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 Game over [pv - Alexei Prizrak]

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Message# Sujet: Game over [pv - Alexei Prizrak]   Game over [pv - Alexei Prizrak] EmptyJeu 12 Nov 2020 - 10:27



     



B
eaucoup de choses s’étaient passées. Beaucoup trop. En quelques semaines, Louise avait connu plus d’animation, dans sa drôle de vie, qu’en plusieurs années. Los Angeles ne manquait pas d’animation, c’était certain. Une animation qui avait failli jeter la blonde sur la route pour un déménagement précipité, made in Louise, sans se retourner. Sauf qu’elle s’était retournée.

À bien regarder, Lou n’avait pas terminé ce qu’elle avait entrepris, dans la ville. Il lui restait tant d’affaires sur le feu, qu’elle ne pouvait pas partir d’un claquement de doigts, comme si elle n’avait jamais existé. Ce qu’elle faisait, d’habitude, sans s’en inquiéter. Louise n’avait pas encore vengé l’abandon dont elle avait été la victime, ni la manière dont elle avait été traitée, lors d’un certain bal. Elle ne pouvait pas laisser ces crimes impunis.

Ce qui l’amenait là où elle était aujourd’hui.

Le jour du bal, Louise s’était tenue au bras d’un homme qu’elle pensait pouvoir manipuler pour obtenir des réponses à ses questions. Elle s’était confrontée à un mur de mépris qu’elle ne pouvait pas pardonner. L’homme, comme ses « collègues », avait rejeté la femme à son rôle le plus basique : potiche, belle fleur bien jolie à poser dans un coin et à arroser de temps en temps. Ce que Louise ne pardonnait pas et ne pardonnerait jamais.

Les choses qui s’étaient déroulées, ce jour-là, puisqu’elles ne concernaient pas l’humaine, comme on le lui avait fait savoir, n’avaient plus aucun intérêt pour elle. Tant pis pour eux. Elle laissait les hommes et leurs egos se battre entre eux. Elle, elle avait d’autres choses à faire, des amusements plus drôles, des intrigues plus intéressantes, des énigmes plus compliquées à démêler.

Cette nuit de bal, Louise avait appelé un autre homme à l’aide, un homme qui ne la mépriserait pas. Pas avant d’avoir compris qu’elle se jouait de lui, en tout cas. Un homme duquel elle avait tenu la main, dans la voiture, sans rien ajouter de plus. Un homme qu’elle avait adoré titiller, duquel elle appréciait, malgré ses défenses, les SMS. Le tout premier lui avait arraché un sourire franc, en reconnaissant, sur l’écran tactile, les mots offerts dans sa langue maternelle.

Cyrano était une belle inspiration, mais Louise ne pouvait pas laisser Alexei se cacher dans les buissons pour faire parler un autre. Elle devait lui prouver qu’elle n’était pas Roxane, qu’elle ne se laisserait pas abuser par un joli visage, plus jeune, moins pudique, plus entreprenant. C’était Alexei qu’elle voulait, elle, et elle lui prouverait qu’il regretterait de s’être laissé prendre dans ses filets. Car c’était tout à fait délicieux de s’amuser de l’inexpérience du Russe.

Ce qui l’amenait, donc, là où elle était aujourd’hui.

Si, après le bal, Louise avait disparu de la vie du professeur, pour prendre le temps de mettre ses vengeances en route, il était, aujourd’hui, l’heure de revenir embêter son élève. Elle ne l’avait que trop longtemps laissé de côté, elle se devait de se rappeler à lui avant qu’il n’ose l’oublier. Une chose qu’elle ne laisserait pas arriver.

Évidemment, Louise n’avait pas prévenu Alexei de ce qu’elle comptait faire. Elle n’avait plus répondu à ses SMS depuis le bal et gardait un silence de morte, consciente que la surprise serait plus drôle que de prévenir le professeur et devoir ignorer ses réticences. Parce qu’elle ne doutait pas qu’il aurait essayé, essayé, de trouver un moyen de l’empêcher de faire ce qu’elle entreprenait.

La blonde fit ses premiers pas dans le hall de l’université. Des regards intrigués se tournèrent dans sa direction. Pour une fois, Louise ne portait pas une robe serrée sur sa taille, épousant chacune de ses formes à la perfection ou glissant sur ses hanches à chaque pas. Pour une fois, elle n’était pas maquillée outrageusement, bien que ce fut discret. Pour une fois, sa coiffure laissait penser qu’elle n’y avait pas passé des heures pour que ce soit parfait.

Non, Lou s’était contentée d’une tenue d’étudiante : des chaussures noires à semelle épaisse, un jean bleu retroussé sur ses chevilles, un t-shirt lâche gris et une veste brillante argentée. Ses cheveux étaient simplement ramenés sur un côté, dans un coiffé-décoiffé parfait et son maquillage discret laissait, pour une fois, une couleur naturelle à ses lèvres roses et la vue libre sur ses grains de beauté. Louise s’offrit dans sa beauté la plus simple, presque au naturel, et cela n’échappa pas aux étudiants qu’elle croisa, dans les couloirs.

Arriver en retard à un cours était un art que la belle blonde maîtrisait sur le bout des doigts. Il fallait choisir le moment parfait pour ne pas attirer l’attention, tout en attirant l’attention. Une subtilité qui n’existait que dans une vie comme la sienne, pour une femme qui adorait être au devant de la scène, même quand elle jouait dans l’ombre. Alors, dans le sas de l’amphithéâtre, Louise tendit l’oreille à la voix d’Alexei et attendit le bon moment pour pousser la porte.

La poignée grinça juste ce qu’il fallut pour attirer les regards des derniers rangs. Louise se faufila dans l’entrebâillement de la porte et sourit aux étudiants qui la dévisageaient. Sur la pointe des pieds, elle descendit l’allée jusqu’au premier rang dans lequel elle se faufila, non sans manquer de demander à un étudiant de se lever pour la laisser passer. Si elle faillit trébucher sur son sac et dut se retenir à l’épaule du jeune homme, ce fut, bien évidemment, tout à fait involontaire.

Enfin, Louise se posa sur le strapontin et sortit, discrètement, une petite trousse, un carnet et une gourde, avant de glisser son sac à dos noir sous elle. Puis, elle leva, pour la première fois, ses beaux yeux bleus sur le professeur, à quelques pas de là, et se para d’un sourire innocent.

Bien, bien. Ne lui restait plus qu’à tout faire pour perturber son beau professeur et ramener, sur ses joues, cette belle teinte rose qui lui avait presque manqué, ou dans sa voix, des vibrations que les autres ne comprendraient pas. Ce qui commençait par se pencher un peu vers son voisin, toujours le même garçon, poser une main sur son avant-bras et lui demander, dans un chuchotement, s’il pouvait partager, avec elle, les documents qu’elle n’avait pas, puisqu’elle était en retard.

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Message# Sujet: Re: Game over [pv - Alexei Prizrak]   Game over [pv - Alexei Prizrak] EmptySam 21 Nov 2020 - 17:07



     



A
lexei observait les feuilles qu’il avait ramassés lors du dernier cours magistral. Il avait demandé à tous les élèves de laisser un papier dans lequel ils expliquaient ce qu’il avait envie d’apprendre. Les cours magistraux n’étaient pas fait pour apprendre une nouvelle langue. Alexei n’avait pas le choix et devait les faire, mais il préférait garder l’apprentissage d’une langue pour un plus petit nombre d’élève. Il soupira en regardant à nouveau les idées données. « Rien ». « Mythologie » « Anecdote en Russie ». Au moins, certaines réponses étaient criantes de vérité et de sincérité « M’en fou ». Ok…

Il laissa les feuilles sur la table et observa enfin les élèves en train de se mettre en place. Il avait eu une petite pensée pour Louise. Il ne savait même pas pourquoi en cette instant, mais il pensa à elle. Après l’avoir vu au bal, il s’était rendu compte qu’elle ne répondait plus à ses messages. Peut être avait il dit quelque chose qui ne fallait pas ? Il ne le savait pas, et cette pensée était toujours présente. Il repensait à la dernière fois où il l’avait lu. Elle était très belle dans sa robe, et il avait vite compris qu’aucun commentaire n’était admis. Elle lui a demandé un service, et il lui a rendu avec plaisir. Mais il n’avait pas vu la voir pour savoir si elle allait réellement bien.

Alexei était intimidé par Louise. Il avait envie d’être son amie, mais il avait l’impression qu’elle jouait de lui … ou alors est ce juste parce qu’elle était la première femme a s’approcher autant de lui ? Peut être aussi. Il ne pouvait pas le dire. Il ne comprenait pas trop, ni ce qu’il avait pu faire pour que Louise ne lui réponds plus ensuite. Il soupira encore.

- Bon aujourd’hui nous allons faire un cours sur des mythes russes peu connus.

Il n’avait pas envie de faire autre chose, et malgré eux certains mots seront appris, alors il avait presque tout gagné. Alors qu’il était en train de préparer des feuilles, il remarqua, ou plutôt entendit, une retardataire. Il releva les yeux vers elle, et malgré lui fit un sourire. Shu était droit comme un I et commença déjà à donner son opinion sur le fait d’être en retard lors du premier cours.

- Elle est même pas fichue d’être à l’heure. Et là moche, tu gênes dégage de là.

Alexei s’approcha de la jeune femme et lui tendit les feuilles en souriant. C’était rare qu’il ne soit pas dans son monde, et ça tous les élèves pouvaient le savoir. Souvent, surtout dans les cours magistraux, Alexei parlait et on l’écoutait. Mais il donna tout de même les feuilles à Louise.

- Je suis ravi de vous revoir Mademoiselle. Venez me voir à la fin du cours.

Il avait peut être un peu les joues rouges, mais surtout, il avait le regard fronçait d’inquiétude. Etait elle venu ici pour se cacher ou se protéger de quelques choses ? Malgré lui, il regarda vers la porte mais personne habillé comme un tueur en série n’en sortit. Il pencha la tête sur le côté. Il allait faire un commentaire mais s’arrêta juste avant. Shu était en train de regarder sous la jupe d’une élève, et Alexei lança son regard vers lui lentement. Entre lui et Louise, il sentait bien que ce cours allait avoir le goût de l’épreuve. Il dit à nouveau plus fort.

-  Qui peut me dire ce que signifie « Kot » en russe ?

Et il attendait qu’on lève la main, ou non, pour donner la réponse. Et oui, la créa connaissant que ce conte là peu connu pour le moment, elle ne peut faire qu’un « cours » sur lui. Cependant, alors qu’il s’était reculé pour être au milieu de tous, une petite voix lui dit qu’il avait envie de vérifier que la jeune femme participer ou non…. Il posa ses yeux sur elle alors.

HRP - Si tu le veux tu peux dire plusieurs choses qu’elle fait pendant le cours et les réponses <3

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Message# Sujet: Re: Game over [pv - Alexei Prizrak]   Game over [pv - Alexei Prizrak] EmptySam 21 Nov 2020 - 19:21



     



C
e qui fut le plus dur, au final, fut de trouver l’université, l’intitulé du cours et l’horaire exact qui permettrait à Louise de bousculer, à nouveau, la vie d’Alexei sans le prévenir. Elle avait joué de ses relations, en plus de chercher sur internet, et après quelques efforts qui, pour une femme comme elle, n’étaient rien du tout, elle avait réussi à trouver cet intervalle-là. Demander un congé et s’incruster dans l’université comme si elle y allait tous les jours étaient, à côté, un jeu d’enfant. Personne ne lui avait demandé si elle était vraiment élève. Personne n’avait, non plus, fait de remarque sur son age. L’avantage de l’université, c’était sa diversité, la possibilité de se fondre dans la masse.

Ou presque.

À l’instant où elle était entrée dans l’amphithéâtre, Louise avait su attirer les regards, s’excuser de petits sourires timides et glisser une main derrière son oreille pour se concentrer sur les marches, comme si elle gênait, comme si elle n’était qu’une petite souris qui essayait de se faufiler entre les pattes du chat. Néanmoins, Lou ne perdait pas de vue son objectif et tous les étudiants, dans l’amphithéâtre, n’étaient qu’un bon moyen de l’atteindre, seulement des pions qu’elle pousserait sur son échiquier pour embêter Alexei. Car il était le seul qui l’intéressait.

Bien assise sur son strapontin, Louise s’était penchée vers son voisin, une main posée sur son avant-bras, pour lui demander de partager ses documents avec elle. Si elle ne pensait pas que ses mots atteindraient le professeur, elle fut agréablement surprise par la silhouette, au coin de son champ de vision, qui approchait du premier rang. L’air innocent, une petite excuse dans le regard, Lou se désintéressa de son voisin pour se concentrer sur le professeur qui s’arrêta devant elle.

Depuis le temps qu’elle ne l’avait pas vu, la blonde fut ravie de constater qu’il n’avait pas changé. Toujours ce regard braqué sur elle, ces petites joues rougies par les provocations de Lou, ce petit sourire qu’elle aimait voir apparaître et disparaître à la vitesse de l’éclair, dès lors qu’elle s’approchait un peu trop pour le titiller. C’était ainsi que cela fonctionnait, non ? Comme un jouet qui se ferme quand l’on tend la main trop vite. Mais Louise connaissait la lenteur, le mouvement adéquat pour passer les défenses du jouet et refermer ses doigts autour de lui. Face à elle, Alexei ne se fermerait pas.

¤}-- Tout le plaisir est pour moi, monsieur le professeur, répondit-elle, tout bas pour que les autres n’entendent pas. Oh. Comptez-vous me punir ?

Ce qu’elle demanda plus bas que le reste, mais juste assez fort pour qu’Alexei puisse l’entendre tout de même, tandis que ses doigts se tendaient vers les feuilles qu’il lui donnait. Dommage, d’ailleurs. Elle aurait volontiers apprécié de se pencher vers son voisin, de poser son épaule contre la sienne et de pointer ses ongles polis sur les mots, pour lui demander des explications. Elle trouverait une autre façon d’embêter son professeur, elle n’en doutait pas. Ce qui commença par ses doigts blancs qui, sous la feuille, touchèrent malencontreusement ceux d’Alexei.

Il y avait, tout de même, dans les yeux de son élève, une lueur que la blonde n’était pas certaine d’approuver. En vérité, elle ne s’attendait pas à cette chose-là, au fond de son regard, et elle ne savait pas encore si elle devait le prendre pour une bonne chose ou un obstacle qu’elle se devait d’éliminer. L’inquiétude d’Alexei était, tout à la fois, une façon de lui prouver qu’il était pris au piège dans sa toile, qu’il ne l’avait pas oubliée et qu’il se demandait, sincèrement, ce qu’il était advenu d’elle, depuis tout ce temps. S’était-il imaginé des choses qui n’étaient pas arrivées ? Louise sourit, à cette pensée. Elle penserait à le lui demander.

Son inquiétude était, aussi, mal placée. Louise n’était pas une femme en détresse, une petite idiote qui avait besoin qu’on l’aide à s’en sortir. Personne ne s’en était pris à elle, en vérité. Ou pas directement, pas physiquement. Elle ne pensait, d’ailleurs, pas qu’une femme inoffensive et sans défense soit une bonne idée à implanter dans l’esprit d’Alexei. Elle préférait lui prouver qu’elle était entièrement maîtresse de ses gestes, de sa vie, autonome et indépendante, avec ce soupçon de solitude qui la poussait à s’accrocher à lui et jouer avec son ignorance. Quelque chose de plus puissant, en somme, qu’une femme pour qui l’on éprouvait de l’inquiétude.

Mais elle savait qu’elle allait un peu loin, perturbée par la claque prise au bal.

Une chose, non plus, n’avait pas changé chez son petit Alexei. Une chose qui étira un grand sourire sur les lèvres de la blonde et la força à dresser un sourcil, comme pour prévenir le professeur de ne pas la tenter. Il ne voulait pas jouer avec elle en plein milieu d’un cours, c’était certain. Pourtant, malgré lui, le Russe venait de pencher la tête sur le côté, comme un appel à ce qu’elle lui avait tant promis sans jamais le lui donner, petit diable tentateur qui se fait désirer.

Soudain, son voisin leva un bras bien haut et, sans attendre d’y être invité, donna la réponse à la question du professeur. Un petit « Chat, non ? » suivi d’un regard en coin à la blonde, à ses côtés, qui ne lui échappa pas. Alors, en très bon public qu’elle était, Louise tapota discrètement ses doigts les uns contre les autres et leva un pouce à l’attention de son voisin. Prendre la parole, en plein cours magistral, ce n’était pas donné à tout le monde et Lou sautait sur l’occasion de féliciter son nouvel ami. En toute innocence, évidemment.

La même innocence la poussa à se désintéresser d’Alexei pour se pencher, comme prévu, vers ce voisin si fort en Russe, pour lui demander une précision, sur une phrase choisie au hasard sur sa feuille. Ses yeux bleus fixés sur la jeunesse de l’élève, Louise n’en oublia pas de s’intéresser à une rumeur qui commençait à s’élever, dans les rangs. Les jeunes étudiants s’agitaient sur leurs sièges, se penchaient les uns vers les autres pour se murmurer des choses à l’oreille et des mains se tendaient, d’un rang supérieur au rang inférieur, pour se passer un petit mot. Lou capta, soudain, un visage qu’elle reconnut, dans l’assistance, et crut comprendre ce dont il s’agissait.

Pour l’instant, elle ne réagit pas, reprit une position plus droite, sur son strapontin et fit mine de s’intéresser à ce que racontait Alexei. Elle connaissait une autre histoire de chat, elle aussi, qu’elle pourrait raconter au médium pour s’amuser avec ses nerfs. Et, pour une fois, elle ne parlait pas de sous-entendus tendancieux, mais de jouer avec cette inquiétude qui brillait au fond de ses yeux.

Sans lâcher Alexei des yeux, Louise se pencha une nouvelle fois vers son voisin. Son épaule se posa contre la sienne et l’étudiant s’empressa de cacher le petit mot qu’il tenait entre les doigts. Mais depuis le temps que la rumeur s’emparait des rangs, Louise avait compris ce dont il s’agissait et n’avait pas besoin de le lire pour deviner ce qui était écrit. Elle se contenta, donc, de tourner lentement la tête vers son voisin, d’échapper un petit rire et de demander, très franchement :

¤}-- Tu es jaloux ?

Ce qu’elle dit à son voisin, avant de revenir à Alexei, sans préciser à qui cette question pouvait s’adresser, même si l’étudiant devait être le seul à l’avoir entendue. En tout cas, les joues rosies de son voisin suffirent à rassurer Louise qui s’écarta pour reprendre sa place. Le petit mot était, soudain, promptement déchiré entre les doigts de l’étudiant et Lou échappa un petit rire, juste assez fort pour perturber le cours et être entendu de tous. Puis, elle leva une main gracile au-dessus de sa tête pour attirer l’attention de son professeur. Une attention qu’elle ne doutait pas d’avoir depuis le début, mais elle se devait d’y mettre les apparences.

¤}-- Excusez-moi, monsieur Prizrak, mais je crois que nous sommes plusieurs à avoir une question qui nous brûle les lèvres. Sur un… autre genre de mythe russe, disons. Pourriez-vous y réponde ? Je crains que le cours n’en soit perturbé, sinon.

La rumeur gronda plus fort, derrière elle, et Louise ne fut pas peu fière de son petit effet. Oh, Alexei ne savait pas tout ce qu’elle était prête à faire pour le perturber pendant son cours, pour faire apparaître, sur ses joues, toute la rougeur qu’elles avaient eue autrefois. Même si, au fond d’elle, une autre Lou avait envie de décréter que personne, dans cet amphithéâtre, n’avait le droit d’admirer ces joues-là. Personne sauf elle.

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Message# Sujet: Re: Game over [pv - Alexei Prizrak]   Game over [pv - Alexei Prizrak] EmptyMer 25 Nov 2020 - 16:36



     



A
lexei n’était pas sur de devoir être heureux, ou au contraire de vouloir se taper la tête sur sa table comme le ferait un sticker envoyé sur Messenger… il ne savait pas vraiment alors qu’il fit une petite prière à quelques dieux inconnus de tous pour que rien de …. Trop … ne se passe. Il le sait déjà qu’il allait devoir s’armer d’une patience à toutes épreuves. Il ne savait même pas ce qu’il lui donnait cette sensation… le regard froid de la jeune femme ? Son absence de communication depuis quelques temps ? Ou le fait que Shu lui hurlait dessus qu’il devait la mettre dehors ? Peut être une compilation des trois qui lui donnaient une étrange sensation dans ses tripes.

Ou était ce pas ce qu’elle venait de lui demander si il allait la punir ? Il n’avait préféré ne pas penser à ce qu’il n’aurait pas du penser, ni avec une élève, ni pendant un cours. La pensée avait à peine eu le temps d’être envoyé qu’elle fut bâillonné et ne donner qu’un léger rose sur ses lèvres. Non, il ne penserait pas à ce genre de choses pendant le cours.

Il préféra continuer à parler de la légende russe et surtout de celle qu’il préférait entre toutes. Il ne savait pas être un diable tentateur, il n’en avait pas l’impression en tout cas … alors que la jeune femme était clairement une tentatrice de tous les diables. Il essayait de ne pas penser à elle, et à sa présence mais il en avait du mal.

- Chat, en effet. Kot Baouin était LE chat blablabla

Bien sur, il ne disait pas blablabla lui, ce n’est que la créa pour éviter de rexpliquer une chose qui a déjà été dites dans un autre forum bien différent. Il continua à faire son cours et à expliquer pourquoi et comment l’homme avait réussi à emprisonner le chat pour le faire devenir un esclave. Et comment il s’était échapper selon plusieurs mythes. Il continua le cours. Préférant parler de cette légende plutôt que de chercher l’intérêt des élèves qu’il avait perdu. Tant pis pour eux, il le mettrait dans le prochain contrôle. Il sentait que ça allait mal finir cette histoire… Shu le disait aussi en vieux chinois… et quand la main fut levé, il regarda Alexie.

- c’est un piège je te dis.

Oui, très certainement. Il écouta les paroles de la jeune femme et observa l’assemblé alors qu’il finit d’écrire le mot en russe sur le tableau.

- Allez y Mademoiselle. Mais comme nous sommes dans un cours de langue et que le cours vient d’être perturbé, pouvez vous m’exposer votre question en français. Je sais que vous parler cette langue mieux que quiconque dans la classe.

Il entendit Shu tapait dans ses mains. Il avait dit la dernière phrase en français. Et si Shu n’avait aucune idée de ce que la dernière voulait dire, il pensait qu’Alexei avait bien joué son coup… Oh ce dernier était sur que ça allait lui retombait dessus à un moment ou à un autre …. Louise n’était pas une femme avec qui on pouvait espérer gagner. Il pose les yeux sur elle, et il pria à nouveau les dieux connus et inconnus « pitié qu’elle ne fasse pas de bêtises »… Il était même prêt à demander à Shu de prendre son corps si ça peut lui éviter de jouer avec lui…. Mais il remarqua le collier autour de son cou… Là… ça lui suffisait pour rougir et prendre plus de contenance en s’approchant d’elle…. Mauvaise idée, cria le chat quand la souris fut rentrer dans sa gueule…  

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Message# Sujet: Re: Game over [pv - Alexei Prizrak]   Game over [pv - Alexei Prizrak] EmptyMer 25 Nov 2020 - 23:58



     



S
i la blonde ne doutait pas que les cours d’Alexei, dans de meilleures circonstances, soient très intéressants, ou même que les élèves soient, d’habitude, tous accrochés à ses lèvres, elle comprenait que les choses ne soient pas pareilles aujourd’hui. Parce qu’elle était bien assise au premier rang, comme un ange sorti de nulle part, posé là en attendant. En attendant quoi ? Ou en attendant qui ? Louise aimait bien ce petit effet qu’elle avait sur l’assistance, facilité par leur jeunesse exubérante face à l’expérience de la fausse Française. Il lui suffisait de tendre la main, sans doute, pour découvrir des centaines de doigts se tendre vers les siens.

Aujourd’hui, le professeur devait partager, voire donner, l’attention de ses élèves à son propre professeur, chose que personne ne pouvait savoir, dans l’amphithéâtre. Le pire, c’était que le Russe ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, au final. C’était lui qui, occasion donnée, n’avait pas démenti l’étudiante qui se trompait. Une question donnée au milieu des autres et à laquelle il n’avait répondu qu’un oui général, sans préciser que cette interrogation-là était fausse, entièrement fausse, tellement fausse que cela donnerait, sans doute, une allure étrange à leur relation. Une relation que l’étudiante n’aurait jamais comprise.

Étudiante qui, justement, se tenait quelques rangs plus haut, sur le côté, et regardait Louise sans détour. Les rares fois où ses yeux s’envolaient ailleurs, c’était pour se pencher à l’oreille de ses voisins et jurer sur sa vie, au moins, qu’elle avait vu « monsieur Prizrak et la nouvelle » sortir main dans la main dans le parc. Elle lui avait même demandé si c’était sa petite-amie, avait laissé passé un « dommage » sans réfléchir et le professeur n’avait rien démenti ! Ni sa relation avec la blonde, ni le fait que ce fut dommage qu’il soit déjà pris. Une pensée que Louise devinait aisément dans le cerveau d’une idiote capable de passer un mot, dans tout l’amphithéâtre, seulement pour prévenir que Lou était la petite-amie du professeur. Ce genre de gamines avait besoin de flatter son petit ego, plutôt que d’avouer qu’Alexei l’avait juste envoyée chier pour pouvoir avoir la paix et profiter de Louise.

Profiter de Louise était peut-être une grande expression, mais la blonde ne reculait jamais devant une bonne occasion de se flatter elle-même, un peu comme elle venait de le reprocher à l’étudiante. Avec Lou, ce n’était jamais pareil, de toute façon et la vérité était là : Alexei avait à peine regardé l’autre, alors qu’il ne la quittait plus des yeux, maintenant. Il était même venu la chercher, au bal, sans la questionner, sans rien dire, parce qu’elle le lui avait demandé. Tout comme il avait accepté d’enchanter, pour elle, le collier qu’elle portait, aujourd’hui, autour de son cou, même s’il ne lui avait pas donné en mains propres et s’était contenté de le laisser à l’accueil de son hôtel, avec un petit mot, façon Alexei. Que de choses que l’étudiante pouvait toujours essayer d’exiger de lui… elle se confronterait à l’inconnu du parc qui, jusqu’à si peu de temps, n’aurait pas pu dire qu’il l’avait vue.

Autorisation donnée de pouvoir poser une question, Louise se leva de son strapontin, une main sur le siège pour accompagner sa remontée et l’empêcher de percuter la table derrière. Ce qui lui donna, surtout, le temps de capter toute l’attention et de laisser peser un silence étrange, dans l’amphithéâtre. Sur ses lèvres, un sourire amusé qui était directement adressé au professeur. Elle n’était pas idiote, la blonde, elle entendait bien qu’il essayait de la coincer, de la piéger à son propre piège. Mais Lou n’était pas née hier, elle savait y faire, et elle lui ferait regretter cette audace qui, au final, lui plaisait tout de même un peu.

¤}-- Vous avez raison. Et votre accent est à croquer, monsieur Prizrak. Penchez juste un peu la tête sur le côté, que je me laisse tenter.

Ce qu’elle dit en Français, sans le lâcher des yeux, d’une voix assez forte pour être entendue dans tout l’amphithéâtre. Elle misait sur un coup de chance, Lou, et sur le sadisme de sa créa, mais elle savait qu’elle misait bien. D’ailleurs, la fin de sa phrase fut suivie par un bruit étrange, comme quelqu’un qui venait de cracher de l’eau sur le rang devant lui. Et elle n’eut pas besoin de se retourner pour savoir que c’était exactement cela. À quelques rangs au-dessus, sur la gauche, un jeune homme toussota pour ne pas s’étrangler avec l’eau qu’il venait d’avaler de travers, alors que le sens des mots de la blonde ne lui était pas étranger. Louise, très satisfaite, haussa un sourcil, l’air de dire « bien fait ». Et ce n’était pas à l’étudiant, qu’elle s’adressait, mais bien à Alexei, qu’elle continuait de fixer, comme une vengeance pour avoir voulu la piéger.

¤}-- Je connais une autre langue mieux que quiconque dans la classe, ajouta-t-elle, pour achever le témoin de leur échange.

Si ses mots furent dits en Anglais, elle doutait que les étudiants captent le sens exact de ce qu’elle essayait de dire. Seul celui qui avait compris son Français risquait de faire le lien et devenir plus rouge qu’une tomate. En tout cas, le sous-entendu était posé et la main qu’elle leva, pour venir frôler le collier à son cou, acheva de donner une allure tendancieuse à des mots qui n’étaient que des mots. Mais Louise ne reculait pas devant un duel, même si Alexei devait déjà regretter de s’être lancé dans cette étrange guerre contre elle. Maintenant, elle lui souhaitait tout le courage du monde s’il pensait pouvoir expliquer à ses étudiants qu’elle mentait et qu’ils ne s’étaient jamais embrassés. Oui, parce que c’était ça, le sous-entendu presque caché.

¤}-- Suis-je votre petite-amie ? Nous a-t-elle vraiment vus dans le parc ? Nous tenions-nous la main, ce jour-là ? (Louise papillonna des cils, innocente.) Je crois que c’est à peu près cela.

La blonde n’avait pas choisi trois questions au hasard, données, cette fois, en Russe pour qu’un maximum d’étudiants puisse comprendre ce qu’elle disait. Elle savait qu’Alexei avait, parfois, tendance à répondre un oui global, sans s’attarder sur toutes les questions. Elle espérait presque l’entendre dire oui, oui ils se tenaient la main au parc, afin que son destin soit scellé et que les gloussements d’étudiantes cessent sur son passage pour ne laisser que la déception ou le mépris. Une jalousie que Louise serait ravie de semer derrière elle pour que plus aucune pétasse ne tourne autour de lui.

Mais elle avait, aussi, très hâte qu’il ose lui mettre un râteau devant tout le monde.

Ohoh.

Mauvaise idée.

Oui, elle l’avait bien coincé.

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Message# Sujet: Re: Game over [pv - Alexei Prizrak]   Game over [pv - Alexei Prizrak] EmptyJeu 26 Nov 2020 - 22:42



     



A
lexei allait écrire un livre… « comment se foutre dans la merde en 2 leçons ». Premièrement être professeur de langue. Deuxièmement rencontrer une jolie blonde dans un parc … et cela donnera l’exacte situation qu’il vivait en ce moment … ou peut être pas en faite … Alexei pensait qu’il avait dû être maudit … ou quelque chose comme ça … Il voyait toujours Louise comme l’ange qu’elle montrait à tout le monde. Mais elle n’était pas un ange. Il sentait qu’il allait regretter même d’avoir mis les pieds sur le sol américain avec ce qui arrivait …

Quand la jeune femme se mit à parler en français, il comprit tous les mots comme si elle les avait dit en russe. Il était assez doué pour les langues pour être à l’aise dans une quantité non compter. Il ne pencha pas la tête. Stoïque comme il pouvait l’être après lui avoir balancer une bassine d’eau froide dessus. C’était un tic de se pencher comme il le faisait souvent…. Mais face à Louise, c’était la chose la plus dangereuse … Heureusement pour lui, il était sur l’estrade, et elle au premier rang. Il y avait de la distance entre les deux.

Il ne dit rien à l’élève en train de mourir dans son coin. Il se déplaça juste pour le regarder et essayer de renvoyer la rougeur qu’il sentait le long de ses joues ailleurs que sur ses joues justement. Cela le picoter, comme quelque chose de dérangeant. Il sentait la chaleur et il faisait tout pour se concentrer à rester droit comme une statue. Tous ses muscles étaient tendus pour garder une rigidité parfaite. Ou essayer en tout cas.

Et les questions qui suivent le firent rougir franchement en plein milieu du cours. Un rouge qu’il cacha bien mal en plaquant sa main sur son visage avant de frotter son menton et de la faire disparaitre. Il se retourna alors qu’il commença.

- donc, Kot…
- Monsieur ! On veut la réponse !

Oui. Il était prêt à faire comme s’il n’avait jamais entendu la question. Filtrant comme il filtrait absolument tout le reste dans sa tête. Elle allait lui devoir au moins une semaine de gentillesse si ça continue. Il jeta un regard à l’étudiante qui avait demandé la réponse. Pourquoi le voulait elle ? Il ne se souvenait même pas qu’elle était la fille du parc. Il se déplaça doucement pour se mettre devant le bureau devant l’amphithéâtre. Il remit sa main sur son visage alors qu’il se sentait juste brûlant de honte. Il observa les élèves rapidement.

- Je t’avais bien dit qu’elle ferait de la merde. Elle est moche en plus.

Moche non. Elle avait clairement tout pour qu’on lui donne le bon dieu sans confession… mais elle était loin d’être moche… elle était une petite diablesse qui s’amusait de lui. Si Alexei c’était inquiété pour elle, il se disait qu’elle devait aller très bien maintenant en tout cas …. Il soupira. Une fois alors qu’il essayait de trouver des réponses cohérentes, et pour la jeune femme qui le scrutait avec son regard … électrisant … Il ne savait même pas le définir. Il parla en anglais pour que tout le monde le comprenne alors que ses joues avaient continués à être rouges.

- Elle n’est pas ma petite amie pour le moment. Nous ne sommes pas amoureux, pas encore tout du moins.

Il planta ses yeux dans ceux de la jeune femme blonde. Si le rouge colorait encore ses joues, ses yeux ne laissaient place qu’à une détermination farouche. Ils ne s’embrasseraient pas sans amour. Et cela, qu’elle le menace de le faire s’il pencha la tête ou pas… il pensa qu’avoir un torticolis serait une bonne idée pour quand la jeune femme était à proximité. Il reprit.

- Elle nous a vraiment vu dans le parc, c’est là où nous nous sommes rencontrer. Nos mains ont été en contact en effet. Cependant, ceci, et cela vaut pour la diablesse du premier rang ou la curieuse du quatrième, ne regarde en aucun cas ni le cours, ni tous les élèves de ce cours. Si vous voulez en parler, attendez la fin du cours, mais je ne promets pas de vous ignorer toutes les deux pour la déconcentration que vous avez mis dans mon cours.

Il posa les yeux sur l’élève du fond rapidement, avant de poser à nouveau les yeux sur Louise. Il était sérieux malgré lui alors qu’il avait juste envie de se mettre sous la table pour oublier tout ça et qu’on ne remarque plus ses joues. Si on faisait bien attention, on pourrait remarquer qu’il avait mis aussi ses mains dans ses poches pour ne pas montrer son tremblement.

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Message# Sujet: Re: Game over [pv - Alexei Prizrak]   Game over [pv - Alexei Prizrak] EmptyVen 27 Nov 2020 - 0:33



     



L
ouise n’était pas peu fière de son coup. Elle n’aimait pas voir son élève se rebiffer, essayer de la coincer, elle, alors qu’il ne connaissait encore rien à la vie, ne faisait que gigoter en bord de mare, alors que Lou plongeait en eaux profondes, sans s’inquiéter, très au courant de ses propres capacités. Il ne lui suffisait que de quelques mots bien placés, quelques gestes parfaitement dosés pour retourner la situation à son avantage et faire regretter à Alexei son audace. Une audace qu’elle appréciait, sans vouloir l’avouer. Néanmoins, il était beaucoup trop tôt pour lui pour oser penser qu’il pouvait la museler et la forcer à se tenir tranquille. Lou se devait de prouver qu’ils ne jouaient pas et ne joueraient jamais dans la même catégorie.

Alors, elle l’envoya balader à sa façon à elle, pour voir apparaître, sur ses joues, tout ce rouge qu’elle adorait provoquer. Elle fit ce qu’il lui demandait, changeant de langue avec aisance, même s’il ne fallait pas lui demander de tenir une conversation entière en Russe. Elle en avait appris quelques tournures, quelques mots, quelques phrases, pour pouvoir se permettre d’embêter Alexei, mais ses connaissances étaient limitées sur le sujet. Ce qui ne l’empêchait pas de parler avec assurance pour faire croire que ce n’était pas le cas et qu’elle maîtrisait trois langues à la perfection.

Questions données avec innocence, ou presque, la blonde se rassit sur son strapontin et sourit un peu à son voisin. Le rouge aux joues d’Alexei dépassait de loin, de très, très loin, la teinte rosée sur la peau de celui-ci. Elle s’en détourna bien vite pour regarder, alors, celui qui l’intéressait. La main posée sur son visage, comme pour faire disparaître les traces de sa gêne, ne plut pas tellement à Louise, qui aurait préféré pouvoir admirer le résultat d’un travail parfait, d’une éloquence à toute épreuve. Mais la suite, heureusement, rattrapa la déception de le voir essayer de se cacher.

Le voir se retourner, prêt à ignorer le monde entier pour reprendre son cours, arracha un gloussement amusé à la blonde. Elle ne fut pas sûre, elle-même, de savoir ce qui fut le plus drôle de cette histoire : Alexei qui faisait mine de rien ou l’étudiante qui en rajoutait une couche, sans vouloir en démordre. Lou fut, tout de même, agacée par cette intervention inopinée qui ramena l’attention du professeur sur une autre femme, toujours la même, que Louise finirait, tôt ou tard, par coincer entre ses griffes pour s’assurer qu’elle ne gênerait plus jamais. Mais ce n’était pas encore l’heure. Pour l’instant, elle se contenta de fixer Alexei qui venait se placer devant le bureau et passer, une nouvelle fois, une main sur cette tête si rouge qu’elle donnait l’impression d’être à deux doigts d’exploser.

Bien joué, pensa-t-elle, presque trop fière de son élève (alors qu’elle ne lui avait clairement donné aucun cours pour le moment, mais bon), alors qu’il ne se sortait pas si mal du piège dans lequel elle l’avait poussé. Elle n’en attendait pas tant de sa part et aurait pu abandonner l’affaire ici, sans rien ajouter, maintenant que tout le monde était satisfait. Tout le monde sauf, lui, apparemment, alors qu’il osait continuer son explication.

Oh, Louise avait soutenu le regard d’Alexei qui essayait, par ses yeux sombres, de lui faire passer un message qu’elle rejetait avec toute l’innocence dont elle était capable. Ne pas l’embrasser sans amour ? Ce n’était pas elle que cela allait déranger, elle en était certaine. Elle misait plutôt sur lui pour, finalement, réclamer ce qu’elle ne lui donnerait jamais pour suivre sa règle. Il pouvait avoir toute la détermination du monde, cela ne changerait rien pour elle. Elle était même prête à jurer qu’elle ne le ferait pas, comme il le lui demandait avec tant d’envie, comme si sa vie en dépendait.

Puis vinrent les mots et là, Louise eut très envie de faire tout l’inverse de ce qu’il lui demandait. Juste par principe. Parce que la blonde avait toujours été ainsi, prête à dire non seulement pour dire non, pour contrevenir à l’ordre établi, aux envies des autres, à ce qu’on lui proposait. Pour donner son propre avis et s’y tenir, même si elle ne le pensait pas. Un non, donc, qui brûlait dans ses yeux bleus pour lui faire comprendre qu’elle n’approuvait pas son comportement.

Elle aurait pu passer outre, oui. Elle aurait pu décider de bouder, de tourner la tête vers son voisin, de ne plus rien écouter du cours pour s’intéresser de très près au jeune étudiant. Elle aurait pu lui faire comprendre que, puisqu’il avait décidé de l’ignorer, alors elle l’ignorerait en retour. Et ils verraient bien qui craquerait le premier. Elle aurait pu faire tout ceci, mais il osait, dans la même phrase, l’insulter devant tout le monde et la menacer.

Alexei était foutu.

Louise détestait plus que tout au monde être ignorée. Elle l’avait déjà prouvé avec son croquemitaine, peu effrayée par la perspective d’être mangée, tant qu’il continuait de la regarder. Lou ne vivait, au final, que pour l’attention des autres, leur affection. L’ignorer, c’était lui planter un couteau dans le dos et tourner, tourner, tourner la lame pour lui faire le plus de mal possible. L’ignorer, c’était lui dire que les hommes du bal avaient raison, qu’elle n’était qu’une humaine comme les autres, un caillou que l’on pousse du bout du pied. Louise n’avait, clairement, pas de temps à perdre avec quelqu’un qui pensait pouvoir l’écarter sur le côté, pour son bon plaisir personnel (oui, elle exagérait un peu, mais elle était blessée).

Alors, elle se devait de se défendre.
Et la meilleure défense, c’est l’attaque.

Très calmement, sous le regard intrigué des élèves, Louise se leva de son strapontin, fourra rapidement toutes ses affaires dans son sac noir, le balança sur son épaule et enjamba la table du premier rang, pour s’extirper des gradins. Ses chaussures noires claquèrent un peu fort, sur le sol de l’amphithéâtre, alors que la blonde avalait le peu de pas entre elle et le bureau d’Alexei. Sauf que ce gentil Alexei avait trouvé cela tout à fait malin de se placer… devant. Elle se planta donc devant le professeur qui ne pouvait plus reculer.

Première leçon : toujours garder une issue.

Il venait de sceller son destin lui-même, en vérité. S’il s’était contenté de répondre aux questions en restant devant son tableau, Louise l’aurait juste ignoré pour lui faire regretter de la menacer. Mais puisqu’il s’offrait à elle, comme une biche qui refermait elle-même le piège à loup sur sa patte, elle ne pouvait pas résister à la tentation. Pas alors qu’il osait croire qu’il avait le droit de l’ignorer.

Face à lui, Lou s’approcha si près qu’il aurait fallu qu’Alexei grimpe sur le bureau pour ne pas la toucher, pour pouvoir s’échapper. Pour le coup, la blonde se fichait pas mal des dizaines de paires d’yeux braquées sur son dos, en attente de ce qu’elle comptait faire ensuite. Ce qui passait, d’abord, par une mise au point claire et nette de la situation :

¤}-- Si tu veux t’amuser à m’ignorer, vas-y, fais comme si je n’étais pas là. Prouve-moi que j’ai eu tort, que tu n’as rien d’un diamant. Tu es juste… un homme comme les autres.

Ce qu’elle dit avec une moue déçue et une pointe de douleur imprévue, au fond de ses yeux bleus. Car il y avait un peu de cela, dans cette histoire, qui la poussait à s’énerver autant pour quelques mots mal placés : Lou se remettait juste de l’échec le plus cuisant de toute sa vie. Et Alexei, lui, parmi tous ceux qu’elle côtoyait, se permettait de la réduire, à nouveau, à l’état de belle plante pour qui l’on n’a qu’un regard en coin, afin d’être sûr qu’elle ne manque de rien. Sauf que Louise manquait cruellement d’attention.

¤}-- Bon courage pour retrouver leur concentration, après cela.

Sur la pointe des pieds, Lou plaqua les mains sur les joues d’Alexei et s’approcha au plus près, sans le toucher, comme elle l’avait si bien fait, la première fois. Puis, sans crier gare, elle décida que le jeu avait assez duré et tendit le menton pour réduire à néant la distance entre ses lèvres et les siennes. Un contact chaud et doux qui dura une poignée de secondes, avant qu’elle ne s’écarte à nouveau, sans plus aucun sourire moqueur, seulement ses grands yeux bleus qui fixaient le professeur.

¤}-- Bon cours, monsieur Prizrak.

Il pourrait peut-être voir, dans son regard, un air de « tu m’as cherchée, tu m’as trouvée », mais surtout une certaine déception qui cachait, assez mal, la blessure encore ouverte à l’ego de la blonde. Et il avait plongé dedans les yeux fermés, sans s’en douter.

Fière de son petit effet, en tout cas, pour bien finir cette publication comme elle a commencé, Louise virevolta sur ses talons, dans une brise fleurie par son parfum qui s’écrasa sur Alexei, et traversa l’estrade pour sortir par la porte du rez-de-chaussée de l’amphithéâtre.

Bien fait pour lui !
Il ne fallait pas la chercher.
Jamais.

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Message# Sujet: Re: Game over [pv - Alexei Prizrak]   Game over [pv - Alexei Prizrak] EmptyVen 27 Nov 2020 - 1:14



     



L
Il aurait peut être pu, ou du, trouver d’autres mots. D’autres choses à dire, une autre manière de formuler. Il ne savait pas trop. Il n’était pas prof de langue parce qu’il était pédagogue. Il était prof de langues parce qu’il maitrisait plus de langues que la plupart… et qu’avoir une personne comme ça dans l’université permettait de se faire mousser. « Ton prof de langue parle une dizaine de langues ? AH petit joueur le mien en parle 25 et plusieurs langues mortes ». Il était sur que c’était ça dans les réunions de président d’université.

Mais ce n’était pas le moment de se passer de la pommade. Louise faisait sa drama queen. Pas qu’il lui donne tord … mais il aurait préféré qu’elle ne le fasse tout simplement pas. Il la regarda. Il avait senti quelque chose. Shu qui lui tirait la langue aussi. Les deux sentaient qu’il avait fait …. La chose de trop ? Peut être … Alexei n’était pas professeur par vocation, c’était un fait, et gérer ce genre de mise à nu …. Il ne pouvait tout simplement pas gérer ça ainsi.

Quand elle se leva, quand elle fit du bruit pour montrer son agacement, Alexei eu mal au coeur. Il aurait voulu lui dire de rester mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Figer par son regard. Figer par cette … sensation qui courait dans ses veines. Cette avertissement dans ses tempes qui lui disait « cours pauvre fou ». Il avait l’impression d’avoir fait mal à Louise. Et au delà de sa gêne, il était triste et se sentait coupable. Il avait juste arrêter de respirer à son approche.

Il ne voyait plus les élèves. Il ne les voyait plus d’ordinaire, mais là c’était encore pire. Il ne voyait plus que l’océan glacial de ses yeux et cette douleur qui faisait chavirer son coeur bien malgré lui. Il était coincé contre le bureau. Et une partie de sa tête savait ce qui allait se passer là maintenant. Et ça le mit en colère bien plus que ça le gêna. Au bien sur, les paroles de la jeune femme eu le mérite d’être claire et tranchante…. Mais il savait ce qu’elle allait faire. Comme une vérité générale que tout le monde aurait pu lire bien avant lui, et qu’il ne réalisa que maintenant.

Le baiser avait été suivi d’un bruit dans le fond de la classe. Il était rouge de gêne, mais surtout figer. Il avait bêtement envie de lui dire qu’il n’a pas pencher la tête. Pas une seule fois. Et ce baiser ne lui faisait pas plaisir du tout. Même pas un peu. Ce baiser le gênait, mais il n’était pas … il n’était pas vrai. Et il détestait cela. Elle partit alors que les murmures commencèrent à se faire entendre.

Alexei mit sa main sur son visage une nouvelle fois alors qu’il ne savait pas du tout comment reprendre la concentration de la classe. Il savait qu’il ne pourrait pas l’avoir surtout quand il entendait des « maintenant ils sont ensembles non ? ». D’un coup, au loin, un bruit de craie contre un tableau noir se fit entendre. Tout le monde, même Alexei, sentit leurs dents grincer. Alexei posa les yeux sur le tableau, comme tous les élèves. Mais si les jeunes ne pouvaient rien voir qu’une craie qui tombe, Alexei lui voyait un chinois mécontent en train de rachouiller.

- Pour la prochaine fois, comme personne ne veut être sérieux, vous devez tous me faire une dissertation sur un mythe peu connu d’un autre pays. Kot Baouin étant bien évidemment interdit.

Cette phrase dit, le rouge disparaissant lentement de ses joues au fur et à mesures qu’il se sentait en colère, il reprit une explication sur le mythe de Kot. Que personne ne l’écoute il s’en fou, mais assez étrangement les élèves l’écoutaient et se turent jusqu’à la fin. Il prit ses affaires une fois que cela fut l’heure. Il voyait la jeune femme qui avait demandé cette mise à nue devant les élèves s’approchaient de lui. Ah non. Assez pour toute une vie. Il se recula et partit dans le couloir pour aller vers son bureau.

Il n’y avait plus qu’un couloir à passer. Partir sur la gauche et son bureau serait là, libérateur et solitaire. Mais il entendit quelqu’un l’appeler derrière lui.

- MONSIEUR PRIZRAK ATTENDEZ.

C’était LA fille… et il n’avait pas du tout envie de lui parler. Il se retourna cependant, juste avant la bifurcation. Il ne lui suffirait que d’un pas pour voir son bureau. Pour voir Louise aussi. Mais ce pas, il ne le fit pas.

- Que me voulez vous ?
- Je … je … je suis désolée !

Elle se courba pour mettre plus d’aplomb à ses propos. Alexei l’observa. Il devait dire quelque chose à ce moment là non ? C’était ce qu’il fallait faire. Mais il n’avait pas envie de lui pardonner tout de suite. Il n’était pas prof. Il soupira.

- A cause de vous, j’ai reçu un baiser sans amour devant une classe pleine de personne. Laissez moi le temps de me calmer… seul…
- Attendez.

Elle lui attrapa Le Bras alors qu’il avait à peine commencer à faire le pas décisif.

- Cette femme ne vous aimera jamais. Elle se joue de vous, vous l’avez vu. Moi… moi je peux vous aimez !

Qu’est ce qu’elle a dit là ? Alexei chercha Shu du regard alors qu’il était en train de faire une grimace mi dégoûté mi écoeuré (oui y a deux différences grimaces). Il soupira encore plus. Récitant alors sans émotion.

- Je vous remercie pour vos sentiments, mais je me dois de les décliner. Louise est une femme étrange, mais elle est douce et calme, et elle a plus de poids dans son coeur que ce qu’on ne peux le penser. Je suis aussi en colère parce que vous m’avez fait la blesser devant tous les élèves, en plus de ce baiser sans saveur, une femme que je respecte. Je vous prierais donc d’oublier vos sentiments, ou je serais obliger de vous demander de changer de classe.

Il avait beau dire que le baiser l’énerver, ce qui est vrai. Ce qui l’énerve encore plus c’était d’avoir blessé la blonde. C’était de voir qu’il avait quelque chose d’aussi mal… même s’il n’avait pas encore trouvé à définir ce qu’il avait fait exactement pour cela. Mais il ne voulait pas. Pourrait elle comprendre un jour que son travail lui tenait à coeur malgré tout ? Et qu’il pourrait se faire virer pour ça ? Il ne savait pas, mais il reprit son bras pour faire ce dernier pas… et voir Louise, l’attendant devant son bureau. Venait elle d’entendre ce qu’il venait de dire ? Il se mit à rougir de plus belle en s’approchant d’elle.

- Louise … je suis désolé…. Pour ce que j’ai fait, mais s’il vous plait… ne m’embrassez plus jamais sans amour, je ne peux le supporter.


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Message# Sujet: Re: Game over [pv - Alexei Prizrak]   Game over [pv - Alexei Prizrak] EmptyVen 27 Nov 2020 - 23:55



     



E
lle était énervée. Une colère qui bouillait en elle d’une drôle de manière, réchauffait ses os froids et lui susurrait, à l’oreille, de se laisser tenter, de passer sa frustration de la meilleure manière qui soit. Lou pouvait être cruelle, quand elle le voulait. Prête à blesser les autres, physiquement s’il le fallait. Elle ne reculait devant rien pour atteindre son but, garder la tête froide et obtenir ce qu’elle voulait. La mort était sa seule limite, la seule chose qu’elle ne pouvait pas donner elle-même, mais dont elle ne s’effrayait pas entre les mains des autres. Elle avait regardé Xander brûler un croquemitaine sans détourner le regard. Elle avait enroulé ses doigts autour de ceux d’Orion sans s’inquiéter des enfants qu’il croquait. Elle avait lancé une puissante sorcière sur la trace de son ennemi et avait cherché, de son côté, un médium pour l’exorciser. Elle s’était mise un phénix dans la poche pour pouvoir l’utiliser.

Louise n’était pas quelqu’un de bien.
Elle ne le serait jamais.

Un constat qui, au final, la rasséréna. Derrière elle, la porte de l’amphithéâtre claqua et referma un chapitre étrange de sa vie. Pourquoi avait-elle cru intéressant de venir perturber le professeur pendant son cours ? Elle savait, pourtant, qu’il ne pourrait pas lui accorder l’attention qu’elle réclamait, qu’elle prenait à outrance en piétinant la vie des autres. Elle le savait, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher, comme un besoin de croire que les autres du bal se trompaient, qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait, qu’elle n’était pas qu’une humaine inutile qui remuait sans faire le moindre remous. Qu’elle avait sa place là où l’on ne voulait pas d’elle.

Ce qui commençait par la vie d’Alexei.

Et, incapable d’affronter un nouvel échec, Louise avait sorti son bulldozer. Elle s’était imposée d’un coup de pelleteuse, sans la moindre délicatesse, avec autant de subtilité qu’un ivrogne en coin de comptoir, prêt à tendre les mains pour choper la première cuisse qui passait, sans même regarder son propriétaire. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle regrettait ou qu’elle s’excuserait. La blonde était prête à tout, rappelons-le. Donner de sa personne, pour un petit baiser qu’ils auraient vite oublié, c’était peu lui demander. Elle était prête à beaucoup plus pour un peu d’attention, ou quelques cadeaux. Néanmoins, elle n’était pas dupe. Cette attaque contre le professeur pouvait tout changer à leur relation. Soit il décréterait qu’elle n’était qu’une connasse (ce qui était vrai) et qu’il ne voulait plus la voir (il pouvait toujours essayer). Soit il penserait qu’elle était peut-être bien en train de lui demander, à sa manière à elle, de changer de statut social (ce qui n’était pas vraiment le cas).

Et, au fond, Louise savait pertinemment qu’il ne ferait aucun des deux.

Plongée dans des si et des possibilités qui les dépassaient tous, Louise remonta le couloir, sans un seul regard pour ceux qu’elle croisait, et décida de rendre une petite visite à quelqu’un d’autre, avant que le cours de ce cher professeur Prizrak ne soit terminé. Elle préférait avouer son crime avant que quelqu’un n’ose la dénoncer (ce qu’elle saurait le leur faire regretter) et jouer de son jeu d’actrice parfait, pour se mettre les bonnes personnes dans la poche et s’assurer que le Russe ne changerait pas, non plus, de métier. Une chose largement à sa portée, surtout maintenant qu’elle était énervée et qu’elle avait besoin de prouver que ce n’était pas une bonne idée de la laisser filer. Ensuite, elle reviendrait rendre une petite visite à son professeur préféré, pour avoir, une bonne fois pour toutes, le fin mot de cette histoire.

À la fin du cours, Louise attendait donc à côté de la porte du bureau du Russe, nonchalamment appuyée contre le mur. Le temps qu’il débarque, visiblement pas pressé, la blonde dut envoyer balader un étudiant, comme il n’avait, sûrement, jamais été rejeté de sa vie. Mais Lou avait d’autres chats à fouetter que des jeunes adultes tout juste sortis de l’adolescence et qui ne savaient pas reconnaître une femme qui n’a pas envie d’être dérangée. Ce qu’elle était, pour l’instant. Jusqu’à ce qu’un cri échappe au couloir de droite. Une voix que Lou avait enregistrée et qu’elle n’oublierait pas de sitôt. À ce moment-là, alors, Louise ne fut plus une femme qui ne voulait pas être dérangée, mais une femme que personne n’eut envie de déranger. Comme une aura malfaisante posée sur ses épaules.

Sans gêne, Lou écouta la conversation qui se jouait à quelques pas d’elle. Elle hésita même à intervenir, à faire regretter à cette gamine d’avoir voulu jouer avec son jouet, à lui faire comprendre, à sa façon à elle, qu’elle ne rivalisait pas trois secondes avec Louise. Finalement, elle resta immobile, appuyée contre son bout de mur, l’oreille tendue, pour écouter de quelle manière Alexei s’en sortait. De quelle façon il parlait de ce qui venait de se passer. Ce qu’il en pensait. Et surtout de quelle manière il remettait le greluche à sa place, ce qui était, au final, un bon entraînement pour lui.

La blonde ne fut pas déçue de ce qu’elle entendit, elle devait bien l’avouer. Le Russe avouait à son élève, sans s’en inquiéter, qu’il était profondément perturbé par tout ce qui venait d’arriver et qu’il avait besoin de « se calmer » et « seul ». Il pouvait toujours essayer, Louise ne lui laisserait sûrement pas l’occasion de faire l’un ou l’autre. Mais pour l’instant, il ne s’agissait pas vraiment d’elle, plutôt de la honte du professeur attaqué devant une pièce entière d’étudiants en plein boom d’hormones.

Elle n’eut pas besoin de voir la scène pour deviner que l’étudiante n’était pas contente et qu’elle ne comptait pas le laisser partir. Ce qui passait par lui attraper le bras pour l’empêcher de faire le dernier pas qui le rendrait aux griffes de Louise. Si la blonde pouvait laisser passer beaucoup de choses, elle ne pensait pas pouvoir laisser passer une chose pareille et se promit d’être le témoin direct d’un malheureux accident sur cette petite pétasse de première. Rappelons que Louise était d’accord pour affirmer qu’elle n’était pas et ne serait jamais quelqu’un de bien.

La suite fut plus croustillante et força un sourcil sombre à se dresser sur son front. Lou était, donc, une joueuse, mais l’étudiante pensait pouvoir faire mieux qu’elle avec Alexei. Louise ne fut pas certaine, elle-même, de comprendre comment elle fut capable de se retenir de rire. L’idiote ne manquait pas d’audace, c’était certain. Elle n’avait pas froid aux yeux, mais ce qu’elle prenait pour du courage était de l’inconscience pure et dure. Louise n’avait pas besoin d’écouter la suite pour savoir qu’elle se ferait recaler. Ce qui ne l’empêcha pas d’écouter.

Et la réponse d’Alexei ne l’a déçue pas. Il fut, étonnamment, plus direct qu’elle n’en attendait de lui. Elle n’apprécia guère, en revanche, qu’il ose prendre de l’avance sur les sentiments de la blonde et le dire à une inconnue. Mais elle comprenait, à sa façon de faire, qu’il avait saisi les sous-entendus et pigé qu’il avait eu de mauvais mots, des intentions qu’elle ne pouvait pas laisser passer. À ce rythme, elle n’aurait même pas besoin de se fendre de fausses excuses, il serait le seul à le faire et continuerait à tourner autour d’elle, comme un chien battu qui vient redemander la main de son maître.

Conversation terminée avec une étudiante qui devait se sentir comme la plus inutile des choses, Alexei finit ce fameux pas qui le séparait de la vérité et ses yeux tombèrent dans ceux de Louise. Et elle contempla, sur ses joues, tout ce rouge qui venait les envahir. Elle garda tout de même le silence, sans le quitter du regard, en attendant qu’il déverrouille la porte de son bureau. Quand ce fut fait, elle approcha pour appuyer elle-même sur la poignée, alors que son autre main venait emprisonner celle d’Alexei pour le tirer derrière lui. La porte claqua sur eux, la clé tourna dans la serrure et Lou poussa le professeur sur le siège, derrière son bureau. Elle se pencha alors vers lui, en prenant appui de chaque côté, grâce aux accoudoirs.

¤}-- Lou, dit-elle, ses yeux bleus fixés dans les siens. Appelle-moi Lou. Je n’aime pas qu’on m’appelle Louise.

La pure vérité posée entre eux avec toute la franchise de Louise. Elle n’avait jamais aimé qu’on l’appelle Louise et se présentait même, parfois, sous son seul surnom, pour être certaine qu’on lui fiche la paix. Ce qui lui permettait, au passage, de prendre du temps pour regarder Alexei et ne surtout pas répondre à ce qu’il venait de lui dire. Douce torture que le suspense…

¤}-- J’ai du mal à y croire, mais c’était ton premier, n’est-ce pas ? (Elle tendit la main pour sous sa mâchoire et passer un pouce sur ses lèvres.) Oublie-le. Le premier est toujours… nul, indésiré ou décevant. Comme une tache au tableau pour mieux profiter de tous les prochains.

Louise sourit un peu, doucement, et se recula pour mettre de la distance entre elle et lui. Elle alla, donc, s’inquiéter de ce qu’elle pouvait voir dehors, depuis la fenêtre du bureau. Et évaluer, surtout, ce qui pouvait être vu de dehors.

¤}-- Je ne recommencerai plus jamais, c’est promis.

Oui, elle évinçait volontairement la notion d’amour, dans ses propos. Elle n’allait tout de même pas donner des espoirs à un professeur qui avait voulu la menacer ! Ce serait, vraiment, très inconvenant.

¤}-- Mais je ne m’excuserai pas, ajouta-t-elle, en virevoltant pour lui faire face. Je ne regrette pas.

Bon, d’accord, c’était exactement l’inverse de ce qui venait d’être dit, mais c’est plus drôle ainsi. Louise planta ses yeux bleus dans les siens, pour le mettre au défit d’y lire un quelconque mensonge. Elle ne mentait pas, elle n’en avait pas besoin. Lou ne regrettait jamais ce qu’elle faisait pour atteindre ses buts.

¤}-- Tu n’as pas besoin de t’excuser, tu n’as rien fait de mal. Au fond, tu as même raison. (Elle haussa les épaules, en regardant à nouveau dehors.) Tu ne peux pas le savoir, toi, mais c’est la meilleure chose à faire. Tu peux voir cela comme ta première leçon : ignorer les femmes comme moi, c’est la seule solution.

Et il ne se doutait pas une seule seconde d’à quel point elle avait raison et si elle ne mentait pas, non plus, Louise ne pensait pas forcément tout ce qu’elle disait. Elle était persuadée que l’ignorer était la pire solution, mais elle préférait ne rien en dire. Son personnage avait besoin d’être dramatique, un soupçon de tristesse dans ses yeux si bleus braqués sur l’extérieur. Il ne fallait, évidemment, rien y voir d’autre.

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Message# Sujet: Re: Game over [pv - Alexei Prizrak]   Game over [pv - Alexei Prizrak] EmptyJeu 10 Déc 2020 - 17:18



     



A
lexei savait qu’il faisait beaucoup de chose comme il ne faut pas mais face à la jeune femme il n’était plus …. Rien….. Il ne savait plus quoi faire, quoi pas faire, ce qu’il devrait dire. Ou pas … Il était comme à sa première rencontre avec la jeune femme, sauf que là il commençait à la connaître peut être un peu mieux …. Il le savait. C’était pour cela aussi qu’il n’avait pas dit plus quand elle rentra dans son bureau. La phrase ne pas savoir sur quel pied dansait était tout à fait véridique en ce moment, et il avait juste envie de ne plus danser du tout sans comprendre comment il pourrait s’arrêter.

Il finit donc le cul sur sa chaise, le regard plantait dans celui de la jeune femme. Il observait ses traits si doux et cherchait à voir la colère ou la tristesse dans les yeux de la jeune femme. Il observait. C’était ce qu’il faisait souvent avec les morts, il cherchait à comprendre ce qui les chagrine, ce qu’ils pensent, sans avoir à leur dire qu’il peut les voir et les entendre. Là …. Louise savait qu’elle pouvait l’entendre et le voir, et même plus, il pouvait la toucher.

- Lou…

Il répéta son petit surnom avec son accent étrange qui remonta juste pour cette seule syllabe. Il ne souriait pas, il la regardait juste et se dit que le prénom était court, peut être trop pour une personne qui prenait autant de place dans sa vie et dans sa tête … ou dans chaque lieu qu’elle traverse d’ailleurs. Il rougit doucement et hocha doucement la tête. Le premier. En effet.

- Je ne peux pas l’oublier.

Déjà parce qu’il avait eu en prime la honte de sa vie, et en plus parce qu’il avait été donné par Louise, et que … il faudrait être fou pour essayer d’oublier ce genre de chose. Il voulait tout savoir, tout se souvenir, encore et encore.

- merci.

Elle avait promis. Même si cela signifier qu’elle ne serait jamais amoureuse de lui, c’était déjà mieux que d’avoir des baisers d’une femme sans amour. Il fronça les sourcils un instant surpris par son non-regret, puis souris. Il était peut être le seul à mettre autant d’importance dans un baiser sans amour… alors il n’allait pas la culpabiliser, ni lui en vouloir, il acceptait et lui sourit tout simplement. Cela lui va de ne pas avoir d’excuse.

- Je ne voulais pas t’ignorer… Quand tu es sur les banc de ma classe tu es une élève, comme les autres, et si les élèves n’écoutent pas alors je les ignore. En tant que femme j’essaie de ne pas t’ignorer, je ne referais plus cette erreur.

Il ne promettait pas lui… parce que qui sait ce qui peut se passer quand il a la tête ailleurs et qu’il suit les morts au lieu des vivants… mais il ne préféra pas le préciser tout de suite, il tenait à sa vie. Il observa la jeune femme… il se mit à se pencher la tête doucement en réfléchissant. Sa main trouvant la base de sa nuque pour se frotter doucement alors qu’il réfléchissait.

- Tu …. Je t’invite au restaurant pour me faire pardonner ?

Alexei n’était pas pauvre, bien qu’il refuse d’utiliser normalement l’argent de ses grands parents et de ce qu’il y a en Russie…. Mais pour une fois il avait envie de faire plaisir, alors la jeune femme pouvait demander presque tous les restaurants … tant qu’elle ne finissait pas par l’embrasser devant tout le monde, il n’aurait même plus l’excuse de la classe pour garder contenance …. Mais elle avait promis, il pouvait respirer un peu mieux maintenant.

Il ne savait pas du tout quoi faire d'autre sauf cette invitation sortit de nul part ... mais s'il pouvait faire oublier, lui, son erreur à la jeune femme il n'allait pas se priver d'essayer...

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