HRP : Pour l’anecdote les historiens sont en désaccord entre eux, donc on va dire que ça se faisait, on est dans un rp :’).
L’esprit écouta avec attention l’explication de Lyanna, de toute façon son barmaid savait ce qu’il faisait, il allait pas lui servir de l’eau du robinet, elle était curieuse de tenter l’expérience, mais Lyanna elle refusa. Ama lui tendit donc son verre et elle poursuivit sur anecdote historique. Bien sûre elle n’était pas née à cette époque, mais elle connaissait un tas de personne l’étant, rien que Nora qu’elle abritait chez elle pour sa grossesse pouvait lui confirmer. Constantin le phénix également. Bref elle était entourée d’encyclopédie vivante et vu que Nora s’ennuyait beaucoup elle était bien plus bavarde qu’habituellement. - J’ai la confirmation d’au moins deux personnes. L’anecdote a fusé lors d’un dîner de famille, un dragon et un Constantin ont confirmé. Moi je ne suis pas assez vieille pour l’avoir vu, je n’ai pas encore dépassé les 200 ans.
Si elle donnait sa date précise de naissance pour qu’on lui fête, elle n’avait jamais donné l’année afin que les gens restent dans le flou, elle se contentait d’une approximation, Sigvard savait, Ariane aussi, mais c’était les deux seuls au monde avec cette information. Elle leur faisait entièrement confiance, ils étaient ses deux meilleurs amis. Elle proposa de trinquer au bonheur Lyanna accepta, la suite de ses paroles résonnèrent en elle. - Je suis parfaitement d’accord avec vous.
Oui le bonheur elle l’avait connu, plusieurs fois même, cela faisait juste un long moment qu’elle ne l’était plus vraiment. Un très long moment, plus long que la vie de Lyanna. Amarante sourit et trinqua, puis elle goutta le breuvage.
- Absolument il est très bon, mais il ne vaut son prix que par exotisme, mais après toute la rareté en fait sa valeur comme toute chose.
Parfois elle retrouvait des babioles pour elle, mais dont le prix avait follement flambé avec les années, les décennies, les siècles passant. Généralement elle s’en débarrassait en organisant des ventes au enchères. Quand elle avait quitté NYC elle avait fait ça, c’était un bon moyen d’affoler les prix surtout en se servant de la réputation des Boet. Personne ne connaissait Amarante Byron dans le monde humain. Elle but finalement une seconde gorgée, elle s’était rassise. Amarante relança la conversation, elle avait failli parler de famille en demandant à Lyanna comment cela était pour elle, mais c’était un sujet toutchy, il ne lui semblait pas qu’elle avait d’enfant, elle préféra opter pour un sujet plus superficiel de toute façon l’alcool finirait par jouer son rôle de désinhibiteur social au fil de la soirée.
- Vous aimez lire ou simplement vous cultiver ?
Amarante rebondissait sur le fait qu’elle ait lu aussi cette anecdote. Amarante tournoyait son verre mécaniquement et attendait la réponse de la régente.
Lyanna avait apprécié la confiance et l’amitié que lui offrait Amarante en lui proposant de déguster avec elle un whisky dont le prix avait probablement de quoi faire pâlir les grands amateurs de cette boisson. Ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait se targuer de tester cette expérience gustative. Elles trinquèrent au bonheur, car après tout, n’était-ce pas là le trésor le plus inestimable qui soit, le plus difficile à trouver et à garder ? Après avoir attendu un peu et observer le liquide ambré, la régente y trempa ses lèvres pour enfin répondre aux milles questionnements de sa curiosité. Les propos d’Amarantes lui firent hocher la tête.
- Le temps donne sa valeur à beaucoup de choses, il est vrai.
En tout cas, le whisky était bon, alors elle n’allait pas s’en plaindre. Celui-ci, elle le savourait. S’il avait été une personne, ce breuvage aurait sans doute eu mille et un secrets à leur conter. Dommage qu’on ne puisse acquérir le savoir en dégustant des alcools témoins d’autres époques. Cette pensée amusa la sorcière qui esquissa un sourire, tandis que la charmante esprit lui demandait si elle aimait lire ou se cultiver.
- Un peu des deux, je dirais, répondit-elle en levant un peu plus son verre pour observer la couleur de ce qui restait dedans. A vrai dire, au poste que j’occupe, il vaut mieux prendre l’habitude de se renseigner sur toutes choses. Mais j’ai toujours été de nature curieuse et depuis petite, j’ai toujours voulu tout savoir. Je n’aimais pas qu’une question reste sans réponse. J’ai donc très rapidement pris l’habitude de fourrer mon nez dans les livres. Mes parents m’ont rapidement enseigné qu’on y trouvait toutes sortes de réponses et que les livres étaient des trésors.
La sorcière blanche eut un petit rire nostalgique.
- Vous m’auriez vue à l’académie de magie, un vrai petit rat de bibliothèque. Je pense avoir consulté tous les ouvrages qui s’y trouvent au moins une fois au cours de mes études là-bas. Je voulais tellement être la meilleure sorcière qui ait foulé le carrelage de ces couloirs.
Et elle n’avait pas fait que les « fouler », ces carrelages. La régente se souvint alors de paris stupides faits avec d’autres pensionnaires du week-ends qui, eux non plus ne pouvaient pas toujours rentrer chez eux. L’un d’eux l’avait mise au défi de glisser dans les couloirs en chaussette à minuit, sans se faire attraper par le surveillant. Evidemment, la jeune et intrépide Lyanna n’allait pas se dégonfler, et ce fut ce qu’elle fit, sous les rires et applaudissements de ses camarades, avant de tous remonter en courant dans leurs chambres tandis que le vieux surveillant sans âge, attiré par les bruits, avait écourté sa ronde de sécurité pour essayer de débusquer les petits fauteurs de trouble, en vain.
- Mais je crains de n’avoir pas toujours été une élève exemplaire… Enfin, officieusement, ajouta-t-elle avec un sourire en coin.
Amarante écouta attentivement Lyanna tout en savourant le whisky hors de prix. Elle imagina une Lyanna miniature, elle ne connaissait pas les parents de Lyanna, pourtant elle se rappelait avoir vu Lyanna adolescente à l’école de magie alors qu’elle cherchait Dorian ou un autre adolescent de sa famille. Lyanna ne devait pas se souvenir, parce qu’elle avait un autre corps et parce qu’elle ne trainait pas forcément, elle n’était pas la mère Dorian et des autres, elle ne venait qu’en tant que mamie gâteau pour les emmener s’amuser après les cours.
- Je vous ai vu quelques fois quand je venais cherchais Dorian ou d’autre, pas à la bibliothèque, mais je vous ai vu. Je n’ai jamais vu vos parents cependant, mais je ne venais pas si souvent. C’était étrange tout de même, mais s’il y avait une raison derrière ça, elle ne voulait pas mettre Lyanna mal à l’aise. J’étais morte quand j’ai appris à lire, j’étais malvoyante vivante, c’est pour ça que j’aime tant la musique, car au moins je n’étais pas sourde, j’ai appris beaucoup de la vie à travers les livres un peu comme vous j’y cherchais les réponses parce qu’à part jouer du piano à ma mort, je ne savais rien faire. Je comprends votre ambition, je n’ai jamais vécu dans la richesse, alors une fois morte j’ai erré dans les amphithéâtres, j’ai suivi des cours d’économie car je voulais devenir très riche. J’imagine que nous avons tous les deux plus ou moins réussit, elle eut un sourire. Ne vous inquiétez pas, la perfection est ennuyante et il faut vivre sinon on devient fou, je ne peux pas vraiment dire que j’ai eu une adolescence dans le sens ou mes parents me surprotégeait, mais néanmoins je ne pense pas être exemplaire, j’essaye juste de le faire croire. Les apparences sont importantes surtout quand on est en position de leadership. Vous montrez une bonne image Lyanna, la seule chose qu’on pourrait vous reprocher c’est d’arriver toujours en dernière, taquina Ama. J’imagine qu’on pourrait me reprocher bien plus de chose que ça.
Il était étrange de parler du passé avec Amarante, une femme qu’elle ne connaissait que depuis récemment. Néanmoins, l’esprit avoua avoir déjà vu Lyanna à l’époque où elle était étudiante à la Ravenwood Academy. La curiosité de la sorcière s’alluma alors.
- Vraiment ? Comme c’est amusant !
La propriétaire des lieux souligna le fait qu’elle n’avait jamais vu, cependant, les Johnston. Lily afficha un sourire nostalgique.
- Mes parents ne sont que rarement venus à l’académie. Ils me déposaient à chaque rentrée des classes, mais lors de mon entrée en première année, ils ont profité de ce que les élèves soient tous pensionnaires pour retourner à Salem où les affaires de ma famille ont lieu depuis des générations. J’ignore ce qui les poussa à venir à Los Angeles avant ma naissance, mais toujours est-il que depuis mes quatorze ans, ils n’ont plus bougé de l’autre côté du continent. Ils venaient passer du temps avec moi pour les fêtes de fin d’année, et me faisaient venir pour les vacances d’été. Puis j’ai choisi de faire ma vie ici, à L.A et à White Chapel, et je suis finalement devenue régente.
A son tour, Amarante se livra à quelques confessions sur son passé, un passé bien plus lointain que celui de la sorcière blanche, évidemment. Ainsi, elle découvrit que de son vivant, Amarante était aveugle. Une cécité qui lui avait permis d’exceller au piano. Ceci explique cela. L’américaine compatissait, ce n’était pas une vie facile qu’elle avait dû avoir.
- Comme ça a dû vous faire drôle la première fois que vous avez vu. N'était-ce pas trop perturbant ?
Elle hocha la tête lorsque l’esprit déclara que les apparences étaient importantes. Oui, elles l’étaient, surtout arrivé à un certain niveau dans la hiérarchie. Puis, la régente laissa échapper un petit rire lorsqu’Amarante souligna le retard quasiment systématique de Lyanna.
- C’est ma marque de fabrique, répondit-elle amusée. Non, en vérité, je me laisse un peu trop facilement déborder par le temps.
La régente songea, tout en buvant une nouvelle gorgée de whisky, au nombre de fois où Bradley la grondait pour qu’elle se bouge un peu plus le cul afin de ne pas arriver en retard. En vain.
- On dirait que j’ai beau m’y prendre de plus en plus tôt, rien n’y fait, je suis toujours en retard, ajouta-t-elle avec un léger haussement d’épaules et un petit sourire en coin.
- J’ai vu pas mal de ceux d’entre vous passé entre les murs de l’école de magie, pas tous, mais pas mal.
Après elle ne collait pas forcément les noms avec les visages et ceux qu’elle observait comme ça ne la reconnaissait pas forcément car rien que depuis les 12 ans de Lyanna elle devait avoir eu 4 corps différent celui qu’elle possédait actuellement inclus. La française écouta les explications de Lyanna qui lui donnèrent l’impression que Lyanna n’avait pas eu des parents très présents. Rien que de savoir des descendants loin d’elle dans d’autre villes, d’autres pays lui foutait parfois le blues, elle n’aurait pas pu envoyer Charlotte et Gauthier pas encore adulte loin d’elle. Elle était tellement une mère poule. Mais elle ne pouvait pas vraiment juger, ils avaient peut-être des raisons de faire cela.
- Cela fait longtemps que je n’ai pas mis les pieds à Salem.
La première fois c’était Charlotte 15 ans qui avait insisté curieuse de découvrir les sorciers de Salem. C’était en 1885. Amarante se demanda quel genre d’affaire les retenait là-bas, des affaires magiques à n’en pas douter, car du point de vue humain, c’était une toute petite ville ridicule comparé à Los Angeles.
- C’était extraordinaire, avoua Amarante. J’ai vu pour la première fois le visage de mes parents, j’ai trouvé les couleurs absolument magnifiques.
Et puis elle ne souffrait plus, mais c’était une confession un peu morbide d’avouer qu’elle s’était tordue de douleur les derniers jours de sa vie. Elle termina son verre, elle écouta la réponse de Lyanna à sa petite taquinerie.
- Votre signature. Je vous ressers un verre ? J’en prendrais bien un second avant de remonter.
Vu qu’elle organisait la soirée elle ne pouvait pas non plus s’éclipser éternellement, pour d’autre personne que le vampire elle aurait déléguée, mais comme il était son ami, un ancien amant, elle avait envie de s’en charger personnellement. Quand Lyanna lui eu répondu, elle fit comme elle le souhaitait, puis elle-même se servit un second verre, les femmes remontèrent ensuite et Amarante souhaita à Lyanna une bonne soirée avant de préparer l’arrivée du gâteau pour ceux mangeant et poursuivre la soirée. Elle ne revit pas Lyanna, mais ce n’était pas grave, elles auraient tout le loisir de se revoir à l’avenir.
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