Auguste m’avait demandé de rassembler un maximum de bras pour nous aider à faire en sorte que notre Coven détruise tout sur son passage. Je m’étais donc mise rapidement au travail. Cet homme pouvait me demander absolument tout ce qu’il voulait, j’étais prête à tout pour lui. Je n’avais pas hésité une seconde lorsque ce dernier m’avait demandé de prouver ma fidélité en sacrifiant mes parents. Ils étaient complètement inutile et ils voulaient m’empêcher d’être moi-même. Ils avaient aussi fait en sorte de me coupe des autres membres de ma famille et ça, j’étais certaine que ce n’était pas un hasard.

Mais passons, j’avais fait des recherches et je savais qu’un vampire se trouvait en ville. Il était plutôt doué pour la torture et les carnages et je l’aimais déjà. Je savais qu’il essayait de sauver les apparences en se disant propriétaire de garage. Non mais les vampires ne savaient vraiment plus quoi inventer pour se planquer. Je me rendais donc directement à son garage. J’entrais et je m’amusais à regarder les voitures qui se trouvaient là. Je cherchais ensuite le propriétaire du regard. Je sentais sa présence. Il ne devait pas être loin.

Les bonnes personnes savaient où me trouver. J’étais le genre de boucher toujours disponible en échange de fric ou d’une proie. J’avais décidé de bosser seul ce soir-là. Le garage était ouvert, mais j’étais seul dans ce dernier. Mes employés mexicains clandestins pouvaient donc profiter pleinement d’une nuit de congé et moi, je pouvais mettre la musique à fond en me fichant totalement de qui venait. Les Yakuza ne m’avaient pas donné de nouveaux boulots et c’était fortement dommage. J’allais devoir me trouver un petit hobby en attendant les boulots fructueux.

Je ne m’attendais pas à croiser madame Desforges dans mon garage. Je sentais sa présence et je me levais pour sortir de mon bureau au second étage. Je m’appuyais sur le rebord en métal et je joignais mes mains ensemble en regardant la femme se promener et regarder les véhicules. Je ne pouvais me retenir de parler fortement avec ma grosse voix remplie de testostérone.

- Vous vous êtes perdue mademoiselle ?

Mes yeux étaient immédiatement devenus rouge vif. Elle dégageait un fumet fortement agréable. Peut-être aurais-je le loisir de la mordiller un peu ? Juste un peu … Une petite gorgée.

Et voilà que ce dernier faisait enfin son apparition. Ce n’était pas trop tôt. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres. Mademoiselle ? Oh, il était vraiment trop mignon. Je me tournais en direction de la voix et je levais la tête. Tiens, il avait envie de jouer à chat ? De mon point de vue, je voyais ses yeux changer de couleur. Alors là, s’il croyait qu’il me faisait peur, il se mettait vraiment le doigt dans l’oeil.

« Aaahhh, vous êtes là. Pourriez-vous descendre de votre perchoir très cher vampire ? J’ai à vous parler. »

J’attendais patiemment qu’il vienne à moi. J’espérais qu’il accepte notre petit marché, car dans le cas contraire, je n’aurai d’autre choix que de me montrer un peu plus convaincante. J’allais faire honneur à Auguste et à notre Coven. Je n’accepterai aucun échec. Ombra vaincra, j’en avais fait le serment.

La petite dame à l’étage inférieur voulait que je descende la rejoindre. Elle avait été plus que précise dans sa demande et en prime elle avait ajouté «cher vampire». C’était presque mignon. Je me contentais de rigoler avant de sauter de mon perchoir pour attérir devant elle. Je me redressais dans toute ma grandeur en la regardant alors qu’elle était quelques centimètres plus bas que moi.

- Je vous écoute charmante … créature.

Je regardais son décolleté avec un petit sourire en coin.

- Vous êtes en panne ? Je peux vous aider avec votre moteur. J’aime beaucoup regarder sous le capot.

Je prenais sa main avec douceur et je posais un délicat baiser dessus. Hummm O négatif si mon nez ne me trompait pas ce soir.  Son odeur était exquise et son pouls calme. Le genre de pulsation qui coule lentement dans la bouche lorsque l’on approche les lèvres sur le fruit défendu. Je parlais de sa carotide bien entendu.

- Leonardo Massari. Mademoiselle ?

Il sauta de l’endroit où il se trouvait pour arriver devant moi. Quand il se redressa, je devais lever la tête pour le regarder dans les yeux. Il était vraiment impressionnant, c’était une belle montage de muscles. C’était parfait. J’allais avoir besoin de lui. Il fixait mon décolleté sans la moindre gêne et je le laissais faire.

« Non, je ne suis pas en panne, je ne viens pas du tout vous voir dans ce but. »

Je le laissais faire en souriant. Je ne le craignais pas, bien au contraire. Je savais que ce genre de comportement pouvait agacer certains vampire d’ailleurs. Mais je m’en fichais complètement.

« Desforges, mais vous pouvez m’appeler Gloria. Enchantée. Depuis que vous êtes ici, avez-vous entendu parler du Coven Ombra ? »

Je le regardais dans les yeux. Je ferai tout pour le convaincre de s’allier à notre cause. Je voulais qu’Auguste soit fier de moi .

Elle ne perdait pas de temps la petite sorcière. Elle passait directement aux choses sérieuses. Elle me parlait immédiatement du Coven Ombra. J’avais eu vent d’un Coven de sorciers noirs. Le genre de Coven qui me demandait mon aide ou bien mes services. Je n’étais pas un enfant de coeur non plus. Je souriais à la charmante Gloria en croisant les bras alors que je m’appuyais contre une voiture avec nonchalance.

- Je sais que vous vous êtes bien amusé à une certaine soirée. J’aurais aimé vous voir à l’oeuvre mais visiblement les méchants vampires n’étaient pas invités.

Je continuais de fondre mon regard dans le sien. J’avais soif tout à coup et mes yeux changèrent de couleur drastiquement vers un rouge vif et intense. J’avais envie de la coquer et de profiter de sa personne. Peut-être même un extra vidange de couilles.

- Qu’est-ce que vous et votre Coven me voulez exactement?

Car il était clair qu’elle n’était pas là pour un changement d’huile ou un entretient de routine sur son véhicule.

Je le regardais sans la moindre gêne. Il était bien foutu et je savais au premier regard que c’était très loin d’être un tendre. C’était exactement ce qu’il me fallait, ce qu’il nous fallait. Je souriais quand il parlait de la fameuse soirée en question. Je devais bien avouer que l’on s’était bien amusé. Bon, pas autant que je l’espérais mais quand même. « Si ça peut vous rassurer, nous aurons bien l’occasion de nous ‘’amuser ‘’ ensemble. » Je lui faisais un petit sourire en coin. Il plongea son regard dans le mien et je ne le lâchais pas.

« Eh bien, comme vous le savez, il y a toujours des personnes qui sont réticentes à nous rejoindre pour des raisons que je ne comprends pas vraiment… Alors, nous aurions besoin de vous non seulement pour les….. Convaincre, mais également pour nettoyer par-ci, par-là quand on en a besoin. Bien évidemment, nous n’allons pas vous demandez de faire ça gratuitement. Ce ne serait pas très correct de notre part. Dîtes-moi quel serait votre prix. »