Chaque mot prononcé par Karl lui faisait l’effet d’un poignard plongé dans son coeur. Parler de Zephyr et sa perte était trop difficile, trop douloureux, Lyanna ne voulait plus y être confrontée et le manque d’alcool rendait ses réactions plus extrêmes.
- Arrête, ne dis plus rien !!! cria-t-elle quand il répéta qu’ils avaient perdu leur fils.
Elle préféra dès lors s’éloigner du sorcier rouge pour regagner le salon où, faisant fi de Brad et sa surveillance, elle explosa la baie vitrée en projetant une chaise contre. Son meilleur ami la mit en garde, mais l’appel était trop fort. Elle ne sentit même pas les bouts de verre sur lesquels elle marchait pieds nus. Son corps réclamait de l’alcool à n’importe quel prix, même s’il fallait… traverser une barrière d’eau ? Brad devait-il vraiment de faire ça ? La régente n’entendait même plus les propos des deux sorciers qui faisaient pourtant de leur mieux pour l’aider, ni la menace de Karl, ni la mise en garde de Bradley. C’était comme si sa personnalité s’était altérée, elle qui était si réfléchie d’ordinaire, elle perdait complètement le contrôle et se laissait guider par cette volonté qui surpassait toute logique. C’est ainsi qu’elle voulut passer au travers du mur d’eau, mais l’élément sous forme liquide était lourd, et les forces de Lily étant considérablement amoindrie, elle se retrouva rapidement au sol comme une feuille morte tombée d’un arbre, l’eau la submergeant complètement et l’empêchant de respirer.
Ruffus ayant senti sa détresse sortit de sa cachette en courant et se précipita vers les sorciers, sautant avec agilité sur l’épaule de Bradley en espérant qu’il comprendrait qu’il fallait aider Lyanna pour éviter qu’elle ne se noie et devienne une nouvelle détentrice d’un Darwin Award.
Cette fois, Lyanna était probablement allait trop loin en se servant d’une chaise pour s’enfuir. Des centaines, peut-être même des milliers de morceaux de verres trônaient sur le sol, rendant l’approche périlleuse. Par chance, avec le retour de Bradley, Karl n’était plus seul pour gérer la tornade brune. Sans attendre, le bras droit fit apparaître un mur d’eau pour mettre à mal la progression de la régente. « — Lyanna je t’en supplie ! » Le temps des menaces semblait révolu pour Karl, qui désespérait de lui faire entendre raison. « — Je sais que tu ne veux rien entendre, mais il va bien falloir. » Pour dire vrai, il ne savait que faire, car elle ne l’écoutait plus et semblait prête à franchir tout un mur d’eau pour récupérer l’une de ses précieuses bouteilles.
« — Fais chier ! » laissa-t-il échapper en voyant le sang émaner des pieds nus de la sorcière qui continuait malgré tout sa progression. Elle était faible, il le savait et il serait aisé d’aspirer le peu d’énergie qu’il lui restait en se servant de son sang. Mais c’était lâche et cela allait au-delà des principes du fils d’Arthur et Peny Fitzgerald. Mais avait-il le choix ? Résigné, il ferma les yeux, se concentra et murmura quelques paroles en latin. L’énergie de Lyanna allait presque aussitôt lui faire défaut, là où celle de son fiancé n’aurait de cesse de s’accroître. Il n’en était pas fier, mais il n’avait pas le choix. Rufus fit alors son apparition, au moment même où sa sorcière était en train de défaillir. Karl brisa aussitôt le contact et se rua sur la jeune femme, se fichant des bouts de verre et du mur d’eau.
« — Lily ! Je suis là. » Il l’empêcha de choir lourdement au sol. « — Arrête Brad, c’est bon ! » Karl était trempé à son tour, mais il tenait fermement Lyanna dans ses bras. « — Je t’en supplie Lyanna… J’ai besoin de toi. Je n’aurai pas la force de lutter davantage si je te perds définitivement… »
J’avais pourtant prévenu la sorcière de ne pas traverser le mur d’eau qui se dressait devant elle. Allait-elle m’écouter ? Absolument pas. Nous parlions tout de même de Lyanna Johnston aussi. Elle avait une de ses têtes de mules. Elle fonçait donc dans le mur d’eau alors que je lui avais interdit. Je tendais donc le bras rapidement pour cesser ce dernier. Le but n’étant pas de la noyer, mais de stopper simplement son élan. Rufus et Karl n’avaient pas eu réellement besoin de me signifier que je devais le faire. Je poussais un soupir et je baissais la tête en voyant l’état de notre belle Lyanna. Elle nous en faisait voir de toutes les couleurs et je ne savais plus comment réagir. Avait-elle oublié le serment que je lui avais fait alors que nous étions à cette fête de fin d’études ? Je ne l’avais jamais oublié et je ne l’oublierai jamais.
Elle était la soeur que je n’avais jamais eu. Elle était ma meilleure amie. L’ambiance était lourde alors que mon regard se levait vers le ciel qui se couvrait dangereusement. Je savais qu’un orage se préparait. Je pouvais le sentir.
- Rentrons avant que l’orage n’éclate. Il y a eu suffisamment de dégât pour aujourd’hui. Ce n’est pas le temps de se prendre un éclair en pleine gueule non plus.
Je prenais rapidement le balai pour retirer les morceaux de verre du chemin. Je ne voulais pas que Karl se blesse. J’espérais que la sorcière ferait preuve d’un peu de bon sens et qu’elle prendrait ce que j’avais fait. Elle avait un immense besoin de repos et de reprendre les forces. Chose certaine, nous n’étions probablement pas au bout de nos peines Karl et moi.
Plus rien n’allait, plus rien ne tournait rond. Lyanna n’en pouvait plus, son cerveau n’avait plus qu’une idée fixe, ingurgiter de l’alcool quel qu’en soit le prix à payer. Si Bradley s’était donné la peine d’ériger un mur d’eau, c’était qu’il restait des bouteilles dans le bar de la piscine. Mais toute la matière grise de la sorcière étant mobilisée pour chercher comment l’atteindre, l’instinct de survie semblait avoir fait ses valises, et la voilà gisant sous le mur d’eau après avoir glissé contre. Heureusement, Karl était arrivé pour lui éviter de se fracasser le crâne contre le sol, et Brad avait immédiatement cessé, mais Lily eut le temps de boire quelques tasses et d’être trempée jusqu’aux os, tout comme son pauvre fiancé. La voilà en train de tousser pour tâcher d’évacuer toute l’eau ingurgitée tandis que Karl la suppliait.
- Je vous en prie, arrêtez ça ! Je suis pas prête ! Laissez-moi ! supplia-t-elle, sanglottante. Tu me perdras pas, Karl, bordel, je veux juste un foutu putain de verre de whisky, pourquoi c’est trop demander ?!
Brad voulait rentrer, il parlait d’éclairs. Lyanna le regarda comme s’il parlait mandarin. Elle n’avait même pas la force de se remettre sur ses pieds, et sa tête tambourinait de l’intérieur. Au moins ses bouffées de chaleur avaient été étouffées par l’eau qui l’avait totalement trempée.
- Vous avez qu’à rentrer tous les deux, moi je reste ici, marmonna-t-elle.
Si dehors une tempête était en approche, à l’intérieur une tornade brune mettait à mal les nerfs et la patience de ces deux gaillards. Et si Karl ne l’aimait pas autant, il aurait déjà abandonné Lyanna depuis longtemps. Mais n’était-ce pas là ce que la sorcière désirait afin de pouvoir se livrer à ses vices sans que personne n’entrave sa progression ? Cette pensée traversa l’esprit de Fitz qui s’en voulut presque aussitôt de dépeindre une attitude aussi peu élogieuse. Lyanna n’était pas comme ça, du moins c’est ce dont il tentait de se convaincre. Elle s’était juste égarée et peinait à gérer son deuil. Toutefois, l’on devait bien admettre que son fort penchant pour la bouteille était ultérieur à la perte de Zéphyr ; et de ce fait, un problème que l’on ne pouvait plus ignorer. Pour preuve, elle était littéralement prête à passer à travers l’eau tout en marchant pieds nus, sur du verre pour s’abreuver ne serait-ce que de quelques gouttes de l’exquise tentation.
Si la colère avait habité l’esprit de Karl, il était à présent transit de peur, celle de perdre définitivement l’amour de sa vie. D’ailleurs, lui-même était près à toutes les folies, mais pas pour la bouteille à l’inverse de sa fiancée qui recrachait à présent le trop-plein d’eau avalé en se prenant un mur aquatique sur la tronche. Karl était trempé et la tenait dans ses bras, lui faisant entendre à quel point il avait peur de la perdre. Et voilà qu’au loin, d’imposants nuages prenaient vie. Une tempête était en approche et ils ne pouvaient guère rester ici, Brad avait même commencé à retirer les morceaux de verres qui jonchaient encore le sol. Qu’il était prévenant ! Mais de toute évidence, il en faudrait davantage pour convaincre Lyanna de faire preuve de raison, une attitude qui raviva presque aussitôt la colère de Karl qui délaissa sa future épouse et reprit de la distance.
« — Tu restes ici pour t’enfiler tout ce que tu peux t’enfiler ? Donc tu serais prête à prendre tous les risques pour un putain de verre ? Vraiment ? Désolé, mais tu ne me laisses pas le choix. » D’un regard, tout en usant d’un sort informulé, le sorcier parvint à paralyser l’ensemble de son corps. Le sortilège avait gagné en puissance grâce au sang de Lyanna qui continuait à couler de son pied entaillé par un bout de verre. « — On la rentre Brad et on l’attache. » Le regard de l’ancien régent était froid, son attitude tout autant. « — Je ne vais même pas m’excuser de faire ça. Tu es une putain d’alcoolique Lyanna alors arrête de te placer en victime et de te voiler la face. Vas-y hurle, crie, déteste-moi ! Je le fais pour ton bien, tu t’en rendras compte plus tard. » Il fit signe à Bradley de s’approcher tandis que lui prenait la direction du bar extérieur pour y vider les dernières bouteilles qui s’y trouvaient encore.
Personne n’écoutait ce que je disais. Je me sentais pratiquement de trop dans cette maison. Lyanna avait une sacrée tête de cochon. Elle ne voulait pas admettre qu’elle était alcoolique et que son problème d’alcool prenait toute la place au détriment du reste. Je levais les yeux au ciel en l’écoutant parler. Avait-elle conscience de toutes les conneries qu’elle nous sortait en ce moment ? Avait-elle conscience qu’elle n’était pas seule dans cette chute, mais qu’elle nous entraînait avec elle ? Elle nous faisait une belle crise d’adolescente en manque d’attention. Ça devenait trop pour mes nerfs. Je laissais Karl parler sinon j’allais exploser. Je terminais de nettoyer le chemin alors que Karl figeait la dame sur place. Elle allait gueuler. Oh, qu’elle allait gueuler.
Je m’approchais à la demande de Karl sans rien dire et je rentrais Lyanna dans la maison. Je n’étais pas un homme qui appréciait grandement les contentions dans la vie. J’installais Lyanna sur le canapé avec douceur et j’attendais Karl. Je ne pouvais pas attacher Lyanna. C’était au-dessus de mes forces. Les larmes me montaient aux yeux.
- On te demande juste de nous écouter et de reconnaître ton problème ma puce…
Je m’approchais de Karl alors qu’il rentrait et je plongeais mon regard dans le sien. J’étais toujours calme, mais mon regard trahissait nettement mon malaise.
- Si tu veux l’attacher … Tu le fais. Je n’ai pas la force de faire une chose pareille. Je suis désolé. Je ne suis pas loin si tu as besoin. Je vais aller refaire le tour de la maison au cas où elle aurait des réserves que je n’aurais pas vues. Je vais aussi devoir aller à White Chapel pour vérifier son bureau et ce genre de chose.
Clair, net et précis. Je n’avais pas envie de m’éterniser et d’assister au spectacle de sa colère. Je ne voulais pas me fâcher. Pas plus que je ne l’étais présentement. J’étais au bord du point de rupture. Je montais à l’étage.
Lyanna était épuisée, aussi bien par son corps qui luttait contre le manque que par ces discutions vaines avec les deux hommes qu’elle aimait le plus et qui ne semblaient pas la comprendre. C’était comme si ils parlaient un langage différent, comme si soudain ils n’étaient plus eux. La sorcière blanche ne parvenait plus à réfléchir de façon cohérente, tout ce qu’elle ressentait, c’était de la colère. Ça oui, elle était folle de rage. Elle n’eut rien le temps de répondre à Karl la paralysa. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Et une mauvaise surprise, qui plus est!
Comment oses-tu ?! J‘aimerais bien hurler, mais tu as figé tous mes muscles, sombre imbécile !!!
Elle ne pouvait même plus se débattre. Entre ça, et Brad qui lui avait soufflé une poussière magique anesthésiante en début de soirée, décidément la fin de semaine s’annonçait mal. D’ailleurs Brad répondait à Karl. Au moins, lui n’était pas pour l’attacher.
Merci, t’es un vrai pote !
Les pupilles de la régentes se posèrent sur son bras droit qui déclara qu’il ne voulait pas prendre part à ça mais qu’il irait faire le tour de la maison.
Eh ! Non ! Reviens, ne me laisse pas ! Brad !
Ruffus, le coeur lourd, revint. Il était le seul être vivant avec qui elle pouvait communiquer tant qu’elle était figée ainsi.
Dis à Joanna de dire à Brad de pas me laisser !
Le familier attendait à l’intérieur, sur le seuil de la baie vitrée et regardait tristement Karl qui portait sa sorcière. La nuit allait être longue.
Lyanna était clairement en colère et plus maitresse d’elle-même ce qui rendait la discussion impossible. À contrecœur et parce qu’il n’avait plus d’alternatives, Karl usa de sa magie sur sa compagne. Il avait beau se convaincre que c’était pour son bien, il n’en demeurait pas moins honteux d’ainsi traiter Lyanna, la femme qu’il aimait plus que tout. Brad aussi n’en menait pas large de devoir participer à ça, mais avaient-ils seulement le choix ? Le bras droit consentit toutefois à ramener la sorcière à l’intérieur, mais pas de l’attacher.
— Je vais le faire ne t’en fais pas. Il faisait de son mieux pour ne rien laisser paraître, mais ça n’était pas facile pour lui qui n’était pas aussi intransigeant d’ordinaire.
— Fouille bien au niveau de son autel, il y aura sûrement des trucs là-bas. demanda Karl alors que Brad annonçait partir pour regagner White Chapel, laissant Lily à la « merci » de son compagnon. — Ce n’est pas contre toi Lyanna, même si c’est ce que tu penses. Des sangles firent alors leur apparition pour attacher la sorcière et l’empêchaient de se mouvoir pour l’instant. Karl se saisit ensuite d’une chaise et vint s’assoir près de la demoiselle.
[b — Tu te souviens de notre première rencontre ? [/b] tenta-t-il pour essayer de l’aider à se concentrer sur quelque chose de précis, un souvenir en l’occurrence. Maze fit alors son apparition pour venir se poser près de Ruffus. Il ne fait pas ça contre elle, tu sais !
Aider Lyanna n’était pas quelque chose de facile. Nous tentions de lui faire entendre raison, mais j’étais à bout de force. Ça faisait combien d’années que je palliais à tout ça en fait ? Ça faisait combien d’années que je combattais à sa place ses propres démons qui n’allaient qu’en augmentant. Je n’ai point été un bon ami de la laisser sombrer ainsi. Pour l’instant, c’était au-dessus de mes forces de la voir souffrir dans sa maison … Ma maison encore à ce jour.
J’avais tait mon projet de domicile à quelques maisons de la sienne ainsi que l’achat du terrain. Je savais qu’elle n’approuverait pas que je la quitte et pourtant, je serais le premier à venir lui faire de foutues crêpes en forme de souris pour le petit déjeuner avec son latte vegan et du sirop à la vanille comme elle l’aimait. Je passais donc les rênes à Karl sur ce coup-là. J’avais réellement besoin de m’éloigner et d’aller faire le tour du bureau à White Chapel. Je devais également faire le tour de sa voiture et ce genre de choses. Ne rien laisser au hasard. Sa vie en dépendait désormais.
- Je compte sur toi pour me contacter en cas de besoin. Je reviens plus tard.
Je laissais Joanna ici. J’enfilais une veste noire avant de monter dans ma Ferrari et je quittais le domicile en trombe. Est-ce que je pleurais ? Oui … J’éclatais dans cette voiture et mon seul objectif était de me rendre dans ce bureau et faire disparaître ce poison qui la rongeait depuis des années.
Lyanna avait l’impression de vivre le pire moment de sa vie, l’impression que les personnes qu’elle aimait le plus se retournaient contre elle, pire, s’acharnaient à vouloir lui faire du mal. L’incompréhension et la colère l’envahissait toujours plus de seconde en seconde, doublées du manque occasionné par ce sevrage forcé d’alcool. Bien entendu, plus tard, elle comprendrait que ces deux sorciers qu’elle aimait tant lui sauvaient la vie, mais pour l’heure, tout ce qu’elle voyait, c’était que rien n’allait selon ses plans, que personne ne respectait ce qu’elle voulait ou ne la respectait elle. Et cela faisait mal pour une femme à la tête de tout une communauté.
A présent privée de tout mouvement et même de l’usage de la parole, ligotée à une chaise, les muscles externes figés, elle entendait son meilleur ami et bras droit partir pour White Chapel dans le but de faire disparaître ses précieuses bouteilles de Jack Daniel’s et autres alcools qu’elle réservait à ses invités. Son regard se fit noir, se posant sur Karl. Il ne restait plus que lui et les familiers. Et même parmi eux, personne ne levait une griffe ou une écaille. Elle soupira intérieurement, roulant des yeux quand Karl évoqua leur première rencontre. Bien sûr qu’elle s’en souvenait. Ils s’étaient rentrés dedans, c’était à la récréation du matin, Lily avait déjà tout un groupe d’amis à peine le premier jour entamé, dont Elisabeth et Bradley. Karl, lui, était seul, il marchait, des livres à la main. Les deux adolescents se heurtèrent et tous les livres qu’ils tenaient tous deux tombèrent, se mélangeant. Cela avait amusé l’adolescente qui n’avait aucune idée que, pour le jeune « Karlito » de l’époque, l’année précédente, sa première à l’académie, ne s’était pas si bien déroulée, qu’il était plutôt seul et la risée de ses camarades.
J’aurais dû marcher sur toi et me tirer ce jour-là ! songea-t-elle, en proie à la colère pour ce qu’il osait lui faire.
Ce n’était pas bon pour elle d’être ainsi bloquée dans ses mouvements, le manque lui causant quelques hallucinations, elle se revoyait captive du vampire qui l’avait torturée. Sa respiration se fit plus rapide sous le coup de la terreur, tandis que les larmes inondaient ses joues soudainement et que son coeur s’emballait. Les images étaient atroces. Ruffus bondit sur ses genoux et s’adressa à Maze.
Dis à Karl d’arrêter, vite ! Dis-lui de la libérer, elle délire ! J’ai peur qu’elle fasse une crise cardiaque !
Le familier paniqué appuya ses pattes antérieur sur les épaules de sa sorcière et posa sa tête dans son cou, essayant de la calmer comme il pouvait, lui parlant dans ses pensées tachant de lui faire revivre des moments de douceur rien qu’à eux.
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