elle ne serait plus jamais.

Dans ces traits féminins qui remuaient au rythme de l’alcool au fond du verre, Anela reconnut le visage de sa mère. Elle avait ses cheveux noirs, sa peau blanche, ses lèvres et même son nez. Si elle fronçait les sourcils, elle retrouvait l’air sévère de la grande chasseresse qui lui avait tout appris. Si elle souriait un peu, elle ressentait la douceur des mains de Diane sur son visage d’enfant. Mais ce n’était, toujours, que des bribes, des impressions de déjà-vu fugaces, comme un croquis de débutant essayant d’imiter la toile du maître. Rien qu’une pâle imitation qui ne remplacera jamais l’originale, ne l’égalera pas, ni ne la surpassera. Une simple contrefaçon qui restera, pour toujours, une contrefaçon.

Anela leva le verre à ses lèvres et le vida d’une traite. La brûlure de l’alcool, dans sa gorge, lui fit mal. Un mal qui lui fit du bien, lui rappela de lever la tête, de grimacer et de respirer un bon coup. Mais le poids, sur ses épaules, ne s’en alla pas pour autant. Il resta bien accroché, lourd des mauvais sentiments qu’elle ne pouvait plus refouler, qu’elle devait laisser échapper. La secrétaire frôla l’écran de son smartphone, hésita. Elle crevait d’envie d’appeler son mentor, de lui demander de venir la chercher, de la ramener à la maison. Mais ils n’avaient plus de « maison ». Désormais, ils vivaient chacun dans leur coin, loin l’un de l’autre, et elle ne pouvait compter que sur elle-même. Il était hors de question qu’elle appelle son nouveau colocataire.

Une main bien accrochée au bar pour ne pas s’effondrer au sol, la brune se leva de son tabouret, fit quelques pas chancelants sur sa prothèse bien dissimulée sous un pantalon ample et se dirigea vers la sortie. L’alcool brûlait son corps, dissipait une partie de sa vision et lui donnait, encore et toujours, cette impression de flou dans laquelle elle se sentait presque bien. Presque.

Quand l’air frais caressa son visage, Anela eut un temps d’arrêt, les yeux fermés sur la nuit, au mépris total des quelques fumeurs qui la regardaient de travers. Elle chassa ses longs cheveux noirs, redressa le menton et prit une direction au hasard, sans vraiment s’inquiéter de l’endroit où cela allait la mener. Elle boitait un peu, sur sa jambe figée mais, d’une main posée sur les murs de Los Angeles, cela pouvait facilement passer pour le chancellement de l’alcool dans ses veines. Alors, elle continuait, sans s’inquiéter des autres, sans vraiment s’inquiéter d’elle-même, en vérité.

Jusqu’à ce que le dernier verre lui monte à la télé. La secrétaire eut un haut-le-cœur, voulut s’arrêter pour reprendre ses esprits, mais l’arrêt brusque la fit perdre son équilibre. Le monde tangua sous ses pieds et la brune s’effondra par terre, sans pouvoir se relever. Elle n’en eut même pas la force, comme si ses jambes étaient coulées dans le béton, fusionnées avec le goudron du trottoir. Alors, elle resta là, assise à même le sol, appuyée contre le mur d’une maison et, inévitablement, se mit à pleurer. Ce fut à peine si elle sentit les larmes rouler sur ses joues, laver la journée qui accrochait sa peau, la débarrasser, enfin, de cette tension intense dans son dos, pour la laisser lessivée, vulnérable, incapable de vivre, à peine capable de survivre.

(c) ROGERS.
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Message# Sujet: Re: When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]   When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski] EmptyDim 27 Oct 2019 - 22:12


When I get drunk
Ekaterina Kovalski & Anela D. Volkov



You take me home
Ekaterina avait réussi à se faufiler hors du refuge pour profiter de la fraîcheur de la nuit et de la solitude que celle-ci lui apportait. Passer ses journées au milieu d’animaux qui gueulaient à la seule vue d’un humain, soit de colère ou de joie, avait de quoi lui donner un sacré mal de bloc. L’ukrainienne aimait la solitude. Elle n’avait jamais pu être seule. Elle n’avait jamais eu d’endroit pour elle. Elle n’avait plus à craindre de se faire battre ou violer depuis si peu de temps, elle profitait enfin d’une indépendance où elle pouvait se détendre, laisser les pauvres muscles de ses épaules se reposer. Son bonheur fut vite interrompu par un bruit en distance. Des grognements, des pas saccadés. Ne sachant pas ce que ce bruit pouvait bien vouloir dire, Katya préféra surprendre son origine au lieu de se faire surprendre. Elle suivit celui-ci pour voir une femme galérer à marcher, s’accrochant aux murs pour garder son équilibre.

De loin, la jeune femme regarda l’autre se rendre dans un coin un sombre pour se laisser tomber par terre et pleurer. Malgré sa grande vanité et son nombrilisme parfois alarmant, Katya ne pouvait se résoudre à laisser une femme dans un état aussi vulnérable en pleins milieu de la nuit comme ça. Combien de fois aurait-elle voulu qu’on la sorte de son enfer? Combien de fois a-t-elle pu espérer que quelqu’un remarque enfin sa détresse alors qu’elle se raidissait chaque fois que quelqu’un la touchait? Elle fit quelques va-et-vient, cherchant une solution à la scène qui se déroulait devant ses yeux. Elle tourna sur elle-même pour enfin trouver un café encore ouvert. Parfait.

Katya entra dans le café déjà occupé par quelques alcoolos qui étaient là pour dégriser de leur soirée trop arrosée et casser la croute avant de rentrer dans leur petit chez soi. Elle commanda deux cafés, bien corsés qu’elle paya avec les quelques pièces qui trainaient dans le fond des poches de son manteau de marque. À son habitude, elle était habillée avec élégance, parfaitement maquillée, parfaitement coiffée. Elle avait passé presque une heure à se préparer seulement pour prendre une marche toute seule, question de passer son insomnie sur quelque chose de plus agréable qu’une chambre en dortoir dans un refuge pour animaux. Elle marmonna un merci, loin d’avoir l’habitude des politesses américaines, surtout que presque tout ce qu’elle avait, elle l’avait volé, de toute manière.

La jeune slave retrouva facilement la femme qui pleurait toujours sur le sol crasseux. Elle se dirigea vers elle, ses mains lui brûlaient autour des tasses de café de papier mais elle s’en foutait. Elle avait l’habitude de supporter la douleur. Elle ne se mit pas au niveau de la femme, elle se contenta d’agiter le café devant le visage de celle-ci, essayant de construire une phrase qui avait du sens en anglais. Si seulement elle avait apporté un de ses dictionnaire avec elle, mais de toute, la situation ne se prêtait pas à si peu de spontanéité.

« Café. C’est pas bon ici. Pas un bon endroit. Il y a les vampires dans la nuit. Faut être debout et boire le café. »

Cette introduction était très loin de ce qu’elle voulait réellement articuler. Elle aurait voulu lui dire que c’était dangereux d’être vulnérable dans un endroit pareil et qu’elle devait dégriser un peu et se relever si elle ne voulait pas avoir l’air d’une victime. Son manque de connaissances de la langue ne lui avait permis que ces quelques phrases incomplètes mais elle en était tout de même fière. Katya avait réellement l’impression qu’elle avait réussi à faire passer le message qu’elle voulait. Son accent venait confirmer que ses limites dans la langue de Shakespeare étaient justifiées par une nationalité tout autre qu’Américaine. Pendant qu’elle attendait que l’autre femme réagisse à son offre qu’elle trouvait franchement généreuse, Katya avala une gorgée du liquide bouillant. Un café absolument dégueulasse digne de l’endroit où elle l’avait trouvé. Ce qui était bien, c’est qu’il était probablement assez fort pour réveiller un mort et donc probablement suffisant pour ramener l’inconnue sur le chemin de la sobriété, suffisamment du moins pour se relever des poubelles dans lesquelles elle s’était laissé tomber.

« Bois! »

Ajouta-t-elle avec toute la gentillesse qu’il lui était possible de mettre dans cet ordre. Elle se pencha enfin, toujours perchée sur ses talons hauts en position accroupie pour mettre le café directement sous le nez de son interlocutrice et tenter d’avoir un contact visuel avec la femme qu’elle découvrait absolument très jolie aux traits européens.

(c) ROGERS.
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Message# Sujet: Re: When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]   When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski] EmptySam 2 Nov 2019 - 9:50


When I get drunk
Ekaterina Kovalski & Anela D. Volkov



You take me home
Anela, comme cela lui arrivait régulièrement, s’était perdue dans un trop-plein de mauvais sentiments, de souvenirs d’un temps révolu qu’elle n’arrivait pas à retrouver, de pessimisme si puissant qu’il la forçait à croire que la mort était, peut-être, la seule issue possible, sa meilleure solution. Elle ne sautait, évidemment, jamais le pas, accrochée à sa vie ou ce qu’il en restait avec la force du désespoir, du futur noyé qui frôle une branche minuscule du bout des doigts. Tôt ou tard, elle finirait par sombrer et ne plus jamais être capable de se relever. Elle le savait, elle le sentait au fond d’elle-même. On l’avait tant mise en garde ! Mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Cet état lamentable, cet abandon qui lui bouffait les veines, s’étaient inscrits dans ses gênes à l’instant où on lui coupait la jambe pour lui sauver la vie.

La brune sentit une accalmie dans son désespoir. Comme un coup de vent qui dissipa les nuages sur ses yeux et réduisit les larmes sur ses joues à quelques perles solitaires. Elle souffla longuement, affalée sur son bout de mur, le regard perdu dans le vague, sans trouver la force de se mettre debout, de retourner chez elle. Sur son ventre, elle eut l’impression que le tatouage la brûlait. Elle glissa ses doigts sur le tissu qui dissimulait le crime, ces nombreuses cicatrices qui n’arrivaient pas à cacher la tête de loup noire. Anela serra le poing sur le coin de sa hanche, chercha du regard la moindre chose qui pourrait l’aider à se débarrasser de cette douleur, de cette brûlure sur sa peau. Même au beau milieu de la rue, elle ressentait le besoin de laver sa honte, d’essayer de la briser pour que l’on ne puisse plus la discerner. Mais elle ne trouva rien, rien que des cailloux desquels elle se serait contentée s’ils n’avaient pas été si loin d’elle. Alors, elle abandonna et les larmes revinrent de plus belle.

Les bruits de pas ne lavèrent ni l’eau sur ses joues, ni l’alcool dans ses veines. La secrétaire ne s’intéressait pas au reste du monde, aux passants qui, à une heure si tardive, ne jetteraient qu’un œil critique à la masse informe qu’elle était. Peut-être qu’ils lui cracheraient dessus, lui conseilleraient de faire plus attention à elle, de rentrer chez elle. Cela, pourtant, ne changerait rien. Elle resterait dans son coin jusqu’à ce que la brume se lève dans son esprit, qu’elle puisse reprendre un pas normal sans boiter atrocement sur sa prothèse. Peut-être qu’alors, il ferait déjà jour. Elle pourrait admirer l’aube au-dessus des toits de la ville des anges, rentrer chez elle baignée dans les premiers rayons du jour. Une belle image qui, elle le savait d’avance, ne la toucherait pas comme elle le devrait. Au lieu de l’attendrir, de lui faire du bien, la lumière du petit matin ne ferait que montrer au monde entier la loque qu’elle était, le déchet qu’elle serait à jamais.

Puis les pas s’arrêtèrent à son niveau. Anela serra les dents, prête à encaisser les insultes d’un inconnu. Cela arrivait, de temps en temps. Elle glissa ses yeux noirs sur les chaussures à talons, remonta les jambes jusqu’à atteindre le visage, jeune, maquillé, coiffé. Une jolie demoiselle qui devait prendre le temps de regarder bien en face ce qu’elle ne devrait jamais devenir. La brune ne lui en voulait pas. Elle était même prête à lui faire jurer de ne pas devenir comme elle. Tout valait mieux que de finir comme elle.

La jeunesse de l’inconnue ramena en plein visage de la chasseresse ses années de réussite, de chasse, de bonheur. Elle revit, aussi, le corps de sa mère, étendu devant elle, et goûta à nouveau à cette haine incommensurable qui l’avait poussée à se venger, cinq années plus tard. Une vengeance qui l’avait menée là, sur son bout de trottoir, seule et inutile, comme un meuble usé que l’on a jeté aux encombrants. Encombrante, oui, c’était cela qui la définissait le mieux aujourd’hui.

Les mots de l’étrangère sonnèrent à ses oreilles avec une pointe de nostalgie et une douleur qui lui piqua le cœur. Dans son accent, Anela retrouva les sonorités des Loups, les rires des Loups, les visages des Loups. L’accent de l’inconnue avait quelque chose de différent de l’accent des Loups, mais une ressemblance plus grande encore, comme un cousin germain, un parent que l’on ne connaît pas bien mais sur le visage duquel l’on retrouve ses propres traits. Cet accent eut le don de réduire les larmes sur ses joues. La brune essuya l’humidité sur sa peau blanche et échappa un petit rire nerveux. Devant un parent, elle retrouva une maigre envie d’avoir l’air forte, à peine une pincée de la force qui l’avait caractérisée elle au même age que l’inconnue.

« Qu’ils viennent, les vampires ! Ça n’a plus la moindre importance, répondit-elle d’une voix cassée, dans cette langue russe qui, au final, n’avait jamais été sa langue « maternelle ». »

Anela eut un haut-le-cœur lorsque la jeune femme s’accroupit devant elle pour lui mettre son café sous le nez. L’odeur était forte, écœurante, et la força à tourner la tête. Elle essaya de repousser la main de l’inconnue, mais ne réussit qu’à chasser l’air, loupant le bras de quelques centimètres. De son autre main, la brune fouilla dans son sac, à la recherche d’un paquet de cigarettes pour essayer de calmer les tremblements dans son corps tout entier, l’affolement de ce cœur qui lui faisait mal et détendre son esprit embrumé. Il lui fallut plusieurs minutes pour réussir à mettre la main dessus.

« Qu’est-ce que tu veux ? demanda-t-elle en enfournant sa cigarette, sans trouver le zippo qu’on lui avait offert. Faire ta bonne action de la journée ou te moquer de moi ? Vas-y ris, on sera deux. » (Dans un instant de lucidité fugace, Anela s’empara du café et but une gorgée qui lui brûla la langue et la fit grimacer.) « Dis, t’aurais pas du feu ? »

(c) ROGERS.


HRP : en italique, Anela parle Russe
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Message# Sujet: Re: When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]   When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski] EmptyLun 11 Nov 2019 - 1:40


When I get drunk
Ekaterina Kovalski & Anela D. Volkov



You take me home
Elle n’allait pas bien, cette femme. Visiblement. Katya reste devant elle, accroupie en équilibre sur ses talons. Elle ne portait des souliers plats que lorsqu’elle travaillait au refuge pour animaux. Elle ne risquerait certainement pas de gâcher ses chaussures préférées en marchant dans de la crotte de chien ou de se niquer le dos en glissant dans une flaque de pipi. Honnêtement, ce n’était certainement pas le job le plus propre qu’elle aurait pu trouver mais elle pouvait travailler la nuit, aux heures qu’elle voulait, semblait être dans les bonnes grâces du propriétaire et elle avait un toit sur la tête. Pour l’instant, ça lui suffisait. Elle fronça les sourcils lorsque celle-ci se mis à secouer la main pour faire dégager le café devant sa figure et ratant misérablement sa cible. Ekaterina n’avait même pas eu besoin de bouger, elle regarda la scène en pinçant les lèvres.

Heureusement que quelques mots ukrainiens ressemblaient au russe. Pas vraiment le choix puisqu’ils étaient voisins et que l’Ukraine n’avait eu son indépendance de l’union soviétique il y avait de cela un peu moins de 30 ans. Elle comprit le mot vampire, au moins elle semblait comprendre l’anglais si elle avait répondu à son affirmation sur la dangerosité de la situation dans laquelle elles étaient. Si la dame n’avait pas peur, c’est probablement parce qu’elle avait quelque chose que Katya n’avait pas, ou du moins, qu’elle était quelque chose qu’elle n’était pas. Elle la jalousa un peu. Elle aimerait bien pouvoir se foutre de ce qui rode dans la nuit, elle aussi. Elle aimerait ne pas avoir peur aussi.

« Mmmmm… Je ne parle pas Russe. »

Une petite phrase qu’elle avait appris qui lui avait servi maintes fois. Probablement la seule phrase de Russe qu’elle pouvait dire parfaitement aussi d’ailleurs. Elle regarda Anela placer sa cigarette entre ses lèvres. Le souvenir de cette femme de ménage qui lui expliquait que même éteinte, il fallait faire attention quand on se débarrassait des mégots. De cette cigarette qu’elle avait fumé avant de partir une dernière fois de la maison où elle était tenue prisonnière. Comment les flammes avaient vite avalé les pièces de celle-ci. Pourtant, elle avait l’impression d’y être encore. Katya avait toujours ces flashbacks si livides, comme si elle existait encore là-bas, comme si c’était le présent qui était une illusion. Elle vivait encore les abus, la douleur, l’humiliation même s’il ne restait absolument plus rien de cet endroit horrible.

La femme grimaça, se brûlant probablement avec le café chaud qu’elle venait tout juste de lui arracher des mains, une main toujours dans son sac, fouillant sans qu’elle ne prenne le temps de regarder. De toute, est-ce qu’elle voyait vraiment avec ce regard vitreux? Katya plongea la main dans la poche de son imperméable pour trouver son propre briquet et allumer la cigarette de la russe, toujours pas très certaine de ce qu’elle lui avait dit avec un ton aussi défiant. C’est ce qu’on se prenait pour tenter d’aider apparemment, se faire insulter dans une langue slave par une personne littéralement assise dans des poubelles. L’ukrainienne étira le bras, la paume de sa main vers le haut et remua les doigts vers elle en buvant une longue gorgée de son propre café. Absolument dégueulasse mais c’était pas mal tout ce qu’elle pouvait payer avec son salaire inexistant.

« Donne une cigarette. »

Dit-elle, la main toujours tendue. Elle avait dit le mot dans sa langue natale, de toute, il était presque identique à celui du pays de provenance de son interlocutrice à une lettre de près. Elle se sentait un peu moins seule. D’entendre un accent de chez elle la faisait étrangement se sentir beaucoup moins seule. Peut-être qu’elle aussi ne pigeait pas tout ce qu’on lui disait ou tout ce qu’il y avait d’écrit. L’anglais, c’était bourré de lettres qu’on ne prononçait même pas. Katya galérait vraiment avec la langue même si elle avait un cours hebdomadaire offert par son blondinet favori.

« Reste pas dans la poubelle. »

Dit-elle, attendant toujours de se faire offrir une cigarette par l’inconnue. Elle lui devait bien ça en échange du café et du coup de main qu’elle s’apprêtait à lui donner. En plus, elle ne lui avait rien volé… encore, même si la situation était parfaite. Elle ne pouvait pas. La russe avait vraiment l’air d’avoir besoin d’aide et Katya ne pouvait pas se résoudre à prendre quelque chose de quelqu’un qui semblait autant dans la dèche.

« C’est où ta maison? J’y vais avec toi. »

L’Ukrainienne voulait seulement la raccompagner, par réellement aller chez elle. Juste marche avec elle pour être certaine qu’elle se rendre dans un endroit sécuritaire au lieu de passer la nuit dans les poubelles où elle finirait probablement bouffée par des rats gros comme des chats. Le bonheur des villes portuaires et de leurs vermines dignes de Tchernobyl. Si elle ne finissait pas comme boîte de jus pour un vampire, elle risquait tout de même de finir en buffet à volonté pour une jolie famille de rats.

(c) ROGERS.
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Message# Sujet: Re: When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]   When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski] EmptySam 30 Nov 2019 - 9:59


When I get drunk
Ekaterina Kovalski & Anela D. Volkov



You take me home
Anela voyait le monde d’une drôle de façon qui, étonnamment, lui faisait plus de bien que de mal. Au lieu de l’effrayer, les silhouettes floues, les ombres des bâtiments, lui donnaient envie de se détendre, de se laisser aller contre son bout de mur et passer la nuit ici, sans s’inquiéter de rien. Les formes du monde, dans l’état d’ébriété avancé qui la caractérisait dans l’instant, n’étaient que des taches, des jeux d’ombres et de lumières qui ne permettaient pas de discerner les traits de chacun, d’observer les visages et de se perdre dans un regard inconnu. C’était cela, l’impossibilité de détailler son interlocuteur, qui la calmait. Parfois, la secrétaire en avait marre d’être toujours sur ses gardes, de chercher la moindre faille chez les autres, de s’inquiéter de la nature cachée du monde entier. Elle voulait vivre sans s’en inquiéter, tenir une main dans la sienne sans se tenir prête à éviter un coup de couteau dans le dos. Elle voulait retrouver les siens.

La brune avala une gorgée brûlante de café et enfourna aussitôt sa cigarette entre ses lèvres, attendant que l’inconnue accepte de lui donner du feu. Chez les Loups, Anela n’avait pas eu besoin d’être constamment sur ses gardes. Les Loups s’aimaient et la trahison n’existait pas sous le contrôle de la meute par Diane. Maintenant que sa mère était morte, elle doutait que les choses aient changé. Les Loups avaient tous eu besoin de ce lieu de paix où ils pouvaient pratiquement vivre comme le reste du monde, comme s’ils n’étaient pas tous poussés par un sang différent à défendre des humains ignorants. Une illusion dont ils avaient tous conscience, mais qu’ils ne pouvaient renier. La meute des Loups avait besoin, un besoin vital, de ce QG grouillant de vie, au sein duquel tout le monde pouvait dormir sur ses deux oreilles, s’enlacer sans suspicion, vivre sans peur de mourir de la main d’un ami, d’un frère, d’un père. Car les Loups n’étaient qu’une seule et grande famille.

Le rejet de la langue russe, par l’inconnue, arracha un rictus mi-amusé mi-dégoûté à Anela. Elle passa une main dans ses longs cheveux noirs et regretta l’époque où elle pouvait parler à tous dans cette langue qu’elle adorait, sans s’inquiéter que l’on ne la comprenne pas. Une époque, plus lointaine encore, lui permettait de jongler entre sa langue maternelle et sa langue natale. Sa mère, même si elle lui avait toujours parlé anglais, comprenait et parlait le russe comme une native, ce qui permettait à sa fille d’user d’expressions dans les deux langues sans avoir besoin de chercher ses mots. Aujourd’hui, elle ne le pouvait plus qu’avec son mentor et son nouveau colocataire. Une coïncidence qui n’avait pas encore poppé dans son esprit torturé, mais qui ne tarderait certainement pas à le faire.

Anela releva le menton quand l’inconnue sortit un briquet pour allumer sa cigarette. La première bouffée lui fit plus de bien qu’elle n’aurait voulu l’avouer et elle se détendit un peu. Les larmes s’étaient taries sur ses joues, il ne restait que la loque en-dessous, lavée de son maquillage de femme normale, forte et indépendante, de la femme qu’elle ne pourrait plus jamais devenir. Comment pourrait-elle le redevenir, alors qu’elle n’avait pas la moindre idée de la façon dont elle devrait s’y prendre pour se relever avec une jambe artificielle inarticulée et plus d’alcool dans les veines qu’il n’est permis ? Elle soupira un grand coup, lassée par avance, et chercha une cigarette dans son sac.

« T’es sûre que t’as l’âge ? grinça-t-elle, avec un sourire crispé. C’est bon, je déconne. »

Cigarette trouvée, la secrétaire leva la main vers l’inconnue et la lui tendit. Elle préféra viser la forme plus ou moins « concrète » que représentait le corps de l’autre, plutôt que de faire la femme sobre et d’essayer de trouver directement sa main. Elle savait d’avance qu’elle n’y arrivait pas. Complètement saoule, Anela était plus lucide sur ses capacités que lorsqu’elle était en pleine possession de ses moyens.

« Bah ! c’est pourtant là que vont les déchets, non ? » (Elle échappa un rire nerveux.) « De toute façon, je peux pas me lever. »

D’une main lourde, la chasseresse tapota sa jambe gauche qui échappa un son métallique, étouffé par l’épaisseur de son pantalon ample. Dans l’obscurité de la nuit, même dans une ville constamment éclairée comme Los Angeles, la prothèse couleur chaire se différenciait à peine de sa véritable jambe. Elle n’en restait pas moins une fausse, un poids mort qu’elle devait traîner derrière elle et qu’elle aurait bien du mal à contrôler pour se redresser. Il valait mieux qu’elle attende là, contre son bout de mur, que l’alcool chute dans son organisme pour retrouver la pleine possession de ses moyens.

« Ma maison ? La Russie, tu connais ? » (Anela détourna le regard, elle-même gênée par ses mots, puis vrilla soudain ses yeux noirs sur l’inconnue.) « Pourquoi tu viendrais avec moi ? »

La suspicion au fond des pupilles, la chasseresse essaya de discerner plus clairement les traits de son interlocuteur. Elle ne découvrit qu’une jeune femme, bien maquillée, bien coiffée, la même qu’elle avait aperçue quelques minutes avant, dans un court instant de lucidité. Sa peau avait peut-être la clarté des gens de l’Est, mais elle ne présentait pas la teinte inquiétante des corps morts qui peuplent impunément le monde humain. Confiante en son instinct, Anela se détendit un peu et tira à nouveau sur sa cigarette, laissant le temps à la fumée de lui brûler les poumons avant de la recracher lentement, par ses lèvres entrouvertes.

« C’est quoi ton nom, ma belle ? demanda-t-elle, finalement, comme si des présentations en bonne et due forme pouvaient tout changer à leur situation. »

(c) ROGERS.
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Message# Sujet: Re: When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]   When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski] EmptyMer 4 Déc 2019 - 1:42


When I get drunk
Ekaterina Kovalski & Anela D. Volkov



You take me home
Ekaterina en avait plus que marre qu’on se moque d’elle lorsqu’elle disait qu’elle ne parlait pas russe. Elle avait compris. Elle était stupide. Elle n’était pas éduquée. C’était réellement nécessaire de lui remettre sous le nez comment c’était qu’une pauvre illettrée qui n’aurait absolument aucune chance dans la vie? Et si elle se moquait de tout ceux qui ne parlaient pas ukrainien? Si Anela regrettait l’époque où elle pouvait librement converser dans en Russe, Katya ne regrettait absolument rien de son passé. Lorsqu’elle pouvait être comprise, elle ne parlait pas. Elle préférait se faire oublier en espérant pouvoir passer au travers son adolescence sans qu’on ne la remarque et qu’elle puisse quitter l’orphelinat et se faire une vie à elle. Malheureusement, le peu qu’elle grugeait sur les finances avait suffit à ce qu’il soit beaucoup plus lucratif de la vendre sur le marché noir.

Elle prit la cigarette offerte après avoir allumé celle de l’étrangère. Elle approcha la flamme de la sienne et respira profondément la fumée, laissant ses poumons se remplir avant de la recracher doucement. Elle ne répondit pas à la question, de toute, la femme semblait ne pas réellement s’en soucier. Elle aurait 21 dans quelques jours, à l’halloween. Elle serait assez vieille pour acheter ses propres cigarettes à ce moment, mais n’avait pas de carte d’identité pour le prouver. Elle était un fantôme dans ce pays. Elle n’existait pas réellement, ils n’avaient absolument aucune trace d’elle. S’il en était resté, elles avaient brûlé avec tout son passé dans cet horrible manoir hollywoodien. La femme cogna sur sa jambe artificielle. Si elle ne l’avait pas fait, Katya ne se serait jamais rendue compte de son handicap. Elle fit un non de la tête en fronçant les sourcils.

« T’es pas des poubelles. Je t’aide si tu veux. »

Elle frissonnait d’avance, redoutant le contact physique qu’elle devrait supporter pour l’aider à se relever. Elle avait le temps de s’y préparer, de vivre le deuil de la distance qui la séparait de cet autre corps, de faire taire sa peau et ses nerfs juste assez longtemps pour supporter la russe qui croyait valoir autant que ces déchets. Elle avait torts, elle valait plus que plus de la moitié des gens qui habitaient cette ville. Tous des agresseurs, violeurs, voleurs. Ils puaient l’argent et le sexe. Ils profitaient, usaient de tout de qu’il y avait autour d’eux jusqu’à le pervertir autant qu’ils ne l’étaient déjà. Elle refusait de croire qu’une femme qui pleurait dans les poubelles pouvaient être comme eux.

Elle était toujours accroupie, fumait paisiblement, alternant cigarette et café. Le mélange des deux goûts lui plaisait. Les deux seules drogues qu’elle se permettait et qu’elle appréciait. Elle acquiesça lorsque que l’étrangère lui parla de la Russie. C’était donc sa voisine. Le pays qui les avait tenus en laisse jusqu’aux années 90 et dont une grande partie de la population refusait toujours de reconnaitre l’indépendance au point où ils avaient cru tout à faite justifiable d’occuper une partie de territoire en 2013. La politique coulait dans le sang des slaves.

« Russie c’est mes voisins… »

Dit-elle, sans réellement exprimer son opinion sur ce pays. Ce n’était ni mieux ni pire que l’Ukraine. Elle aurait probablement fini de la même manière si elle était née là-bas.

« J’aide. J’aide juste. »

Dit-elle avant de jeter sa cigarette plus loin lorsque la femme lui demanda pourquoi elle voulait aller chez elle. Elle ne voulait pas réellement entrer dans sa maison, elle voulait seulement l’aider à s’y rendre. Ce blocage linguistique allait probablement amener bien plus de problème si elle ne clarifiait pas plus ce qu’elle cherchait réellement dans cette rencontre hasardeuse. Katya ne supportait pas de voir des gens dans la misère.

Elle rougit à la dernière question. On ne lui avait jamais dit qu’elle était jolie de manière aussi… honnète? Franche? Dénudé de malice peut-être? Elle ne se savait pas belle. Même si elle mettait énormément de temps sur son apparence, elle le faisait pour se sentir bien avec elle-même, pour se donner de la valeur, pas pour les autres. Parce que, de cette manière, lorsqu’on la regardait, on ne voyait pas une pauvre fillette blessée. On ne voyait pas de victime.

« Ekaterina Kovalski. Vient. Je veux juste t'aide. T’es pas les poubelles. »

Elle réitère. Katya n’arrive pas à s’imagine ce qu’elle aurait pu faire pour croire qu’elle était un déchet. Si cette femme était un déchet, alors qu’est-ce qu’elle pouvait bien être, elle? Anela n’avait pas l’air de ces clodos qui finissaient généralement où elle était présentement. Elle n’avait pas l’air d’un échec. Elle avait l’air de ce que Katya aspirait à être, taux d’alcoolémie en moins. Ekaterina se leva et tendit la main à son interlocutrice après avoir jeté son mégot plus loin. Elle fit un signe de sa main en s'approchant doucement.

(c) ROGERS.
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Message# Sujet: Re: When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]   When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski] EmptyVen 6 Déc 2019 - 11:25


When I get drunk
Ekaterina Kovalski & Anela D. Volkov



You take me home
Anela se perdait volontiers dans cette sorte d’état second qui prenait possession de son corps et de son esprit en même temps que l’alcool coulait dans ses veines pour s’insinuer dans son cerveau. Ne plus pouvoir réfléchir, ne plus pouvoir analyser, chercher, s’inquiéter. Une paix qu’elle ne pouvait trouver que dans l’alcool. Dans la drogue, aussi, peut-être, mais la brune ne s’était jamais lancée là-dedans. Elle gardait une sorte de pudeur, de retenue qu’elle ne s’expliquait pas, vis-à-vis de quelque chose de si évidemment mauvais pour son corps et son être tout entier. Peut-être, au fond, était-ce parce qu’elle savait que sa mère aurait eu honte. Honte de devoir sevrer sa fille elle-même, faute de pouvoir prouver au monde que son sang est plus fort que celui des humains normaux.

Pourtant, sa mère n’aurait-elle pas honte, aussi, à la voir ainsi affalée sur son bout de trottoir, une jambe coupée sous le genou, incapable de bouger ? Anela savait pertinemment que si. C’était cette certitude qui l’avait menée là, qui l’avait écrasée et jetée dans la rue. Sa mère avait été quelqu’un d’incroyable, d’inimitable. Elle, elle n’était qu’une contrefaçon, une pâle copie à laquelle il suffisait de jeter un seul coup d’œil pour discerner l’arnaque. Les traits de son visage lui ressemblaient peut-être, mais il lui manquait son âme, sa force, sa détermination. Tout ce qui faisait de Diane une femme inébranlable, invincible, immortelle. Car, même dans la mort, les Loups continuaient de se souvenir d’elle. Alors qu’Anela… ne l’avaient-ils pas tous oubliée, déjà ?

Les mots de l’inconnue, aussi simples furent-ils, firent à la fois du bien et du mal à la chasseresse. Elle baissa la tête, honteuse, et prit une nouvelle bouffée de fumée, pour essayer de faire passer cette boule au fond de sa gorge. N’était-elle pas une poubelle ? À une époque, personne, pas même la petite humaine devant elle, n’aurait pensé lui proposer de l’aide. Elle n’avait jamais eu besoin d’aide, pour rien au monde. Elle savait se débrouiller seule. Elle était celle qui aidait, qui usait de sa technique, de son intelligence, de sa puissance pour soutenir ses alliés. Aujourd’hui, elle devait compter sur l’aide d’une inconnue, d’une jeune femme qui n’avait peut-être même pas atteint la majorité du pays, pour pouvoir se relever, se dresser sur cette jambe qui n’est pas tout à fait la sienne, et rentrer chez elle se jeter dans son lit et se réveiller, le lendemain, avec un mal de crâne impossible.

Elle eut envie de grincer des dents, de rire un bon coup et de lui demander ce qu’elle ferait, si elle n’avait pas envie qu’elle lui vienne en aide. Néanmoins, les mots restèrent bloqués dans sa gorge alors qu’une nausée horrible remontait de son estomac et menaçait de lui faire vomir ses entrailles au bout milieu de la rue. Elle tint bon, passa une main sur son front comme si ce seul geste pouvait évincer ses vertiges, et tira une dernière fois sur sa cigarette. L’inconnue, elle, avait déjà jeté la sienne par terre. Ce qui eut le don de faire grimacer la brune. Elle-même préféra gratter le bout de la cigarette sur le trottoir et glisser le mégot dans une petite boite, à l’intérieur de son sac. Ce qui eut le don de lui faire prendre conscience de la précision de ses propres gestes. À croire que l’alcool commençait déjà à s’évaporer de son esprit. Son sang de Chasseur ne se laissait pas longtemps avoir par l’assaut étranger…

« Pas les meilleurs voisins du monde, hein ? »

Anela ne s’était jamais arrêtée aux frontières de la Russie ou d’un quelconque autre pays. Les Loups agissaient là où l’on avait besoin d’eux, au mépris total de la nationalité d’origine des gens qu’ils venaient aider. Ils étaient des Chasseurs avant d’être des Russes. Ils protégeaient les humains et les créatures surnaturelles qui ne leur faisaient pas de mal. Voilà où s’arrêtait leurs idées « politiques ». Néanmoins, Anela n’était pas profondément idiote non plus. Elle savait pertinemment que son pays d’origine, même si elle l’aimait de tout son cœur, n’était pas le pays le plus parfait du monde.

« Anela Volkov, se présenta-t-elle à son tour. Fais attention, je suis plus lourde que j’en ai l’air. »

La secrétaire releva ses yeux noirs sur la jeune Ekaterina et regarda un peu mieux son visage, maintenant qu’elle avait un peu moins de mal à faire la bonne mise au point. Même si ce n’était pas encore tout à fait parfait, elle put apprécier les formes du visage féminin face à elle et fut frappée par sa jeunesse. À n’en pas douter, la jeune femme était belle et Anela était prête à parier que, même sans ce maquillage sur ses joues, elle n’en perdrait rien de sa beauté. Elle eut soudain peur de lui faire du mal, de ne pas réussir à jauger sa force. La chasseresse ne se le pardonnerait jamais si cela arrivait. Ce fut donc avec beaucoup de précaution qu’elle essuya ses mains sales sur son pantalon ample et tendit ensuite les doigts vers la belle brune. Elle ferait très attention à sa force et ne s’appuierait que partiellement sur l’humaine. Cela valait mieux.

« Si je retombe, ne me retiens pas, tu pourrais te faire mal, murmura-t-elle, sans la moindre honte dans la voix. »

Anela avait dépassé ce stade. Maintenant qu’Ekaterina l’avait vue en train de pleurer, affalée par terre, que pouvait-il arriver de pire ? Certainement pas la moindre chose. Aussi préférait-elle que la jeune femme ne se mette pas en danger pour elle. Essayer de ramasser un poids mort, ou presque mort, était une très mauvaise idée pour des bras aussi fins que les siens. Anela préférait s’y reprendre à deux fois que de voir la jolie brune se faire du mal pour l’aider, elle, à se relever du caniveau.

(c) ROGERS.


HRP : Je ne voulais pas "jouer" à ta place en disant qu'Ekaterina l'aide à se relever, mais n'hésite pas à le dire dans ta réponse ! Et si tu veux qu'elles n'y arrivent pas du premier coup, c'est tout à fait possible ;)
Mais si jamais tu n'as pas assez pour répondre, dis-le-moi, je modifierai la fin pour dire qu'elle se relève, j'ai une petite idée qui devrait te donner largement de quoi répondre ensuite ange ?
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Message# Sujet: Re: When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]   When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski] EmptyDim 8 Déc 2019 - 2:04


When I get drunk
Ekaterina Kovalski & Anela D. Volkov



You take me home
Ekaterina se contenta d’hausser les épaules à sa remarque. Non, ce n’était pas les meilleurs voisins du monde. C’était d’ailleurs une de raisons pourquoi elle refusait de retourner en Europe, qu’elle continuait tant bien que mal à se cacher aux États-Unis même si ce pays était loin d’être idéal aussi et qu’il était remplis de mauvais souvenirs, de traumatismes. Elle risquait plus à se faire trouver par l’immigration que de rester ici. Au final, elle était une criminelle et tant qu’elle restait incognito dans ce pays, elle n’aurait absolument aucune explication à donner à personne sur ce qui lui était arrivé.

« Anela Volkov. »

Elle répéta pour montrer qu’elle avait bien compris. Elle rencontrait énormément de slaves à L.A. mine de rien. Katya n’avait pas fait attention à la grimace de son interlocutrice lorsqu’elle avait lancé sa cigarette plus loin dans la ruelle. Cet endroit était déjà un dépotoir et la jeune femme n’avait jamais appris à faire attention à l’environnement. Elle avait à peine eu le droit de sortir de la villa pendant près de 8 ans. Elle vivait dans la fumée secondaire des fêtes qui se célébraient presque continuelle dans cet enfer doré à devoir nettoyer, cuisiner et après, se laisser passer dessus par l’hôte et certains invités choisi minutieusement dans la plus grande discrétion. Trop défoncés pour croire que sa détresse était réelle, de toute, si elle s’opposait un peu trop, elle se méritait quelques Xanax, question qu’elle ne bouge plus trop. La brunette se gratta la nuque en écoutant les avertissement d’Anela. Elle n’avait pas imaginé la possibilité de la faire tomber. Se blesser lui semblait bien moins grave que de faire tomber une infirme dans des vidanges.

Ekaterina procéda à se faufiler sous le bras de la Russe. Ce n’était pas particulièrement évident de faire cet exercice en jupe et en talon mais pas grand-chose ne pouvait arrêter la petite ukrainienne. Lorsqu’elle avait une idée dans la tête, elle ne l’avait pas dans le cul et elle s’était promis de ne pas la laisser moisir jusqu’au petit matin dans les poubelles. L’ascension se serait probablement mieux passée si un rat n’avait pas poussé une boîte de conserve sur le sol ce qui eut pour effet de faire sursauter beaucoup plus que ce qu’il ne le fallait la brunette et de presque perdre pied. Elle réussit tout de même à se rattraper à la dernière seconde et mettre Anela sur ses… enfin… son pied. Elle essuya doucement le manteau et le pantalon de la femme se mettant même à genoux devant elle pour l’aider à retrouver son élégance pré-beuverie.

« Pardon je… aime pas les bruits forts. »

En réalité, elle craignait tous les mouvements brusques, les bruits soudains, les haussements de voix, les contacts physiques impromptus, encore plus lorsque ces choses venaient d’un homme. Elle s’assura que les plis de ses pantalons étaient à la bonne place avant de se relever doucement, replaçant ses propres vêtements, essuyant ses genoux qui avaient touchés le sol répugnant des ruelles de Los Angeles. Elle préférait de loin nettoyer les boxes des animaux au refuge que de devoir se rouler dans les déchets des humains qui habitaient cette ville. Ils avaient tous raison au final, les autres, elle n’était réellement qu’un oiseau en cage terrifié et incapable de fuir. Elle avait eu beau argumenter qu’elle n’était pas une pie, elle ne valait probablement pas plus que ça au final.

En un peu plus de 8 mois hors de sa prison, Katya ne s’était fait qu’un seul vrai ami qu’elle rencontrait chaque semaine pour ses cours d’anglais. Ce qui n’était visiblement pas assez pour qu’elle poisse rattraper ses retards linguistiques mais mieux que de la laisser à elle-même tenter d’étudier alors qu’elle n’était jamais allée à l’école. Elle voulait se rendre utile. Le bénévolat au refuge lui avait donné goût à une nouvelle vocation. Elle admira la femme devant elle et se demandait comment on pouvait se rendre là lorsque l’on avait l’air de ça. Elle pouvait probablement tout faire, elle n’avait certainement pas peur des bruits et des mouvements. Elle n’avait probablement peur de rien et voilà qu’elle pleurait tout de même dans les poubelles.

« C’est où? »

Dit-elle d’une petite voix en offrant sa main à Anela, refusant de la laisser partir seule.

(c) ROGERS.


HRP: Ça va j'ai réussi à faire un peu plus de 700 mots hahaha! J'ai pas voulu mettre trop d'éléments pour que tu puisse installer ton idée, j'suis curieuse de voir hihihihi brille
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Message# Sujet: Re: When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]   When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski] EmptyJeu 19 Déc 2019 - 9:22


When I get drunk
Ekaterina Kovalski & Anela D. Volkov



You take me home
Anela se sentait presque trop bien, à sa place, sur son bout de trottoir, affalée dans les poubelles. Elle était un déchet, un encombrant jeté dans la rue pour qu’il soit recyclé. Pouvait-elle seulement être recyclée ? Elle avait, au bout de la jambe, toute une pièce métallique qui, assurément, ne passerait pas le recyclage. L’on pouvait faire beaucoup de choses d’un corps humain, mais rien de sa jambe artificielle. À moins de trouver une femme dans la même situation qu’elle, de la même taille qu’elle, qui accepte de porter une prothèse. Une chose quasiment improbable, en somme. Peut-être pourraient-ils la démonter, l’étudier ? Mais, à cette pensée, à imaginer des inconnus toucher à la jambe que son mentor avait construite pour elle, Anela sentit une nouvelle détermination lui hurler de se lever. Il était hors de question que le travail du mécanicien soit gâché parce qu’elle se prenait pour un déchet.

Les mains tendues vers Ekaterina, la chasseresse se concentra sur ses jambes, son poids. Elle fit confiance à la jeune femme, oublia de s’inquiéter de sa proximité, de sa propre vulnérabilité, et se focalisa plutôt sur son équilibre, son centre de gravité. Quand le corps de la brunette se faufila sous son bras, Anela s’appuya un peu sur elle, jaugeant sa force pour ne pas lui faire de mal, et ramena son pied valide sous elle. L’autre n’était qu’un poids mort qu’elle déplaça à peine, pour ne pas être gênée. Il fallait d’abord qu’elle se lève avant de penser à faire quoi que ce soit de sa jambe artificielle.

Tout se passa au mieux. Au début, tout du moins. Un rat, affairé à survivre en trouvant de la nourriture dans une boîte de conserve tombée d’une poubelle, fit du bruit et surprit Ekaterina. Anela prépara déjà la chute, le corps tendu, mais la jeune femme réussit à retrouver son équilibre et à ne pas flancher. Les deux brunes purent alors se relever, tandis que la chasseresse appréciait, de son esprit toujours un peu trop embrumé, la vivacité avec laquelle Ekaterina s’était remise de sa surprise. Un peu plus et elles tombaient toutes les deux par terre.

La secrétaire haussa des sourcils choqués tandis que la jeune femme s’agenouillait devant elle pour épousseter son pantalon. Elle ne s’attendait pas à cela et eut du mal à se remettre du « choc ». Le geste, bien que gentil, était dégradant pour Ekaterina. Anela n’arrivait pas à comprendre qu’une inconnue en vienne à cela pour elle. Bien campée sur ses deux jambes, elle n’osa pas se pencher en avant pour attraper les épaules de la jeune brune, n’étant pas encore sûre de pouvoir garder son équilibre, mais elle ne pouvait tout de même pas la laisser faire cela. Anela n’avait, de toute façon, pas besoin d’avoir l’air « bien » et propre. Pas après une chute dans les poubelles.

« Relève-toi, ce n’est rien. C’est normal d’avoir peur. La prudence te gardera en sécurité. »

Anela doutait qu’Ekaterina se soit relevée parce qu’elle le lui demandait mais, au moins, la jeune femme se remettait debout et s’occupait de ses propres vêtements. La brune posa sur elle un regard bienveillant et repoussa ses propres cheveux derrière ses épaules. L’air frais qui glissa alors sur son cou lui fit du bien. Elle inspira et expira longuement, en tentant vainement de se libérer de l’alcool dans ses veines. C’était, néanmoins, mieux que tout à l’heure et elle pouvait de nouveau penser avec plus de lucidité.

La main de la jeune femme fut comme une invitation qu’Anela ne laissa pas filer. Elle glissa sa paume sur la sienne et referma les doigts sur le poignet fin pour tirer le bras à elle. En un éclair, d’une délicatesse comme elle savait bien le faire, la chasseresse referma son emprise sur le dos d’Ekaterina et serra doucement l’adolescente contre elle. Une étreinte pleine d’un amour presque maternel qui lui fit énormément de bien, sans qu’elle ne cherche à savoir pourquoi. Anela avait depuis longtemps abandonné l’idée de savoir pourquoi elle avait, parfois, besoin du contact humain, de la présence des autres pour mieux réussir à avancer. Si elle aimait faire croire au monde qu’elle était grande et forte, il restait, au fond de son cœur, une enfant qui réclamait un peu d’attention, rien qu’un petit geste amical pour lui rappeler qu’elle n’était pas toute seule.

« Merci, souffla-t-elle à l’oreille de la brune. Viens, c’est par là. »

Anela se recula un peu de la brune, mais ne lâcha pas sa main pour autant. Elle était bien accrochée à elle et il faudrait beaucoup de force pour qu’elle ouvre les doigts, ou un simple mot d’Ekaterina. Même alcoolisée, la secrétaire n’était pas une criminelle ou une cinglée, elle lâcherait la jeune femme si elle le désirait, mais la protégerait de quiconque essaierait de les séparer, si elle ne le voulait pas. Car c’était un peu cela que cette main dans la sienne désignait : Ekaterina était sous la protection d’Anela, désormais. Et il ne valait mieux pas toucher aux protégés de la Louve.

(c) ROGERS.


HRP : Oui, mon idée, c'était juste un bon gros câlin ange ? Hésite pas à me dire, si ça ne suffit pas XD Mais comme Katya n'aime pas les contacts, disons... impromptus, je me suis dit que ça pourrait t'aider à rebondir XD
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Message# Sujet: Re: When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski]   When I get drunk [pv — Ekaterina Kovalski] EmptyLun 23 Déc 2019 - 1:24


When I get drunk
Ekaterina Kovalski & Anela D. Volkov



You take me home
Il n’y avait rien de dégradant pour Ekaterina. Elle avait été dans des situations bien pire et s’agenouiller devant une femme l’intimidait toute de même beaucoup moins que devant un homme. Elle n’avait pas réfléchi, elle voulait que la femme reprenne sa grâce et son panache habituel. Bien qu’elle ne connaissait pas Anela dans le plus haut de sa gloire, elle pouvait se l’imaginer, elle voulait se l’imaginer. Ce que la russe ne savait pas, c’était que la peur était bien plus qu’un réflexe de survie. Son cerveau avait court-circuité depuis longtemps. Il s’était brisé, il s’était mal reconstruit. Elle n’avait plus de réactions normales, seulement que le bouton panique comme première défense à n’importe quel stimulus.

Elle eu à peine le temps de se remettre de sa surprise qu’Anela l’attira vers elle dans une accolade qu’elle ne pu éviter. Elle était beaucoup plus forte qu’elle, probablement pas en déficience nutritive comparativement à la jeune ukrainienne. Katya n’arriva pas à se défendre, trop surprise. Son cerveau par contre, se déconnecta brièvement. Elle tomba immédiatement en mode sauvegarde d’écran, passant les différentes étapes de sa dissociation habituelle dans l’empressement de la situation. Elle ne profita donc pas de la caresse maternelle qu’elle se fit offrir. Elle n’aura pas su la reconnaitre de toute manière.  C’était le genre d’affection qu’elle ne s’était pas mérité. La surprise l’avait rendu muette, elle qui, généralement, hurlait à la moindre contrariété, n’avait même pas réussi à faire le moindre son alors que son corps se faisait attaquer par la proximité de celui d’Anela.

Ekaterina était un champ de bataille. Ekaterina était un sac de verre brisé. Une poupée de porcelaine. Elle se battait constamment pour préserver son intégrité, même si elle avait été réduite en cendre il y avait bien longtemps. L’accolade pris fin et elle pu recommencer à respirer, incertaine de ce qui venait de se passer, combien de temps s’était écoulé, n’ayant que le souvenir lointain d’avoir été attiré vers la femme. Probablement poussée? Elle regarda autour d’elle, regarda son poignet et la main de la russe autour de celui-ci. Elle voulu le tirer vers elle pour en défaire l’empoigne, les yeux remplis de larmes, submergées par trop d’émotions, à bout de souffle.

« Non. »


Dit-elle en tirant une nouvelle fois. Elle voudrait choisir ses réactions. Elle voudrait choisir lorsque son cerveau décide de se déconnecter. Elle voudrait choisir comment elle gérait ses émotions mais on lui avait volé ce choix il y avait bien longtemps. Elle n’était maintenant qu’un cas mental comme ces vétérans qui ne réussissent jamais à sortir du champ de bataille. Elle habitait de cette villa pour toujours. Les flashbacks, la douleur, la peur, elle y vivait continuellement. Le temps n’était plus linéaire dans le monde de Katya mais un cercle infini où elle passait son temps à revenir encore et encore à des moments différents, surtout les pires, de son passé qu’elle cherchait à cacher du mieux qu’elle le pouvait. Il fallait se l’avouer, son mieux était lamentable.

« J’aime pas. J’aide, mais touche pas. »


Sa voix était défaillante malgré son ton directif. Elle voulait cacher le sanglot qui s’était logé dans sa gorge. Elle voulait cacher ses tremblements en reprenant possession de sa main. Elle admirait la femme mais était loin d’être prêt à la laisser la manipuler. Au moins, elle ne lui avait surement rien fait d’indécent pendant que sa conscience s’était évadée. Elle avait encore ses vêtements, elle était encore debout, elle se sentait lucide malgré le stress. Elle ne se rappelait certes plus mais le temps ne semblait pas avoir trop fuit. De ce qu’elle pouvait observer, toute était à la même place. Katya se tourna vers la direction qu’elle lui désignait et se prépara à se diriger vers l’endroit. Elle était beaucoup plus présente comme soutien morale que comme réelle protection pour la chasseuse qui était beaucoup plus en mesure de se défendre que l’ukrainienne ne l’était.

« Demande avant si… si.. euuumm… si… toucher. Si tu a besoin de toucher. »

Elle fit un signe de la main, pinçant ses doigts ensemble et désignant répétitivement son épaule avec la pointe que sa main formait. Elle ravala son sanglot, laissant place à une nausée nouvelle qu’elle tenta de mettre de côté pour avoir l’air forte, beaucoup plus qu’elle ne l’était. Elle bégayait un peu sur ses mots, visiblement troublée mais tout de même résignée à aider la femme à se rendre jusque chez elle.

(c) ROGERS.
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