Amarante avait cinq grandes passions dans sa vie, la musique, la nourriture, la mode, l’amour et les enfants. L’arrivée de Malaury même si ce n’était pas son bébé à elle l’avait mise en joie et elle travaillait énormément dernièrement, elle accordait toujours au moins une heure de son temps à l’enfant voir plus, elle dormait de moins en moins, fondait comme neige, mais n’éprouvait plus la tristesse et la colère alors peu importe. Ses derniers jours ses sentiments s’alternait entre la joie de pouponner Malaury, son timide béguin pour Ezéchiel et la terreur que les démons fassent du mal aux siens.

Dans la nurserie, installée dans une vieille chaise à bascule l’esprit donnait le biberon au bébé dragon tout en la couvant d’un regard attendri. Cela la détendait follement et un court moment elle oubliait tout ses soucis, elle était prêtre à abattre Azazel de ses propres mains pour garantir la sécurité de cette petite. Nora n’était peut-être pas encore prête pour la maternité, mais ce n’était pas grave elle était là, elle s’était occupée de bien des enfants sans les avoir adoptés officiellement comme ses deus premiers, elle était naturelle et sereine. La seule différence avec un bébé dragon…

- Aie, gémit-t-elle doucement malgré qu’une pique de douleur intense l’avait traversé. Laury, la gronda-t-elle doucement. Ce n’est pas ta faute tu ne maitrises pas ta force. Attends trésor…

La petite venait de lui casser le pouce en tentant de l’attraper pour jouer. Elle posa le biberon au sol, se leva et remit la petite qui commença à pleurer car elle avait toujours faim et se dirigea vers la commode ou en plus d’un lange classique pour changer le bébé était posé une petite fiole en verre contenant du sang de vampire pour justement parer à ce genre de situation. Laurie lui cassait régulièrement des doigts malgré elle, elle avait engagé une nourrice vampire (c’était de difficile de trouver un dragon prêt à jouer les baby-sitter), mais il lui était impossible de résister à l’idée de s’occuper du ravissant nourrisson eurasien. Elle attrapa, mais avec son pouce en moins elle n’arrivait pas à l’ouvrir, elle tenta avec sa main droite qui n’était pas sa main de tous les jours elle était gauchère, mais à cause d’une bague mise sur son pouce par coquetterie, de son inhabitude à utiliser cette main et du dispositif de sécurité pour éviter qu’un enfant de la maison l’ouvre par accident elle n’y arrivait pas. Quand elle se tourna fiole en main elle vit Ciàran et lui offrit un grand sourire charmeur et heureux.

- Ciàran mon sauveur… Bonsoir. Veux-tu bien m’aider à ouvrir cette fiole, fit-elle en tendant l’objet. Laury m’a encore cassé un doigt, s’esclaffa-t-elle doucement, elle est en pleine forme. Comment vas-tu ? Toujours pas de nouvelle de Nora de ton côté ?

Dernièrement il se voyait souvent entre Laury et ses entrainements, ils se voyaient presque tous les jours ou tous les deux jours au moins. Ils étaient amis depuis très longtemps, depuis peu amants, même si cela prendrait probablement fin si les sentiments qu'elle éprouvait depuis peu pour Ezéchiel se révélait un jour réciproque, elle était très heureuse de le voir. Il était d’une agréable compagnie et une esthète comme elle restait toujours fascinée secrètement par le travail des fées, elle aurait souhaité le voir un jour sous sa forme animale, mais elle était née trop tard.

- Vu que tu passes régulièrement tu devrais me faire mes entrainements ici, plaisanta-t-elle. Je gagnerais du temps, je suis débordée, soupira-t-elle avant de se reprendre. Je ne devrais pas me plaindre.

Depuis qu’Ornora était partie, il était sur des charbons ardents, il ne savait pas où elle était, ce qu’elle fait ou ce qu’elle compte faire, cela l’angoisse énormément. Elle a tellement d’ennuis, il ne voudrait pas qu’elle s’en crée d’autres. Il comprend qu’elle puisse vouloir prendre de l’air, s’enfuir loin de tous soucis, mais ce n’est pas la bonne solution. Tout d’abord pour sa fille Malaury, elle a beau ne pas prendre conscience de l’absence de sa mère, elle serait tout de même bien mieux avec elle. Heureusement qu’Amarante a accepté de prendre soin de la petite, elle leur sauve la mise. Lui, n’aurait pas pu, jamais il n’aurait pu s’occuper d’un bébé, pas qu’il ne les aime pas, mais il ne saurait pas comment s’en occuper, il ne sait pas vraiment être délicat... Et puis, ce serait incompatible avec son mode de vie. Il est quasiment tout le temps à l’Arène, déjà pour les cours de la journée ce serait bizarre, mais elle alors pour la nuit, ce n’est même pas envisageable.

Il s’était noté aussi de chercher des infos discrètement sur l’ex-mari de Nora, en passant par ses contacts, leur disant de rester le plus discret possible et de ne surtout pas citer son nom. Il voulait à tout prix éviter d’attirer l’attention du dragon sur eux et d’attirer sa suspicion. Avec son nom, il ferait sûrement vite fait le rapprochement avec sa jumelle...

Il y avait aussi Warren Lopez ou plutôt le démon Azazel, un cas épineux auquel il allait devoir penser. Selon sa soeur, lui non plus n’est pas un danger immédiat dans la mesure où normalement il ne sait pas pour le bébé. Il est aussi à surveiller, il ne sait pas comment il réagira en le revoyant, ce n’était certes qu’un coup d’un soir pour lui, rien de plus, il n’empêche que cela reste bizarre maintenant qu’il sait que c’est un démon (et qu’il s’est aussi tapé sa soeur, ce qui le met fou de rage). Il a peur d’ailleurs plus peur que sa soeur retourne le voir plus qu’autre chose, car s’il a bien compris une chose sur sa soeur depuis leur houleuse altercation au Lux c’est qu’il ne peut pas contrôler sa jumelle. Nora agit comme un électron libre, elle n’a aucune limite et c’est ce qui lui fait peur, elle se fout du danger, des dégâts qu’elle fait autour d’elle et des répercussions. Il espère tout de même encore qu’elle puisse changer, il aura toujours foi en elle, foi qu’elle puisse retrouver la raison, pour lui, pour sa famille et plus récemment pour la chair de sa chair, sa fille.

Tout cela le mettait à cran, si bien qu’il pênait à se contrôler, il était devenu plus colérique, impatient, ayant tout le temps envie de taper, de courir, de faire de l’exercice (toute forme d’ercercice), peu importe du moment qu’il arrivait à extérioriser ses émotions à oublier l’espace d’un instant ses problèmes. Il passait tout de même de temps en temps voir Malaury, Ama est vraiment une crème, mais cela ne doit pas être facile de gérer un bébé dragon, ce n’est pas n’importe quel bébé tout de même... Il passait d’ailleurs aujourd’hui chez elle, pour voir si tout allait bien. Lorsqu’il arrive, Ama était en train de nourrir la petite, il regarda la scène amusé et aussi attendri il faut le dire. Ama finit par le remarquer et lui sourit. Il échappa un petit rire lorsqu’elle l’appela son sauveur. Malaury semblait avoir fait des siennes encore, lui aussi cassé un doigt. Il se saisit du flacon qu’il ouvrit donc pour Ama, puis le lui rendit.

«Je tombe bien à ce que je vois. Elle est encore jeune, elle à n’a pas conscience de sa force» Dit-il, observa la petite un instant. C’était une belle petite fille et il était ravi de voir aussi qu’elle semblait bien se porter. «Je te remercierai jamais assez de t’occuper d’elle».

Puis, elle lui demanda s’il avait des nouvelles de Nora.

«Non, rien du tout». Répondit-il, la mine fermée, serrant les poings, détournant un instant le regard.

Ama proposa ensuite qu’il donne ses cours ici la concernant, ce serait plus pratique pour elle, c’est sûr.

«Oui, bien sûr, ça peut se faire». Affichant tout de même un sourire, mais un sourire crispé. En ce moment, il a bien du mal à se montrer souriant, heureux, bien trop préoccupé.

Le rire de Ciàran la fit sourire, elle appréciait la compagnie du dragon, c’était tellement simple d’être avec lui, elle n’avait pas à réfléchir à la moindre de ses paroles. Les hommes étaient vraiment beaucoup plus simples à vivre que les femmes, elle attrapa la fiole de sang de vampire et la but son doigt se répara et elle eut un petit soupire de soulagement. Même si elle adorait Laury les doigts cassés au quotidien ce n’était pas de la tarte tout de même, mais c’était irrésistible, elle aurait pu laisser la nourrice vampire se charger de tout, mais prendre dans ses bras la petite poupée était incroyablement attirant. Elle se sentait apaisée en le faisait, c’était comme quand elle jouait de la musique ou qu’elle bossait jusqu’à pas d’heure, c’était les trois choses qui lui faisaient supporter les jours dernièrement. Ezéchiel aussi, mais être avec lui était doux-amer, elle était heureuse, mais elle craignait de le rendre malheureux, elle craignait qu’il soit blessé à cause d’elle et elle pensait qu’un jour il allait mourir et la laisser seule, son cœur se briserait encore. C’était compliqué.

- Oui je sais bien que ce n’est pas sa faute et tu m’as appris à me défendre à une époque ou personne ne le voulait tu m’as déjà donné beaucoup et puis j’adore Laury, ce n’est pas vraiment exactement ce que j’appellerais du boulot de m’occuper d’elle et plus une nourrice m’aide, je ne prend que le meilleur, s’esclaffa-t-elle. Je ne change pas 10 couches par jour, seulement une quand je tombe mal, je la nourris, je la berce, je joue avec elle, je n’ai vraiment que le bon alors tu n’as pas à me remercier pour ça.

A dire vrai c’était plutôt elle qui devrait le remercier, être avec Laury l’aidait énormément dernièrement, c’était une bouffée d’oxygène, le meilleur calmant au monde qui soit. Elle se dirigea vers la commode, elle reposa la fiole et reprit le biberon tandis que Ciàran lui répondait, Ama soupira.

- Nora est une tête brûlée, mais elle est intelligente, je suis certaine qu’elle va bien, c’est juste nouveau pour elle. Je suis certaine qu’elle va finir par revenir. Elle n’était pas complètement insensible à sa fille je l’ai vu, elle était juste perdue. Quand j’ai pris la première fois dans mes bras mon fils je n’ai pas de suite était en amour, c’était une obligation pour moi d’avoir cet enfant pour survivre dans ce monde d’homme, je devais faire croire que je gérais son « héritage » pour pouvoir faire des affaires de façon indépendante. L’affection n’était donc pas immédiate il n’était qu’un orphelin que j’avais volé à un orphelinat, il m’a fallu quelques mois pour apprendre à être mère. Tu veux nourrir Laury? elle tendit le biberon à Ciàran, elle eut un sourire malicieux. Profite un peu de ta nièce… Tu veux que j’aille demander à boire à un domestique. Moi je prendrais bien un bourbon pour me détendre. Je te retire ta veste ? fit Amarante prévenante.

Tandis qu’Ama buvait la potion il regardait la petite Laury qui semblait toute innocente dans les bras de la jeune femme, difficile à croire en la regardant comme cela qu’un si petit bout de chou puisse avoir une force pareille. Mais ce n’est pas un bébé ordinaire après tout, c’est un dragon. Il remercia son amie d’ailleurs de s’occuper d’elle, il aurait eu bien du mal lui, non il n’aurait pas pu s’occuper d’un enfant et continuer à gérer son business. La journée il donne des cours, le soir il supervise les combats et contrôle que tout se passe bien et le reste du temps il le passe à voir ses différents contacts dans le milieu de l’ombre pour parler affaires, bien souvent en rapport avec la drogue. Ama lui répondit que ce n’est pas sa faute et qu’elle lui doit bien ça parce que autrefois il a été le seul à vouloir l’entrainer, qui plus est elle lui avoua adorer Laury.

«Elle a l’air de bien t’aimer aussi». Dit-il, un sourire en coin. «Oui, tu as de la chance d’avoir trouvé une bonne nourrice. Je suis ravie de voir que tout se passe bien alors, ça me rassure».

Ils parlèrent ensuite de Nora, la jeune femme lui demanda s’il avait des nouvelles, il lui répondit à la négative. Il sait que Nora a besoin de temps, mais il voudrait qu’elle cesse de n’en faire qu’à sa tête et de vouloir tout gérer seule, il est là après tout. Il a beau être fâché un peu contre elle, il sera toujours là pour l’aider, jamais il ne pourra lui tourner le dos. C’est un déchirement de la savoir il ne sait où, il espère qu’elle va bien.  Il soupira.

«Je peux comprendre ça, j’aimerais juste avoir de ses nouvelles...» Dit-il, fixant le sol dans un dépité. Puis Amarante lui demanda s’il voulait nourrir Laury et du coup il reprit conscience avec la réalité. Sursautant très légèrement, il releva le regard, la petite la fixait de ses petits yeux et cela suffit à lui faire retrouver le sourire. Il était un peu stressé, avant pas vraiment, il espérait juste qu’il saurait faire ce qu’il faut, mais bon cela ne doit pas être aussi compliqué.

«Oui, pourquoi pas».

Il s’approcha et prit Laury dans ses bras, le plus délicatement possible. Puis il soutint la tête de Laury tendit qu’il approchait doucement le biberon. La petite bue avec beaucoup d’entrain ce qui le fit lâcher un petit rire.

«Eh bien quel appétit...»

Cela lui faisait tout drôle d’avoir un être si petit et fragile dans ses bras, même si c’est un dragon, elle reste un bébé.

«Oui, merci, t'es adorable» Répondit-il lorsqu’elle lui demanda s’il elle peut lui retirer sa veste.

«Un bourbon, excellente idée». Il aurait bien besoin au moins de ça pour se détendre un peu...

- Oh j’ai juste de l’expérience avec ces petits anges, ils ne sont pas si compliqués, ils ont des besoins qui ont besoin d’être satisfait, le seul souci que nous avons c’est qu’ils ne savent pas encore parler, alors il faut savoir décrypter leurs pleurs. Cela se voyait qu’Amarante était passionnée, elle avait la fibre maternelle en elle, ses yeux brillaient et elle était toute souriante. Heureusement oui un ami me l’avait conseillé, un ami de confiance, je ne pourrais pas m’en sortir sans elle, Laury est trop forte. Sois rassuré, ne t’angoisses pas pour ça.

La conversation dévia sur Nora elle écouta ses inquiétudes et tenta de le rassurer. Elle comprenait ce qui se passait dans la tête de Nora, elle n’avait pas eu la même réaction à l’époque, mais elle comprenait. Elle proposa alors au dragon qu’il nourrisse sa nièce afin que lui aussi noue des liens avec la petite fille. Laury aurait besoin de sa famille biologique dans sa vie, surtout en tant que dragon et ça malgré tout son argent elle ne pouvait pas lui ouvrir. En tout cas il semblait apprécier le moment et cela fit sourire doucement l’esprit, elle lui proposa qu’il retire son manteau pour qu’il se sente mieux, il accepta et elle le fit en douceur pour pas risquer que Ciàran lâche le bébé. Tandis qu’elle posait le vêtement plié sur une comode, elle appuya sur un bouton et à peine une minute plus tard une femme d’une trentaine d’année pénétrait la chambre, c’était la nourrice vampire.

- Pouvez-vous nous chercher une bouteille de bourbon.

Oui c’était la nourrice, mais elle la payait assez pour avoir le droit de demander une bouteille de bourbon, d’ailleurs elle accepta avec le sourire. Amarante se tourna de nouveau vers Ciàran.

- Je vais t’expliquer comment la faire roter et ensuite nous la coucherons. Concernant Nora, elle veut être seule, ce n'est pas qu'elle t'aime pas. Je la comprend, moi aussi il y'a quelques temps j'ai fuis, mais passons je vais mieux.

Avec patience Amarante lui montra comment faire et quand il l’eut fait elle le félicita, elle reprit ensuite le poupon pour s’installer dans le rocking chair et commencer à lui chanter de sa voix douce et mélodieuse une berceuse en français.

Doucement, doucement
Doucement s'en va le jour.
Doucement, doucement
À pas de velours.
La rainette dit
Sa chanson de pluie
Et le lièvre fuit
Sans un bruit.

Doucement, doucement
Doucement s'en va le jour.
Doucement, doucement
À pas de velours.

Dans le creux des nids
Les oiseaux blottis
Se sont endormis
Bonne nuit.

Doucement, doucement
Doucement s'en va le jour.
Doucement, doucement
À pas de velours.

La petite avait un peu lutté contre le sommeil, mais elle avait fini par y céder. La vampire était revenue avec le bouteille de bourbon et deux verres. Amarante déposa Mallaury dans son lit, attrapa la bouteille la tendit à Ciàran et prit les deux verres.

- Viens, on va profiter de la terrasse, il fait chaud et la nuit est belle, le ciel est dégagé on verra toutes les étoiles. J’ai envie de m’amuser et de profiter de toi. Ça te dit un petit action vérité accompagné d’alcool, on est assez ami pour pas avoir peur de ce genre de jeu, non ? fit Amarante avec malice. Ou sinon tu peux partir et m’abandonner alors que je m’ennuie à mourir de mon ami…

C’était un mignon petit chantage, elle plaisantait, si il partait elle ne se vexerait pas, elle avait juste envie de passer un peu de temps avec un de ses rares véritables amis.


HRP : J'ai un peu avancé la partie nounou parce que c'était pas très inspirant sur 10 000 postes.

Amarante avait beau dire, il la trouvait bien humble, ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir l’instinct maternel et il trouvait vraiment que son amie se débrouillait bien et entre Malaury et elle, le courant semblait très bien fonctionner. Il était rassuré, parce qu’il avait peur que la petite n’accepte pas Ama parce qu’elle est un esprit, ils ne sont pas de la même espèce, mais après coup, il faut croire qu’il avait tort.

«Il n’empêche que tu sais t’y prendre, pas besoin de faire la modeste». Lui dit-il en lui souriant. Amarante le rassura ensuite en lui disant qu’elle avait trouvé une nounou extra, conseillé par un ami à elle. «Si tu le dis je te fais confiance, tu sais ce que tu fais». En effet Amarante est quelqu’un de réfléchi, elle a l’habitude de prendre des décisions, a des relations, il est sûr qu’elle a pris la crème de la crème. Il n’a aucune doute là-dessus, il lui fait entièrement confiance. Son amie lui proposa ensuite de nourrir Laury et bien qu’il n’était pas très assuré il fit de son mieux pour agir avec douceur et délicatesse. Il devait sûrement paraître un peu crispé, c’est qu’il n’a pas l’habitude, mais rien que de voir Laury, la voir sourire, cela l’apaisait.

Le biberon but à une vitesse record, il vit une femme entrer ensuite, Amarante lui commandant une bouteille de bourbon. Elle lui montra ensuite comment faire faire son rot et l’endormir. Il s’assit lui aussi dans un coin, regardant la scène. Ama a vraiment une belle voix, il ne se rappelait pas l’avoir déjà entendu chanter, il aimait en tout cas ce qu’il entendait, c’était tellement doux et beau. Cela semblait en plus fonctionné, car Laury ne mit pas beaucoup de temps à s’endormir. Ils s’en allèrent sur la terrasse, il prit la bouteille que son amie lui passa et jeta un coup d’oeil dessus, une très bonne bouteille, Ama a toujours d’aussi bon goût. Celle-ci proposa d’ailleurs un petit jeu, une sorte d’action et vérité avec de l’alcool.

«Une amie, une bonne bouteille d’alcool et un bon jeu, c’est tout à fait ce qu’il me faut là, un peu de détente...»


Il s’assit et commença à servir les verres. Il but un verre, décidé à y aller le premier.

«Je commence, je choisis vérité» Dit-il, un sourire en coin.

Spoiler:

- Merci Ciàran, accepta finalement Amarante.

Il y avait bien des sujets sur lequel elle jouait les fausses modestes, mais pour elle être une bonne mère n’avait vraiment d’extraordinaire, la plupart des femmes pouvaient l’être avec de la volonté et de la patience. Enfin bon elle n’allait pas contredire éternellement son ami cela n’apporterait rien et tant mieux s’il l’admirait pour cela flattait son ego. L’esprit aida le dragon à s’occuper de sa nièce ensuite puis ils couchèrent Malaury. Le duo s’installa ensuite en terrasse avec une bouteille d’alcool, Amarante proposa un petit jeu, elle avait envie de passer un peu de temps avec son ami. Il faisait bon et il flottait dans l’air un parfum de fleur, les fleurs de son jardin. Elle c’était inspirée des jardins anglais moins carré que les jardins français qui laissait la nature déborder un peu. Quand ils furent tous les deux installé et que les verres fut servit Ciàran déclara qu’il voulait débuter, Amarante eut un sourire en coin et prit son verre pour boire une gorgée avant de réfléchir à la question qu’elle pourrait bien poser au dragon. Ils se connaissaient depuis longtemps, ils avaient souvent discuté, Ciàran était loin d’être un parfait étranger, mais rapidement pourtant une question s’imposa à son esprit, elle but une nouvelle gorgée et prit la parole.

- Cela fait longtemps qu’on se connait, tu es un esprit libre je le sais, mais tout de même tu as eu une longue vie alors je suis un peu curieuse. Voilà ma question as-tu déjà été amoureux ? Tu as bien du l’avoir été au moins une fois, si tu me dis non je ne te croirais pas ! Tu n’es pas un être sans cœur. Raconte-moi…

Son regard était pétillant de curiosité et elle attendait avec une grande impatience les futures confidences de son ami.

Spoiler:

Laury ayant bien mangé et étant maintenant sous la surveillance de sa nourrice, ils avaient le temps maintenant Ama et lui de se détendre et de parler un peu. L’air était doux ce soir, lui faisant du bien. Cela faisait longtemps aussi qu’il n’avait pas eu un moment simple de détente aussi en compagnie d’une bonne amie. Cela fait un moment qu’il connaît Ama, il se sent détendu avec lui, ainsi il se montre le plus naturel possible. Cela fait beaucoup de bien, de pouvoir relâcher un peu la pression, de ne pas être tendu, sur la défensive. Ce monde est un monde dangereux après tout, non seulement on en peut pas faire confiance à n’importe qui, mais aussi on ne peut pas se permettre de relâcher son attention ne serait-ce qu’une seconde.

Son amie lui proposa d’ailleurs de boire quelques verres, ayant une bonne bouteille en réserve. Enfin, ce n’est sûrement pas la seule qu’elle devait avoir, mais il appréciait ce geste. On ne partage pas ça avec n’importe qui après tout... Elle lui proposa aussi un petit jeu, un action ou vérité. Cela l’amusa, les coutumes humaines sont vraiment amusantes des fois... Il y avait déjà joué bien sûr, il a beaucoup d’années au compteur après tout, ainsi il sait pas mal de choses. On ne peut pas vraiment dire que c’est un érudit, mais il a de la sagesse ça c’est sûr. Mais pour revenir au jeu, il commença et choisit vérité. Ama lui demanda s’il avait déjà connu l’amour. Il la regarda un instant dans les yeux, un peu surprit de la question. Puis il afficha un sourire en coin. C’est vrai qu’ils n’avaient jamais abordé le sujet, ils parlaient peu du passé, peut-être par pudeur ou parce que le passé est le passé. Peu importe, cela ne le dérangeait pas d’en parler à Ama, il n’y a rien de bien secret de toute manière.

«Clio te le dira, mais j’étais diffèrent autrefois, il a très longtemps de cela, alors que je venais de prendre forme humaine. J’étais en colère contre les humains, je voulais vraiment les tuer tous, mais elle m’a fait changer d’avis. Avec mes soeurs on a ouvert une taverne et on apprit à s’acclimater au monde des humains. J’étais bien moins... confiant, plus naif aussi sûrement en ce temps-là, alors la première personne pour laquelle j’éprouvai de l’affection se transforma vite en une sorte de coup de foudre. Mais quand elle a découvert la vérité sur moi, elle a pris peur et a décidé de rompre. Elle a promis de ne rien dire concernant mon secret, mais elle m’a dit qu’elle allait quitter la ville et qu’elle ne voulait plus qu’on se revoie».

Un peu de tristesse se lit sur son visage et aussi peut-être un peu de lassitude.

«Je préfère maintenant me contenter du plaisir simple d’une nuit, il y a beaucoup moins de chances d’être déçu et de souffrir».

Il secoua la tête ses pensées et se tourna vers Ama pour lui ouvrir un sourire, certes un peu crispé sans doute. Malgré ça, il n’a pas de regret, il aime sa vie telle qu’elle est.

«Bien à ton tour».

HRP : Désolée pour l’attente aussi du coup :P on est quitte

C’était une soirée pour le moment fort agréable qu’elle passait en compagnie d’un de ses plus vieux amis. Elle profitait du moment, elle était souvent très occupée alors chaque instant qu’elle pouvait grapiller auprès de ceux qu’elle aimait elle les savourait avec intensité. Il faisait bon, l’air sentait les fleurs et ils avaient un bon alcool entre les mains, c’était un moment parfait. Ciàran demanda pour une question et elle la trouva relativement rapidement, elle la posa elle était curieuse et elle fut très attentive en écoutant sa réponse. Il parla d’une Clio elle se rappela que Nora l’avait aussi mentionné, mais elle ne l’avait jamais encore rencontré personnellement. Ciàran était plus vulnérable qu’elle ne le pensait, son histoire la toucha un peu.

- Oh Ciàran, j’ai vécu des dizaines de déceptions, ne te ferme pas à cause d’un échec. J’espère sincèrement que tu donneras à l’amour un jour une seconde chance, c’est la plus grisante des drogues… Désolée, je ne dis pas ça pour te forcer bien sûre, je suis juste une inconditionnelle romantique. Elle n’avait cependant pas encore envie de parler d’Ezéchiel, elle voulait se sentir femme auprès de Ciàran une dernière fois, avant de s’enfermer dans un couple, c’était avec le dragon après tout qu’elle avait franchit le pas pour la première d’une relation sans sentiment profond derrière. Traite-moi d’idiote si tu veux, j’ai beaucoup souffert, surtout la fois où un stupide phénix avec qui j’étais fiancée a disparu le lendemain de nos fiançailles pendant 30 ans, mais j’y retourne toujours, c’est probablement mon addiction à moi. Elle eut un petit rire et but son verre qu’elle but d’une traite. Je me sens d’humeur aventureuse ce soir alors propose moi une action mon cher coach sans pitié.

Amarante avait presqu’envie qu’il lui demande un truc complètement dingue, elle n’avait pas but beaucoup, mais elle était beaucoup moins sage que son apparence ne le laissait le supposer, elle était capable d’un peu près tout. Elle adorait l’adrénaline et elle avait un côté mauvaise fille qu’elle cachait à la majorité, mais Ciàran savait très bien qu’elle testait parfois ses produits et qu’elle se battait parfois chez lui.

- Si tu trouves un truc que je ne peux pas faire, je t’offre ce que tu voudras, fit-elle pour corser le défi, les yeux brillants de malice.

Parler de son passé n’était jamais facile pour lui, il avait vécu des bons comme des mauvais moments, ils avaient essayé de survivre au moins de traverser les époques en s’adaptant. En observant les humains il apprit beaucoup de choses et apprit à se faire sa place. Il changea aussi au fil du temps un peu, il devint moins naif, il s’endurcit et apprit même à manipuler les autres pour avoir ce qu’il veut. Il se mit à se battre, à voler, à dealer de drogue. Ainsi, il se fit une place dans le monde souterrain, tout comme son propre réseau, qui comporte beaucoup de mafieux aussi, cela lui donna un sentiment d’emprise sur les autres, un sentiment de puissance qui lui plaît bien.

En amour il reste moins confiant, du moins en attitude il parait confiant, il se montre séducteur, il enchaine les conquêtes et n’hésite pas à se montrer aventureux. Pourtant, ce côté frivole en amour, cache un peur de souffrir, il n’a pas envie de s’engager par peur que l’autre ne l’aime pas autant en retour Aussi, parce qu’il n’a pas encore le courage pour ça et qu’il n’a aussi c’est vrai pas encore rencontrer la personne, celle pour laquelle il aura le coup de foudre. Oui, malgré ces airs de gros dur, c’est quelque chose en quoi il croit. Amarante a toujours été une bonne amie, une confidente, il n’a donc pas de pudeur face à elle à la confier quelque chose d’aussi intime sur lui, il se montre naturel en sa présence. Cela fait du bien, aussi des fois de pouvoir souffler, quitter un peu cette carapace...  Il regarda Amarante, elle semblait vraiment désolée pour lui et elle l’encouragea à persévérer. Cela lui fit chaud au coeur, il ne sait pas si un jour il connaîtra vraiment l’amour, mais il ne laisse pas la porte fermée à cette possibilité.

«Je sais que je ne dois pas, mais des fois cela m’angoisse d’y penser, je me dévoile qu’à peu de personnes tu sais. Cela doit être mon égo aussi qui parle, j’ai peur que les autres voient mes failles, mes faiblesses. Je pense aussi que je n’ai jamais vraiment aimé quelqu’un, mais cela vraiment peut-être qui sait».

Il haussa les épaules, tout en souriant pour détendre un peu l’atmosphère, il ne voulait pas non plus rendre tout cela triste. Il le vit bien pour l’instant et ne se torture pas trop là-dessus.

«J’ai toujours admiré ta détermination, tu as un esprit affuté et tu ne recules devant rien, tu es une battante. Je l’ai sentie dès que je t’ai rencontré, c’est aussi pour cela que j’ai accepté de t’entrainer».

Il but en gorgée, c’était maintenant le tour de son amie et elle semblait d’humeur audacieuse, le demandant une action. Elle ajouta même que s’il trouvait quelque chose qu’elle ne peut pas faire, il aurait ce qu’il veut. Il posa son verre tranquillement et la regarda un sourire amusé en lèvres.

«Tu sais que si vraiment je voulais être mesquin ce serait un pari facile...» Il laissa échapper un petit rire à cette pensée. Non, il n’allait pas être si cruel... Mais il avait tout de même envie de s’amuser un peu.

«Je pourrais par exemple de te demander de te mettre à chanter et danser en même temps, tu peux choisir le morceau».

Spoiler: