- Je sais très bien que ma réputation n’est pas parfaite, soupira l’esprit qui ne voyait pas en cela une reddition d’arme, c’était un fait facile à cerner étant donné qu’il aurait suffit de demander à quelques clients en bas de son hôtel pour s’en rendre compte.
Son interlocutrice disait qu’elle avait de la chance, heureusement qu’elle avait un bon contrôle d’elle parce que sinon elle aurait rit. Si elle était prétentieuse la femme en face d’elle l’était autant sinon voir plus. L’aval de la nouvelle reine croque-mitaine elle n’en n’avait pas vraiment besoin, elle avait déjà plus d’un leadeur dans sa poche, la majorité et c’était suffisant alors elle n’avait pas besoin de l’approbation de cette dernière. Elle avait voulu son journal et déjà la moitié approuvait son désir, elle était persuadée de parvenir à convaincre Manuel et donc d’avoir la majorité. Aider les croques n’était qu’une cerise sur le gâteau pour elle, elle n’avait pas besoin d’être dans ses grâces, elle c’était passé de ce peuple durant des décennies. Elle retenu de son discours qu’elle tenterait de signer des chartes avec chacun des groupes de façon séparé, elle y parviendrait probablement chacun y avait ses intérêts. Cette reine était ambitieuse vraiment, pour le moment elle n’en savait pas assez. Puis cette femme s’approcha dangereusement, plus qu’elle ne permettait à quiconque qui n’était pas de sa sphère privée de l’approcher. Elle vint lui caresser la joue et elle détesta cette sensation de n’être qu’un joli objet, c’était vraiment ce qu’elle détestait le plus, certes elle jouait de son charme, mais elle souhaitait être une idole lointaine inaccessible, pas une pute. Son regard fut cependant placide car elle ne pouvait éprouver de la colère.
- Ce geste était déplacé, se contenta-t-elle de souligner.
Puis elle écouta le discours de la reine avec attention tout en terminant sa flûte de champagne, elle résista à l’envie de s’en servir une troisième, elle l’aurait supporté, mais elle voulait garder une certaine classe. Les qualités qu’elle avait pu apprécier au départ la mettait de plus en plus mal à l’aise. Elle était trop calculatrice, elle n’aimait pas cela. Même si elle était manipulatrice, elle y mettait toujours une part de son cœur, elle n’était pas aussi froide que son interlocutrice. Son interlocutrice ne voyait que son propre bien et celui de son peuple. Amarante était différente certes sa gloire était une variante, mais elle voulait aussi le bien de la majorité, profondément.
- Oui maintenant je le comprends. Pourquoi Morgana vous courre-t-elle déjà après ?
Cela l’intriguait un peu, mais elle n’était pas certaine d’avoir une réponse, poser la question cependant ne coutait rien alors elle le faisait. Elle n’était pas d’accord avec son raisonnement sur les anges et les démons, mais inutile de jeter de l’huile sur le feu elle savait mettre son arrogance de côté pour rester diplomatique.
- Nous verrons cela pour votre représentation.
Elle passa outre le nouveau compliment et se contenta de passer sa carte personnelle.
- Vous la serez bienvenue si vous ne trahissez pas notre projet de réhabilitation. Je respecterai ma parole, si vous avez sondé ma réputation vous savez cela aussi, je respecte mes promesses.
99 pourcents du temps elle respectait ce qu’elle disait il était assez rare qu’elle fasse marche arrière, elle supportait de passer pour égocentrique, pas pour une menteuse. Elle ne pouvait pas contrôler à 100 pourcents son image, mais elle tentait de transmettre l’essentiel et ceux proche d’elle savait qu’elle n’était pas comme la rumeur parfois la décrivait. Il lui suffisait d’une rencontre pour détricoter les préjugés si elle en avait envie. La croque lui promit que les siens ne l’attaquerait pas, mais à vrai dire elle n’avait absolument pas peur de ça, celui qui la blessait risquait des représailles terribles, elle avait beaucoup d’amis, d’influence et d’argent, il n’y avait que les démons qu’elle pouvait craindre car il étaient les seuls à s’en foutre de tout ce qu’elle possédait et donc des conséquences de leurs actes.
- Une relation cordiale m’ira très bien, l’amitié n’était qu’une possibilité pas une injonction n’ayez crainte. Je vous aurais juste aidé car c’est la chose à faire, je le pense au plus profond de moi, rien de moins que ça. Puisqu’il me faut organiser mes contacts pour répondre à ma promesse et que vous avez probablement d’autre chose à faire que de me parler à l’infini. Que diriez-vous que cet entretien prenne fin et que nous nous mettions au travail ?
Amarante avait besoin d’un peu de recul pour analyser la situation, elle sentait encore la caresse sur sa joue, qu’elle n’aurait pas accepté avec autant de flegme si elle était capable d’éprouver encore de la colère en elle. L’esprit tiendrait la promesse, mais elle allait se méfier, la femme en face d’elle était terriblement calculatrice et elle la sentait prête à la poignarder dans le dos si besoin. Elle n’aimait pas ça, elle n’avait pas ce sentiment avec Arthur, Manuel ou même Lyanna. Juste un peu avec Sigrid et maintenant Ambrosia.